Coke en Stock (XC) : « la route de l’argent K »
La corruption en Argentine a atteint des dimensions assez conséquentes, ces dernières années. Elle a beau être de tradition, hélas, dans ce pays, elle a en effet pris une tournure systématique qui nuit à l'exercice de la démocratie véritable. Les margoulins en tout genre s'engouffrant dans la brèche, et les trafiquants en profitant pour graisser la patte aux douaniers ou aux policiers. Un homme avait montré le chemin il y a une décennie et demie. Retrouvé suicidé, il était au cœur d'un gigantesque et dangereux trafic, qui l'avait contraint à habiter dans des villas devenues de véritables forteresses blindées. L'homme était un proche du président Carlos Menem. Son suicide prématuré avait empêcher la vérité d'éclater. Elle était simple : la mafia dirigeait le pays, sous Menem, qui profitait en personne de ses largesses (avec sa Ferrari reçue en "cadeau" !)... 15 ans après la condamnation des coupables de l'assassinat d'un journaliste qui avait soulevé le voile de la nébuleuse de Yabran, le doute persiste... sur sa présence en plus haut lieu ,en fantôme du palais (*)
Mais revenons une seule fois encore à cet appareil, et un peu auparavant encore, en 2010. Une photo plutôt floue nous donne un élément de poids dans l'argumentaire. La photo de Christina Fernandez et son mari Nestor Kirchner, en train de remonter dans un jet privé, après leur visite du 25 octobre 2010 dans la ville de Rio Gallegos, où il étaient descendus tous deux pour le week-end. Amenés dans le désormais fameux Cessna Citation 750 LV-BRJ, une machine louée, et celle surtout qui avait transporté Antonini Wilson avec la célèbre valise ! Le couple présidentiel étant accompagné par Carlos Zanini, Guillermo Moreno, Débora Giorgi et Dante Gullo, entre autres ; soit le gratin du pouvoir du pays. Or c'était aussi l'avion de Pablo Javier Yabran, le fils d'Alfredo Yabrán, celui qui nous plonge à nouveau dans les vertiges du régime pourri jusqu'à la moelle de Carlos Menem comme on va le voir... L'avion de Royal Air SA, autrement dit le nouveau nom de Lanolec SA, une entreprise de taxi aérien fondée, justement par Alfredo Yabran. L'entreprise a eu de nombreux appareils, la plupart étant des Cessna Citation, tels le LV-WDR ou le V-AXN ou le LV-WMT et le LV-PLE. En 2013, la présidente argentine, désireuse de changer de jet, avait jeté son dévolu sur un autre appareil. "L'avion, enregistré sous le matricule LV-CRI date de 1989 est un très beau Falcon 900 qui a coûté environ 6 millions de dollars (il a appartenu au Gouvernement d'Abu Dhabi, au Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan). Il emporte 14 personnes, y compris l'équipage" apprend-t-on. Or il avait été acheté à "Royal Class", une fois encore. Et l'univers qui entoure la famille Yabran, il faut bien le constater, est tout, sauf recommandable...
Car le dénommé Alfredo Yabran est un cas assez extraordinaire : ce sulfureux homme d'affaires argentin a été retrouvé mort, apparemment suicidé chez lui, le 21 mai 1998. Défiguré par un coup de fusil de chasse. L'homme d'affaires avait entretenu pendant des années auparavant le mystère sur lui : personne ne connaissait même sa photo avant 1998 : "son visage ne avait jamais été publié et il était fier de cela. "Faire de moi une photo de moi c'est comme me tirer en plein front," avait-il dit dans une interview. « même les services de renseignement n'ont pas de photo de moi," était aussi une expression qui lui est attribuée. Il donnait rarement des interviews, et quand il le faisait, il demandait que le journaliste ne soit pas accompagné par un photographe" précise le site La Nacion. Pourquoi donc un tel mystère entretenu ? C'est que notre industriel avait des choses à cacher, semble-t-il. Ce fils d'immigrants libanais s'était installé à Buenos Aires au début des années 60, pour se lancer dans les affaires, dans les domaines de la sécurité et de la banque. 20 ans après, sous la présidence de Raúl Alfonsín. Il est alors arrivé à la tête des opérations de sécurité de l'aéroport de la capitale mais aussi des autres principaux aéroports du pays. Il s'occupait aussi de logistique, avec notamment la société Ocasa, ou des envois postaux avec Correo OCA (qui détiendra 30% du marché postal argentin), des rampes d'accès portuaires ou même d'Edcadassa (une société de gestion des entrepôts fiscaux). Il était devenu aussi l'ami du sulfureux président Menem, l'homme aux rouflaquettes et aux Ferrari)... ces activités concentrées dans tous les secteurs des échanges commerciaux l'avaient fait rapidement soupçonner de trafic de drogue, d'armes et de blanchiment d'argent. Ce qui lui vaudra, cinq jours avant l'annonce de sa mort, d'être inculpé par un juge, avec mandat d'arrêt et avis de recherche lancé .
