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Accueil du site > Tribune Libre > Classement des Ecoles de commerce : la grande magouille

Classement des Ecoles de commerce : la grande magouille

Les classements des écoles de commerce se suivent et se ressemblent, d’une année sur l’autre ils poursuivent leur œuvre de désinformation. Ils n’osent critiquer les parisiennes par peur du ridicule mais en dessous ils font n’importe quoi. Le plus grave, ils passent sous silence la situation de l’emploi au terme d’études particulièrement coûteuses ; Les critères sont le plus souvent fantaisistes et les données fausses

La bonne école selon la presse spécialisée

Les classements des écoles de commerce sont apparus en 1988 avec John Byrne de Business Week. L’inventeur avoue avoir engendré des monstres :Byrne l’a avoué, la plupart des écoles mentent et les classements sont des monstres qu’il faudrait supprimer. Les recruteurs le savent, pas les étudiants qui sont délibérément trompés.

 

Dans le monde économique les rankings sont une bonne chose, à la condition de reposer sur une méthodologie claire, des critères vérifiables PAR TOUS.

La presse spécialisée opte pour des critères non vérifiables, pas de banque ressource pour accéder aux données, parfois la méthodologie n’est pas explicitée. Le lecteur doit donc faire confiance et la presse, elle-même faute de disposer des moyens du Financial Times, ne peut vérifier les informations données par le service com des écoles.

Il y a quelque chose d’effrayant à constater les erreurs dans la lecture d’informations simples comme les accréditations.

Les critères de sélection ci-dessous sont tous utilisés, nous nous interrogerons sur leurs limites.

 

Moyenne au bac des intégrés

 

Intérêt douteux de prendre compte les notes du bac pour des étudiants qui ont fait au moins deux ans de prépa ou tois ans à l'Universitéavant d’intégrer l’école. 

Encore faudrait-il que l’octroi des points pour ce critère soit cohérent… Grenoble, Toulouse, Skema et Neoma recrutent des étudiants qui ont entre 15 et 16 de moyenne. Les deux premières obtiennent 3 points comme HEC (17,6 de moyenne), les deux autres en ont seulement deux comme des écoles recrutant à 13 de moyenne.

 

Implication dans la recherche d'excellence

 

Un enseignant chercheur sera-t-il pour autant un bon pédagogue ? Ce critère traduit le tropisme de la fac de luxe … Une école qui préfère se tourner vers des professionnels compétents mais publiant peu sera mal notée

Problème, les informations des écoles sont-elles vérifiées ? Les classements n’ont rien à voir avec ce que les écoles déclarent à la commission des titres. Nous le constaterons plus loin.

 

Participants aux forums-entreprise

 

Etrange… Une école réussissant à établir des relations étroites avec une entreprise et amenant cette dernière à être présente plusieurs fois dans ses locaux, ne sera pas valorisée. On aurait aimé que la participation des entreprises à l’enseignement, l’existence de chaires, de parrainages soient pris en compte

 

Les écoles indiquent sur leurs plaquettes les entreprises visiteuses et nous retrouvons partout les mêmes, sans doute pas de quoi établir un classement. La liste des partenaires est publiée plus loin.

Il y a cohérence entre ces informations pour plusieurs écoles : Audencia, Neoma, les trois parisiennes. D’autres laissent dubitatifs, l’ESC Montpellier ou Strasbourg reçoivent selon l’Etudiant 50% d’entreprises de plus de 1000 salariés que Hec… Impossible de confirmer avec les informations des sites.

C’est sans doute vrai puisque c’est imprimé mais je suis surpris. Mieux, HEC, l’ESSEC ou l’Escp reçoivent à peu près le même nombre d’entreprises que Audencia ou Neoma, à savoir 80/90 mais une barre astucieusement placée permet d’accorder aux parisiennes les fameux trois points (comme à Montpellier pour plus de 140 entreprises), contre seulement deux aux autres. Ouf le classement est sauvé du ridicule …..

Sauf que le nombre d’entreprises présentes ne correspond pas à celui annoncé sur les sites des écoles.

 

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Part des étrangers sur le campus

 

Le critère est-il suffisant ? Plusieurs scandales ont prouvé combien il était facile d’importer des étudiants chinois pour se faire de l’argent et bien progresser dans les classements

 

Proportion de double-diplômés

Le critère le plus contestable si le double diplôme ne traduit pas une double compétence. Une école incapable d’assurer la formation au DSCG la sous-traite à une université partenaire, l’étudiant sera un double diplômé. De l’enfumage.

