Coke en stock (V) : des trafiquants héritiers de Mermoz
Ah, Mermoz, vous vous souvenez de ses traversées du pot-au-noir, à bord de son célèbre « Arc-en-ciel » (Couzinet) et des avions et hydravions Latécoère : quelle épopée(et quels bricolages). Déjà à l’époque, le problème essentiel d’une bonne traversée était le calcul exact de l’essence à aborder à bord. A l’essence, éternel problème de l’aviation ! Les bidons de Cap Juby, les paysages de Tarfaya décrits par St-Exupéry, en quelque sorte. En 2006, encore, deux pilotes chevronnés, Thierry Caland et Jean-Marie Cazenave, avaient fait vivre leur expédition-rallye jusque Dakar, une superbe idée germée en 1983. Sans le savoir, nous avions survolé avec eux des paysages que d’autres survolent aujourd’hui quasiment sans relâche : les trafiquants de drogue qui atterrissent sur la côte Ouest de l’Afrique, en faisant comme Mermoz la traversée de l’Atlantique, parfois sur de bien étranges montures. Hier, nous avons vu qu’un 727 s’était lancé dans l’aventure. Aujourd’hui, nous allons descendre un peu plus bas encore que Nouadhibou et Saint-Louis. En nous rendant en Sierra Leone, pour commencer, pour y trouver un tout autre appareil.
Plusieurs précédents ont donc eu lieu à notre expédition de Boeing malien, là encore passés totalement inaperçu comme celui datant de 2008. Un précédent supplémentaire, qui cette fois encore concerne un avion, un trafic de drogue et un pays d’Afrique : aujourd’hui, c’est la Sierra Leone. Un pays où au bord de la mer, face à l’Atlantique, il y a un petit aéroport. fort pratique. Appelé le Lungi International Airport, celui associé à Freetown. Où se posent parfois de bien gros avions aussi. Et où aussi parfois,certains ratent le coche. Vraiment. La latérite, ce n’est pas tout à fait du macadam.
En mai 2008, en pleine nuit, un avion va demander à se se poser en urgence sur cet aéroport en prétextant à la tour des ennuis techniques graves : il serait à court d’essence ! Il se pose en catastrophe à 3 heures du matin, visiblement en panne sèche en effet, c’est un petit bimoteur Cessna 441 Conquest venu directement de l’océan. Ce Conquest est un « bon choix » pour faire de longues routes : c’est le premier bimoteur équipé de turbines plus efficaces et moins contraignantes en entretien de chez Cessna. Dans le numéro 689 d’Air&Cosmos d’octobre 1977, on annonçait ainsi son arrivée »en présentant deux « Conquest », l’un au sol, l’autre en vol, Cessna prenait pied, pour la première fois, sur le marché des biturbopropulseurs dont il était paradoxalement absent puisque le N°1 mondial de l’aviation générale ne commercialisait jusqu’à maintenant que des mono ou bimoteurs et des biréacteurs ». Mieux encore : dans le même numéro, on apprenait qui avait été le premier intéressé par la bête »certifié le 24 septembre (1977) le premier « Conquest » a été livré à un client vénézuelien » ! On insiste sur sa vitesse (540 km/h à 25 000 pieds) avec 6 personnes à bord, sa faible consommation (9,65 km par gallon avec 10-12 personnes à bord-pilotes compris-, soit 0,25 litre au km/passager) et sur son autonomie : 3700 km à 33 000 pieds, de quoi relier Los Angeles à Baltimore, cite le magazine. Mais pas de quoi traverser l’Atlantique ! Dans Aviation Magazine, spécial Salon du Bourget, une belle photo du Conquest »dont le prototype a volé en 1975″ (voir photo fournie en bas de l’article), accompagné de son rival direct le Beechraft 100, King Air ayant « volé le 20 mars 1975″ … Les avions de la drogue affichent la trentaine bien passée !
