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Accueil du site > Tribune Libre > Chokri Belaïd : Un Homme, un projet, un combat

Chokri Belaïd : Un Homme, un projet, un combat

« Nous avançons sur un chemin extrêmement étroit, balisé de plusieurs difficultés : la révolution, c’est simple, l’après-révolution, c’est compliqué »,

Mohamed Marzouki Président de la République tunisienne.

 

 Chokri Belaïd, avocat et grande figure politique en Tunisie, secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifiés (la gauche tunisienne) et dirigeant politique du Front Populaire, et infatigable défenseur des droits humains a été assassiné le 6 février devant son domicile par les mains de l’obscurantisme, avatars de la révolution tunisienne Ce meurtre déclenche alors de nombreuses manifestations dans tout le pays. En signe de protestation contre cet assassinat, les bureaux d'Ennahdha à SfaxMonastirBéja, Gafsa et Gabès sont brûlés et saccagés, les manifestants demandant le départ du Gouvernement Hamadi Jebali ainsi que la Troïka pour leur incompétence

 Aissa Hirèche écrit à juste titre : « Le même scénario que celui que nous vécûmes est en train de prendre forme. En Tunisie la situation évolue brusquement. En mal malheureusement. (…) Encore une fois, c'est le même topo que celui que nous avons vécu. C'est la même haine aveugle qui a frappé ce mercredi chez nos frères tunisiens. Le même scénario que celui que nous vécûmes est en train de prendre forme. D'abord, on fait état de l'existence de certains campements avec armes, ensuite on apprend que des commissariats ont été l'objet d'attaque et puis voilà que les hommes commencent à tomber sous les balles assassines de bourreaux jaillis de la caverne de l'incroyable mépris de l'humain. Et quels hommes ! Exactement les mêmes que chez nous. La première cible de cette haine viscérale incomprise et incompréhensible est ce grand militant défenseur des droits de l'homme, Chokri Belaïd ».(1)

 « Qui ne le connaît pas à travers ses multiples apparitions à la Télévision tunisienne, ces apparitions dont il faisait à chaque fois une véritable plaidoirie pour la défense des valeurs les plus ancrées dans notre société maghrébine, ces valeurs de respect et de dignité qu'il essaie toujours d'ériger en principe certes, mais aussi en repères à construire ensemble, dans la diversité et la considération réciproque. (…) Chaque jour nous pensions que c'était la fin du terrorisme et à chaque victime nous espérions que ce fut la dernière. Fuis par tous, abandonnés par tous, nous faisions l'apprentissage de ce nouveau monstre et il nous fallut de très longues années pour vaincre la bête. Aujourd'hui, nos frères tunisiens savent ce à quoi s'en tenir. Lorsque la haine frappe une fois elle revient plusieurs fois. Elle revient toujours »(1)

 

Qui est Chokri Belaïd ? :

 Chokri Belaïd a étudié le droit en Irak avant de poursuivre des études de troisième cycle en France. Il fut membre de l'Union générale des étudiants de Tunisie En avril 1987, il est détenu pour son activisme politique en milieu universitaire. Il devient avocat défenseur des droits de l'homme En 2008, il dénonce la répression des grèves de Gafsa. Après le départ de Ben Ali il devient membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. En mars 2011, il fonde le Mouvement des patriotes démocrates

 « Son effigie lit on dans une contribution du journal El Watan altière enflamme les réseaux sociaux, accompagnée de formules émues. (…) Son visage buriné par les luttes était davantage celui d’un syndicaliste que d’un professionnel du droit, rompu aux arcanes des tribunaux. Chokri Belaïd ne gueulera plus. Il ne plaidera plus dans les procès politiques où il mettait un point d’honneur à défendre les proscrits de tout acabit. (..) Il faisait partie de ces élites de gauche qui s’inscrivaient dans une sorte de « marxisme arabe », mélange de « Che » et de Nasser. Car Chokri Belaïd croyait fermement à un destin arabe. D’aucuns ont relevé, chez nous, que « Belaïd » avait plutôt une résonance berbère. C’est que Chokri était avant tout un Maghrébin pluriel. Chokri Belaïd était également une figure de proue du Front populaire, coalition de partis de gauche, d’extrême gauche et de « qamwiyine » tunisiens. Tribun fougueux, polémiste impétueux, Chokri Belaïd est connu pour ses positions tranchées à l’égard d’Ennahda et de la Troïka.(…) » (2)

 Dans une autre contribution du même journal et relative à la violence, nous lisons : « Le recours aux liquidations physiques des opposants constitue le modus operandi de certains milieux, au pouvoir ou dans l’opposition, qui veulent installer le chaos dont ils espèrent tirer les dividendes. (…) Pour avoir vécu cette sombre période jalonnée de meurtres d’hommes politiques, de journalistes, d’artistes et autres intellectuels durant la décennie noire, les Algériens mesurent mieux que quiconque la menace qui pèse désormais sur leurs voisins. L’assassinat de cet opposant de gauche, est incontestablement un grave dérapage de la violence politique en Tunisie. Il y a désormais l’avant et l’après-meurtre de Chokri Belaïd » (3)

 

