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Accueil du site > Tribune Libre > Chômage, retraites : une solution !

Chômage, retraites : une solution !

Si on s’intéresse à l’état de notre économie, on se dit qu’il n’y a pas une minute à perdre. Malheureusement, les grands qui nous gouvernent, enfermés qu’ils sont dans leurs soucis quotidiens, ne peuvent pas, ne savent pas ou n’osent pas lever la tête pour voir au-delà de la ligne d’horizon (laquelle, je le précise pour ceux qui ne manqueraient pas de me poser la question, atteint à peine, compte tenu de la courbure du globe terrestre, 5km pour un homme d’1m80, ayant de bons yeux et se trouvant sur une plage tranquille, face à une mer calme par un temps clair et dégagé).

J’ai donc décidé de m’y mettre, bénévolement (mais, à terme une petite subvention me donnerait le moral).

Le constat tout d’abord.

Parlons des jeunes.
Ceux qui travaillent gagnent des clopinettes. 
La plupart des autres (si on écarte les auto-entrepreneurs en trafic, racket, et prostitution) doivent compter sur la générosité de leurs parents, souvent chômeurs, ou sur la compréhension des usagers du métro. 
Ce sont là des cas types, évidemment, mais les exceptions ne doivent pas cacher l’essentiel : en moyenne, les poches des jeunes sont vides avant le 15 du mois (en tout cas pour ceux qui ont des poches). 
Conséquence : le jeune n'a d'autre choix que de faire une croix sur ses rêves : pas de chambre au quartier latin (ils vivent chez leurs parents), pas de voyages autour du monde (tout s’arrête au périphérique), pas de fêtes à Miami (ça se passe au pied de l’immeuble), et leur modèle de téléphone a déjà plus de 6 mois.
Triste.

Parlons des personnes âgées.
Elles ont du temps libre dont elles ne savent pas quoi faire car, bêtement, elles ont très peu de besoins (une télé qui marche, quelques sous pour payer des bonbons à leur petits enfants, un fauteuil libre à la pharmacie... ) et encore moins de désirs. Par exemple, aussi surprenant que ça puisse paraître, elles n'ont aucune envie d'aller danser le samedi soir. Ni les autres soirs d’ailleurs. Les belottes entre copains, les bingos de la maison de quartier et les séries américaines leurs suffisent amplement. 
Les vieux (le terme est tendre dans mon esprit) aiment se rendre utiles. Les plus chanceux font un peu de ménage, de repassage, de bricolage, de couture, et toutes ces sortes de choses qui font plaisir aux enfants…Ils savent beaucoup de choses, ils pourraient donner des tas de conseils, mais personne ne les sollicitent. 
Bref, ils s’ennuient. Quelques fortunés font des voyages à l’autre bout du monde pour passer le temps, voyages qu’ils oublient avant de préparer le prochain. 
Ils sont modestes, ils voudraient mourir en n’embêtant personne et leur téléphone cassé leur suffit amplement.
Triste.

La solution est à notre portée : inversons !
Mettons les jeunes à la retraite et faisons travailler les vieux !

Plus précisément.

On versera aux jeunes de 16 à 25 ans, à la fin de leurs études et pendant une durée de 5 ans, une « retraite-jeunesse ». Son montant se situera entre un SMIC et deux SMIC, indexé sur le niveau des études (histoire de les motiver à l’école). Une seule condition sera requise pour toucher ce pactole : voyager ! Pour la plupart, ce ne sera pas la peine de les pousser, l’aventure ne leur fait pas peur. Les timides et les paresseux, car il y en a, utiliseront les cars subventionnés qu’on aura gracieusement mis à leur disposition.

Ai-je besoin d'expliquer les avantages ?

  • formation concrète à l’international (on sait combien nous autres Français sommes mauvais sur ce point), ce qui est le must absolu si on en croit les prévisionnistes de la mondialisation ;
  • économies à l’Education Nationale car l’apprentissage des langues, largement inefficaces dans nos établissements scolaires (le contraire se saurait), sera avantageusement remplacée par l’expérience sur le terrain, une petite amie italienne ou un boy-friend américain ; 
  • suppression du chômage des jeunes ;
  • diminution de la petite délinquance et des trafics en tout genre, et donc diminution de la population carcérale ;
  • amélioration du moral général : diminution des nuisances sonores, diminution du sentiment d’insécurité, les cages d’escalier seront propres, les tags disparaîtront et les ascenseurs fonctionneront plus souvent ;
  • etc.