Mais auparavant, un autre fait notable s'est produit. L'homme qui n'avait jamais été photographié était paru en short de bain, aux côtés de sa femme, sur une plage, à la une du magazine Noticias. L'auteur de la photo était un journaliste, José Luis Cabezas, celui qui enquêtait sur le trafic de drogues et d'armes, qui sera retrouvé assassiné (calciné dans sa voiture), le 25 Janvier 1997, pendant le gouvernement d'Eduardo Duhalde. Le 2 Février 2000, un procès retentissant condamne quatre hommes à la prison à vie : Horacio Braga, José Auge, Sergio González et Hector Retana et Gregorio Ríos, le chef de la sécurité de Yabrán, et l'instigateur du crime et les policiers Camaratta Sergio Anibal Lune et Gustavo Prellezo. Entre temps, Carlos Menem s'était beaucoup impliqué pour retarder le fameux procès, et tout faire également pour que son nom n'apparaisse pas dans l'affaire. Lors de l'annonce du "suicide" de Yabran, il s'était surtout montré également fort distant. Alors que des proches l'avaient régulièrement vu en compagnie d'Alfredo Yabran, dont ses propres ministres. "La relation entre le bureau du président et d'autres responsables gouvernementaux avec Yabrán est un fardeau très lourd que l'exécutif traîne depuis qu'ont commencé les allégations d'"organisations mafieuses", affirme l'ancien ministre Domingo Cavallo et cela s'est aggravé avec l'assassinat du photographe José Luis Cabezas. "La relation entre Menem et Yabrán était beaucoup plus proche que ce que je nl'imaginais," a dit Cavallo avant de quitter le cabinet. Dans son livre fort détaillé "Le poids de la vérité", Cavallo précise en effet qu'« Alfredo Yabrán avait envoyé un premier lot de quatre millions de dollars à la campagne du référendum qui était alors prévu, pour assurer la réélection de Menem et aussi, il s'était engagé à financer la totalité de cette campagne ... ".
Car Alfredo faisait effectivement dans le trafic de l'héroïne, alors que Menem le savait, ce que deux documents d'octobre 1995 et janvier 1996 avaient révélé : "selon des sources locales proches de l'enquête, la DEA a mis en place un groupe de travail spécial chargé d'étudier l'environnement du président Menem et ses liens possibles avec Yabrán, du juge espagnol Baltasar Garzón a initié l'enquête surnommée "Yomagate", impliquant la belle-soeur du président, Amira Yoma et son ex-mari, agent de renseignement syrien Ibrahim al Ibrahim. Le suspect a affirmé que Yabrán était lié au trafic d'héroïne de la vallée de la Bekaa en Syrie. Un bon ami de l'ambassade américaine, Domingo Cavallo, a conclu que Carlos Menem et Monzer al Kassar-étaient les deux autres branches de la "triangle syrien » d'armes, de drogue et le blanchiment de l'argent, mais il n'a jamais pu le prouver. En tout cas, il est à noter que Edward Gillen, -un de ceux qui ont planifié l'infiltration dans le Groupe Yabrán- était le seul agent américain qui ait témoigné devant Baltasar Garzón par rapport à l'épisode du navire "Achille Lauro" attribué au marchand d'armes Monzer Al Kassar." Le suicide de Yabran ne signifiait pas pour autant la fin des trafics. Loin de là.