Un gouvernement où tout le monde s’accroche au pouvoir

 Il est curieux de constater l’addiction au pouvoir aussi bien des islamistes censés s’occuper du « spirituel » plutôt que du « temporel » et des « démocrates » laïcs qui cherchent comme Ben Ali, l’appui des instances externes . « L'assassinat de l'homme politique Chokri Belaïd le 6 février lit-on dans « Courrier International » est un indicateur de la mauvaise gouvernance du pays. Une aggravation de la situation est à craindre. C'était dans l'air mais personne ne voulait voir la réalité en face, du moins ceux qui nous gouvernent et qui ont fermé les yeux, sciemment, sur les excès et les abus de toutes les formes possibles de violence imposées à la société tunisienne, aux citoyens, à son histoire et à tous les opposants, quelque soit leur couleur. Aujourd'hui, cet exemple type de meurtre politique démontre que le laxisme et le laisser-aller, que l'on peut assimiler sans risque d'erreur à de la complicité, sont les voies qui ont ouvert le chemin à tous les extrémistes religieux envoyés aux quatre coins de la République - pour transmettre leurs discours haineux, rétrogrades et violents à des jeunes désœuvrés et gonflés à bloc, armés de slogans manipulateurs et de kalachnikovs »(4).

« Aujourd'hui poursuit le journaliste, cet assassinat politique lâche et cruel risque d'avoir deux répercussions. Tout d'abord et en ce qui concerne le gouvernement, il est impératif qu'il parte en reconnaissant son échec total dans la gestion des affaires du pays tant sur le plan sécuritaire qu'économique et social. (…) Il est temps de laisser la place à un gouvernement d'union nationale fondé sur un consensus, qui se rapporte à toutes les valeurs de la République et de la société tunisienne que l'on veut jeter dans les ténèbres de l'histoire. C'est là la première condition pour sauver le pays d'un dérapage incontrôlé. La seconde est relative à la nécessité de dissoudre les Ligues de Protection de la révolution [milices islamistes issues des comités de quartier de l'après-Ben Ali] qui ne font, en fait, que protéger Ennahda. (..) La troisième condition consiste dans l'union sacrée de toutes les forces vives et démocratiques du pays, la société civile, toutes les associations, les syndicats principalement l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens, les organisations estudiantines, les intellectuels, les artistes pour se lever comme un seul homme contre cette tentative d'introduire la peur dans les esprits, de terroriser les opposants et finalement de les éliminer. La Tunisie a besoin d’un nouveau gouvernement composé de personnalités compétentes. M. Jebali le premier ministre est considéré comme un modéré dans son parti et comme étant favorable à ce que la Justice et les Affaires étrangères soient sous le contrôle de personnalités apolitques. Les nouvelles élections ne pourront pas avoir lieu avant l’adoption d’une Constitution dont la rédaction est dans l’impasse depuis des mois faute de compromis à la Constituante formée en octobre 2011. La décision d’Hamadi Jebali, le premier ministre islamiste, de dissoudre le gouvernement et de placer des technocrates aux postes à responsabilité arrive trop tard », explique l’homme d’une soixantaine d’années, au long passé politique. Cette décision d’Hamadi Jebali, a d’ailleurs été refusée, jeudi 7 février, par le chef du groupe parlementaire d’Ennahda, qui contrôle 89 des 217 sièges de l’Assemblée nationale constituante 

 Mieux encore face à cette vague de violence, les réactions des dirigeants d’Ennahda, se font rares Ghannouci a accusé des gens à qui profitent le crime. Car les principaux dirigeants fondateurs, à leur tête Rached Ghannouchi, semblent hésiter dans l’attitude à suivre pour gérer la question de l’islamisme radical. Pour rappel ,le chef d’Ennahda, avait cherché le dialogue avec les salafistes afin de ne pas retomber dans « l’oppression, la torture, l’emprisonnement » qui caractérisaient le régime de Ben Ali. « Les chasser et les pourchasser ne fera qu’augmenter leur exclusion et radicaliser leur engagement », avait ajouté Rachid Ghannouchi selon l’AFP. Le leader historique du parti ne veut pas perdre ces troupes si la situation se radicalise . Les salafistes étant parti prenante du projet de société qui tarde toujours à émerger du fait que la Constituante est bloquée

 

La Tunisie deux ans après Ben Ali

 Deux ans après la « révolution », le taux de chômage est toujours très élevé dans le pays (18 % à l’échelle nationale et près de 50 % dans certaines régions) et le mécontentement est à son comble. (…) Avec un brin de provocation, un homme à la barbe noire reprend : « On attend que nos frères les salafistes changent les choses. » Beaucoup de jeunes ont aujourd’hui le sentiment que la révolution leur a été confisquée et, avec l’assassinat de Chokri Belaid, la colère semble l’avoir emporté sur l’espoir. Pour Jean-Pierre Filiu spécialiste du monde arabe, : « Les islamistes ont fait passer l’intérêt du parti avant celui de la nation les partis issus des Frères musulmans ont échoué en Tunisie comme en Égypte, car ils ont monopolisé le pouvoir. Les temps sont durs pour les Tunisiens. (…) Les principaux partis ne parviennent pas à trouver un accord sur les institutions de la nouvelle république et les valeurs qui doivent la fonder. La tentative du premier ministre Hamadi Jabali de former un large gouvernement de coalition, ces dernières semaines, a échoué.(…) L’assassinat de Chokri Belaïd, un farouche opposant aux islamistes, témoigne de l’exacerbation des tensions. Ses funérailles, aujourd’hui, seront accompagnées par un mouvement de grève générale lancé par le puissant syndicat UGTT. Elles peuvent déboucher sur un durcissement de la confrontation entre le principal parti islamiste, Ennahda, et les forces de gauche. À l’inverse, une autre voie serait l’union sacrée entre les forces démocrates, qu’elles soient islamistes ou laïques, avec l’objectif de remettre le pays sur les rails.(5)

  Pendant ce temps Mohamed Merzouki apitoie les parlementaires européens par son discours qui a suscité dit-on beaucoup d’émotion dans l’assistance, dont une partie a même versé des larmes, à l’image du député vert, Daniel Cohn-Bendit, et le chef de file des conservateurs, Joseph Daul. Le président tunisien qui était aussi attendu au sommet de l’OCI au Caire a annulé sa participation. C’est dire si les soutiens sont de taille et sont autrement plus importants que les 55 chefs d’Etat et de gouvernement musulmans que Monsieur Marzouki a choisi d’ignorer.

