Chute-down or no ?
Plus dure sera la (prochaine) shut-down...
C'était prévisible.
Ce n'était pas la première fois que les USA se trouvaient devant un mur...ou une falaise.
Mais ce petit jeu grotesque et inquiétant, qui coûte déjà cher au contribuable américain et à beaucoup de fonctionnaires, a débouché sur un compromis de dernière heure, chacun ayant joué à se faire peur, en jouant sa partition.
Une caricature , qui met à mal les institutions.
Un jeu pervers assez révélateur de l'état de ce pays, pas seulement des erreurs d'Obama ou de l'ineptie de Tea Party.
Ce n' était pas qu'un simple "défaut technique", quoique le sort du dollar ne soit pas encore menacé...pour cette fois.
Le problème de la démesure de la dette américaine reste entier ...Quand le pouvoir politique est aussi faible, il n’y a plus à se demander pourquoi la finance règne toujours en maître.
Un compromis boiteux, absolument pas à la hauteur, qui ne fait que reporter le problème à une échéance prochaine, un autre mur budgétaire.
Pas grave, on peut encore compter sur la complaisance des marchés financiers et on relèvera le plafond légal de la dette...toujours réaugmentée, atteignant des sommets stratosphériques.
Un plafond sans limites...que le Congrès avait fixé à 16 394 milliards de dollars en août 2011. Une paille !...Le compteur tourne inéxorablement et il n'y a pas de plan B.
Le grand avantage des Américains, c’est le dollar et le fait qu’ils peuvent très facilement refinancer leur dette auprès de partenaires commerciaux – pays asiatiques en tête – en émettant des obligations d’Etat. Mais jusqu'à quand ? N'est-il pas trop tard ?
Ça sent la fin d'empire... comme le pensait Paul Kennedy, un empire fonctionnant à crédit.
Heureusement il y a les forces armées.
La Chine sonnerait-elle le glas à venir ?
La démocratie fut prise en otage, comme le titrait le Courrier international.
Encore faudrait-il que la démocratie ait encore un sens Outre-Atlantique.
11 réactions à cet article
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« construire un monde désaméricanisé » voilà le futur quand on assiste en direct à la faillite des Etats-Unis et que c’est une agence de presse chinoise officielle qui le dit.
le blocage du gouvernement américain a le mérite de délier les langues, et l’analyse chinoise reflète le durcissement de Pekin.
le journal « Le Monde » titrait à la une sur son site : « Le piteux spectacle de Washington »... !
Les pays possédant un montant élevé de bons du trésor sont abasourdis par la légèreté des US et par l’attitude irresponsable de ce qui était il y a peu de temps encore le pays leader...mais un leader est suivi quand il est craint, non quand il est ridicule... !
http://millesime.over-blog.com-
Tout va être oublié demain...jusqu’à la prochaine fois, qui pourrait être bien différente.
Quand le Financial Times s’y met (02/10/2013), comme vous le dites, : « le système actuel basé sur le dollar est intrinsèquement instable » ..
...c’est qu’il y a du souci à se faire dans l’axe W.Street-Maison-Blanche-
La Banque centrale (Fed) a pointé chez les opérateurs économiques « une incertitude grandissante du fait de la fermeture de l’administration et du débat sur la dette ». Mais la paralysie des administrations fédérales aura eu un impact notable sur l’économie américaine. Selon l’agence Standard and Poor’s, la paralysie coûtera 0,6 point de pourcentage à la croissance économique américaine au quatrième trimestre, l’équivalent de 24 milliards de dollars de richesse produite en moins. (source:Libération)
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En attendant, le petit jeu continue... Les bourses mondiales vont encore grimper ! Et les couillons doivent aller bosser...
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C’est le choix d’un système économique basé sur la croissance qui met l’ensemble de l’économie mondiale à genoux.
Les américains ont su nous séduire / imposer ce système, mais après le général De Gaule, personne a été en mesure d’endiguer cette fuite en avant, une corruption insidieuse des élites a fait plongé tout le monde au fond du trou.
En 2007, l’économie mondiale a heurté un iceberg.
Aujourd’hui, de plus en plus de gens se rendent compte qu’il y a un trou dans la coque, et quelques initiés savent que le bateau coule et que personne ne pourra rien y changer.
To big to fail, aiment dire certains, la taille du bateau, elle, ne changera rien aux lois de la physique, compte tenu de la gravité de la situation, si j’ose dire.
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Laurenzola
Un certain type de croissance est en question, oui
Espérons que la poussée d’Archimède sera assez forte pour maintenir à flot le bateau, en attendant les secours...si les SOS sont reçus et déchiffrés...
On se demande parfois si Jean Yanne, assez Shakespearien ici (*), n’avait pas quelque don de voyance...« Le monde est peuplé d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde ».
(*) « C’est un malheur du temps que les fous guident les aveugles » (Le roi Lear)-
Une croissance infinie est possible dès lors quelle est 100% immatérielle, ça aussi c’est de la physique.
Sachant cela, vous pouvez toujours imaginer qu’elle pourrait être l’autre modèle de croissance.
Si vous avez une idée, appelez-moi, je suis preneur.
Pour ma part, il faut généraliser le concept d’économie circulaire, dont la notion de croissance est uniquement rattaché à l’efficacité énergétique et la préservation des ressources nécessaire à la création des biens et services, qui pourrait se résumer à tendre vers un impact limité voire inexistant, de l’activité humaine sur l’environnement.
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Laurenzola
Comme ce que prône René Passet, dans l’Economique et le vivant ?
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Salut ZEN,
Oui, l’Aigle américain se déplume !
Les chinois qui détiennent un quart des bons du Trésor commencent à se rebiffer : ici
Les dits chinois préparent-ils le plan B ?
Ceci-dit, les traders de Wall-Street ne sont pas content non plus : là !
Enfin avec les mecs du tea-party, les marchands de psychotropes ont un bel avenir...
Bien à toi.
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Salut alberto
Du moins, il bat de l’aile...
Mais un monnaie supranationale est encore une perspective lointaine, sauf si le dollar ne résiste pas à la prochaine crise prévisible.Bien à toi.
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Tout simplement.
A force de faire, ça va faire... et là il n’y aura plus de grandes gueules, d’experts en tous genres et d’idéologues politiques.
Si nous disons « amen » à tout ce que les US disent, ça va péter.
L’Amérique est inculte et contre cela il n’y a pas de remède.
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