Clearstream, haro sur la liberté d’informer
"La liberté de presse, d’écrire et
d’informer est bafouée par le pouvoir de l’argent et les intrigues
politico-financières. Les supermenteurs du monde politique, de la
finance et de l’armement sont écartés de toute poursuite" : mais pas Denis Robert,
qui a fait hier cette déclaration à sa sortie du bureau des juges
venant de lui signifier sa mise en examen dans l’affaire des listings
falsifiés de Clearstream. Les magistrats auront donc suivi les recommandations du Parquet de Paris, scélérate marionnette : il faut punir ceux qui ont révélé l’affaire, parce qu’ils ont osé
entrer en possession d’éléments qui ne les regardaient pas. Protégeons
le secret sur les opérations illégales !
Que reproche-t-on en effet au journaliste écrivain ? "Recel de vol et d’abus de confiance", pour avoir détenu des listings bancaires subtilisés à la chambre de compensation luxembourgeoise par Florian Bourges, à la faveur d’un audit qu’il avait mené, alors qu’il était stagiaire dans un cabinet de consultants. Lui aussi est bien sûr mis en examen, pour "vol et abus de confiance". La Justice française prend donc le parti de défendre Clearstream. Et s’asseoit sur la liberté d’informer :"Si les professionnels de la presse doivent être poursuivis chaque fois qu’ils sont amenés à entrer en possession ou à prendre connaissance de documents qui n’étaient pas destinés à être rendus publics, c’est tout le travail du journalisme d’investigation qui pourrait être compromis", s’indignait ainsi Reporters sans frontière fin octobre, craignant l’éventuelle mise en examen.
Cette ignominie est donc aujourd’hui d’actualité. Un comité de soutien à Denis Robert s’est constitué, dont le blog est accessible ici. (Gageons qu’il apportera aussi son aide à Florian Bourges, son informateur.) Parce que le journaliste ne peut plus assumer les frais énormes occasionnés par le véritable harcèlement judiciaire dont il est la victime : trente-et-une procédures sont actuellement en cours et au total, plus de six millions d’euros de dommages et intérêts cumulés sont ainsi réclamés à Denis Robert, ses témoins, les Arènes et Julliard ses éditeurs ou Canal + qui a diffusé ses films. Même s’il gagne ses procès, encore faut-il payer les avocats. Pourquoi cette persécution ? Pour avoir révélé l’existence d’une gigantesque lessiveuse d’argent sale, politiquement protégée par un Etat membre de l’Union européenne, le Luxembourg, et qui implique les plus grandes banques internationales... Le coeur du système capitaliste ! Il ne fait décidément pas bon s’attaquer aux puissances économiques. A méditer, alors que la loi de prévention de la délinquance de Nicolas Sarkozy, votée la semaine dernière, ne contient pas une seule disposition contre la délinquance financière.
43 réactions à cet article
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sur le blog de Corinne Lepage
Denis Robert victime de la république bananière
Vous avez dit bananière. Monarchie bananière ?
Dans quel autre démocratie une affaire d’Etat comme Clearstream aurait-elle débouché sur la mise en examen d’un journaliste coupable d’avoir fait son métier d’investigation et plus grave encore d’avoir révélé ce qu’il avait trouvé et de quelques lampistes, épargnant grâce très probablement à un arrangement au sommet les politiques qui ont instrumentalisé la justice.
Quelle dérision de penser qu’en définitive, l’affaire des frégates et son dérivé l’affaire Clearstream aboutissent sur l’impunité des politiques qui ont touché des rétrocommissions, grâce à l’utilisation du secret défense et à l’immunité des politiques qui ont utilisé pour des fins personnelles le listing Clearstream.
En revanche, le juge Van Rumybeke qui ne faisait que son travail de recherche de la vérité, a été mis dans l’impossibilité de continuer son instruction, l’instruction de Clearstream à proprement parler se réduit comme une peau de chagrin et Denis Robert qui a le tort de dévoiler les vérités qui dérangent est mis en examen. Bel exemple du fonctionnement d’une justice qui n’est pas indépendante et d’une République qui n’en a plus que le nom.