Moyenne des notes de satisfaction des promos 2011 et 2014. Les diplômés pouvaient noter le critère sur une échelle de 1 ("Pas du tout satisfait") à 5 ("Entièrement satisfait"). Sondage effectué durant l'été 2015 par l'ENSAI junior Consultant (la Junior-Entreprise de l'École nationale de la statistique et de l'analyse de l'information). Les données suivies d'une astérisque (*) proviennent de l'enquête 2013.

J’ai besoin de comprendre pourquoi la barre nécessaire pour obtenir 3 points en satisfaction générale est de 4,2 et non de 4 ? Neoma avec 4,1 n’obtient que 2 points. Pourquoi la même barre est-elle de 4 pour la satisfaction des professeurs et pas 4,2 ? Pour sauver Hec des deux points infamants et ne pas décrédibiliser le classement

 

 Anciens élèves figurant dans le Who’s Who constaté dans l’édition 2014.

Pourquoi pas ceux qui ont une particule…

Proportion des diplômés de la promotion 2014 possédant un double diplôme avec une autre institution française.

 

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Le nombre d’associations par élève

Intérêt ? Peu d’associations mais efficaces c’est peut-être mieux…

Taille du campus par étudiant, Evolution de la taille des campus, Campus à l’étranger 

Le campus à l’étranger, c’est bien mais pour en faire quoi ? Des vacances tous ensemble ? La dispersion des étudiants c’est aussi bien. Pour le reste à quand le classement sur le nombre de wc par étudiant

Innovation pédagogique : le dernier critère a été noté selon l’avis de la rédaction du « Parisien Etudiant » sur la qualité du travail des écoles dans le domaine des projets pédagogiques et des projets de développement

 

Un traitement particulier pour le Point. Les critères sont incompréhensibles, ils n’en deviennent pas pour autant plus justes, je vous laisse juges.

  • La note Entrepreneuriat comptabilise le nombre de projets présentés par les diplômés à l'incubateur et la sélectivité de cet incubateur par rapport aux diplômés sortants, le nombre d'entreprises créées par les diplômés du programme et incubées, dans l'absolu et par rapport aux effectifs, la viabilité d'une partie des entreprises sur trois ans, le pourcentage d'élèves en majeure entrepreneuriat. Le montant du fonds d'investissement, en tant que tel puis rapporté au nombre d'élèves, est pondéré.

Challenges fait également du nombre d’entreprises incubées un critère discriminant. Pourquoi pas mais les résultats de l’enquête interpellent …

Aujourd'hui, l'incubateur de l'EDHEC a accompagné la création de 12 nouvelles entreprises qui ont conduit à la création de 30 emplois. On compte actuellement 50 projets en cours de développement.

L’enquête de Challenges découvre …. 148 entreprises incubées, trois fois plus que la réalité.

http://www.edhec-executive.fr/qui-sommes-nous-/eye-business-incubateur/eye-l-incubateur-du-groupe-edhec-166412.kjsp

Il y aurait 20 places par an à Roubaix

En 2014 il y aurait 4 entreprises incubées à Nice

http://www.mon-incubateur.com/site_incubateur/incubateur/eye-edhec-young-entrepreneur-roubaix

Challenges trouve 104 entreprises incubées à l’EM , L’Etudiant fait mieux et en trouve.. 134 .Sur son site l’école en avoue… 24. Que penser du chiffre donné pour Skema par la presse, 55 entreprises actuellement incubées ? Combien sont-elles par bureau ?

 L’incubateur Tonic dans le Nord est modeste avec seulement dix bureaux, les entreprises n’y demeurent que jusqu’à la création de leur identité juridique, ainsi 40 entreprises ont été aidées depuis la création en 1999. Celui de Sophia Antipolis a incubé depuis 2001 146 entreprises et le site donne les noms de 7 entreprises actuellement incubées.

Comment Challenges arrive-t-il à 55 ? L’explication serait-elle dans l’addition des actuelles incubées et des projets ? On pourrait comprendre ?

Dans ces conditions, Neoma qui avoue 30 entreprises actuellement incubées et 79 pré- projets, devrait obtenir le chiffre de 109. Challenges lui en octroie 46 …

Les critères sont tellement complexes qu’ils conduisent à des résultats risibles. VOUS LIREZ PLUS LOIN QUELQUES INDICATEURS SIMPLES comme le taux d’emploi des diplômés, les salaires, le réseau d’anciens, le nombre d’apprentis. Vous les comparerez au classement du Point …Sachez que pour le magazine l’école leader pour l’entrepreneuriat, devant HEC, est…l’EDC .