 Aux dernière nouvelles, selon une dépêche de Reuter Le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, a réitéré vendredi son intention de constituer un gouvernement de techniciens sans appartenance politique, après l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, cela malgré l'opposition de sa formation islamiste, Ennahda. "J'insiste sur ma décision de former un gouvernement de techniciens", a-t-il dit la presse en ajoutant que cela ne nécessiterait pas de demander le feu vert de l'Assemblée nationale constituante. "Ce gouvernement est prêt", a-t-il ajouté sans donner de noms de futurs ministres. L'accord de l'assemblée constituante est à ses yeux inutile car il ne dissoudra pas le gouvernement mais remplacera la totalité de ses membres. Comprenne qui pourra. Ce qui a de sûr c’est que les dizaines de milliers de tunisiennes et de Tunisiens qui ont accompagné Chokri Belaïd à sa dernière demeure se reconnaissant dans son combat et c’est peut être un signe que la lutte continue pour la liberté la démocratie , l’alternance au pouvoir, le vivre ensemble à l’ombre des lois de la République 

 

L’impression du déjà vu et déjà vécu 

 En apprenant l’assassinat de l’avocat tunisien Chokri Belaïd, nous avons l’impression d’avoir affaire à un cauchemar et surtout un film d’horreur que nous avons déjà vécu il y a une vingtaine d’années. Il est curieux de constater que le scénario de la terreur est la même. Est-ce une fatalité pour aboutir à la liberté à la démocratie à l’alternance et au vivre ensemble. Entre les positions extrêmistes des « laïcs musulmans » tunisiens notamment ceux installés confortablement en Occident voulant à tout prix être plus royalistes que le roi  ils et elles en rajoutent en voulant toute la laïcité voire l’athéisme tapageur, l’alternance la liberté, pour faire comme l’Occident sans substrat endogène et les Tunisiens à l’autre bout du curseur qui pensent que le salut est dans un retour aux sources, la Tunisie balance. Ces élites du « Y a qu’à .. » oublient deux choses : la démocratie qui n’interdit de respecter les espérances de chacun- sans en faire un fond de commerce-, est un long combat , « les démocraties » occidentales ont mis plus d’un siècle pour créer un modus vivendi entre le clergé et l’Etat comme c’est le cas pour la loi de 1905 en France, loi qui ne fut pas facile à mettre en place. La deuxième chose est que s’agissant des pays musulmans depuis des siècles, il y a des équilibres sociologiques invisibles dont la cinétique d’évolution est lente et surtout si elle est parasitée par des interférences externes qui créent le chaos

 Pour Antoine Sfeir dont l’horizon indépassable est le modèle français, qui craint justement les parasitages par des dollars sonnant et trébuchants : « La crise socio-économique [ en Tunisie ] peut néanmoins faire craindre une manne de dollars en provenance du Qatar et d’Arabie-Saoudite, non seulement à destination des partis islamistes et des groupes salafistes, mais également pour rendre les institutions financièrement dépendantes. (…) Aux oiseaux de mauvais augure, faut-il rappeler qu’une révolution ne se fait pas du jour au lendemain, et qu’en Tunisie comme en Égypte, le processus est toujours en marche ? Une telle transformation a besoin de temps pour s’ancrer et toucher à la fois les institutions de l’État et la société entière ; il a fallu à la République française près de deux siècles pour devenir un acquis définitif ». (6)

  Nous sommes d’accord avec sa première assertion. Ce que monsieur Sfeir oublie d’ajouter est que justement les interférences externes ,sont aussi, celle d’un Occident qui croit détenir la Vérité,  parasitent la recherche d’un vivre ensemble qui n’est pas forcément homothétique du modèle à la française ou à l’Occidental. Il aurait du écrire par honnêteté que l’Occident qu’il encense, s’était très bien accommodé d’un Moubarek ou d’un Ben Ali, Jacques Chirac n’avait-il pas affirmé que Ben Ali était un démocrate et que le premier devoir d’un président est d’assurer le pain à ses citoyens avant la liberté ? Le même Chirac qui dans une boutade dont il a le secret s’exprimait sans rire, « il faut aider les dictateurs africain , sinon ils ne feraient pas d’élections » L’Occident ne laissera jamais une révolution endogène réussir. Faut il rappeler à monsieur Sfeir responsable de cette doxa occidentale que Rachid Ghannouchi le frère musulman était choyé en Angleterre et que l’imam Khomeini a vécu de longues années sous la protection de la France à Neaulphes le Château. De grâce ne nous donnez pas de leçon !