On retrouve une première fois le fantôme d'Alfredo Yabran avec la découverte en Espagne de 60 kg de cocaïne à bord d'un avion de la compagnie Southern Winds, dans le vol 6420 du 17 septembre 2004. La drogue a été dissimulée dans des haut-parleurs, dans des bagages abandonnés, qui portent l'adresse... de l'ambassade d'Argentine ! Sont mêlés au trafic Anibal Fernandez, Ricardo Jaime et l'ambassadeur argentin à Madrid, un ancien business man, Carlos Bettini, ancien militant des Montoneros (d'extrême gauche, on l'accuse d'avoir assassiné le capitaine Jorge Bigliardi) et ami de Cristina Fernández... et de Felipe González. Bettini, fait agravant, a aussi été le directeur d'Aerolineas Argentinas, société soupçonnée elle aussi d'avoir trafiqué de la drogue. Placé devant l'évidence, le président Kichner se retrouve obligé de dissoudre la Police de L'Air du pays, héritée de l'ère Yabran, et de mettre au rencart le responsable de la sécurité portuaire de l'aéroport d"Ezeiza, Alberto Beltrame et trois adjoints, Fernando Arriete, ancien employé d'American Airlines, Claudio Baudino, et Walter Beltrame (le propre fils du directeur). Le juge argentin chargé de l'affaire recevra alors les aveux de Walter Betrame, âgé de seulement 22 ans, qui lui indiquera que le couple portant les bagages "voyageait fréquemment sur le même trajet depuis 2002, sans aucun contrôle portuaire". La Nacion rappelant à cette occasion, que 50 tonnes de coke de Colombie, Pérou et Bolivie entrent en Argentine. On retrouve l'événement relaté dans un câble Wikilieaks, visible ici. Il y est dit que Walter Betrame a effectué un vol de routine le 14 septembre, pour avertir à son arrivée Claudio Baudino, d'envoyer les bagages par le vol suivant du 16 septembre. Durant le fameux vol, le vice-président de Southern Winds, Enrique Monteron, était à bord, une simple coïncidence, pour les enquêteurs. On peut aussi ajouter que les avions de Southern Wings utilisaient l'Areoparque Jorge Newbury comme base, ajoutant à l'implication en plus haut lieu, déjà évoquée ici.
Derrrière le problème de l'aéroport, on aperçoit l'ombre de Yabran en effet, avec le service de sécurité de l'endroit. "Donda Tigel (ancien capitaine de la marine) était l'un des célèbres responsables de Zapram, la compagnie de sécurité qui a supervisé les transferts d'argent à l'aéroport Ezeiza quand il appartenait encore à Yabrán. Il a également travaillé dans le contrôle de la qualité en collaboration avec Víctor Danemark, un ancien agent du service de détention pendant la dictature, un autre des répresseurs de cette période embauché par Yabrán. La "Galerie des tortionnaires de l'Argentine" en ligne, signale non seulement son fichier au gouvernement, mais aussi sa relation avec la sécurité de l'aéroport".
Un fantôme omniprésent aujourd'hui encore, qui réapparait une deuxième fois en 2011, avec la saisie d'une autre cargaison de drogue à bord d'un avion... une saisie monstrueuse, puisque cette fois ce sont 900 kilos de cocaïne qui sont découverts à bord d'un jet de plus petite taille. L'avion, un Challenger 601 immatriculé N600AM est arrêté à l'aéroport d'El Prat, alors qu'il venait d'El Palomar, puis d'Ezeiza, vers le Cap-Vert et devait atterrir à Barcelone, sa destination finale étant Madrid. Je vous en avais parlé à l'époque ici-même. L'avion est enregistré dans le Delaware... La drogue n'y est même pas dissimulée : "La dernière information que nous passions nos collègues de Catalogne donne à penser que les 940 kilos de cocaïne sont arrivés dans l'avion sans même se cacher, apparemment dans les soutes, et les policiers ont découvert des doses de cocaïne, enveloppés dans des couleurs différentes, rangés à bord comme des sets de table. L'avion est venu du Cap-Vert où il semble que la drogue a été chargé", a déclaré l'informateur espagnol", nous dit El Tiempo.