Espérons que les débats politiques qui viennent permettront de transformer nos institutions et de doter les citoyens français d’un véritable pouvoir judiciaire capable de les faire sortir de l’état de trafic d’influence et de petits arrangements entre amis qui caractérisent ce qui est communément appelé une république bananière-
Quand les muslumans du monde entier, ils vous ont protestés dans l’affaire de Caricature de Mahomet... vous avez répondu avec arrogant que ça c’est la liberté d’expression, et la liberté d’expression n’a pas prix. On ne marchand pas avec la liberté d’expression.
Mais... dan l’affaire de Clearstream, qui ne même pas une affaire national, simplement une affaire guerre interne politico-financière entre DDV et Sarko... vous n’avez pas du tout la liberté d’expression.
Alors... les français... la prochaine fois s’il y a l’affaire mondial de la liberté d’expression... il faut mieux vous fermez votre geuele !
Vous, les français, vous n’avez pas leçon à donner à propos de la liberté d’expression !
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Absolument aucun rapport. On parle ici de liberté d’informer et pas de liberté d’expression. Commentaire donc nul et non avenu. Mais au fait, non aux diktats des ayatollah !
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Si... il ya des rapports. Ils sont en train de museler la bouche de Monsieur Denis Robert pour qu’il ne parle pas, pour qu’il ne s’exprime pas. Donc... il n’y a pas la liberté d’expression pour Monsieur Denis Robert !
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Petite explication de texte : « liberté d’expresion » : liberte de s’exprimer et de donner une opinion sur un fait ou tout autre chose qui est en ce monde. Je m’exprime et je trouve que « Il ne sert à rien de hurler »fermez votre gueule« pour défendre la liberté d’expression.... c’est pas crédible »
« liberté d’information » : liberté d’informer sur un fait de facon totalement objective. Il n’est là question que de dire la vérité de facon objective et impartiale. Je t’informe quend je dis « Denis Robert a été mis en examen 31 fois » ok ?
De plus ton commentaire n’est pas constructif pour plusieurs autre raison :
- Il n’est pas écrit en francais
- On ne cherche pas à cacher quelque chose mais bien à le savoir... Vous avec votre caricature de Mahomet (qui n’était pas un insulte à l’Islam ... en tout cas je ne le considère pas comme tel) vous cherchiez à cacher à tout prix quelque chose qui vous dérangeait...Définitivement il n’y a aucun rapport entre ton commentaire inutile et franchement agaçant et cet article...
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Salut ! tu es stupide. au revoir :)
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tu te mélange pas un peu les pinceaux toi ?????? bb
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Apprenez plutôt de donner un opinion intelligent au lieu d’ecrire en bon francais... mais qu’il n’y a rien dedans !
Nous ne sommes pas en concours de Dico d’Or de Bernard PIVOT !
Je donne les bon notes pour les bon opinions non pas les bon notes pour la grammaire !
Si votre grammaire est nul... mais votre opinion est bon... je donne 20 sur 20 !
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Ja’ai oublié de signer -
Hal
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Merci à l’auteur pour cet excellent article ! Quant à moi, petite citoyenne de base, après avoir signé la pétition, envoyé ma modeste obole, et me révolter en bouillant intérieurement, je me dis que je ne sers à rien. Il faudrait beaucoup de gens comme vous pour dénoncer cette ignominie, et malheureusement je n’entends pas beaucoup de journalistes se mobiliser dans les médias du populisme ! Pratiquement, à la radio, aucune information sérieuse sur cette mise en examen depuis ce matin ! sinon une simple annonce ! pas d’explications ! rien ! rien : circulez braves gens, il n’y a rien à voir et rien à entendre !
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Clearstream, ne serait ce pas le lien entre les « états » nations et les mafias du monde qui nous font tourner la planète (la tête) ???
A quand, un politique qui aura les couilles de nous dire la vérité sur quoi repose le monde économique moderne ?
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Ce politique sera un suicidaire...
