Chine : les chats victimes du mercantilisme
L’article du 16 janvier de « Le Chat » m’a à la fois amusé et ravi ! Même si la description des pratiques barbares perpétrées dans le passé à l’encontre de ces innocents félins y était rappelée, on pouvait penser qu’aujourd’hui ce temps des massacres était révolu.
Hélas, que nenni !
Cependant, il ne s’agit plus de superstitions ni de dévoiements des religions mais de mercantilisme :
Aujourd’hui, dans cette Chine si chère à nos investisseurs, on estime que deux millions de chats (et de chiens) sont abattus chaque année pour la fabrication d’articles divers : manteaux de fourrure, gants, cols de vestes, doublures de vêtements, de bottes et chaussures, jouets divers pour enfants et animaux...
La barbarie continue avec les méthodes d’abattage : les chats sont en général tués par pendaison dans leur cage afin d’éviter d’abîmer leur fourrure. L’agonie est fort longue et les chats sont fréquemment dépecés alors que le cœur bat encore...Le dépeçage s’effectue par l’éventration de l’animal au niveau de l’estomac, arrachage de la fourrure, en terminant par la tête. Des ouvriers pratiquant ces opérations ont précisé que certains chats étaient encore vivants une fois la fourrure arrachée !
Les animaux sont élevés dans des « fermes » en Chine du nord où le climat froid favorise la qualité et l’épaisseur du poil, les « commerciaux » et autres intermédiaires étant souvent situés à Pékin sous enseignes de sous-produits d’animaux.
Des petites entreprises familiales améliorent également leurs revenus avec de petits élevages selon un mode artisanal...
Des firmes chinoises ont déclaré aux « investisseurs » qu’elles possédaient en stock cinquante mille peaux de chiens et d’autres cent mille de chats !
Et les documents d’exportation d’une société pékinoise ont révélé qu’une seule livraison peut représenter entre quarante et cinquante mille peaux !
Quant aux carcasses, elles sont utilisées pour l’alimentation humaine où il est bien connu qu’en Chine : « tout ce qui a quatre pattes se mange, sauf peut-être les tables ».
Ces articles sont expédiés dans le monde entier, avec les autres produits d’exportation sans aucune mention particulière, si ce n’est éventuellement : « cuir d’origine » ou encore « genuine leather »...
Relativement abordables sous nos latitudes, ces fourrures de chiens et de chats sont de très bonnes affaires pour les importateurs : environs 20€ pour un assemblage de six à huit peaux de chats.
Les peaux traitées et teintes sont alors difficilement identifiables et sont mêmes souvent prises pour des fausses fourrures par les consommateurs européens peu au fait de ces trafics.
Cependant certaines associations s’en sont émues en France et à l’étranger dont en Suède où notamment une agence de mode, Cham Models, refuse que ses mannequins présentent des fourrures ou des cuirs.
En France, plusieurs associations ont organisé des manifestations pour alerter le public et les autorités pour dénoncer la commercialisation des animaux de compagnie, avec pour objectif de faire interdire l’importation de ces fourrures issues de la cruauté.
Un arrêté de novembre 2003 paru au journal officiel interdit bien « l’introduction en France de peaux brutes ou traitées, de chiens (canis canis) et de chats (félis félis) et de produits qui en sont issus. »
Cependant, cet arrêté est insuffisant en ce sens que notamment la précision de l’espèce « félis félis » est par trop restrictive, et semble exclure d’autres familles de chats telles Lipi, ou Bengali... qui de ce fait pourraient apparaître comme étant d’espèces différentes, et donc autorisées, et donc source de confusion...
Bien que de nos jours les femmes réputées « sorcières » n’accompagnent plus les chats sur les bûchers (encore que ...), les progrès de la condition humaine liés à la perception des droits et devoirs des hommes les uns envers des autres, et le respect de la nature dont nous sommes partie intégrante devraient nous inciter à plus de retenue.
Si nous voulons continuer à nous prétendre civilisés et confier en héritage à nos descendants un monde plus serein, nous nous devons de traquer et combattre sur cette planète les traces de notre barbarie, en y mettant nos forces de conviction et nos moyens de coercition : je pense qu’une partie de ce combat passe par le refus des conditions d’abattages des chiens et des chats décrites ci-dessus, et c’est pourquoi je vous invite à refuser l’achat des articles issus de ces tueries.
Je vous signale une association française militant dans ce sens et dont la majeure partie des informations figurant dans cet article est issue (avec son autorisation) : AFIPAS, Association française et internationale de protection animale. afipa
Miaou à tous !
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