Coke en stock (LIV) : s’éclater au Sénégal (et au Maroc) ?
Jusqu'ici, à vrai dire, j'étais un peu comme vous, encore un peu sceptique sur cette arrestation fracassante d'un "grand flic", phénomène plutôt rare et plutôt dévastateur pour la réputation du corps qu'il représente. Les reproches présentés jusqu'ici me paraissaient bien minces : partage de prise de guerre avec des indics, cela semble toujours avoir fait partie des choses pas destinées à être connues car elles sont plutôt "borderline" vis-à-vis de la législation, mais que certains policiers pratiquent semble-t-il depuis toujours. Non, moi, ce qui l'avait intrigué, c'était d'apprendre où Michel Neyret passait ses vacances. Comme ça, par pure intuition, après avoir découvert ce qui s'y passait dans le pays. Et voilà qu'un week-end, entre deux ou trois news sur l'après Kadhafi... la bombe médiatique explose. Elle est signée, c'est plutôt surprenant, de Paris-Match, qui nous confirme ce qu'on avait jusqu'ici seulement imaginé : l'affaire Neyret remonte beaucoup plus loin que ce qui en avait été dit jusqu'ici. En la remontant entièrement, elle nous fait en effet retomber jusqu'à notre fameux Boeing de la coke ! Pensez bien que cette nouvelle de Toussaint sonne plutôt comme l'enterrement de la carrière du superflic plutôt qu'autre chose. Retour sur cette incroyable découverte... et "du poids des mots" seuls, cette fois.
Pour tout vous dire, je me ne m'attendais même pas à ça : pour moi ce n'était qu'une des pistes envisageables, déduite grâce à la lecture des peu d'éléments dont je disposais à l'époque. Et puis ce jour, vendredi 28 octobre, c'est de Paris-Match que vient le coup de tonnerre. Un magazine qui offre à ses lecteurs la vision ce jour là "d'un jouet morbide" : celle d'une petite fille tenant en main le déjà célébre pistolet d'or de Kadhafi, enfin une de ces 29 répliques. Un peu plus loin le squelette calciné d'un des occupants des Toyota dans lesquelles le tyran avait fui. Non, ce jour-là, c'est un autre personnage qui a retenu mon attention. Un policier français, qui jusqu'ici, à part d'être sous les verrous, n'avait pas eu droit à pareil traitement. Celui d'une lourde accusation portée contre lui. Sous le titre un peu anodin de "Rencontre à haut risque au sénégal" , l'hebdo qui préfère en général les images décrivait en fait un tout autre visage du "superflic", celui dont j'avais esquissé la trame en deux épisodes ici-même. Repris par Slate-Afrique, qui visiblement a dû lire ma saga, c'était devenu beaucoup plus clair comme entrée en matière, avec un tonitruant "Coke en Stock au Sénégal", qui résumait énormément de choses en une seule expression : comme par hasard la même que j'ai pu déployer ici sur plus de 50 épisodes maintenant (*).. Et en ce qui concerne Neyret, la nouvelle était d'apprendre que le super flic Lyonnais avait eu des contacts directs au Sénégal avec un des membres du cartel colombien de la drogue, impliqué dans cet énorme trafic décrit il y a peu, celui de la fameuse ferme aux crevettes, paravent d'un trafic de plusieurs tonnes de cocaïne. C'est tout l'inverse de ce qui avait été dit au tout début de l'enquête en septembre dernier ! Drôle de superflic alors : d'un côté il arrêtait les "go-fasts" routiers qui "roulaient sur les jantes" à Reims après avoir été pourchassés par lui, et sur lesquels ses hommes leur tiraient parfois dessus, et de l'autre il aurait aussi rempli leurs coffres ? Etonnant don d'ubiquité !