On apprendra plus tard qu'un agent de la DEA s'était très certainement infiltré dans le réseau, dont on ignore toujours comment et où il a pu charger la quantité de drogue à bord, mais ce n'était certes pas au Cap-Vert : "le Challenger 604, N600AM enregistré aux USA, a quitté l'aéroport international d'Ezeiza le 1er janvier à 22h 40 à destination de l'île de Sal, Cap-Vert, où il a fait une escale technique présumée. Mais l'avion de luxe était à Ezeiza depuis le 30 décembre, c'est à dire qu' il a fallu près de trois jours pour redécoller. Le Challenger était arrivé en Argentine auparavant, le 5 novembre à partir des États-Unis, pour se poser sur la base aérienne de Morón (BAM). La garde et la sécurité de l'aéroport sont partagées entre la Force aérienne et de l'Administration nationale de l'aviation civile (ANAC). Depuis des jours, entre les officiers de l'Air Force et des douanes et de l'immigration, la méfiance règne". Le Challenger 604 était resté dans un hangar de la base aérienne de Morón, du 17 au 30 Décembre 2010... "Selon la déposition que Julia a livrée au bureau du plan de vol avant Morón devant Clarin, le vol a été opéré pour la société "Federal Insurance Company", basée aux Etats-Unis .. Cette même société a été utilisé" pour les vols d'essai du Challenger le 18 et 30 décembre à Morón. En outre, les frères Julia ont fait un vol à destination de Mar del Plata, le 7 décembre et sont revenus un jour plus tard. Ce sont les seuls quatre voyages du Challenger 604 effectués avant de partir pour Barcelone".
Et la découverte est encore plus surprenante quand on découvre qui en sont les pilotes. "En effet : Julia Gustavo le pilote de l'avion arrêté et le principal actionnaire de l'entreprise et son frère, ne sont autre que les fils du général de brigade Joseph Julia, l'ancien commandant des forces aériennes argentines sous la présidence de Carlos Menem. Et ce n'est pas tout : il y avait paraît-il quatre hommes dans l'avion (enfin, les autorités hésitent toujours sur le nombre exact (le quatrième étant le fameux agent de la DEA, éclipsé dès l'arrivée en Espagne)... Le troisième à bord, et le co-pilote effectif lors de l'atterrissage à Barcelone, n'est autre que Gaston Miret, le propre fils du général de brigade José Miret, qui était secrétaire de la planification au cours de la dictature de Jorge Videla ! Celui qui avait racheté la maison de campagne paraguayenne du dictateur Lino Oviedo, révèle la presse, et le fameux ministère l'endroit où avaient eu lieu des détournements de fonds et de biens, dans des proportions phénoménales, Videla, lui aussi, ayant aussi pillé son propre pays." En photo, à gauche, Eduardo Juliá (le pilote), Matías Miret (le copilote, à droite) et au milieu Gustavo Juliá (également pilote).
"Le père du pilote, (Joseph Julia), a occupé le siège de la Force aérienne entre 1989 et 1993 dans la première présidence de Carlos Menem, a déclaré Erman González, le ministre de l'Economie dans ces années là. Ses contacts étaient de "haut vol" et la justice enquête pour détournement de fonds : José Juliá ne peut pas expliquer comment il a acquis des propriétés et des voitures de luxe. Il ne peut expliquer comment à 20 ans seulement, il a signé un contrat millionnaire avec Edcadassa, qui contrôlait l'entrepôt fiscal d'Ezeiza qu' Alfredo Yabrán manipulait par procuration. En 1994, Julia a créé Medical Jet et Federal Aviation. Il a rapidement signé des contrats avec l'opulente administration Menem dans l'Aeroparque Metropolitano Jorge Newbery de Buenos Aires. Le transport des politiciens et des célébrités a fait décollé la société. Au tournant du siècle, il a élargi sa flotte et en 2007 il a vendu un avion privé à l'entrepreneur Lazaro Baez", qui a aussi dirigé la Banco de Santa Cruz. Lázaro Báez, un millionnaire, fort proche de Néstor Kirchner, a acheté 1,3 millions de dollars un Lear Jet 35 en août 2009, immatriculé LV-ZSZ, dont la base est située à Rio Gallegos... dans le fief des Kichner. L'appareil appartenait auparavant à ... Medical Jet SA, la société de Gustavo Juliá, et de son fils Gustavo !