 En fait, les lâches assassinats de Chokri Belaïd et de Lotfi Nagdh sont symptomatiques d’un mal profond La violence politique tunisienne passe tout chose égale par ailleurs par le même itinéraire que celui de l’Algérie pendant la décennie rouge ; Souvenons nous l’Algérie s’égosillait à perdre la vie pour dénoncer cette plaie du fond des âges, répétant que ce n’est pas cela l’Islam tolérant maghrébin non parasité par les dérives boostés par les roitelets du golfe. Rien n’y fit ! Il a fallu attendre l’après 2001 pour que l’Algérie soit audible. Les donneurs de leçon qui ont toujours deux fers au feu, sont mal placés pour donner des leçons à l’Algérie pour l’attaque de son centre pétrolier de Ain Amenas.

 Nous - en Algérie - qui vivons sur un lit de braises mal éteintes savons ce que c’est la recherche vaine d’un projet de société œcuménique du fait justement des donneurs de leçon occidentaux. Nous  avons de l’affection pour la Tunisie , sa recherche désespérée d’un vivre ensemble où chaque tunisienne et chaque tunisien pourront donner la pleine mesure de leur talent à l’ombre des loi d’une République qui ne renie rien de son histoire, d’une culture et d’un islam apaisé millénaire qui ne fait pas dans le m’as tu vu, qui n’est pas instrumentable et surtout qui n’est pas un chemin pour arriver au pouvoir autrement que par le savoir la compétence.

 

1.Aïssa Hireche http://www.lexpressiondz.com/actualite/168615-la-haine-a-frappe.html

2.http://www.elwatan.com/international/chokri-belaid-la-voix-qui-derange-08-02-2013-202552_112.php

3.http://www.elwatan.com//international/peur-sur-la-tunisie-07-02-2013-202448_112.php

4.Lotfi Larguet http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/07/le-gouvernement-doit-reconnaitre-son-echec

5. http://www.la-croix.com/Editos/Tunisie.-Un-choix-necessaire-_NG_-2013-02-07-908722

6.http://leplus.nouvelobs.com/contribution/777554-meurtre-de-chokri-belaid-a-qui-le-crime-profite-t-il.html

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

Photo : Chokri Belaïd en 2011, par Rais67

 


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22 réactions à cet article    


  • Pelmato 10 février 2013 12:09

    Ça fais penser à l’assassinat de Boudiaf en juin 1992 en Algérie. On dirait que les Tunisiens doivent à leur tour affronter leurs démons… souhaitons leur bon courage et que cela ne prenne pas les proportions comme en Algérie.


    • Pelmato 11 février 2013 09:01

      Merci pour cet éclairage Omar. Je ne connaissais pas ce grand homme.

      En faite pensais à L’assassinat de Boudiaf parcequ’il me semble que c’était la le point de départ de la colère des Algériens et avait marqué les débuts des soulèvements un peu comme un électrochoc, une prise de conscience…


    • captain beefheart 10 février 2013 14:02

      Merci pour votre article ,l’auteur ,et espérons que la défaite du Qatar commence dans votre Tunisie, par la colère des tunisiens.


      • agent orange agent orange 10 février 2013 14:46

        In Memoriam

        Chokri Belaïd, dénonçait la collusion entre les wahhabites, les sionistes et les atlantistes.
        L’assassinat lâche et cruel, tel est le sort réservé à ceux qui dénoncent les extrémistes. On comprend mieux le mutisme de la « rue arabe » pour dénoncer la barbarie et les excès des islamistes...

        La Tunisie est en première ligne contre l’obscurantisme et a besoin plus que jamais de notre soutien. Hélas je doute que nos démocraties occidentales aideront la Tunisie à retrouver le « printemps ».

        Que le message de Chokri ne reste pas vain et ignoré. Courage et bonne chance aux démocrates tunisiens. Votre combat est aussi le notre...

        Ci-dessous la pensée de Chokri Belaïd qui lui a valu sa mise à mort.
        RIP
        -------------------------------------

        C’est de nos enfants qu’il s’agit !

        M. Chokri Belaid

        Ce sont nos enfants et ils devraient rappeler à M.  Ghannouchi sa propre jeunesse. Quand on ouvre nos lieux de cultes, nos mosquées légitimement édifiées pour adorer le Dieu unique… Quand à Tunis on « autorise des agents », à la solde de criminels US et de l’entité sioniste d’y pénétrer dans le but d’embrigader nos jeunes gens, avant de les « envoyer se faire tuer en Syrie » pour défendre un projet qui n’est pas le leur… Quand on laisse notre pays ouvert à ces voix venues de l’Orient ; ces voix prétendument pieuses, alors qu’elles n’appellent qu’à la « fitna » [sédition, révolte, émeute d’après Wikipédia] et aux illusions… Quand dans notre pays – le pays de Yadh Fadhel Ben Achour [2], le pays des réformes, du progrès, de la prestigieuse mosquée Zitouna [3] et de son université/ [4] - on laisse entrer ces tenants de la fitna et de l’ignorance… venus aussi des montagnes de Tora-Bora et d’ailleurs… Quand on les laisse prêcher la violence dans les mosquées et les universités de Tunis… s’adonner à la violence… s’accaparer les prières du Vendredi… prononcer leurs discours incendiaires pour inciter à la zizanie, aux assassinats, aux blasphèmes, à la discorde entre nous, et à la négation de notre identité tunisienne… on oublie qu’ils ne savent rien de la Tunisie !