Jusqu'ici, sur la foi des documents en ma présence, je n'avais fait que supposer ce que Paris-Match affirme aujourd'hui : à savoir cette implication directe de Michel Neyret qui mène loin, très loin. Dans un vaste trafic de cocaïne, qui, si on remonte son écheveau jusqu'au bout nous mène... au fameux Boeing malien, car tout se tient et tout est lié comme j'ai pu le montrer ; la liaison principale se faisant par le Sénégal, où étaient installés les trafiquants colombiens et vénézuéliens. Avec au bout de la chaîne du trafic, un Boeing retrouvé au Mali vidé de ses dix tonnes de cocaïne en plein désert, en novembre 2009, après avoir raté son redécollage et avoir été incendié, grâce à l'arrivée d'un camion d'essence amené par un ex-policier espagnol reconverti en truand de haut vol, qui a a avoué avoir tenté de le faire ainsi redécoller. Un "flic ripou", avais-je précisé à son égard. C'est en fait lui qui relie le tout, c'est lui qui fait la jonction entre le Sénégal et l'Espagne, c'est lui qui est à la fois mêlé aux "crevettes" cocaïnées et à l'avion incendié. Un flic devenu truand qui n'avait pas hésité à passer à la tronçonneuse (au sens propre) un de ses anciens collègues colombien, Juan Carlos García, qui avait osé le défier dans un obscur hangar... au Sénégal, tiens, justement encore. Un truand espagnol, mais en contact avec les mêmes chefs de cartel colombiens que celui qu'a rencontré Neyret ; ceux que l'on croisait au Sénégal, et qui étaient en cheville directe avec l'ex-policier espagnol : bref, les mêmes individus. La terrible accusation de Match confirmait des doutes qui devenaient de plus en plus insistants : ce qu'on appelle désormais l'affaire Neyret est bien plus vaste qu'on ne l'imaginait au départ. Comme je le dis et le répète, tout cela ne fait qu'une seule organisation : les américains ayant démantelé la seconde, comme décrit aussi ici. A savoir le gang de Valencia-Arbelaez. On comprend mieux le silence relatif de la police sur la situation actuelle du commissaire, à partir de là : l'enquête le concernant est nécessairement complexe, concerne obligatoirement plusieurs états, et demande du temps, beaucoup de temps, pour en saisir toutes les ramifications. Personnellement, cela fait depuis novembre 2009 que le sujet m'intéresse, et je suis loin encore d'en avoir fait le tour complet. L'organisation capable d'importer de telles quantités de cocaïne en Europe est une nébuleuse inimaginable, et en pénétrer les arcanes un long labeur : je plains le juge d'instruction, comme je plains les collègues attérés du policier.
Mais étudions tout d'abord ce que nous révèle Paris-Match, et qu'il a pu nous dire de si important. Ça commence très fort en effet : "en ces premiers jours de janvier 2011, Michel Neyret et sa femme s’envolent pour le Sénégal. Comme tous les ans en plein hiver, le directeur adjoint de la PJ et sa femme prennent des vacances au soleil. Depuis quelques années ils partent se reposer au Club Med de Cap Skirring, au sud du pays" nous explique l'hebdo, mais ça on le savait déjà, à vrai dire, que le Sénégal était son lieu de villégiature préféré, à part l'endroit exact qu'on ignorait, qui, il est vrai, ce qui est déjà plus intéressant, déjà. Non, ce qui est beaucoup plus passionnant, c'est comment ils les passaient, leurs vacances, le presque plus grand flic de France et sa femme, mais surtout lui :"cette fois, le commissaire aurait profité de ses congés payés pour rencontrer des criminels d’envergure internationale. Rendez-vous aurait été pris à Saly, la station touristique de la Petite Côte du Sénégal, avec Albert Bénichou, mais pas seulement. Deux autres individus peu recommandables auraient participé à ce rendez-vous à haut risque : un des cerveaux de l’affaire des 111 kg de cocaïne saisie dans un appartement de Neuilly en novembre 2010 et un narcotrafiquant colombien ! "Ah tiens, mais voilà qu'on tombe direct sur ceux décrits ici alors : les amis de César Villamar Ochoa, arrêtés après qu'on ait découvert leur "superpercherie-supercherie" à crevettes (Arsenio Peralta Prieta, colombien, et Raphaël Fernandez Tena, vénézuelien, les deux "cerveaux ayant réussi à s'échapper) ! Mais aussi sur Gilles Tepié, l'homme "échappé" lui aussi, mais à Neuilly cette fois. Neyret, selon Paris-Match, aurait donc trempé dans cette histoire de coke bien avant l'affaire de Neuilly ? A l'époque, je vous le rappelle, je l'avais déjà fortement supposé. Aujourd'hui, on nous annonce que c'était bien une réalité. Neyret et la cocaïne, c'est donc beaucoup plus gros comme ferrage qu'annoncé jusqu'ici. Surpris juste à côté des crevettes de M'Bour, c'était bien de gros poissons qui nageaient en eau trouble. Ce n'est plus une centaine de kilos qu'il y a au fond des piscines à crevettes, mais plus d'une tonne, voire deux. Et si jusqu'ici on avait accusé Neyret d'être intervenu par un coup de fil à l'arrivée de la cocaïne, on apprend aujourd'hui qu'il était aussi présent... à son départ. Sur les lieux mêmes où on avait trouvé en 2007 plus de deux tonnes et demie de cocaïne en moins d'une semaine. Et là, ça change tout. Une drogue qui remontait par le Maroc, grâce à un truand évoqué ici, cet ancien flic espagnol devenu "ripou".