Lyon, école des entrepreneurs ne serait que 10éme loin derrière Troyes. Neoma et Grenoble passent à la trappe.

  • La note International comprend le nombre de professeurs diplômés à l'étranger et d'étudiants internationaux, de partenariats actifs avec des universités étrangères, et le pourcentage de doubles-diplômés issus de ces partenariats. Une majoration est affectée pour les universités étrangères accréditées et les doubles-diplômés issus de ces institutions. Le pourcentage de diplômés expatriés est valorisé. L'exposition internationale, par le biais d'un stage ou d'un séjour académique (dans une université partenaire ou sur un campus de l'école), est également pondérée.

Dieu que c’est compliqué et tout cela pour faire de l’ISG une des meilleures écoles à l’international loin devant l’ESSEC.

Plus sérieusement certains classements comme celui de l’Etudiant valorisent les écoles qui ont peu de participants par accord d’échange, ce qui évite le voyage en groupe. Hélas l’erreur détruit la bonne intention : Neoma qui a 2,5 étudiants par échange et par campus (les étudiants de Reims et de Rouen ne se connaissent pas) obtient un point de moins au classement que Grenoble qui a pourtant 3 étudiants par accord. Skema subit la même injustice.

 

Les classements accordent une place importante à l’apprentissage et à l’alternance. Hélas le résultat à l’arrivée ne correspond pas à la réalité avouée par les écoles.

Selon le Figaro, Gem aurait 32% d’alternants dans son programme grande école. Chiffres totalement fantaisistes. Il faudrait que l’école propose plus de 1000 contrats ; impossible. L’école avoue 113 contrats d’apprentissages sur son site et au ministère (3,2%...) on peut y ajouter des contrats de professionnalisation mais le Figaro s’est bien mélangé les pinceaux. Gem indique 17% d’alternants à l’Etudiant, ce n’est toujours pas 32%. .

Le Parisien et le Figaro sont friands de nouvelles technologies et le nombre d’inscrits aux MOOCS discrimine.

« L’innovation pédagogique » mesure la qualité de la formation « noté selon l’avis de la rédaction du « Parisien Etudiant » sur la qualité du travail des écoles dans le domaine des projets pédagogiques et des projets de développement »

Le MOOC ou cours en ligne, a fait son apparition en 2013 et s’est présenté comme une véritable révolution. Quel est le bilan, plus de trois années après son apparition ?

Le Mooc est une mode déjà dépassée qui n’a pas pris en France. Pire il a accentué l’absentéisme dans certaines écoles. Il relève de la tentation de l’école low cost, sans prof… Un sondage datant d’il y a plusieurs mois révélait que seuls 5% des étudiants affirment savoir ce que sont les cours en ligne gratuits et massifs.

Les écoles jouent avec le feu : Les MOOCs ne sont maintenant plus seulement formateurs, ils sont certifiants. Et d’ici quelques années, les certificats délivrés par les MOOCS pourraient bien faire concurrence aux diplômes. C’est en tout cas l’avis de Dominique Boullier, professeur de sociologie à Sciences Po Paris. Selon lui, « les certificats délivrés par les MOOCs représentent une potentielle machine de guerre contre les diplômes, qui contiennent 80% de choses inutiles pour l’entreprise.

https://www.contrepoints.org/2017/03/17/284237-revolution-moocs-na-t-lieu

Le livre humoristique de bandes dessinées de Zeil au titre très provocateur de « Sup de cons » veut rétablir la vérité sur certaines écoles de commerces peu efficaces, qui coûtent cher, et débouchent rarement sur un bon emploi.
Ce livre dénonce, nous voulons le compléter d’indicateurs précis
Des indicateurs objectifs et vérifiables existent-ils ? La presse pourrait-elle partir de ces indicateurs officiels, éviter la manipulation de certains services de com trop zélés ?
Oui ils existent et je ne comprends pas pourquoi la presse leur préfère des indicateurs surréalistes. Les vrais chiffres des écoles de commerce sont validés par les directeurs et sont transmis au Ministère de l’Education Nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ils sont utilisés pour accorder ou non aux écoles le Master. Ils sont centralisés par la commission en charge des accréditations, la CEFDG.
https://www.cefdg.fr/
L’approche n’est pas facile pour le grand public mais je me propose de dévoiler les fiches cachées des écoles. Nous y ajouterons d’excellentes enquêtes objectives menées par les statisticiens de l’Ensai .
Nous serons alors très loin de la grande cuisine des classements et de l’image de la jeunesse dorée pour laquelle tout serait facile