On déjà voit les gains.

Reste à garantir le financement.
D'où la suite.

Ceux qui, jeunes, auront bénéficié de leur retraite-jeunesse, devront travailler dix annéees de plus avant de prendre leur retraite normale (période de 10 années qu'on appellera la "retraite-travail"). 
On me dira que c’est un peu rude de compenser 5 années de retraite-jeunesse par 10 années de retraite-travail. Ca se discute : non seulement un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, mais un plaisir jeune éclaire toute une vie. 
Et puis notre économie a des déficits à rattraper.

Le retraité-travailleur sera évidemment payé, tout travail mérite salaire, mais à un montant qui ne saurait dépasser celui du travailleur jeune qu'il était (ce qui est philosophiquement très beau). Il faudra bien sûr mettre au point une formule simple et juste. Une base de discussion pourrait être ceci : 112 % de la moyenne pondérée plein temps des 10 premiers salaires, plafonnée à 300% du SMIC, avec un plancher égal au 2/3 du montant habilement valorisé des points cumulés pendant les mois d'été, l’ensemble étant payé pour moitié par l’Etat, et pour moitié par l'employeur déduction faite des charges fiscalement non déductibles
Rappelons que les besoins des retraités-travailleurs sont très restreints. L’important est que leur désir de se sentir utiles soit comblé.
Les vieux en situation de retraite-travail qui ne trouveraient pas d’emploi (une proportion certainement faible, vu la quantité de postes libérés par les jeunes) seront occupés à des œuvres d’intérêt public (n’entrant pas en concurrence avec une activité privée) : nettoyage des centrales nucléaires, ramassage des plastiques, mégots, chewing-gum et autres goudrons, etc.
Quelques uns, car il y a toujours des tire-au-flanc, s’expatrieront avant de prendre leur retraite- travail mais, du point de vue macro-économique, cela n'est pas grave.

Le projet n’oublie pas les aînés c'est-à-dire ceux qui seront parvenus sans encombre au terme de leur retraite-travail. 
Sur justificatifs, l’État leur offrira un séjour d’un mois par an (hors saison) dans un club de vacances (Français), tous frais payés (hormis les boissons alcoolisées et les saunas mixtes). 
Il faut penser aussi aux quelques cas désespérés qui, malgré leur mois de détente annuel, auront du mal à supporter les vicissitudes de la vie (incontinence, sciatiques, discours politiques,…) C'est pourquoi un suicide assisté, en compagnie de l'humoriste de leur choix, leur sera gracieusement proposé.

Là encore, est-il nécessaire de détailler les bénéfices qu'on pourra en tirer ?

  • diminution drastique des coûts liés à la retraite et au chômage des séniors ;
  • relance de la compétitivité de nos entreprises grâce à une main d’œuvre qualifiée et bon marché ;
  • utilisation maximale de l’expérience, de la compétence et de la sagesse de nos anciens ;
  • relance des villages de vacances français ;
  • amélioration du moral général : sentiment général d’utilité, joie retrouvée des personnes agées, dernier soupir exhalé dans la paix et la bonne humeur ;
  • sans oublier, le coup de main substantiel apporté au nettoyage de la planète ;
  • etc.

On devra ajuster quelques détails, mais je m’arrêterai là : on voit un horizon radieux se dessiner.
C'est maintenant aux décideurs de faire leur boulot.


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20 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 3 octobre 2014 12:45

    « C’est pourquoi un suicide assisté, en compagnie de l’humoriste de leur choix, leur sera gracieusement proposé. »
    avec ou sans soleil vert ?
     :->


    • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2014 19:28

      Soleil vert est un film que j’ai beaucoup apprécié.. 

      La façon qui y est décrite de résoudre le problème de la faim par ce qu’on appellerait aujourd’hui le retraitement des déchets organiques (hum, hum) fait écho dans mon esprit aux farines animales (...) et à un texte d’humour de Swift (Humble Proposition) de 1729 qui proposait de résoudre deux problèmes terribles (la famine et l’importance de la population pauvre) par une seule mesure (manger les enfants pauvres)...
      L’humour noir peut dire beaucoup de choses (mais Soleil vert n’est pas à proprement parler un film d’humour)..