Une rencontre doublée peu après au Maroc tiens, justement, insiste Paris-Match : "en cette fin de mars dernier, Gilles Benichou a invité le commissaire Neyret et sa femme Nicole aux Jardins de la Koutoubia, un riad grand luxe de la medina de Marrakech, à deux pas de la place Jemâa El Fna " nous expliquait déjà le magaine au 12 octobre dernier. "Pendant que les épouses profitent des derniers rayons de soleil au bord de la piscine du patio, les hommes, eux, se sont retirés au piano-bar de l’hôtel. Le Ouarzazi est un lieu discret. Ambiance feutrée, fauteuils club en velours rouges et lumière tamisée : parfait pour retrouver un caïd français en cavale. Sauf que le truand en question n’est pas n’importe qui. Son nom Albert Bénichou, le propre frère aîné de Gilles ! Agé d'une cinquantaine d’années, il serait soupçonné d’être un gros trafiquant de drogue, par ailleurs impliqué dans des escroqueries de haut vol, dont une à Lyon. L’homme ne se cacherait pas à Marrakech mais, selon nos informations, dans la région de Casablanca, fief de la communauté istaélite chérifienne. Le truand aurait ainsi des intérêts dans un restaurant de bord de mer. Le soir même de cette entrevue au bar du palace, le flic, et les deux frères Bénichou sont vus au casino. Quelques semaines plus tard, Gilles Bénichou et Michel Neyret auraient fait un aller-retour express pour rendre visite à Albert victime d’un gros problème de santé." On comprend, à la lecture de ces lignes, qu'on change de catégorie d'enquête, là. Il y a bien trop de truands chevronnés au mètre carré pour que ce soit... honnête.
Un contact désormais franchement embarrassant pour Michel Neyret, selon ce que disaient déjà d'autres informateurs sénégalais qui confirment sur le net avec leur langage fleuri : "nous sommes en mesure de dire que les renseignements généraux avaient averti les autorités sur la présence au Sénégal de cet homme hyper dangereux, bien avant donc que la chute du directeur adjoint de la police judiciaire de Lyon ne vienne révéler la vérité dans cette affaire. Bénichou, qui circulait avec une fausse identité, s’était tapé dès 2001, une villa avec piscine et tout ce qui va avec, dans un célèbre hôtel de Mbour. Selon nos sources, aussi bien la Police Sénégalaise que la Gendarmerie avaient des informations sur cet homme. Surtout que, spécialiste des vols de véhicules, Bénichou avait semble-t-il réussi à mettre en place un réseau très discret au Sénégal"... Un homme recherché en France, qui aurait eu pignon sur rue ou tout comme, au Sénégal, résident dans un hôtel du pays alors qu'on le pensait au Maroc, recherché par Interpol, et qui y aurait rencontré l'un des plus grands flics de France, comme si de rien n'était ? Je veux bien croire qu'en vacances on oublie tout, paraît-il, mais avouez que là...
Un Paris-Match qui insistait encore sur cette surprenante relation de vacances et continuait lui avec une histoire de cadeaux remis à la même occasion au couple Neyret... par un ex-truand français reconverti (paraît-il). "Contrairement à ce qui a été dit, ce n’est pas à Michel Neyret mais à sa femme que Gilles Bénichou a offert une montre Cartier, une Pasha à 24 000 euros. Il lui aurait même fait cadeau d’une seconde, encore plus chère, une Chopard pavée de diamants ! Quelques semaines après le long week-end de début de printemps à Marrakech, Nicole Neyret retourne fin avril au Maroc, mais cette fois à l’invitation d’Albert. Le caïd aurait sollicité l’avis de Nicole Neyret, gérante d’un hôtel de charme dans la région lyonnaise dont elle a conçu seule et avec beaucoup de goût la décoration, sur l’aménagement du fameux restaurant de la côte casablancaise". Une "Chopard" pour dame, type "Happy sport" sertie de pierres valant, précisons-le,monte à 19 600 euros et 21 914 euros en or gris. Selon d'autres renseignements, les deux montres auraient été différentes de provenance et de prix chez ce commissaire qui ne payait jamais, en n'utilisant moins d'une fois par mois sa carte de crédit : "car il y aurait un problème d’argent dans la vie de Michel Neyret. Selon RTL, sa femme a indiqué qu’elle fouillait sa veste et y trouvait “des billets de 100 euros”. “Des gains au casino” selon lui. Mais il n’aurait retiré que 500 euros en 5 mois et utilisé sa carte bancaire seulement 9 fois en 2011. Bénichou aurait contesté tout paiement : “La contrepartie était à venir pour 2012, en attendant c’était des voyages et des voitures”. Ce ne serait pas les seuls cadeaux. Toujours selon RTL, deux montres intéressent les juges. Une Cartier Pacha à près de 30 000 euros et une Chopard à 6 000 euros…" Voilà que ça se précise chez les fameuses Chopard. D'où provenaient ces montres ? D'un hold-up de bijouterie (elles sont numérotées, c'était donc facile à vérifier pour un superflic !), on le sait aujourd'hui : mauvais coup pour la défense du policier.