Le Conquest, un appareil aussi apprécié que le Beech 200, tel ce N157A ou le N312MEd’« Aviation Specialties » de Beltsville, voire le N4042J de Stevens Express Leasing ou même ce clone de Tempest numéroté N1210Z de Nevada Conquest Aviation, ou le N612CC d’une société installée à Coral Gables, en Floride : retenez bien ce nom, on ne sait jamais, on pourrait en reparler plus tard. On risque fort en effet de le croiser à nouveau dans notre enquête. Des avions tous notoirement répertoriés comme étant de la CIA, quel curieux hasard. Tiens, ajoutons-y aussi un Gulfstream Aerospace G-IV : N475LC de chez Braxton Management Services d’Alexandria, en Georgie. Un autremystère celui-là… Un avion de Braxton Management Services d’Alexandria, en Virginie, comme celui qui a servi à kidnapper un islamiste en Italie, et qui sera photographié plusieurs fois sur la base de Nellis… (et ici à son arrivée à Tel-Aviv… et ici en 2005 en Hongrie, sous une autre décoration)… décidément, on tourne souvent autour des mêmes choses.
L’avion d’aujourd’hui posé à Lungi est venu de loin : équipé de réservoirs supplémentaires, il vient du… Vénézuela, selon son registre, mais on pense (à tort !) qu’il a obligatoirement fait une pause au Cap Vert, par exemple. Rien que pour faire le trajet vers le Cap Vert, il y a en effet plus de 4 200 km : le pilote vient de réaliser une véritable prouesse et est donc obligatoirement un pilote chevronné et confirmé. Normalement, le rayon d’action du Conquest ne fait que 2 078 km maxi : lui faire traverser l’Atlantique est une prouesse de pilote-mécanicien de bord, qui doit jongler durant tout le vol avec les robinets à essence entre chaque bidon supplémentaire emporté. Le pilote est nécessairement un gars doué, capable de gérer seul le centrage-décentrage de son appareil lourdement chargé. Le modèle peut embarquer 4 tonnes et en pèse deux seulement. Robuste et fiable, disposant d’une large cabine, il sert souvent dans les missions humanitaires, comme ici en Australie avec le « Royal Flying Doctor Service Western Operations. »
A bord, le poids de la drogue est largement dépassé par la charge supplémentaire en carburant, l’essence est en cabine, qui a été « désossée » de ces sièges arrière, et la drogue en « bagages », dans le nez et la soute arrière. L’engin est une bombe volante en puissance avec ses 34 bidons blancs de 90 litres à bord : il y en a au total, en effet, pour 3 000 litres de carburant ! Un pilote extrêmement chevronné, un copilote et un mécanicien de bord sont donc nécessaires à sa conduite : le vol est très long et il faut veiller au grain à chaque instant, à brancher les bidons les uns après les autres. D’autant plus qu’il y a une cargaison de valeur à bord. Avec ses 700 kilos de drogue à bord, l’avion vaut en effet plus de 31,5 millions de dollars !
A peine posés, les trois individus montent à toute vitesse à bord d’un véhicule qui les attendait, une « jeep noire », et partent comme des fous en défonçant une grille avant de sortir : manque de chance pour eux en effet, la police est déjà là. Elle découvre un appareil totalement vide d’essence, car les 34 bidons blancs à bord sont à sec ! En en faisant le tour, les policiers plutôt surpris découvrent qu’il a deux immatriculations : une à droite et une à gauche de son fuselage : le SQ 2261 grossièrement écrit, et le YV1647d’origine. Surprenant. Au dessus de la queue, ont été collés des symboles de la croix rouge sous forme d’auto-collants. Drôle de leurre. Le drapeau dessous est vénézuélien. Un peu grossier comme procédé. Un blog fait remarquer intelligemment que les Farcs avaient bien été dupés par les symboles de la Croix-Rouge peints sur les hélicos colombiens… !!! Dans les coffres avant et arrières de l’appareil, la cocaïne est toujours là. Prête à être envoyée ailleurs… Par route. Ou par mer.