    • Piotrek Piotrek 3 octobre 2014 13:10

      Oui mais vous avez oublié un truc :

      En envoyant les jeunes à l’étranger pendant 10 ans : vous trouvez aussi une solution pour la crise du logement en plus du chômage et des retraites.

      (Je sais, je sais, je suis chiant)


      • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2014 19:33

        Ah, Piotrek, c’est très juste : on peut escompter un petite détente sur le marché du logement, petite car la plupart des jeunes se contentent au pire d’un cagibi et au mieux d’une chambre. L’important pour eux est le lit. 

        (je plaisante, soyez en sûr, mais forcer le trait permet de le voir, non ?) 

        Et non, vous n’êtes pas chiant !

        Et merci pour cette remarque !

      • André Martin 3 octobre 2014 15:52

        Certaines de vos propositions a priori iconoclastes sont déjà pratiquées. Par exemple un nombre croissant de jeunes au chômage (plus 50% en Espagne et en Grèce, plus de 25% en France, ...) sont contraints de partir « se former à l’international » pour subvenir à leurs besoins.

         

        Autre exemple : les « retraité-travailleur » que vous proposez sont en constante augmentation. Ceux qui ont des pensions de retraite trop faibles sont contraints de travailler pour obtenir un complément. Le scandale c’est qu’en France aujourd’hui tout le monde peut cumuler des pensions de retraite confortables et un salaire confortable, sans aucune limite de revenu ! Ces dizaines de milliers de privilégiées qui cumulent retraite et salaire confortables empêchent autant de jeunes diplômés d’accéder à un vrai emploi. Voir explications dans « Le cumul emploi retraite doit de nouveau être encadré » 


        • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2014 19:57

          André Martin, vous avez raison, il y a dans tout ça plus d’une chose qui existe ou qui existera ! 

          C’est en forçant le trait qu’en le voit ! 
          Ainsi la question du cumul emploi-retraite.. J’ai écrit dans le texte que cette sorte de travailleur (que j’ai appelé « retraité-travailleur ») ne devrait pas gagner plus que le travail du jeune qu’il était : 
          Le trait est forcé mais c’est un peu plus qu’un point de vue philosophique, vous voyez..
          Merci pour votre réaction.

        • Doume65 3 octobre 2014 16:07

          « Il faudra bien sûr mettre au point une formule simple et juste. Une base de discussion pourrait être ceci : 112 % de la moyenne pondérée plein temps des 10 premiers salaires, plafonnée à 300% du SMIC, avec un plancher égal au 2/3 du montant habilement valorisé des points cumulés pendant les mois d’été, l’ensemble étant payé pour moitié par l’Etat, et pour moitié par l’employeur déduction faite des charges fiscalement non déductibles. »

          Après passage dans les différents ministères, ce calcul trivial sera grassement amendé et ne contiendra pas dans une double page A4 écrites avec une taille de police de 8 pts. smiley


          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2014 19:37

            Doume65, je vois que nous sommes d’accord !

            Ceci dit, il est prévu en haut lieu de simplifier les fiches de paie. C’est bien.. Il faudra simplement faire attention à ce que cela ne se résume pas à simplifier le seul total..

          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2014 20:20

            Ah, je vois l’argument !

            Difficile de prédire l’avenir.. Mais je suis sûr que les jeunes ne s’intéressent pas qu’à l’argent et aux vacances ! 
            Ils auront mille idées pour améliorer le monde et notre pays..
            Et je veux croire qu’après 5 années à l’étranger, le jeune aura à cœur de retrouver ses parents, ses grands parents, ses frères et sœur, la nourriture française (il faut avoir essayé le fromage, le café, la charcuterie, ... à l’étranger pour s’en rendre compte) et ses jouets d’école. 

            Quant à la propreté, ce que j’en disais est une parabole. Nous laissons tant de problèmes aux générations futures, qu’il serait normal que les anciens sortent de leur tombe pour les réparer..

            En tout cas, j’adore votre logique. Dans un bon cabinet de conseils, il faut deux regards : le rose et le gris, pour bien voir..

