Même Pierre Corneille, le célèbre dramaturge du XVIIe siècle ne pouvait pas prévoir l’horrible dilemme qui me trouble, entre mes sentiments et ma raison.
Et pourtant, dans le Cid, les deux amoureux sont confrontés à un choix douloureux. Malgré son amour pour Chimène, Rodrigue doit, pour venger son père humilié par celui de sa promise, se battre contre ce dernier au cours d'un duel où il le tue. Et Chimène, malgré ses sentiments pour Rodrigue, doit alors demander sa tête au roi.
Depuis cinq ans, je vivais dans l’espoir d’un joli mois de Mai 2012. Jours après jours, mois après mois, ma conviction devenait plus forte. La France, mes concitoyens ne pouvaient pas retomber dans le piège des médias. Le bipartisme rejoindrait les livres d’histoire.
Devant le nombre de candidats, ma confiance devenait plus forte. Des femmes et des hommes acceptaient de mener le combat pour faire entendre nos voix. Le paysage politique n’était plus simplement noir ou blanc, du vert, du bleu et même du rouge complétaient la palette.
Doux rêveur que je suis, j’avais sous-estimé la toxicité du lavage des cerveaux, dont sont capable les puissants. Les sondages, savamment manipulés ont étranglé nos voix. Le vote utile s’est infiltré sournoisement dans nos esprits.
Le verdict est tombé le 22 avril. On ne refait pas le procès d’une chose jugée. (Sauf nouvelle pièce à conviction probante : financement libyen de sa campagne de 2007, par exemple). Et encore ?
Une nouvelle fois, le système nous désigne les deux candidats pour qui nous avons le droit de faire notre choix. J’aimerais pouvoir changer les règles de ce jeu stupide et antidémocrate.
Les deux grandes entreprises, L’UMP et le PS, investissent des millions d’euros pour lessiver notre cerveau. Gageons que le retour sur investissement est des plus profitables.
Je veux, enfin je souhaite que le locataire actuel de l’Elysée soit licencié pour faute grave, par son employeur, le peuple. Mais, je ne souhaite pas entendre le barrissement de joie des éléphants, revenant aux affaires. (Rose Mafia de Gérard Dalongeville est explicite).
Même le fameux débat télévisé, entre les deux candidats, ne m’attire pas. Des promesses qu’aucune autorité ne pourra les obliger à tenir. Le monde politique n’est qu’une image de façade, comme en diplomatie où les décisions ne sont jamais connues.
La pire chose pour un amoureux trompé, c’est de devoir assister à la scène de l’accouplement. Je n’ai pas confiance dans ce couple qui n’a rien de moral ni de vertueux !
Il me reste le vote blanc pour ne pas être assimilé à un jean-foutre de ce droit acquis par nos anciens. Mais, car il y a toujours un mais, ma petite voix manquante ne risque-t-elle pas de favoriser le pire des deux ?
Choix cornélien. La vie n’est pas comme dans une pièce de théâtre. Rodrigue et Chimène finiront par trouver le bonheur. Où est le mien ?
En 2007, j’avais voté Ségolène Royal, déjà par défaut. Avec le recul, il me semble que ce vote était idiot tant il est bien évident qu’elle n’aurait pas fait mieux. Certaines conneries auraient été évitées, mais à n’en point douter elle en aurait fait d’autres...
C’est vrai que c’est tentant de chercher à virer le locataire en place le plus largement possible, mais encore faudrait-il que je sois convaincu que Hollande vaille mieux que lui ! Et ce n’est pas le cas, Hollande, tout comme Sarko, est soumis à Bruxelles et aux marchés fincanciers, il n’y a rien à espérer de lui. Donc vote blanc pour ma part.
Je ne cesse de le répéter, je laisse le choix à ceux qui s’imaginent qu’il en existe un.
Qui parle d’intérêt à voter blanc ? Je n’ai aucun intérêt à voter blanc, je le fais parce qu’aucun choix satisfaisant ne s’offre à moi. Si vous voulez des arguments, je vous invite à lire mes diférents commentaires sur Agoravox, je ne vais pas disserter à chaque message sur le pourquoi du comment.
Vous dites qu’il n’y a aucun autre choix. Je considère au contraire que le premier tour nous en offrait d’autres. Simplement, Les Français ont choisi de continuer avec les mêmes...
Quant à mon intérêt à venir dire que je voterai blanc (décidément cette notion d’« intérêt » est une obsession chez vous !), je fais juste le choix de m’exprimer quand bon me semble.
Dans tous les échanges d’idées, il est toujours plus judicieux de désigner son interlocuteur. En le saluant, par exemple.
La distribution arbitraire d’étiquettes n’est pas sans risque d’erreur. Et que veux encore dire « Ami de droite ou ami de gauche ? ». Un individu qui réfléchit mérite plus d’estime que celui qui se cache au milieu d’un troupeau beuglant. Ne pas reprendre les éléments de langage d’un gourou, s’assimile à une recherche personnelle du bien ou du mal.
William Shakespeare, dans la tirade : to be or not to be, that is the question" (être ou ne pas être, telle est la question) , est-il rétrograde ?
Bonjour Papybom, ce choix est très simple au contraire : remettre le bandit actuel au pouvoir pour (eventuellement) 5 ans ou pas, c’est tout simple non ?
Ceux qui voteront pour Sarkozy ou Hollande voteront pour la pérennité de notre système oligarchique. Pour espérer l’avènement de la Démocratie, il faut signifier notre refus des faux choix politiques et voter blanc. Malheureusement, et en dépit de leurs aspirations, beaucoup ont peur de faire ce grand pas vers la Démocratie et voteront, non pas pour, mais contre un candidat en choisissant son adversaire. Hélas, les deux font la paire.
Ne pas voter, c’est avant tout refuser de devoir choisir entre deux maux et non pas refuser de voter contre l’un ou l’autre des candidats. Voter pour un candidat, c’est le choisir comme représentant de la politique à mettre en œuvre. Ce n’est certainement pas voter contre son adversaire. Cette idée du « vote utile » est bien utile à la pérennité du système, lequel n’a qu’un objectif : Le maintien de l’ordre mondial qui profite à la finance internationale.
Compte-tenu des résultats du 1er tour, 78% des électeurs n’auront pas choisi, a priori, le candidat vainqueur à l’issu du deuxième tour !
Mon gros problème est que je n’éprouve pas la moindre sensibilité autant pour la droite que pour la gauche. Un appareil ne sera jamais humain.
Rassurez-vous, je ne me sens pas plus intelligeant que bons nombres de rédacteurs ou de commentateurs.
Sans être particulièrement dévots (ni un veau), j’ai foi en l’homme et en la femme. Un individu peut réaliser des choses formidables, alors qu’un groupe important devra faire des « coups » pour exister dans les médias.
Un seul homme, certes autoritaire, nous a évité la chienlit. Il est donc possible diriger notre pays et de lui rendre son éclat.
Vous savez déjà combien nous souffrons les mêmes douleurs d’un accouchement qui promet de mettre au monde une hydre ambiguë, à savoir une politique appliquée différemment mais avec les mêmes aveuglements, les mêmes querelles intestines, les mêmes manques d’imagination,… Je sais, une hydre à sept têtes et je ne donne que sept exemples mais j’ai peur de lasser et chacun est bien capable de trouver ceux que je ne cite pas.
Il me plaît de voir que vous est moi ne sommes pas seuls à penser de même que ce choix est inepte et n’aboutira qu’à une continuité désespérante.