Chirac, Juppé : deux hollandais
Hollande, Juppé, Chirac : trois radicaux pour le prix d'un seul.
Chirac soutient Alain Juppé comme candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017, quelques jours après la déclaration de sa femme, qui préfère Sarkozy. Une sorte de remerciement pour services rendus ? Pas certain, car en réalité Juppé baigne dans la même culture politique que son ancien mentor.
"Si j'en avais l'énergie, j'aurais déjà réservé ma place, même une petite, à son QG", déclare le corrézien dans les colonnes du Figaro publié ce jeudi. On ne saurait être plus clair !
La clairvoyance du Sage a déjà été testé : en 2012 il avait préconisé le vote Hollande et ce choix d'apparence surprenante fut en réalité d’une logique implacable, tous deux étant des attentiste-nés, proche de la mouvance radicale des années soixante.
Chirac, dont on garde souvent une image martiale, fut en réalité un Président très semblable à Hollande, avançant, reculant, hésitant : dissolution raté, aggravation des déficits malgré de solennelles proclamations du contraire, échec du CPE, réforme avortée de la Sécurité sociale, des retraites, etc. Ces atermoiements paraissent assez timorés en regard du contexte de croissance de l’époque, qui eût permis toutes les audaces.
Par delà les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, Juppé propose au fond une façon de gouverner très proche de celle conduite par Chirac : peu d’audace, du consensus, pas de vagues ou de rupture, d'autant qu'il en fut la victime lors de la réforme des retraites. Et ceci rappelle de façon étrange l'actuel locataire de l'Elysée.
Le seul candidat réellement 'brusque" dans la méthode d’approche pour réformer, c'est Fillon, mais dans une tonalité libérale qui n’a jamais emporté l’adhésion en France et aura peu de chances d'aboutir.
Juppé sera, lui, le digne continuateur des immobilistes chroniques que furent Hollande et Chirac. D’où sans doute la proclamation amoureuse de Chirac ce jeudi.
4 réactions à cet article
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Bonjour, Grégoire.
Vous auriez pu ajouter... Sarkozy. Lui aussi n’a fait qu’avancer puis reculer ; promettre, puis ne pas tenir ; donner un coup de barre à droite toute, puis un autre au centre-gauche. Matamore en paroles, il a été un timoré dans ses actes, sauf aux yeux des naïfs qui ont pris son agitation pour de l’action.
Tout cela pour un résultat calamiteux sur le plan socioéconomique. Avec en prime des comportements indignes de la fonction présidentielle.
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Il faut réformer la France ....
Il faut faire bouger les lignes etc ......En langage clair cela signifie la destruction des acquis issu de 1945 avec le CNR , ceux qui votent pour ces personnes qui prônent la reforme et encore la reforme se trouveront bien démuni lorsque l’age de la retraite à 68 ans ou 69 ans .... arriveraPersonne n’aura suffisamment travailler ses xxx trimestres pour toucher à taux plein , nous aurons une cohorte de personnes agées devant encore travailler ou vivant dehors , belle perspective de société que voila ... !!!Il est certain que la réforme devrait commencer par la suppression du sénat , revoir les avantages des politiques .....Article sans intérêt , vide à l’image du journalisme qui aime bien la soupe et ne souhaite pas cracher dedans ou la méthode pour orienter les électeurs avec les faiseurs d’opinions.Philippe-
Parfait : Comme je l’ai annoncé, Juppé, « Young Leader », sera bientôt le prétendant officiel au trône.
Et s’il gagne, ce sera un beau doublé pour la French-American foundation.
Le jour où un « élu du peuple » ne sera pas en place pour dépouiller les Français en enrichissant les plus nantis (mais surtout Wall-Street et la City), nous aurons quitté ce monde depuis bien longtemps et la France n’existera plus.
C’est beau la « démocratie ».
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Maintenant que chirac soutient officiellement juppe, sarkozy a lâché sa meute.
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