Pourquoi donc pareille sollicitude de l'ex-truand, même reconverti en acteur de seconde zone ? Qu'espérer en échange ? Un simple apéritif aux Jardins de la Koutoubia ? A voir la décoration plutôt chiche du petit hôtel trois étolies de la dame, un héritage familial, peut-on parler de "style" recopiable ? Un visiteur sur un forum fera remarquer que plusieurs "installations techniques" de l'établissement sont "vétustes"... un hôtel qui se remplit parfois de drôles de touristes... Paris-Match lui ayant trouvé une autre vocation : "elle travaille dans l’immobilier, mais est aussi connue d’un microcosme de riches Lyonnais comme une « spécialiste » de placements en Suisse. « Elle proposerait des montages financiers quelque peu “borderline” » précise une personne avertie". Selon Lyon Capitale, en effet et selon" le procureur de Genève, Jean-Bernard Schmid, a néanmoins expliqué que des "réseaux d'argent liés à Michel Neyret" ont été mis au jour". En fait, ce n'est pas tout à fait ça : il existe bien des comptes suisses (et ailleurs) ; mais nous verrons demain en quoi ils consistent, si vous le voulez bien : cette enquête est vaste, je vous l'ai dit. Et elle nécessite d'y aller à petits pas... Une chose à la fois... si vous le permettez : demain ; nous allons visiter Saly et ses plaisirs... nocturnes.
(*) La liste des épisodes parus : en gras, ceux nécessaires pour comprendre l'affaire Neyret.
1) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-i-le-boeing-du-88398
2) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-ii-a-la-recherche-du-88401
3) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-iii-un-boeing-et-des-88403
4) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-iv-boeing-touaregs-88404
5) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-v-des-trafiquants-88407
6) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-vi-avion-oublie-88725
7) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-vii-en-mauritanie-88726
8) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-viii-le-727-du-88727
9) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-ix-au-menu-tilapia-88728
10) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-x-cia-cocaine-import-88730
11) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xi-la-mena-et-apres-89606
12) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xii-et-quand-y-en-a-89608
13) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xiii-y-en-a-encore-89609
14) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xiv-le-veritable-89612
15) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xv-le-honduras-du-90482
16) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xvi-les-gros-bonnets-90484
17) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xvii-le-paradis-de-90489
19) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-acte-xix-st-domingue-90504
20) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xx-pire-que-ben-ali-90753
21) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxi-une-guinee-90849
22) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxii-retour-en-90909
23) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxiii-la-coke-de-90939
24) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxiv-belize-l-90941
25) http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/coke-en-stock-xxv-les-transplants-90852
26) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxvi-haiti-la-chasse-91267
27) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxvii-guatemala-91268
28) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxviii-au-congo-de-91144
29) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxix-pointe-noire-91301
30) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxx-sao-tome-91347
30) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxx-sao-tome-91347
31) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxi-cocaine-airways-91579
32) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxii-a-marana-les-91580
33) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxiii-le-crash-non-91581
34) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxiv-le-souvenir-de-91590
35) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxv-le-surinam-et-91673
36) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxvi-retour-en-91815
37) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxvii-le-role-68690
38) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxviii-le-tres-92576
39) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xxxix-en-bolivie-une-91607
40) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xl-en-bolivie-la-91943
41) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xli-de-l-uruguay-et-92756
42) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xlii-la-91601
43) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xliii-erreur-91955
44) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xliv-le-101668
45) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xlv-le-melange-des-101669
46) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xlvi-le-volet-tres-101654
47) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xlvii-les-intrigues-101694
48) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xlviii-le-flic-ripou-101711
49) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xlix-les-go-fast-101740
50) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-l-walter-et-les-102217
51) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-li-les-helicos-101826
52) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-lii-les-fameux-101812
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