          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2014 20:24

            Ah, je vois l’argument !

            Difficile de prédire l’avenir.. Mais je suis sûr que les jeunes ne s’intéressent pas qu’à l’argent et aux vacances ! 
            Ils auront mille idées pour améliorer le monde et notre pays..
            Et je veux croire qu’après 5 années à l’étranger, le jeune aura à cœur de retrouver ses parents, ses grands parents, ses frères et sœur, la nourriture française (il faut avoir essayé le fromage, le café, la charcuterie, ... à l’étranger pour s’en rendre compte) et ses jouets d’école. 

            Quant à la propreté, ce que j’en disais est une parabole. Nous laissons tant de problèmes aux générations futures, qu’il serait normal que les anciens sortent de leur tombe pour les réparer..

            En tout cas, j’adore votre logique. Dans un bon cabinet de conseils, il faut deux regards : le rose et le gris, pour bien voir..

            PS : je suis de ceux qui ne gratte pas les gens que je croise (même si c’est Titif de Montpellier), je suis plutôt du genre à parler livre ou musée et aller boire un coup.

            A+

          • trevize trevize 3 octobre 2014 19:15

            Les multiples classes de la société humaine s’arc-boutent les unes contre les autres, et ce petit jeu touchera bientôt à sa fin ; les forces s’équilibrent, tout est en train de se figer, de se scléroser.

            La solution : le « reset », le new-deal, la communion, un nouveau contrat social à l’échelle de la planète. On remet tout dans le pot commun, on mélange bien fort, et on redistribue. On repart tous avec un nouveau rôle :
            politicien-étudiant-enseignant-chercheur-paysan-ouvrier-retraité-en-vacances-perpétuelles


            • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2014 21:12

              Refaire l’histoire, tout recommencer ! Un sacré programme.. Il faudrait quand même essayer de garder le meilleur, non ?


            • trevize trevize 3 octobre 2014 21:30

              Bien sûr, bien sûr, je pense qu’on est sur la même longueur d’onde !
              On a besoin de changements très profonds, mais sans tout casser pour une fois.
              On garde le meilleur pour le remettre dans le pot commun ; le reste (notamment, la fausse dette), à la poubelle !


            • Philippe VINSONNEAU Philippe VINSONNEAU 3 octobre 2014 19:36

              ne vous inquiétez pas - tout va aller pour le mieux en 2015, le chômage va progressivement baisser de 8 % , Hollande et sa bande vont s ’exclamer et bomber le torse, les couillons comme d’habitude vont se congratuler la larme à l’œil

              - il avait raison ça valait le coupe de souffrir...

              le dessous des cartes :

              420 000 demandeurs d’emplois inscrits cette années la plupart bénéficiaires d’une allocation de solidarité spécifique, sont nés en 1953.... ils percevront enfin cette retraite qui a été repoussé par « l’ancien » sarkozy, maintenu par hollande alors que ô combien ils étaient nombreux ces élus qui se réclament du socialisme dans les manif pour le maintien de la retraite à 60 ans ... ben voyons ... beaux hypocrites  ! voilà ne soyons pas des couillons - non hollande en 2015 le chômage n’aura pas baissé tu es un gros menteur sur tous les points et je me demande pourquoi les camarades du PS ne t’ont pas exclu du Parti depuis longtemps....


              • trevize trevize 3 octobre 2014 20:01

                Les multiples classes de la société humaine s’arc-boutent les unes contre les autres, et ce petit jeu touchera bientôt à sa fin ; les forces s’équilibrent, tout est en train de se figer, de se scléroser.

                La solution : le « reset », le new-deal, la communion, un nouveau contrat social à l’échelle de la planète. On remet tout dans le pot commun, les droits, les devoirs, les responsabilités, le pognon, on laisse soigneusement dehors toute la merde, c’est à dire : les erreurs passées et la dette, on mélange bien fort le reste, on redistribue, et on repart tous avec un nouveau rôle :
                politicien-étudiant-enseignant-chercheur-paysan-ouvrier-retraité-en-vacances-perpétuelles


                • Frabri 4 octobre 2014 10:05

                  Premièrement : la majorité des chomeur-se-s n’ont pas le moral. Et pour cause ! ! ! Le pouvoir de gauche et de droite ne leur fait pas de cadeaux. Il leur mène la vie dure.

