Chômage en hausse, Lagarde au FMI
Il arrive ainsi souvent que l'actualité ait une ironie cruelle. Alors que les banksters et l'UMP clament à tout va que Lagarde est d'une compétence extraterrestre on apprend que le chômage indicateur de son efficacité en France est en hausse massive, tout comme on a appris par le rapport récent de la Cour des comptes que les déficits français n'étaient dus que pour 38 % à la crise le reste étant de la responsabilité de la politique menée en France et donc par Lagarde.

Nicolas Sarkozy s'est flatté de la nomination de Lagarde dont il a poussé la candidature et fait financer la campagne aux Français (estimée à 150 000 €) - salaire toujours versé malgré son absence en pleine crise grecque tout comme sa rémunération de conseillère municipale de Paris où elle met les pieds quand il lui tombe une dent - tout comme il l'avait fait pour DSK qu'il avait mis en garde contre son priapisme débridé. C'était donc en toute connaissance de cause et en faisant prendre le risque à la France de voir son image dégradée qu'il avait voulu, dans le but de déstabiliser le PS, envoyer DSK au FMI. Alors que Lagarde est susceptible d'être poursuivie deux fois, une par la Cour de justice de la République pour abus de pouvoir dont on aura la position le 8 juillet prochain et une par la justice ordinaire pour abus de pouvoirs sociaux, pas moins, par une enquête lancée par le parquet de Paris mi juin, elle a été quand même candidate pour finalement être nommée.
Il est évident que ce pourquoi Lagarde risque d'être poursuivie concerne au premier chef le Président de la République. Tout comme il est évident que cette nomination va avoir des répercutions sur la justice française ordinaire qui sera tentée d'une part de faire payer les lampistes s'en s'intéresser aux commanditaires et sur la justice spéciale en faisant une immense pression du simple fait de ce poste attribué à Lagarde et du précédent DSK. Qui voudrait prendre le risque quand un Français a été mis au ban mondial de la société avec de nombreuses images choc, de remettre le couvert avec une Française ? N' oublions pas non plus ses démêlés avec la déontologie, le conflit d'intérêt et son devoir de ministre dans l'affaire de ses deux investissements directs - qui lui a permis d'obtenir une bonne petite défiscalisation alors que l'on se demande comment une société informatique existant depuis un certains nombre d'années et spécialiste dans les logiciels d'agence de voyage peut être considérée comme innovante, condition pour pouvoir bénéficier de ces avantages fiscaux (loi TEPA) - dans la société du fils du directeur d'Oséo, organisme dépendant de son ministère et directeur nommé par elle. Oséo qui a ensuite prêté à la société du fils de son président et de son président également actionnaire 200 000 €.
Le FMI quant à lui a déjà été coupable d'avoir étouffé l'affaire Piroska Nagy, plus exactement de l'avoir transformée, pour rendre un abus de pouvoir plus présentable, en relation sexuelle entre adultes consentants, que la lettre de la victime des insistances de DSK au cabinet d'enquête dément formellement, coupable de ne pas avoir éjecté par le premier avion DSK vers la France après cette affaire, se rend à nouveau coupable et complice de choisir une personne dont la compétence est très douteuse et dont la probité est à vérifier. Le FMI qui aura aussi trahi sa parole quand il déclarait que DSK était le dernier européen à cause d'une nomination archaïque et injuste qui ne tenait plus compte des réalités économiques mondiales et sous-estimait les pays émergents, le pouvoir se partageant pour la Banque mondiale et le FMI entre les USA et l'Europe laissant le reste du monde dans l'ombre.
Nous apprenons donc que le chômage est en hausse le même jour où Lagarde est nommée. On ne peut mieux rêver - pas les chômeurs qui eux ne rêvent pas mais se confrontent à la brusque réalité loin des discours oniriques du pouvoir. L'actualité jette ainsi un bien cruel projecteur sur cette nomination. Et même le Figaro s'y met avec des termes assez forts : Le nombre de demandeurs d'emploi a progressé le mois dernier dans toutes les catégories. Les jeunes ont particulièrement souffert, à l'instar des seniors et des chômeurs de longue durée.
Une vraie douche froide ! En mai, le nombre de demandeurs d'emploi inscrit à Pôle Emploi en catégorie A est très fortement reparti à la hausse, mettant ainsi fin à une belle série de quatre mois de baisse consécutive. 17.700 chômeurs de plus (+0,7%) ont poussé le mois dernier la porte du service public de l'emploi, ramenant à 35.700 la décrue entamée depuis janvier. Sur un an, la progression est de 0,3% (soit 8800 personnes de plus) et porte à près de 2,7 millions le nombre de chômeurs recensés dans la catégorie de référence.