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LES ECOLES ET L’EMPLOI/ LES VRAIS CHIFFRES
Juger les écoles sur leur capacité à permettre l’emploi de leurs étudiants ? L’idée ne semble pas mauvaise
Les indicateurs du ministère sont réalistes mais il faut tenir compte de trois situations différentes : l’emploi, le chômage et la poursuite d’étude.
Le total des employés et de ceux qui sont en recherche d’emploi ne fait pas 100%, plusieurs étudiants sont en poursuite d’étude après leur diplôme.

Les poursuites d’étude sont moins nombreuses que l’on pouvait le penser. Elles sont incontournables si un étudiant veut compléter son diplôme par une véritable double compétence en droit ou dans une école d’ingénieur. Tel est le cas dans les parisiennes ou à l’EDHEC mais les chiffres demeurent modestes, tout comme les doubles compétences…
Dans certaines écoles la poursuite d’étude traduit une réalité différente, le besoin de compléter un diplôme jugé insuffisant. On évoque souvent des masters spécialisés dans des écoles plus prestigieuses. Dans les faits cette pratique est peu répandue et la poursuite d’étude se fera après quelques années d’expérience professionnelle. Le diplôme de la Grande Ecole se suffit donc à lui-même dans l’immense majorité des cas.

Les écoles n’assurent pas une protection complète contre le chômage
L’enquête de la CGE nous donne 15%de jeunes diplômés en recherche d’emploi, 80% d’employés et 5% en poursuite d’étude pour l’ensemble des grandes écoles de commerce.
A ma connaissance aucun classement de la presse spécialisée ne prend en compte le taux d’emploi et le taux de recherche d’activité….Je ne comprends pas. Les écarts sont pourtant conséquents entre des écoles qui comptent moins de 5% de chômeurs après le diplôme et celles qui sont à près de 20%.
Qui fait mieux que la moyenne ? Les parisiennes, on s’y attendait mais il y a des surprises.
Lyon obtient des résultats remarquables, Audencia, l’Edhec, Neoma, Kedge tiennent la route. Grenoble (deux fois plus de chômeurs qu’à Audencia)et les chouchoutes des classements déçoivent.
Quelles explications peut-on fournir ?
La notoriété n’explique pas tout, la proximité de Paris, la force du réseau d’anciens font la différence entre Néoma, Telecom et des écoles plus éloignées comme Grenoble ou Montpellier.
La situation du marché local de l’emploi… un indicateur qui n’est jamais pris en compte. Je ne comprends pas pourquoi.

Pour le ministère l’alternance et particulièrement ‘apprentissage doivent jouer un rôle important, les classements retiennent tous ce critère mais s’emmêlent les pinceaux dans des chiffres fantaisistes.
Comparez avec les vrais chiffres….
La pratique de contrats de professionnalisation complète les contrats d’apprentissage mais le questionnaire du ministère ne porte pas sur ce type d’alternance. Pour en savoir plus il faut se tourner vers les sites des écoles. Nous l’avons fait et nous avons pu constater que certaines écoles peu portées sur l’apprentissage ont signé des accords avec ADDECO. La hiérarchie n’en sera pas modifiée pour autant car l’alternance est complexe à mettre en œuvre, il faut adapter les emplois du temps.
Montpellier a fait le choix de donner la priorité à l’alternance. Un groupe d’école mené par l’Essec, Neoma, Skema, l’Edhec, offre de belles possibilités.
Les autres écoles ont fait d’autre choix tout autant respectables mais qui ne justifient pas leurs bons classements dans la presse officielle…

La puissance du réseau, la capacité à le mobiliser constituent un élément clef du choix. Toutes ces données conduisent à souligner l’intérêt des écoles qui ont les meilleurs réseaux et il est relativement facile de les identifier..

Le premier groupe d’écoles comprend HEC, ESSEC, ESCP, mais également EDHEC, EM et NEOMA.