        Ils ne savent rien des valeurs de la Tunisie, vieille de 3000 ans. Ils ne savent rien de Mohammed ben Arafa al-Werghemmi [1316-1401] qui fut le premier à interdire l’esclavage. Les Américains et les Britanniques n’en savent rien ! Ils ne savent pas que cette région du monde a donné la première Constitution et la première Démocratie du temps de « Carthage ». Ils ne savent pas que la première Constitution du monde musulman et de la patrie arabe date de « Ahd El-Aman » [Pacte de sécurité-1857] et que ce pays a fondé la première centrale syndicale sous la présidence de Mohamed Fadhel Ben Achour [1946]. Ils ne savent rien de rien !

        Et les voici qui nous apportent les prêcheurs de la fitna et de l’ignorance, pour nous prendre nos enfants, leur laver le cerveau, les armer, les corrompre de leur argent ; jusqu’à ce que l’on découvre que c’est « une affaire montée par des Services du renseignement », pour la mise à exécution d’un projet US-sioniste ! Oui… « Le projet qui consiste à partager la Syrie » en de multiples petits états divisés sur des bases ethniques : un état pour les Sunnites, un état pour les Alaouites, un état pour les Druzes, un état pour les Chrétiens… Idem pour le Liban, etc. Où est-ce que tout cela nous mène ?

        Cela nous mène à offrir une légitimité à l’entité sioniste en tant qu’État juif. L’État n’est plus que religieux ! Nous ne pouvons plus parler ni de patrie, ni d’union ! Nous ne sommes plus affiliés ni à la patrie, ni à la citoyenneté, ni à l’équité ! Nous ne sommes plus fidèles à nos pays ! Nous ne pouvons plus penser « Al dine lil’Lah wal watan lil’jamih » [La religion pour Dieu et la patrie pour tous] !

        Observez où tout cela nous a déjà mené aujourd’hui. Observez notre jeunesse délibérément égarée ; le responsable de cet égarement étant « un gouvernement mêlé à certaines transactions », transactions qui sont la cause de la transformation des maisons de Dieu en lieux d’endoctrinement. Et, c’est notre peuple qui en paie les frais aujourd’hui ! De jeunes adolescents, sans éducation, sans savoir, et sans expérience. Il a suffi d’une « fatwa » lancée par un individu installé sous un « climatiseur » en Orient, en Arabie saoudite, ou au Qatar, capitale de la normalisation avec l’entité sioniste, pour que nos enfants, la chair de notre chair, aient à en payer les frais !

        Chokri Belaïd


        •  C BARRATIER C BARRATIER 10 février 2013 16:22

          La Tunisie constate que l’après Révolution n’est pas facile, la Révolution fut aveugle, laissant la place aux futurs tyrans qui l’ont récupérée. Comme en Egypte. En Iran…

          Une religion totalitaire ennemie de l’égalité (en particulier de l’Homme et de la Femme) ne renonce jamais, et grignote peu à peu tout le pouvoir temporel qu’on a pu lui prendre. Une religion totalitaire ne reconnaît jamais la liberté de pensée des gens extérieurs à sa communauté. Elle se réinfiltre, obtient peu à peu ce qui lui avait été enlevé, utilisant le social et l’éducation des enfants pour organiser son retour en force. Son allié naturel se trouve chez les autres puissants, ceux qui ont de l’argent. L’Islam a un puissant allié avec le Quatar, l’église catholique les pouvoirs de droite (SARKO, LE PEN), pour effectuer peu à peu un retour au pouvoir absolu.

          C’est une pieuvre mondialisée, les frères ennemis savent s’unir pour casser la République de la liberté et de l’égalité. Voir en table alphabétique des news :

           

          République : Résister à la pieuvre libérale et intégriste http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=204

           

          La femme est la première victime : aujourd’hui au Qatar, en Arabie, en Iran, en Tunisie, en Egypte…déjà en Pologne, demain an France

          Laïcité et autonomie des femmes en Europe : Michèle Vianès, LYON 2012 http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=221


          • Tom19 11 février 2013 04:30

            @Omar
            moi je dirais parti-pris...et tout le vômit qui va avec !!!
            et à lui seul il va libérer toutes les femmes du monde...avec sa baguette Laïque !
            Même les enragés féministes américaines n’avaient pas osés, par contre s’il y arrive je lui tirerai ma chachia (tunisienne offerte par ma chère et tendre) bien bas !
            LOL


          •  C BARRATIER C BARRATIER 11 février 2013 14:11

            Le sujet n’est pas celui d’autres assassinats, je ne me laisse jamais distraire d’un sujet par la tentative vaine d’un détracteur à bout d’arguments tentant de tout mélanger comme OMAR.
            Pou vous, pour que ce soit plus clair, sachez que je mets dans le même sac toutes les philosophies qui tentent de à la femme le moindre petit bout de liberté que celui qui est ok pour les hommes. La parfaite égalité.
            Je sais que là dessus vous êtes coincé, Omar, mais je n’y peux rien. Le Vatican est pareillement coincé sur ce sujet. Mais aussi ceux qui hors toute religion prônent la supériorité des hommes.