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Oui, il faut lire :
LE MONDE DES MAFIAS : Géopolitique du crime organisé de Jean-françois GAYRAUD (ed. Odile Jacob) sept. 2005
« entreprise de dévoilement du monde chaotique contemporain » ; « un exposé clinique de la face noire de la mondialisation » par Commissaire divisionnaire, Docteur en Droit, diplômé de l’IEP et de l’Insititut de criminologie de Paris
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Cela fait plus de dix ans que Denis Robert essaie d’attirer l’attention de ses concitoyens, journalistes y compris, sur cette organisation financière qui consiste à blanchir tout l’argent sale de la planète où l’on retrouve donc côte à côte : les bénéfices des rackets organisés par les mafias, le fric des maquereaux et des marchands de drogues, les montants des rétro-commissions sur les grands contrats internationaux, les bénéfices des ventes illégales d’armes mais aussi de matières premières (cf. : pétrole contre nourriture), en mot malaxer dans une même comptabilité codée tous les bénéfices issus de pratiques licites mais aussi illicites quel qu’en soit l’auteur !
Les sommes ainsi blanchies pourront alors être déposées sur des comptes (bien rémunérés) dans des paradis fiscaux !
Du pain béni pour quiconque veut soustraire au regard de la communauté les gains acquis illégalement, malproprement ou outrageusement.
Des magistrats européens se sont mobilisés pour soutenir l’action de Denis Robert...
D’autres magistrats ont par ailleurs confiirmés l’existance de ces pratiques (cf. : Eva Joly)...
Les livres publiés par Denis Robert ont bien montré le principe et la mécanique du blanchiment...
Résultat : silence radio, un article fadasse (pour ne pas dire faux cul) de temps en temps dans les journaux pour faire du papier et des politiciens qui font le gros dos en attendant qu’on passe à autre chose...
Alors, nous, citoyens lambda, que l’on gave de discours pseudo démocratiques à longueur d’émissions radio ou télé, matin midi et soir ou l’on voit les « candidats » nous assurer de leurs (bonnes)résolutions garantissant une république propre et honnête, allons sur leurs blogs pour les interpeller sur cette affaire, aussi sur les blogs des jounaux pour qu’ils en fassent état dans leurs colonnes, car, franchement, je pense que si Denis Robert devait être condamné (baillonné) pour qu’enfin cette affaire s’éteigne commes’il ne s’était rien passé : je ne voit pas très bien à quoi servirait de mettre un bulletin dans une urne !
C’est mon opinion et je la partage mais je ne suis pas le seul.
P.S. : Merci à Olivier Bonnet pour cet article et merci à AgoraVox qui en le publiant mérite plus que jamais son titre de « média citoyen » .
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J’ai pratiquement tous les bouquins de Denis Robert et force est de constater qu’ils n’ont servi à rien puisque les affaires politico-financières continuent et de plus belle !!! Cela me rappelle la chanson de Guy Béart qui n’était pas franchement un anar ou un gauchiste,« le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ».Bravo Clairette pour ton commentaire, mais surtout, ne laisse pas tomber ! La liberté de tous a besoin de gens comme toi et la pire des choses serait qu’ils se résignent...
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Salut, Bientot vous allez voter, exprimez votre lassitude envers toutes ces magouilles ! @+
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Pourriez vous me renseigner sur la façon adéquate de voter dans le système électoral actuel pour stoper ce genre d’affaire.
Ne pensez vous pas que la « politique » n’est que la façade visible des dieux de « l’économique » ? Sinon expliquez moi pourquoi il n’y a jamais eu de par le monde un organisme qui puisse mettre un oeil dans ce coffre-fort maffieux.
Même leurs « petit porteurs » ( contrebandiers ? ) se font roustir sans se plaindre, en les bénissant de « oui not’ mossieu, oui not’ bon maître ».
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On suit cet affaire sur agoravox, et elle me semble bien plus grave que la « simple » poursuite d’un journaliste.
On l’a dit : l’affaire concerne le coeur du système financier dans lequel nous vivons. Elle montre la collusion qu’il y a entre les circuits d’argent propre et les circuits d’argent sale... qui ne sont donc pas tous si différents, et qui rapportent énormément à des institutions ayant pignon sur rue. Zut ! C’est ce qui ne fallait ni voir, ni révéler !
Ce qui se passe actuellement, c’est une double tentative de discréditer un journaliste, et de le faire taire pour longtemps.
On ne l’assassine pas physiquement comme on le ferait en Russie, en Iran, dans quelques royaumes arabes ou républiques « démocratiques » africaines, non, non... On l’élimine au plan financier. Mais quel que soint le mode opératoire, cela ne change rien au fond puisque seules les dictatures appliquent ce genre de méthode.