Un deuxième groupe comprend Kedge, Audencia Skema TBS

étude complète

PDF A TELECHARGER GRATUITEMENT IMG_20140811_0001 TOUT CE QUE VOUS AURIEZ VOULU SAVOIR SUR LES ECOLES DE COMMERCE
https://pgibertie.files.wordpress.com/2017/04/editions-vignou-2017-edition-pdf.pdf

Mais vous pouvez également l’acheter sur Amazon
https://www.amazon.fr/guide-critique-2017-ECOLES-COMMERCE/dp/154519078X/


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6 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 29 mai 2017 17:57

    Les écoles de commerce étant par définition les centres de formation à la magouille professionnelle, leur recrutement ne peut que refléter leur projet !


    Les victimes sont des candidats à la fonction de larbin exécutant les basses oeuvres de leurs maîtres et prêts à vendre leur âme au diable pour quelques taels en dédommagement de leurs peines. Ceux qui sont assez bêtes pour ne pas flairer l’arnaque n’ont que ce qu’ils méritent puisqu’ils voulaient arnaquer les autres.

    Je connais une femme devenue DRH aprés un cursus ESC etc... qui a mis à exécution un plan de licenciements mettant son propre père au chômage...

    Alors, le classement de des établiessements, je m’en bats l’oeil.

    • docdory docdory 30 mai 2017 11:21

      A une époque, les étudiants en commerce étaient très peu nombreux, et ceux qui sortaient avaient de fortes chances d’avoir dès la sortie de l’école un emploi fort bien payé, genre au moins trois ou quatre fois le smic.

       De nos jours, je suis perplexe devant la quantité énorme d’étudiants en commerce en cours de formation actuellement dans ma ville !
      On voit mal comment 80% d’entre eux pourraient trouver un travail aussi rémunérateur que ceux que pouvaient trouver leurs homologues des années 70. La plupart se retrouveront dans des boulots à 1500 ou 2000 euros par mois maximum.
      Vous savez, la plupart des lauréats des écoles de commerce deviendront plus tard le genre d’employés qui, lors des « 3 jours Monoprix » font, dans un micro mal réglé et crachotant, ce genre d’annonces : « eh bien nous avons jusqu’à 15 heures moins 50 % sur les fraises gariguettes origine France au rayon alimentation » .
      Je pense que nombre d’entre eux regretteront amèrement d’avoir entrepris des études de commerce pour des travaux aussi peu reluisants ! Et le temps qu’ils auront passé à parfaire leur anglais leur semblera bien inutile !


      • baldis30 30 mai 2017 12:32

        bonjour,

        Que toutes les grandes écoles scientifiques eussent commis autant d’erreur qu’une seule école de commerce, leurs existences éphémères seraient oubliées depuis longtemps. 


        • A. Spohr A. Spohr 30 mai 2017 20:42

          Dur, dur ! Mais ce travail de bénédictins mérite un grand respect.


          L’ ENA fonctionne un peu comme çà, une fois qu’on a intégré comme pour les Grandes écoles scientifiques.

          • Zeil Zeil 31 mai 2017 04:02

            Certaines écoles de commerce ont dévoyé le système. Obtenir les fameuses accréditations (AACSB, EPAS, etc.) est, pour ces écoles, devenu un « business » en soit : même les plus mauvaises d’entre elles recrutent désormais du personnel dont le seul but est de s’attacher à les obtenir. D’ailleurs, certaines écoles s’arrachent ces « Directeurs des accréditations » qui ont réussi à faire obtenir, contre toute attente, des accréditations à des écoles de troisième zone ! 

            Merci à l’auteur d’avoir illustré son article avec des dessins de ma BD « Sup de Cons » (Éditions de la Différence, http://amzn.to/2qE0UDS )


            • lloreen 31 mai 2017 14:19

              "Les classements des écoles de commerce sont apparus en 1988 avec John Byrne de Business Week. L’inventeur avoue avoir engendré des monstres :Byrne l’a avoué, la plupart des écoles mentent et les classements sont des monstres qu’il faudrait supprimer. Les recruteurs le savent, pas les étudiants qui sont délibérément trompés."

              Les ministres respectifs de l’éducation nationale ont dû s’inspirer de cette pratique, eux qui la font mettre en place par les chefs des établissements scolaires pour cacher la réalité des résultats de leur politique désastreuse visant à démanteler l’école publique.
              Il est évident que pour attirer les élèves et les enseignants, il vaut mieux afficher des résultats flatteurs obtenus sans doute grâce à des programmes informatiques performants à maquiller la réalité.

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