          •  C BARRATIER C BARRATIER 11 février 2013 14:25

            Tom 16, oui la cause de l’égalité homme femmes avance en même temps que s’élève la moralité de l’humanité. Les résistances sont surtout religieuses, mais pas seulement.
            J’ai pu mesurer d’immenses progrès dans mon pays : leur droit de vote, la contraception, le droit au divorce, l’avortement thérapeutique, bientôt le mariage monosexuel, leur entrée dans les instances où on vote les lois, les budgets, le développement de la scolarisation des filles...Et ce n’est pas fini, il se produit une accélération en même temps qu’en réponse vos vociférations. Je pense que les pays musulmans étant arriérés par rapport aux autres seront les derniers, mais aussi les premiers à voir fuir le tourisme, à voir d’écrouler leur économie, ce qui est juste et normal

            Laïcité, enjeux mondiaux, liberté de la femme, Républiques sociales

            http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=222


          • Tom19 12 février 2013 04:22

            @CBARRATIER

            Allo réveillez-vous c’est de la Tunisie dont vous parlez ce n’est pas la Somalie ou la Lybie et tout ce que vous évoquez y est acquis depuis 1956 mais le prisme islamophobe dans lequel vous avez taillé vos verres de lunettes vous fait perdre toute crédibilité intellectuelle !

            Finalement vous êtes aussi extrémistes que ceux que vous tentez de pourfendre à la différence que eux c’est pour leur Dieu et vous c’est pour votre égo ! Et pour moi les 2 dans le même sac

            « C’est une maladie naturelle à l’homme de croire qu’il possède la vérité. » B.Pascal


          • pierrot pierrot 10 février 2013 16:58

            J’espère que les assassins de Chokri Belaïd seront retrouvés et punis.

            J’espère que le courageux peuple de Tunisie retrouvera sa liberté et la laïcité selon les anciennes traditions de tolérance, de justice et de modernisme.
            Il le mérite bien.


            • chems eddine Chitour 10 février 2013 19:28

              @ C. Barratier

              J’ai bien peur que vous n’ayez pas compris le sens du texte ; Je parle de tous les intégrismes, ceux « tolérés » parce que les commanditaires sont des intouchables et ceux qui le sont pas. Je veux attirer l’attention sur la dignité humaine quelque soit la latitude. Lisez les écrits de Saint Paul , ou ceux de la Bible concernant le sort fait à la femme.
              Pour le reste , ce que je dénonce ce sont les extrêmistes de tout bord de tout poil. Les espérances de chacun ne sont pas discutable. Chaque peuple doit trouver son chemin et il n’y a pas en l’occurrence de magister dixit ou de doxa occidentale à imposer.
              Ceci étant dit, ceux qui se piquent de prôner la laïcité, devraient s’expliquer pourquoi à titre d’exemple, en France, 11 jours sur 15 parmi les jours fériés sont des jours chrétiens. Loin de moi l’ingérence, mais parler de laïcité totale n’est juste. Le temporel et le spirituel coexistent et c’est tant mieux La Loi de 1905 ne laisse pas seulement les religions dans la sphère privée mais elle garantit leur libre exercice. 

              N’amalgamons pas tout ! Dans cette contribution il s’agit du récit d’un sacerdoce et de la mort d’un homme qui s’est battu non pas pour la laïcité mais pour un projet de société ou chacun devrait trouver sa place dans la cité .

              Pr. C.E. Chitour

              • Henri Diacono alias Henri François 10 février 2013 19:32
                • Et me voilà soudain pris d’un doute. Pire, d’une crainte qui me tenaille les entrailles. La Tunisie, hélas, celle qui s’est réveillée après l’assassinat du leader local de la gauche populaire, va de voir se taire à jamais.
                • En effet nul ne bougera en sa faveur du côté de l’Occident. Nul ne viendra l’aider. Ils la laisseront être vampirisée définitivement par des opportunistes et surtout des fous de Dieu. Ils sacrifieront ce petit pays merveilleux à la complicité ferme qui les lient aux empoisonneurs de l’Islam , les roitelets ignares et cruels mais riches, de la péninsule arabique. 

                •  C BARRATIER C BARRATIER 11 février 2013 14:48

                  La France fut loin d’être aidée par des pays étrangers, et elle y arriva...Car elle fit une vraie révolution. Les esprits étaient prêts, il y avait eu les philosophes des Lumières...La Tunisie ne doit compter que sur elle même.


                • AmonBra AmonBra 10 février 2013 21:28

                  Comme toujours Pr Chitour vos articles sont l’excellence en la matière et je vous en remercie infiniment. 

                  Mon intervention est avant tout destinée à quelques intervenants qui semblent n’avoir rien compris à la gravité de la situation et ses conséquences pour l’Algérie, voir toute l’Afrique du Nord .

                  En zélés fossoyeurs de la riche et pluri-séculaire culture Arabo-Musulmane, les $alafo-$ionistes, qui sont à l’Islam ce qu’un bac à sable est au Sahara, veulent leur version de la Chari’a pour unique constitution Tunisienne.

                  A l’instar d’un $ionistan pour les seuls juifs, inscrivant leurs actions dans le cadre du plan $ioniste de « remodelage » des états arabes, ils veulent juridiquement transformer la Tunisie en un état strictement confessionnel, pour les seuls musulmans ayant un culte conforme à leur vision wahhabiste.
                  Pour se faire, il leur fallait à l’Assemblée constituante une majorité des 2/3 qu’ils n’ont pas réussi a obtenir lors des dernières élections, (89/217) malgré leurs magouilles et les millions de Ribadollars du Qatar. 
                  Blocage inévitable et prévisible, donc, de ladite Assemblée, 

                  D’où l’intention de faire « bouger les lignes » en aggravant un climat d’insécurité et de violence politique déjà instauré et impuni, ceci leur semble, à terme, propice à la mise en place d’un pouvoir autoritaire dont Ghanouchi (**) serait l’idéologue.