Alors juste une question : vivons-nous déjà sous la dictature de la finance ?
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Vivons-nous déjà sous la dictature de la finance ?
Oui.
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Oui. Comme le disait Vivianne Forrester dans le titre de l’un de ses bouquins : « Une étrange dictature », c-a-d sournoise et invisible... invisible jusqu’à ce que Denis Robert y fourre son nez.
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Quoiqu’il arrive il faut continuer à dénoncer,accuser,scandaliser, dévoiler, cafter,nommer,faire savoir,signaler,révéler,manifester,publier,proclamer, désigner,balancer,donner,pourrir,à aller contre cette arrogante pourriture inhumaine qui nous obligerait à taire les crimes des hommes d’état commis en notre nom (ou au nom de la France c‘est pareil !)...Tout ces crimes colonialistes (plusieurs million de morts) et post-colonialistes dont la liste est trop longue (Madgascar,Algérie,Cameroun,Sénégal,Tchad,Rwanda etc...)restent impunis.Cette impunité a permis de perpétuer un système maffieux qui ne recule devant rien afin de prospérer (affaire des frégates de Taîwan,affaire Elf etc...).
S’il y avait des centaines de Denis Robert (si nous étions tous des Denis Robert) il serait impossible pour les « parrains » à la tête de ces bandes de malfrats en costard trois pièces de continuer leurs saloperies.
(LePen fait parti des parrains à l’intention des « mal comprenant... »)
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Ce qui me parait incompréhensible dans cette affaire c’est qu’aucun « ténor politique », toutes étiquettes confondues, n’a ouvert sa « gueule » pour pointer ces abus qui touchent le droit d’informer ! A dire qu’ils bouffent tous, autant qu’ils sont, dans la même « gamelle » !
De toute façon, de tout temps, pour les politiques, les restrictions apportées à la liberté de la presse ne sont jamais suffisantes. Irrités par l’irruption des « affaires », leurs développements et la publicité qui leur est faite, combien d’élus - d’Alain Marsaud, en 1994, à Michel Charasse, boutefeu du Sénat et médiaphobe acharné, ainsi que Frédérique Bredin, auteurs, chacun à leur tour, d’amendements souvent qualifiés de liberticides - militent pour que le respect du secret de l’instruction devienne une règle d’airain ? Arrêter le grand déballage, refermer la boîte de Pandore, avant que le fleuve des mises en examen emporte tout sur son passage.
Oublier les affaires (oubliées)... Pechiney, Urba, Longuet, Française des jeux, finances du PR, du PC, du PS, HLM de Paris, Elf-Dumas, etc. Ne plus en parler. Faire fi du droit de savoir, restreindre l’appétit croissant de l’opinion pour les affaires en tout genre. Afin que le vacarme de la corruption ne devienne plus qu’un soupir... Tous les pouvoirs aux abois ont la même tentation : verrouiller. Faut-il que, de l’Elysée à Matignon, on ait aujourd’hui peur - mais de quoi ? - pour afficher ainsi une telle volonté d’étouffement...
Espérons que cela puisse changer un jour... Sceptique
Mais que fait donc la SNJ ?
Ah ! Cette LIBERTE D’INFORMER
...On ne peut que citer Marat en attendant : « La liberté de tout dire n’a d’ennemis que ceux qui veulent se réserver la liberté de tout faire. Quand il est permis de tout dire, la vérité parle toujours et le triomphe est assuré »...
°°°° - P.S. @ Olivier,
Ton article que j’ai découvert récemment et qui parle de : Bart Mos et Joost de Haas, les journalistes au quotidien « De Telegraaf » est aussi édifiant !
Merci d’informer...
Cordialement,
Nono
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Merci à tous pour vos commentaires : il est réconfortant de voir qu’il reste des gens pour protester. Plus on sera nombreux et moins les médias dominants pourront faire l’impasse.
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« Tout gouvernement a besoin d’effrayer sa population et une façon de le faire est d’envelopper son fonctionnement de mystère. C’est la manière traditionnelle de couvrir et de protéger le pouvoir : on le rend mystérieux et secret, au-dessus de la personne ordinaire. Sinon, pourquoi les gens l’accepteraient-ils ? » CHOMSKY
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Demian West 13 décembre 2006 17:53Clair de Lune.