Un journal local indique justement qu’une heure et demie avant que l’avion n’arrive, un mystérieux « bateau rapide » (comme celui qu’utilisent les trafiquants de cigarettesalbanais vers l’Italie) est arrivé sur la côte, avec 6 hommes à bord, quatre blancs et deux « nigériens ». Ils auraient dû logiquement arriver à Lungi Mahera, une plage utilisé par un hovercraft, celui de « Diamond Airlines« , mais avaient visiblement raté leur cible de débarquement. Il y a bien du professionnalisme, dans l’organisation du trafic, mais aussi pas mal d’amateurisme semble-t-il. Ou trop de confiance en soi, donné par le sentiment de ne pas être inquiété par les autorités locales. Les receveurs sont bien trop voyants. L’hovercraft local de 2,5 millions de dollars n’aurait pas pu servir au transport de drogue : il est hors service depuis le 23 Mai 2008, ayant heurté un ponton, il avait déjà été « saboté » en 2006, et avait failli couler en 2007. L’engin est le même que celui utilisé à lîle de Wight depuis 1965. Un pêcheur local a remarqué pas loin de l’arrivée du bateau une autre « jeep noire ». Un autre témoin décrit la « jeep » comme étant neuve, avec des plastiques protégeant encore les sièges. C’est la deuxième fois que l’on voit le même type de véhicule dans cette histoire. Il y a bien une organisation structurée à la réception, utilisant bateaux et grosses voitures neuves.
L’appareil posé, est fort intéressant lui-même ; avant d’être le YV1647, il portait le numéro N441TF, avec comme propriétaire Burlington Aviation LLC, surpris ici le 6 septembre 2006 à voler de Fort Lauderdale en Floride à l’Aéroport General Jose Antonio Anzoategui International, au Venezuela, situé à Barcelona : l’appareil, c’est net, est un habitué du trajet Floride- Venezuela, avec comme point de chute Barcelona : très intéressant : c’est certainement son point de départ de la traversée. Sept mois avant à peine avant le vol vers la Sierra Leone donc, l’avion fait déjà un chemin soupçonné être celui des trafiquants de drogue, avec des vols en provenance de la Floride, le nœud du problème depuis toujours, on n’a de cesse de vous le dire ici. En Afrique, pendant ce temps, sur le tarmac, la police dispose les 703 kilos de cocaïne en cartons découverts dans les soutes de l’avion, pleines à ras bord. Les enquêteurs découvriront aussi à côté de l’avion abandonné 5 fusils mitrailleurs : 4 AK-47s et 1 AK-58 avec 369 balles de munitions. On n’a pas affaire à des amateurs. Aujourd’hui, l’appareil est enregistré chez une société Corporacion Aerostar, située 521 C.A. of Avenue Los Laboratoios, Edif. Quorum, Piso 1, Los Ruices, Caracas.
Le pilote échappé est localisé assez vite, et arrêté, comme ses co-pilotes : ce sont George Aritstizabal Archilla, qui est colombien comme ses acolytes, tel Victor Arauzo Lastrato (Jnr). Un troisième est le « mécanicien de bord », le gérant de l’essence en cabine : Julio Cesar Morales Cruz, déclaré lors de son audition devant la police comme simple « peintre ». Lecircuit emprunté est clair, il a été visualisé ici, (et là et ici également) Lors de son interrogatoire, Archilla allait faire de très intéressantes révélations. On y apprenait que le vol incroyable avait été fait d’une traite, à partir d’un aérodrome officiel à "200 km de Caracas" (c’est un véritable record donc que son vol !), que le pilote s’était vu offrir 300 000 dollars pour son exploit, que c’était son premier vol vers le Sierra Leone mais qu’il l’avait déjà fait pour la Guinée Bissau en août 2007, où il avait empoché 250 000 dollars, des mains d’un « colombien ». Nous en reparlerons. A bien regarder, l’aéroport à 237 km de Caracas est… Barcelona, plus avancé vers l’est (toujours ça de gagné en carburant !).