C'est une faible partie, en fait, de l"a route de l'argent K" ( La ruta del dinero K") des Kichner et de Lazaro. Une très longue saga... En 2013, Baeez rejettera toute collusion, affirmant par exemple que son Learjet appartenait à American Jet, une société argentine de locations d'avions et qu'il n'était qu'actionnaire seulement de Top Air.
En avril 2013, quelqu'un d'Expediente Politico dresse le bilan de ces diverses magouilles politiques : la gangrène atteint jusque... les avions de l'armée argentine. "La compagnie d'aviation d'affaires de Lazaro Baez dépasse désormais le taxi aérien Air Top. L'impresario de Kirchner contrôle, par ses associés, la société sud-Atlantic Aviation SA (AASSA), un atelier situé à San Fernando où passent jets privés les plus luxueux. L'atelier est le centre officiel en argentine de l'avionneur, Bombardier Aerospace, le Learjet étant le modèle choisi par les politiciens et les hommes d'affaires les plus riches du pays. "La société appartenait à Lito Cano et à Edgardo Ferreira, ce dernier étant une ancien pilote d'Aerolineas Argentinas. Ferreira a ensuite vendu sa part et Cano, a été remplacé par ses fils Emilio et Federico », résume une source de l'aviation de Clarin. Actuellement, c'est Emilio Cano qui est déclaré en tant que directeur. Mais l'entreprise est dirigée par Walter Zanzot, que toutes les sources établissent comme l'acolyte de Baez. Zanzot a été mentionné l'an dernier par le Directeur de l'aviation civile de Tierra del Fuego en tant que gestionnaire de Top Air. (...) Selon une source qui connaît tous les mouvements de la région de San Fernando, où Lazaro a trois hangars, Zanzot s'est rendu à Ushuaia le 3 avril dernier à bord du LV-ZSZ (ancien avion de Coca Cola) détenu par Top Air ".
Et bien entendu, on retrouve dans le lot notre sous-ministre au Learjet vu précédemment : "South Atlantic Aviation est une station de réparations qui non seulement fonctionne avec la lignée des Learjet mais aussi avec celle des Challenger et des Global Express. Learjet est la marque préférée des politiciens et des hommes d'affaires. L'ancien Ricardo Jaime, secrétaire aux Transports est l'un des cas emblématiques. Ont également opté pour ce modèle les gouverneurs de Tucumán, Chaco et de Santiago del Estero, entre autres. Ces avions de luxe sont achetés sous le couvert de donner un usage médical pour la province, mais servent surtout a transporter les gouverneurs ou amis d'affaires. Lázaro Báez a également un Learjet dans sa flotte. Ce est le LV-ZSZ, avec lequel ils a transféré des millions d'euros loin du pays, selon les aveux de Leonardo Fariña et Federico Elaskar de Periodismo para Todos. Sur le marché aéronautique, on dit qu'AASSA avait à voir avec la préparation de l'avion qui s'est rendu en Espagne avec près d'un millier de kilos de cocaïne. Des sources proches de l'employeur ont nié catégoriquement (...) Récemment, le hangar a été reconnu par l'état-major conjoint pour l'entretien des avions de la Défense, qui lui a permis de devenir un fournisseur des forces armées"... tel le Learjet T-22 de lutte électronique de l'armée argentine, visible ici à droite (les argentins volent bas, en meeting)...
Le fantôme est bien là, un peu partout.... En octobre 2014, une école de plongée installée dans la carrière de la Capybara a plongé le fuselage d'un avion dans les eaux pour pratiquer cette discipline. Un vieux Rockwell NA-265-306 Sabreliner de type 60 FF, LV-WXX, depuis longtemps baptisé "El Tehuelche". C'était encore un des avions d'Alfredo Yabran, décidément toujours présent !!!
(*) extrait :
"Il ne s’agit plus de la corruption individuelle, traditionnelle, évoquée avec cynisme par le fameux tango Cambalache d'Enrique Santos Discépolo. Il s’agit désormais d’une activité entrepreneuriale, avec des complicités à tous les niveaux de l’Etat, y compris le sommet, la famille présidentielle et son entourage. L’insécurité et la violence croissantes en Argentine sont liées à l’impunité dont jouissent les pratiques illicites et à la dégradation des institutions qui devraient veiller au respect de la loi."
document de référence : "la route de l'argent K" ("La ruta del dinero K")
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