En préalable à toute mise en examen, on pourrait suggérer à Denis Robert ainsi qu’à l’auteur de l’article cette question de savoir s’il était si sage de faire autant de caricatures outrancières des juges en cette affaire, et juste au sortir de leur bureau chauffé au rouge. Et comme si de tels propos de rage blanchie se savaient changer quoi que ce soit à l’investigation des Juges. Ah ça ! Et quand dans cet article on voudrait, certes, sauver l’investigation journalistique, mais malheureusement en aliènant aussitôt l’investigation faite par les juges : ce qui est leur droit, plus encore : leur devoir pour lequel ils sont en office dans la République.
Pourquoi, cet article attaque-t-il les juges sur un ton qui paraît si semblale au ton que l’on entend à l’oeuvre chez les adversaires de Robert. Et qu’ils utiliseraient ces méthodes abruptes pour réduire cet écrivain sans raison, à ce qu’on dit. Est-ce donc si sage d’affirmer que la Justice défendrait les tenants de l’affaire Clearstream ? en insinuant par là-même que tous les rouages du pouvoir seraient contaminés par cette huile rance d’une république bananière. Alors que l’auteur même de cet article en manifeste une si bonne connaissance, qu’il emploie cette huile presque pour en abuser et tout du long. Tellement son appétit de Justice le mettrait à mordre à tous les parquets de France sans plus de discernement.
Ne dit-il pas au moment qu’il glisse sur la cire bananière qu’il vient à peine de la passer sur... « Le parquet de Paris, scélérate marionnette » ? Voudrait-il réviser tous les jugements du siècle passé et jusqu’au rebours de la Justice même, avec son petit mail de retoucheur de la statue bien-balancée des décisions de Justice, qu’il ne s’adonnerait pas à un tel sport de glisse mémoratif et assez grandiloquent pour être parfaitement inoffensif pour ses adversaires.
Pour exemple : l’auteur passe du syllogisme à trois temps, qui est le plus nécessaire pour convaincre par la raison, à l’enthymème qui en une forme abrégée à deux temps qui suggère plus qu’elle prouve vraiment. Certes cette forme de rhétorique impose quand elle atteint son apogée « je pense donc je suis », mais sur le pied où va ce discours c’est plutôt : « je pense ainsi donc c’est vrai »... ou plus clair encore : « la Justice enquête et met en examen donc elle est complice des ennemis de Robert » .
Et, c’est bien là l’essentiel du discours qui plombe le discours. Car il n’y a là point d’investigation ni de vérité. En revanche, on y sent de la conviction, et du ressentiment, soit du dépit, manifestement un manque de sérénité inquiétant pour le dossier du mis en examen, aussi de la précipitation, et enfin de l’accusation même plus indirecte, sinon de la dénégation de la République, pire du mensonge, ou encore de la manipulation, c’est-à-dire de la mésinformation, finalement de l’injustice en un dernier mot.
Et simplement parce que l’auteur n’use jamais des précautions oratoires, quand il voudrait nous parler d’investigation : c’est-à-dire d’un journalisme prudent et courageux : qui ne sait rien et qu’il doute avant d’avoir étudié ou débattu dans des discussions contradictoires, je dis bien CONTRADICTOIRES de toute l’affaire. Par ainsi, en lieu de descendre la Justice, il devrait en étudier les livres et toute la philosophie. Surtout, si ce qu’il veut amener dans l’esprit de la lectrice et du lecteur serait que Denis Robert tenterait de démontrer légitimement un scandale immense, et si c’était vrai dans le fond du débat.
Car on n’emporte jamais le gain d’une affaire qu’on établit sur un tel manque de sérénité, et dans un manque en la confiance des livres fondamentaux de la Justice. S’attaquer à la Justice — ce qu’il ne faut jamais confondre avec les actions de la jurisprudence qui transforment et font avancer la Justice — c’est bientôt, c’est déjà, s’attaquer à la Constitution même et à nos Droits fondamentaux.