Selon le pilote, toujours, ce sont les nombreux appels de téléphone satellite qui avaient dû alerter les « policiers américains » accourus sur l’aérodrome. Il craignait de rater l’aéroport en bord de mer et craignait surtout pour sa jauge : c’est, rappelons-le, un véritable exploit que cette traversée avec un avion aussi chargé et autant d’essence à bord. Ce qu’il ne savait pas, c’est que les policiers du pays étaient nombreux à l’aéroport, car le lendemain était attendu la visite d’Ernest Bai Koroma, le président de Sierra Leone, et que ce soir là aussi, manque de chance complet, des travaux en cours pour la venue présidentielle, sur l’aéroport, avaient empêché d’allumer les feux de piste ! Voilà des pirates sans agenda local ! Et ce que ne sait pas non plus notre homme, c’est comment les « américains » ont intercepté ses communications satellitaires…
L’autre aveu de taille des trois pilotes est d’avoir été en relation pour les « deals » de transferts avec le fils de l’ancien président de la Guinée Bissau, Lansana Conteh (décédé le 22 décembre 2008), à Conakry. C’est lui qui possédait une « jeep Hummer » noire, justement. Son père était un ancien militaire engagé dans l’armée française en 1955 et ayant fait la guerre d’algérie, ayant pris le pouvoir après la mort d’Ahmed Sékou Touré. Des révélations étonnantes mais qui n’étaient pas vraiment une surprise : dans un classement mondial, le pays est en effet le deuxième le plus corrompu du monde ! Et ça se confirme vite : le ministre des transports Ibrahim Kemoh Sesay et son jeune frère Ahmed Sesay sont également mis en cause, et vite accusés d’avoir eux aussi leur part de responsabilité : lors de l’enquête, on a découvert que le premier à autorisé l’atterrissage d’un « Antonov 12″… à la tour de contrôle de l’aéroport, qui s’avèrera être en fait le fameux Cessna des trafiquants (Ahmed Sesay est aussi le « Team Manager » de l’équipe nationale de football des Leone Stars). L’avion et le trajet étaient donc connus en haut lieu et… hyper-protégé ! Le 5 août 2008, Ibrahim Kemoh Sesay est officiellement démis de ses fonctions de ministre. Pour de simples trafiquants de drogue, nos trafiquants paraissent bénéficier de jolis passe-droits dans le gouvernement. Confirmation le 24 juillet 2008, où les 19 inculpés au total ne se voient plus accusés de rien du tout… oublié le trafic d’héroïne ou de coke ! L’Etat protège bien le trafic !
Or, les Antonov 12, ça devrait interpeller, là comme ailleurs. Le 31 décembre 2007, un de ces appareils d ’Africa West Airlines, du Togo, avait vu son train d’atterrissage gauche lâcher sur l’aérodrome de Lungi même ! L’avion avait souvent été « spotté » à Ostende. Sous le nom de Khors Aircompany, installée à Kiev en Ukraine. On songe à nouveau à notre célèbre Victor Bout ! Un appareil de ce type,immatriculé 9Q-CZB de la compagnie aérienne congolaise Business and Cargo Compagny, affrété en leasing à la société russe KNG-Transavia de Voronezh (la patrie d’Antonov au bord de l’Ukraine) a complètement disparu le 29 septembre 2007, pour se retrouver à Khartoum où il aurait été vu plus tard… Une société dirigée par Victor Vladilmir Panevin, via sa filiale de Sarjah, à Dubaï. On tourne toujours autour des mêmes personnes et des mêmes endroits. L’appareil était parti de Goma direction Kisangani. Parmi les passagers se trouvait Michel Shetebo Byamungu, le conseiller du ministre de l’Energie, membre du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) et avocat au barreau de Kinshasa. On ne l’a plus jamais revu vivant depuis ! En fait, l’Antonov était régulièrement affrété par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui semblent à un moment avoir oublié de payer Victor Vladilmir Panevin. L’Antonov était en 2001 un 3C-AAL, vu ici à Goma en 2006, dans la livrée de sa disparition. A Lungi, il y avait donc déjà d’étranges choses qui se passaient déjà, avant même cette arrivée surprenante de nuit.