                  Mais, comme son frère de sang(*) Algérien, le Peuple Tunisien n’est pas celui des $éoud ou du Qatar, le $alafisme lui est culturellement étranger, sa réputation de culture et de tolérance avancées ne sont pas usurpées, les assassins de Chokri Belaïd vont bientôt l’apprendre à leur dépens. 
                  En effet, cet ignoble meurtre d’un de ses meilleurs fils est un puissant électrochoc pour le Peuple Tunisien, un formidable éveil des consciences.
                  Pour s’en faire une idée, il suffit d’en suivre le traitement extraordinaire et quotidien par l’ensemble des médiats Tunisiens depuis l’heure de son martyr à ce jour. Du jamais vu, nulle part, dans l’histoire d’une nation. 

                  Aussi, quel que soit le sang qu’ils répandront à nouveau sur la féconde terre de Tunisie, le combat final pour l’anéantissement de cette idéologie de la Fitna au maghreb arabe est engagé.
                  Au nom de notre histoire et nos valeurs communes, nos frères Tunisiens doivent pouvoir compter sur notre aide, en temps utile et suivant la forme qu’ils souhaiteront.
                  Dans la négative, c’est la menace, même sans avions de l’OTAN, d’une seconde Libye sauce BHL à nos frontières de l’Est et, par des forces hostiles, notre encerclement assuré.

                  Comme un clin d’oeil de l’histoire, encore une fois, leur combat est aussi le notre. 


                  (*) Du sang Tunisien a coulé pour l’indépendance de l’Algérie & réciproquement
                  (**) S’est envolé pour la $ionissime Angleterre le lendemain de l’attentat. 
                   

                  • philouie 10 février 2013 22:11

                    je voudrais dire mon amitié au peuple algérien et au peuple tunisien, même si mon coeur est marocain.

                    je crois que des jours sombres s’annoncent, un mauvais vent vient chez vous et sera bientôt chez nous en France.

                    Je ne crois pas que les $eoud et les Qatari$ s’intéressent à la Sharia.

                    Ils ne seront satisfait que lorsqu’ils auront mis la terre à feu et à sang.

                    Bon courage.


                  • Christian Labrune Christian Labrune 11 février 2013 09:05

                    « Nous - en Algérie - qui vivons sur un lit de braises mal éteintes savons ce que c’est la recherche vaine d’un projet de société œcuménique du fait justement des donneurs de leçon occidentaux. »

                    « [...]un islam apaisé millénaire qui ne fait pas dans le m’as tu vu, qui n’est pas instrumentable et surtout qui n’est pas un chemin pour arriver au pouvoir autrement que par le savoir la compétence. »

                    =================

                    @à l’auteur

                    Que les « donneurs de leçons occidentaux » ferment leur gueule, c’est très précisément ce que réclamaient les sbires de Gahnouchi manifestant naguère et protestant contre les déclarations de Valls qui dénonçait à juste titre le développement un peu partout d’un islamofascisme. Nous autres occidentaux, nous ne demandons pas aux faux-culs de style Marzouki, lesquels soutiennent sans les soutenir, dénoncent sans les dénoncer les islamistes, de fermer leur gueule, mais nous rigolons bien lorsque nous les voyons dans les positions ridicules auxquelles leurs contorsions jésuitiques les condamnent.

                    Il y a eu un islam « apaisé » qui ressemblait au christianisme actuel. C’était un islam mort, un folklore superstitieux, un opium pour les minus habens tout aussi tolérable que n’importe quelle autre religion. Après le réveil du wahhabisme qui nous fait voir en direct ce qu’est la véritable religion du Prophète, les chances de survie d’un islam « apaisé » sont nulles à moyen terme. Ce sera probablement la première religion dont la disparition sera radicale et sans suite. C’est ce qui arriverait de la même façon au catholicisme si les catholiques entreprenaient, comme à la Saint-Barthélémy, de massacrer cette nuit les protestants parisiens et continuaient pendant à peu près trois semaines ce beau programme. On avait oublié tout cela, fort heureusement, mais il ne faudrait tout de même pas que cela ressurgisse.

                    Les occidentaux ont bel et bien leur mot à dire sur une barbarie fascisante qui gagne du terrain et qui menacerait toute la civilisation si on ne faisait pas tout ce qui est nécessaire pour lui faire échec. Aux informations de France culture, il n’y a pas une heure, j’entendais un point d’information concernant ce qui se place sur la place Tahrir du Caire où les vrais musulmans (car les VRAIS musulmans, ce sont les Frères et les salafistes) entreprennent de violer systématiquement les femmes qui osent s’y aventurer. Je ne pense pas que le Coran s’oppose à ces sortes d’exactions. Cela ne ressemble que trop à ce que l’on connaît de la vie « amoureuse » du prophète.

                    Choc des civilisations ? Non : combat des lumières contre le pire obscurantisme. Un système social qui produit des horreurs dont seuls le moyen-âge occidental ou le IIIe Reich nous donnent l’équivalent n’est pas une civilisation. C’est la barbarie dans ce qu’elle peut produire de plus atroce.