Autrement dit : comme tout citoyen je refuse qu’une pièce introduite dans un dossier, et qu’elle aurait été obtenue sans mon consentement, puisse être utilisée contre moi, même pour la plus infime affaire de Justice. Et ce que Monsieur Bonnet pensera pour lui-même de la même façon, je ne doute pas de ce fait un seul instant. Comme je ne vois pas pour laquelle raison, un journaliste, ou un curé, ou un patron, ou qui que ce soit serait assez au-dessus des lois, pour qu’on l’autorisât à tenter de m’accuser, puis à aller en Jutice avec des pièces qu’on aurait subtilisées chez moi et dans mon secret et où qu’il se trouvât : puisque le secret est la base de la démocratie, et au plan individuel le plus intime : il est sacré.
Demian West
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D’autres pensent que c’est la transparence(l’honnêteté) qui est la base de la démocratie : l’éternel lutte entre l’ombre et la lumière ?
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Cher Demian, le cas est un peu différent pour une personne privée que pour une société, me semble-t-il. Mais le débat est intéressant : imaginons que l’on subtilise chez vous une lettre où vous avouez de façon circonstanciée avoir commis un meurtre. Selon votre raisonnement, on ne pourrait vous poursuivre alors. Pourtant vous l’auriez bien commis, ce meurtre... En l’espèce, pour revenir à l’affaire, je ne comprends toujours pas que les deux juges mettent en examen le stagiaire pour avoir emporté des listings bancaires prouvant les magouilles - trop compliquées pour développer ici. La seule explication que je vois est cette volonté : protégeons le secret sur les opérations illégales ! Contre laquelle je m’insurge.
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AIDONS DENIS ROBERT !
Demian,
Ici, il n’est pas question de banales malversations mais bien d’une affaire d’état et même d’étatS...où surnage l’argent crade et nauséabond, où se mêlent de boueuses manoeuvres politico-financières qu’affectionnent les puissants de ce monde.
Les juges qui mettent DR en examen sont contestés par leurs pairs...il faudrait savoir pourquoi !! On sait qu’avant d’être juges, certains sont hommes pas toujours intègres, avec chez certains un goût prononcé pour le pouvoir et...récompenses pour services rendus...
Notre juriste AV qui rédige de temps à autres pourrait-il nous donner un avis objectif ?
J’aurais tendance à vouloir suivre DR, parce qu’en effet, en France particulièrement, la démocratie se désagrège depuis des décennies, on a pu constater à de nombreuses reprises que la justice est excessivement sévère à l’égard des voleurs d’oranges... et particulièrement clémente envers les notables...qui se pavanent ensuite dans les médias en toute impunité...au plus haut sommet d’ailleurs !
Inconcevable dans les autres démocraties d’Occident...
Réputation ternie qui rejaillit sur nous tous...
L’intervenant musulman plus haut, bien que hors sujet n’a pas tort : il faut impérativement - aussi - « karcheriser » (hein, Nicolas ??) nos institutions pour être crédibles !!
TOUS DERRIERE DENIS ROBERT !
SOUTENONS LE PAR LE BIAIS DE SON COMITE DE SOUTIEN POUR QUE TOUTE LA LUMIERE SOIT FAITE SUR CETTE AFFAIRE !!
POUR SAUVER CE QUI PEUT ENCORE L’ETRE DE NOTRE DEMOCRATIE
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mon appréciation de commentaire : « constructive » n’est pas prise en compte. C’est la cinquième fois que mes appréciations sont dénaturées sciemment depuis plusieurs jours. Soit que mon opinion « constructif » est notée « non constructif », soit que les points attribués évoluent par deux, par cinq, par dix, sans logique, mais surtout pas dans le sens que j’indique... Votre site n’est pas crédible
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mon appréciation de commentaire : « constructive » n’est pas prise en compte. C’est la cinquième fois que mes appréciations sont dénaturées sciemment depuis plusieurs jours. Soit que mon opinion « constructif » est notée « non constructif », soit que les points attribués évoluent par deux, par cinq, par dix, sans logique, mais surtout pas dans le sens que j’indique... Votre site n’est pas crédible
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Je ne suis que très peu informé sur l’affaire Clearstream et donc je n’ai pas de commentaire à faire qui puisse être constructif. Donc sans parler du fond de l’affaire je me pose une question. Au stade ou en est la procédure seul un journaliste est inculpé, il est donc présumé innocent. D’autres protagonistes dont des personnalités ne sont pas inculpés, ils sont donc innocents jusqu’à preuve du contraire. Quand je lis les commentaires, j’y vois beaucoup d’accusations très graves auxquelles je souscrit si elles sont vérifiées par des preuves irréfutables. J’en viens donc à ma question : est-ce la liberté de la presse, l’indépendance de la justice qui sont en cause ou bien le corporatisme journalistique qui enrage de voir venir le retour de bâton ?