                  Deuxièmement. La majorité des retraité-e-s ont le moral. Et pour cause ! ! ! Dans le « monde de la retraite » il n’y a ni dirigeant-te-s ni dirigé-e-s. Dieu merci

                  Troisièmement. La principale préoccupation des français-se-s c’est le chômage.

                  Conclusion. La meilleure solution, c’est la retraite à la carte à partir de la majorité.


                  • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 4 octobre 2014 10:29

                    la retraite à la carte ? Mais de quelle durée et quel niveau de rémunération ? Et puis je pense que l’homme n’a pas besoin seulement de travailler pour vivre, il a aussi (et peut-être surtout) besoin de faire quelque chose de beau, d’utile ou de bien... Faute de ça, il fait souvent le contraire...

                    Evidemment, c’est un point de vue.. 
                    Ah ! Vivement le monde idéal !

                  • trevize trevize 4 octobre 2014 12:06

                    « Ah ! Vivement le monde idéal ! »
                    ça arrive smiley

                    Retraité ou chômeurs, c’est pareil, tout ça c’est des vacanciers.
                    Quand on travaille depuis longtemps, ses premiers jours de vacances on les passe à se reposer.
                    Ensuite, la nature humaine prend le dessus : fatalement, on finit par s’ennuyer, alors on trouve une activité.

                    Les retraités (du moins ceux qui arrivent à la retraite sans trop de problèmes de santé) ont plein d’activités. Ils abattent un travail formidable pour la société.
                    Les chômeurs pourraient sûrement faire de même, si la société ne leur assignait pas une tache précise : chercher un emploi. Le travail d’un chômeur consiste à chercher un travail, dans un monde où il y en a de moins en moins. Autrement dit, le travail du chômeur consiste à ne pas prendre le travail des autres.

                    Tout ça n’a aucun sens, ce qui cause le désarroi actuel de la population.
                    Le travail, c’est la corvée et ça a un sens différent pour chacun.
                    Peu à peu, la technologie tend à réduire la part de corvée (travail) à 0. Il ne restera bientôt plus que repos et loisirs au programme. Il y a déjà des dizaines de millions d’employés dans le monde dont le travail pourrait très bien être effectué par une machine ; on conserve quand même leurs postes parce qu’on ne peut pas rompre l’illusion trop vite, ça créerait la panique et de gros dégâts.

                    Les loisirs, c’est aussi bien lire un livre, apprendre quelque chose, faire une partie de ping pong, s’occuper de son jardin ou bien concevoir un objet à la technologie complexe de A à Z. Chacun son truc. L’important, c’est que pour chaque tache nécessaire à notre bien-être, on trouvera quelqu’un ravi de l’accomplir. Certains préféreraient mourir plutôt que de passer une heure à travailler la terre, et d’autres adorent ça.
                    Les boulots trop sales, dangereux ou fatigants, on concevra des machines pour s’en occuper. Pour l’instant on s’y refuse au nom de la lutte contre le chômage smiley quelle aberration !

                    C’est ça qui perturbe les gens, ça fait tellement longtemps qu’on croit que la seule façon de vivre c’est de souffrir au travail pour gagner sa croûte, qu’on a du mal à se faire à l’idée que c’est sur le point de se terminer..

                    Quand les sans-dents en auront marre de cracher leur rage sur tous ce qui bouge, ils comprendront qu’il n’y a ni chômeurs, ni retraités, ni travailleurs, ni chefs. Il y a juste des gens, tous dans le même bateau, qui partagent leur activité entre travail, loisirs et repos.


                  • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 4 octobre 2014 15:13

                    Trévize, j’aime bien votre dernière phrase :’Il n’y a ni chômeurs, ni retraités, ni travailleurs, ni chefs. Il y a juste des gens, tous dans le même bateau, qui partagent leur activité entre travail, loisirs et repos.’
                    je l’écrirais ainsi « .. qui voudraient pouvoir partager de façon équitable leur activité entre travail, loisirs et repos, dans la paix et l’insouciance.. »


                  • trevize trevize 4 octobre 2014 16:27

                    On va y arriver cette fois ! On a tout ce qu’il faut. il faut juste que les gens se détendent un peu.

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