Classement mondial de la paix civile : la France toujours plus bas
Quand l'insécurité et les sentiments qu'elle engendre sont enfin mesurés...

Le GPI (Global peace index), ou indice mondial de paix, est un classement établi chaque année depuis 2007 à l’initiative du journal The economist, d’experts, d’instituts et de think tanks spécialisés dans les questions de paix (*). Pourtant soutenue par des « cautions morales » telles que les chérissent les journalistes – par exemple le Dalaï lama -, la démarche ne rencontre encore que peu d’écho en France.
Les critères de classement, au nombre de 22, regroupent aussi bien les menaces extérieures potentielles, les conflits avérés et la sécurité intérieure que les répercussions des violences sur l’activité économique d’un pays ou le développement d’une crainte généralisée des violences dans la population.
162 nations sont passées au banc d’essai. En 2013, sans surprise, les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique noire monopolisent les dernières places. Les bons élèves de la paix sont les nations scandinaves et celles dotées d’une forte identité, telles la Nouvelle-Zélande et le Canada.
Parmi les grands pays d’Europe, l’Allemagne tire correctement son épingle du jeu, avec une honorable 15e place. La France, malgré son supposé modèle de « vivre-ensemble », pointe à une médiocre 53e place (**), loin derrière le Portugal, l’Espagne, l’Italie – ses amis du « Club Med » au sein de l’UE –, la Croatie, la Roumanie ou encore Chypre. Sur les autres continents, la Malaisie, le Botswana, le Chili ou les Emirats arabes unis – liste non exhaustive – font également mieux.
Nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que c’est de sa sécurité intérieure que la France pâtit : « incivilités », zones de non droit, culture de l’excuse et justice laxiste ne peuvent en effet que provoquer chez nos concitoyens ce « sentiment d’insécurité » autrefois – et à ses dépens – théorisé par Lionel Jospin. Preuve est aujourd’hui faite que cette perception n’est pas le fantasme d’une minorité de citoyens, mais qu’elle s’appuie bel et bien sur une réalité tangible.
[Pendant ce temps, Mme Taubira fait condamner à de la prison ferme un participant de la Manif pour tous, et laisse en liberté les membres de bandes qui agressent brutalement et dépouillent les passagers du RER…]
(*) http://www.visionofhumanity.org/
(**) 36e en 2011, 40e en 2012.
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