Selon le pilote, donc, la drogue avait été confisquée par l’armée locale. L’homme se trompait : la drogue saisie a été en réalité placée sous l’autorité de la police anglaise de la Serious Organised Crime Agency (SOCA) . Dans un bâtiment où s’entraînent les militaires, dirigés par 58 officiers et soldats anglais : c’est paraît-il un des plus grands secrets du pays, à ne pas révéler ! Le 12 mai 2009, la SOCA faisait paraître un communiqué à la BBC : selon elle, le trafic de cocaïne serait en train de régresser… en raison de son prix, monté à 50 000 euros le kilo contre 35 000 en 2007. La SOCA, fortement critiquée dans ses méthodes, pensait-elle ainsi se disculper ou minimiser le rôle exact de la cocaïne au sein des pays où des militaires anglais jouent les hommes de l’ombre ? Le 27 janvier, George Aritstizabal Archilla évoque devant le juge de Sierra Leone la présence d’éléments des services secrets anglais dans cette histoire. Confirmant les doutes sur la saisie de la drogue par la fameuse SOCA. Le même indique que celui qui lui a proposé le convoyage au Venezuela s’appelle Juan Armido, et que c’était bien destiné à Mohamed Sesay, et qu’il a déjà fait le même voyage en Guinée au profit du fils de l’ancien président Lansana Conteh !!! Décidément, les états sont mouillés jusqu’au coup dans ces affaires de transferts de drogue ! Sesay avait une société écran anglaise pour les transactions nommée Leona Investment. On en est donc déjà à trois pays de cités : le Mali, pour le 727, aujourd’hui la Sierra Leone et l’Angleterre, via des services secrets qui mettent la main sur des chargements de drogue. Ça promet pour la suite.
Après le 727 crashé au Mali, le tour du Cessna de Sierra Leone, en effet. Et ce n’est pas fini : un an avant ce crash, un autre avion avait fait un atterrissage d’urgence en Guinée Bissau, un autre appareil… dans son interrogatoire, George Aritstizabal Archilla, on vient de le voir, a en effet affirmé s’être posé en Guinée Bissau en juillet 2007 pour un colombien qui l’avait payé 250 000 dollars. Le même pilote, à un autre endroit, et avec un autre avion ? Oui, mais pas n’importe lequel non plus ! Pour sa part, Julio Cesar Moreles Cruz, indique au même juge qu’il a été recruté pour « peindre des avions » et qu’il « en a déjà peint plusieurs ». Fichtre, voilà un atelier clandestin de maquillage. Mais situé où ? On a affaire en tout cas à une belle mafia de transporteurs de drogue, qui changent de pays d’atterrissage en vertu de l’appareil qu’ils possèdent où des gens qui les attendent sur place. Une mafia, à l’échelle non plus d’un seul pays, mais de plusieurs, se dit-on à ce moment là de nos découvertes. Une mafia internationale. Façon cartel, serait-on tenté de dire.
On n’en est pas au bout, de nos découvertes. Pendant le procès qui suit, on découvre que Victor Arauzo Lastrato (Jnr), l’un des deux pilotes, avait un oncle, Victor Manuel Araujo Lastreto, mouillé dans une autre affaire de trafic de drogue…au Venezuela ! Le 27 octobre 2008, en effet, un Cessna immatriculé YV2014 avait été contraint à un atterrissage forcé sous la menace des Broncos de l’armée vénézuelienne de la Base Air Rafael Urdaneta, qui avait détecté un vol suspect entre Carora et Barquisimeto. A bord du petit Cessna de la drogue, bien entendu. L’avion appartenait à Victor Manuel Araujo Lastreto, lui aussi trafiquant de cocaïne ! Selon la presse, la drogue était celle d’un « mexicain » surnommé « El-Senor ». Le Mexique, la Colombie ou le Venezuela ? D’où vient donc exactement la drogue ?
Pour l’instant, nous allons en rester à un verdict. Le 21 août 2009, la juge Nicholas C. Brown-Mark de la Freetown High Court N°1 déclarait 21 personnes au total coupables de trafic de cocaïne. Victor Arauzo Lastrato (Jnr) hérite de Vingt ans de prison avec ses coéquipiers. La drogue, ça rapporte toujours gros, à tous les niveaux. Mais on n’en a pas encore fini avec les atterrissages intempestifs sur la côte africaine : il y a eu d’autres candidats, et d’autres arrivées. Une vraie épidémie de sauterelles bimoteurs…
« J’ai refait tous les calculs… notre idée est irréalisable. Il ne nous reste qu’une chose à faire : la réaliser ! » (Pierre-Georges Latécoère)
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