Comme le dit l’auteur « La Justice française prend donc le parti de défendre Clearstream. Et s’assoit sur la liberté d’informer :"Si les professionnels de la presse doivent être poursuivis chaque fois qu’ils sont amenés à entrer en possession ou à prendre connaissance de documents qui n’étaient pas destinés à être rendus publics, c’est tout le travail du journalisme d’investigation qui pourrait être compromis ». Il y a donc 2 volets :
Pas de jugement donc pas d’affaire Clearstream qui s’est donc dégonflée comme une baudruche, (et bizarre, pas de vague dans le monde politique, plus surprenant pour l’opposition…), ainsi en décidé la justice.
Nouvelle affaire, celle de Denis Robert qui découle de la première et qui va être instruite… Reste donc à connaître les conditions et la façon dont le journaliste a obtenu (vol) et utilisé (recel) ces listings (déontologie des journalistes et respect des lois).
Je fais partie de ceux qui tout en ayant une confiance relative à la justice restent néanmoins attentifs comme tous les lecteurs d’AgoraVox.
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A Demian ;
Sauf que là, il ne s’agit pas d’une personne privée mais d’une société de droit privé... Ce qui n’a rien à voir !
Ex : Une société cache sciemment à ses employés et aux riverains que le taux de pollution produit dépasse les limites autorisées,vous avez accès à des documents internes de cette société qui en font état, qu’est-ce que vous faites ?
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Oui il a tapé haut et fort le dit Denis Robert. Aujourd’hui il paie sa folie.
Quand est ce qu’un journaliste va poser une question sur le secret défense sur l’affaire des commissions des fregates de Taiwan à MAM en plus de lui parler de son éventuel candidature aux primaires à l’UMP, dont on se fout car on connait le gagnant.
Si je voulais faire du mauvais esprit je vous poserai la question suivante : Comment faire baisser le taux d’incarcération en France ? Facile. Il faudrait que les délinquants de droit commun fasse de la politique en plus de leurs activités malhonnêtes. Vous remarquerez que les politiques condamnés le sont le plus souvent avec sursis.
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Et en attendant, aucun système judiciaire d’aucun état européen n’enquête sur les malversations financières de Clearstream. Les institutions européennes ont également refusé par deux fois d’ouvrir une enquête :Frits Bolkestein, commissaire européen, en 2001 et Jose Manuel Barroso, Président de la Commission en 2005.
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Pour information à tous :
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Cela fait déjà des années qu’en France, la diffamation est l’arme des lâches, mais aussi le moyen d’empêcher les révélations dérangeantes par les journalistes d’investigation. Les lois sur la diffamation, une procédure très française, supposent en effet d’ignorer l’évidence et les preuves flagrantes si malheureusement elles sont postérieures aux dires et aux écrits. Par ce moyen, l’acharnement des politiques, financiers et associations pseudo-anti-racistes pour détruire la liberté de la presse n’a d’égal dans aucun autre pays. Quand les procès en diffamation auront muselé la presse, il ne restera que la dictature de groupuscules divers pour dicter la manière de penser. Il est triste de constater que les juges se prêtent à ce simulacre de justice en rendant des arrêts indignes de toute logique cartésienne, propre aux valeurs des droits de l’homme.
