Climat : accord de la dernière chance ?
Cette semaine a vu tomber une bonne nouvelle en matière climatique, la Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, se sont décidé à ratifier l’accord sur de Paris sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre. A défaut d’être la solution au problème, c’est déjà une première prise de conscience et peut-être un premier espoir.
En effet, l’accord de Paris ne deviendra applicable qu’à compter du moment où 55 % des signataires représentant 55 % des émissions l’auront ratifié. Or les Etats-Unis et la Chine représentent respectivement 18 % et 20 % des émissions, ils sont donc les deux poids lourds en la matière et désormais, l’accord est ratifié par des pays représentant 42 % des émissions mondiales.
Mais l’accord de Paris est très optimiste : il a pour objectif de limiter en 2100, la hausse des températures par rapport à la période pré industrielle de 2 ° voire de 1,5 °. Or, nous sommes déjà à une hausse de 1° !
Il faudrait donc faire des efforts à la fois rapide et important pour arriver à un tel résultat. Il semble difficile dans la vraie vie d’en arriver là même si cette prise de conscience est à la fois nécessaire et salutaire pour la suite.
Rappelons que depuis 2015 nous avons passé la barre des 400 PPM (partie par million) de CO2 dans l’atmosphère, niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2,5 millions d’années (en période glaciaire nous sommes plutôt sur 190 PPM et en période inter-glaciaire sur 280 PPM) ! Or, notre espèce actuelle n’existe que depuis 100-150 000 ans.
Et il y a 2,5 millions d’année, le résultat de cette forte hausse du carbone était une température supérieure de 3° par rapport à la température pré industrielle, et le niveau des mers était supérieur de 7 M par rapport au niveau actuel.
Car ce que ne dit pas l’accord de Paris, c’est que la vie continue après 2100 et qu’il y a de forte chance que les gaz à effets de serre qui auront été relachés entre temps n’auront pas encore été réintégrés dans les sols ou les mers et qu’ils continueront donc à avoir un effet sur le réchauffement atmosphérique.
Par conséquent, oui nous devons faire des efforts croissants pour limiter les émissions de carbone et éviter en partie ce réchauffement, mais ce ne sera pas suffisant.
Nous devons aussi nous adapter à ce dernier car il est en partie déjà inéluctable : nos agriculteur devront faire avec moins d’eau car nous aurons plus de sécheresse (cette année est la troisiéme année la plus chaude enregistrée), et nous devrons faire face à des tempêtes et canicules récurrentes !
Enfin, la hausse du niveau des océans nous aménera forcément à aménager le littoral et les estuaires des fleuves pour pouvoir y faire face.
En dernier lieu, il y a fort à parier que nous serons amenés à mettre au point des système de capture du CO2, non pas comme voudraient certains pour pouvoir continuer à plus polluer, mais pour prélever celui qui est déjà dans l’atmosphère !
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