                    • agent orange agent orange 11 février 2013 15:11

                      Des « vrais » musulmans ? On m’aurait donc menti ? Donc, il y en aurait aussi des « faux » ?
                      Plus sérieusement, cessez vos fantasmes et arrêtez de jeter de l’huile sur le feu Labrune.
                      Les musulmans démocrates ont besoin de notre « support » pour se débarrasser du cancer wahhabite qui a fait main basse sur l’islam. La majorité des musulmans ne se reconnaissent pas dans le travestissement de leur religion.
                      Regardez ce qui se passe à Tunis (plus d’un million de personnes aux obsèques de Chokri Balaïd)... ainsi qu’en Egypte où les bureaux des Frères Musulmans ont été saccagés au Caire, à Alexandrie, à Port-Saïd et dans autres villes en décembre.


                    • Christian Labrune Christian Labrune 11 février 2013 22:17

                      @agent orange

                      Les vrais musulmans sont ceux qui prennent au sérieux les textes qui fondent leur religion. Les vrais chrétiens ne sont pas ceux qui font baptiser leurs gosses par tradition familiale et se font enterrer à l’église en ignorant tout de la théologie catholique. Les vrais chrétiens sont les parsoissiens de Saint-Nicolas du Chardonnet, c’est-à-dire les intégristes.

                      La plupart des musulmans que je voyais il y a trente ans ne se souciaient pas plus de l’islam que l’immense majorité des catholiques d’un christianisme dont ils ignorent tout. Les musulmans d’Ennahdha, eux, ont lu le Coran et les hadiths, ils veulent qu’on applique strictement des directives formulées au VIIe siècle, qui ont une valeur éternelle et ne sauraient être amendées. Si Allah existait, ils auraient droit aux jardins où coulent des ruisseaux. Pour les autres, bernique. 


                    • agent orange agent orange 12 février 2013 08:34

                      Ok avec votre com’ précédent.
                      Ceci dit, ces extrèmistes sont une minorité comme sont les adeptes de Monseigneur Lefebvre... La différence c’est qu’ils ont des soutiens financiers riches et puissants (Arabie saoudite, Qatar...). Le prosélytisme grandissant de ces pays pour imposer leur vision de l’islam et réduire au silence le fidèle lambda qui s’y oppose est inquiétante.
                      Toutefois il est intéressant de noter que dans les pays où les islamistes ont remporté le pouvoir, il existe une opposition non négligeable. Pour preuve, les mises à sac des locaux des Frères Musulmans en Egypte ou celles du parti Ennahdha au lendemain du meurtre de Chokri Belaïd en Tunisie.
                      La lutte des démocrates musulmans est aussi la notre. Nous devrions sans doute les aider à se débarrasser du poison wahhabite si nous ne voulons pas que demain dégénère réellement en un « clash des civilisations ».


                    • AmonBra AmonBra 11 février 2013 12:15

                      @ Christian Labrune


                      Ce qu’exprime le Pr Chitour est, à mon avis ainsi que celui d’une grande majorité de citoyens lambda d’afrique du nord, peut se résumer ainsi : 

                      Les déclarations de pompiers suspectés de pyromanie sont doublement suspectes. 

                      Les propos d’un représentant de la nation française (l’est elle encore ?) ayant pour pour héraut « philosophique » des $ionistes notoires comme le ci-devant BHL, ont elles un quelconque crédit ?
                      En outre, les affirmations d’un ministre de l’intérieur FRANÇAIS, ayant déclaré antérieurement son attachement ÉTERNEL au $ionistan, ($ionisme ?) ont elles une quelconque valeur pour le citoyen d’une Nation nord-Africaine, quelle que soit sa confession ?

                      En raison de ce discrédit aussi louche que factuel, le Pr Chitour invite donc les officiels français et occidentaux, a ne pas perturber (envenimer ?) le douloureux et périlleux débat interne d’une nation souveraine, un débat hautement idéologique qui, de fait & de droit, n’est pas le leur. (les vieux réflexes impériaux ont la vie longue !)

                      Par ailleurs, en respectant votre point de vue, semble t’il, athéiste, je vous invite à le parfaire en vous intéressant davantage au talmudisme rabbinique, notamment la partie dite de Babylone, vous parviendrez peut être à comprendre ainsi le fondement $ioniste et dans quels « draps » se trouve actuellement la France. 


                      • Christian Labrune Christian Labrune 11 février 2013 22:06

                        « vous parviendrez peut être à comprendre ainsi le fondement $ioniste et dans quels « draps » se trouve actuellement la France. »

                        ================

                        Je ne discute pas avec les antisémites. Qu’ils aillent se faire foutre.


                      • Jean-Louis CHARPAL 11 février 2013 18:46

                        Dans l’absolu il faudrait que la planète soit couverte de démocraties laïques (la Laïcité est une liberté : elle garantit la libre pratique de tous les cultes) où l’économie est au service de l’homme et de l’intérêt général.

                        C’est une « utopie réalisable » si on peut oser cet oxymore.

                        Mais cela ne se fera pas en un jour, hélas.

                        En France de 1789 à 1968, un très long chemin a été nécessaire, avec maints retours en arrière ( entre autres, deux Empires et le Régime de Vichy ).

                        Et maintenant l’ultra libéralisme sauvage qui sévit depuis plus de 30 ans et qui bénéficie de la complicité active des zozocialistes est en train d’achever de tout foutre en l’air.

                        Il est fécond le ventre de la bête immonde : le fascisme rouge, le fascisme noir, le fascisme économique, le fascisme islamique etc ...

                        Mais les hommes et les femmes de bonne volonté ne doivent pas se décourager.

                        Comme l’a dit Victor Hugo : « Ceux qui vivent sont ceux qui luttent, les autres ne font que passer ». 

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