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ce qui arrive Denis Robert est en droite ligne des malhonnêtetés et autres crapuleries intervenues sous la ve République ,toutes couleurs politiques confondues combien de trés haut responsables condamnés ; ? combien de scandales etouffés derrière le secret défense ;combien de procés evacués sur des erreurs de procédure à rép’tition ,combien de juges ont préféré démissionner ou demander d’autres affectations à force de devoir vivre en permannece protégés par des gardes du corps ;combien de témoins capitaux disparaissant à bon escient combien de suicides ou de morts invraisemblables ... bref mr Denis s’est attaqué à plus fort que lui en oubliant la fable de Lafontaine Non ,nous ne sommes plus dans un pays de libertés:entre les médias sous contrôles attendant des subventions publiques leurs survies et dépêches AFP controlées par le pouvoir ;juste des gogos peuvent encore croire à notre liberté d’informer et d’être informé , cequi conduit à la lobomotisation des esprits ce qui compte c’est vu à laTV surtout si ce qu’on voit à la TV est seulement une manipulation les Etats unis :ce pays si décrié en France ont obligé un president à la démisison ;;quand vous voyez le statut de l’actuel President français concocté avec l’appui fraternel de l’opposant de gauche alors President du conseil constitutionnel, alors ,embourbé dans des démêlés judiciaires graves,on peut comprendre que ce pays est devenu un pays canda dry ;il a l ’apparence de la liberté mais il ne l’a plus ou alors pour les pîngouins qui n’ont aucune audience signé un pingouin
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Pourquoi croyez vous que l’Europe a été inventée ? Pour étendre le terrain d’action des maffias internationales, non ?
Un conseil : Plus un politicien parle d’amitié entre les peuples, de l’Europe plus humaine et plus proche du citoyen, etc..., plus il faut voter contre lui !
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La France championne du monde de la corruption d’après l’Institut des Affaires Economiques. Les hommes politiques de droite et de gauche peuvent chanté qu’ils sont les champions 2006... Le tchernobyle a la Française ou la corruption s’arrête à la frontière de la dictature. Mais face à une justice et au média complices les français sont en colère .Les Français veulent en découdre. Des milliards d’euro détourné chaque année alors que des enfants et des hommes meurent de froid. Clearstream, les indemnités de la guerre du golf, le compte de Chirac au japon, les affaires des HLM de paris, l’affaire général des eaux(veolia), les marches publiques truqués, les associations à but lucratif....ect Comment en découdre, avec ses salauds qui se cachent derrière des prêts noms, des comptes en suisse et qui jouent les donneurs de leçon. L’agissement d’une majorité d’hommes politiques est par leurs faits un trouble à l’ordre public et porte atteinte à l’intérêt de la nation. Français réveillez vous.
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je ne suis qu’un « lambda » certainement mal informé mais j’ai conscience que dans l’affaire cleastraem on ne nous dit pas la vérité. je viens de terminer le livre de denis robert et ernest backes « révélation » qui me laisse un sentiment de peur et de stupeur... l’attitude des juges et du gouvernement est scandaleuse en tout cas elle apparait comme telle.. il faut quand même réaliser que la nature des enjeux est colossale et que ce monde mafieux organisé qui nous gouverne ? dans quelle proportion ? ne va pas se laisser faire facilement....
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Au bout du compte, finalement, le dirigeant de Clearstream a été limogé, seul sacrifié dans l’histoire, mais il n’y a aucune raison que tout ne continue pas comme avant. Et en attendant, c’est Robert que l’on persécute...
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bonjour, d’abord je tiens à démentir totalement ma réaction qui figure avec mon pseudo en fin de liste de vos commentaires.. j’ajoute que mes coordonnées auraient au moins pu ne pas apparaitre sur votre site.. ensuite je pense avoir été « manipulè » par votre article pour les raisons suivantes : avec denis robert vous avait certaienement BEAUCOUP de courage pour dénoncer une situation pour le moins explosive mais : la france est le pays le plus démocratique au monde et malgré des disfonctionnements inévitables sa justice est aussi une des meilleure du monde sinon la meilleure. cette affaire est en cours d’instruction et dans ce processus je ne pense pas que la mise en examen de denis robert doit être considérée comme nécessairement anormale.. attendons la suite.. monsieur Sarkozy comme la majorité des français faisons confiance à la justice pour éclaircir cette affaire.. quand à votre action et celle de monsieur Denis Robert que je salue par aillaurs et que je trouve encore une fois Courageuse, elle est, je trouve, isolée, pas bien reprise par les médias et les intellectuels éminents dont notre pays ne manquent pas et qui contribuent, avec vous, à nous faire, nous « lambdas », une opinion.. je ne prétends surtout pas représenter le sentiment de la mojorité des français non engagés mais qui votent mais je pense néamoins ne pas être le seul de cet avis. je vous remercie quand même pour cet article pas « subserfif » mais un peu racoleur ce qui tout compte fait est trés cohérent avec votre contexte mais qui me permets d’avancer dans ma réflexion et mon opinion est encore en devenir..
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