Pis, en intégrant les inscriptions de demandeurs d'emploi en activité réduite (ayant travaillé plus ou moins de 78 heures) comptabilisés dans les catégories B et C, le nombre de chômeurs inscrits s'est même envolé de 39.400 (+1%) , à près de 4,1 millions en France métropolitaine. Il s'agit de la plus forte progression enregistrée depuis octobre 2009 dans cette catégorie. Sur un an, la hausse atteint 3,8% et représente 151.000 chômeurs de plus inscrits en catégorie A, B et C.
Voilà le jugement des faits de la réalité de la compétence de Lagarde. Rappelons que l'augmentation du chômage en France a débuté non en septembre 2008 avec l'arrivée de la crise mais au milieu du second trimestre soit 4 ou 5 mois avant, ce qui prouvait la capacité de prévision de Lagarde : elle avait anticipé la crise en faisant commencer la progression du chômage bien avant. A ce jugement il faut ajouter pour compléter le tableau de chasse en matière d'extraordinaire compétence de Lagarde le déficit de la France. La Cour des comptes en a fait son rapport sans appel :
Le sommaire parle de lui-même :
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I - Un déficit public très élevé et largement structurel
- A - Un déficit très important et une dette croissante
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B - Des dépenses publiques ralenties, mais des recettes réduites par des baisses d’impôts
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C - Un important déficit structurel
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D - Des difficultés de prévision du déficit public
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II - Une situation plus dégradée que dans le reste de l’Europe
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A - Des soldes plus dégradés en France
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B - Des dettes accrues par la crise bancaire dans d’autres pays
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C - Un niveau très élevé de dépenses et de recettes publiques en France
- III - La dégradation de la situation des entreprises publiques
On y apprend donc que la crise n'y est que pour 38 % (la contribution de la crise au déficit est de 2,7 points de PIB (soit 38 % du déficit) ) ce qui veut dire en négatif que 62 % sont de la responsabilité de ce pouvoir donc de Lagarde. On ferait mieux comme meilleure économiste intergalactique. Du reste voici des chiffres complémentaires à se faire dresser les cheveux sur la tête : le déficit structurel s'est aggravé de 3,7% du PIB en 2007 à 4,6% en 2009 et 4,9% en 2010 (hors plan de relance). 2007 à 2010 quatre ans sous pouvoir de Sarkozy et de Lagarde, non de Mitterrand - je dis cela pour certains bouchés à l'émeri. Ce qui est plus grave - plus grave car on pouvait faire nettement mieux - et plus honteux - honteux car le discours du pouvoir est en totale contradiction avec les faits, on s'en sort bien plus mal que la moyenne de l'Europe : « La reprise économique, plus forte qu’attendu, a entraîné, dans de nombreux pays, un surcroît de recettes publiques et, par conséquent, des résultats budgétaires légèrement meilleurs que prévus. » « Le déficit public français est ainsi resté supérieur aux moyennes communautaires, comme ce fut presque toujours le cas au cours des quinze dernières années. » Si l'on se limite aux déficits structurels, ces derniers « sont restés ou devenus plus élevés que celui de la France en 2010 dans les Etats européens qui ont dû demander une aide internationale (Grèce, Irlande, Portugal) ou qui ont entrepris une consolidation budgétaire vigoureuse (Royaume-Uni, Espagne). » Les seuls pays qui sont au-dessus de nous ce sont ceux qui sont à l'agonie. Nous sommes dans le prochain train. Notre déficit pour 2011 sera (prévisions ) de 5,7 % contre 3,9 de moyenne dans la zone euro hors France et de 2 % pour l'Allemagne ! Et c'est avec tous ces chiffres du chômage et des déficits que la France fait cocorico !
Juste pour le plaisir quelques déclarations de Lagarde, la célèbre cycliste qui n'est pas allée faire sa campagne sur une selle.
Si son professionnalisme et sa compétence semblent faire aujourd’hui l’unanimité, un petit retour en arrière, en 2007-2008, nous ramène à la réalité, notamment lorsqu’elle a déclaré le 17 août 2007 : « Ce n’est pas un crash. [...] Nous assistons aujourd’hui à un ajustement, [...] une correction financière, certes brutale mais prévisible. » Puis le 18 décembre 2007 : « il est largement excessif de conclure que nous sommes à la veille d’une grande crise économique ».
Le 10 février 2008, elle affirmait toujours : « nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l’Europe. » Faisant preuve d’un certain aveuglement face aux conséquences de la crise, elle affirmait peu après la chute de Lehman Brothers, le 16 septembre 2008 : « La crise aura des effets sur l’emploi et sur le chômage pour l’heure ni avérés ni chiffrables. » Puis dès le 20 septembre de la même année, alors que nous n’avions encore rien vu de ces conséquences immenses pour les citoyens européens, elle assurait : « la crise systémique est derrière nous. »
Chômage en hausse, Lagarde au FMI, tout un symbole !
Il nous reste un peu plus de dix mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution du jasmin.
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- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l'affaire Pleyel
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
- l'affaire du Fetia Api
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard,Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin) …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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