Comment la Critique de la Raison Pure dans la conscience de Joe Biden a imposé la trêve entre Israël et le Liban et bientôt à Gaza ?
« Nous sommes ce que nous pensons. Avec nos pensées, nous
bâtissons notre monde. » Bouddha
« La raison humaine a cette destinée particulière, dans un genre de ses connaissances, d'être accablée de questions qu'elle ne peut écarter ; car elles lui sont proposées par la nature de la raison elle-même, mais elle ne peut non plus y répondre, car elles dépassent tout pouvoir de la raison humaine. Ce n'est pas sa faute si elle tombe dans cet embarras. Elle part de principes dont l'usage est inévitable dans le cours de l'expérience, et en même temps suffisamment garanti par elle. Avec leur aide, elle s'élève toujours plus haut (comme le comporte aussi bien sa nature) vers des conditions plus éloignées. Mais, s'apercevant que, de cette manière, son œuvre doit toujours rester inachevée, puisque les questions ne cessent jamais, elle se voit contrainte de se réfugier dans des principes qui dépassent tout usage possible d'expérience, et qui pourtant paraissent si peu suspects que la raison humaine commune elle-même se trouve en accord avec eux. Mais, par-là, elle se précipite dans l'obscurité et des contradictions, d'où elle peut certes conclure que cela doit tenir à des erreurs cachées quelque part, mais sans pouvoir les découvrir, parce que les principes dont elle se sert, comme ils vont au-delà des limites de toute expérience, ne connaissent plus désormais de pierre de touche prise à l'expérience. Le champ de bataille de ces combats sans fin, voilà ce qu'on nomme Métaphysique. »
En quelques mots, Emmanuel Kant, en introduction de la Critique de la raison pure, donne une vision sur le sens de l’humain. Il montre que toute ambition pour l’humain de comprendre le monde a des limites. De par sa nature, la raison humaine, par la pensée, par l’esprit en nous, ne peut s’empêcher de se poser certaines questions sur l’origine du monde et sa nature profonde ; mais, de par sa nature même, notre esprit est incapable d’y répondre. Comment Kant est-il parvenu à cette conclusion ? Une conclusion, en fait naturelle et qui semble ébranler dans ses fondements l’espoir de toute connaissance sur le sens de l’humain.
Comme tous les grands penseurs de l’époque, Emmanuel Kant a été un révolutionnaire de la pensée. Il a donné matière à la pensée à se penser elle-même, de répondre sur l’essence des choses, où Kant devient observateur de son propre soi ; il cherche à comprendre, par la pensée, notre faculté de connaître ; il se rend compte cependant que la pensée lui assigne à des limites.
Il ne peut penser plus qu’il ne pense ; il sait donc les limites de penser, mais il continue à s’interroger sur sa capacité de penser, et sur la capacité de tout humain de penser. Aussi se pose-t-il cette question : « Avant de vouloir connaître le monde, il faut s’interroger sur notre capacité à le connaître. La première question de la philosophie est donc, selon Kant : « Que puis-je connaître ? » Et cette approche, il l’applique à la science. Pourquoi la science progresse-t-elle ?, se questionne-t-il. Alors que la philosophie reste abstraite. Comment se fait-il que l’on parvienne en science à des lois unanimes et applicables au champ d’action de la vie humaine alors que la philosophie reste un « champ de réflexion abstrait, dogmatique », où toute apparence d’ordre est ouverte à toutes opinions humaines possibles.
Kant, s’interrogeant sur les modes de connaissance de la science et de la philosophie qu’il nomme « métaphysique », arrive à cette conclusion : la science a pour étude le domaine matériel, le domaine concret, la matière et tout ce qui a trait à la matière alors que la métaphysique ne porte que sur l’essence humaine qui ne peut être définie que par une approche « métaphysique ».
La pensée par laquelle l’humain pense et entrevoit cette représentation de lui et du monde qui l’entoure lui vient de l’Essence suprême, et donc Dieu qu’il ne connaît pas et qu’il ne peut connaître. L’être humain ne se connaît que par sa pensée dont il ne connaît son essence puisqu’elle est d’essence divine.
Kant est conscient par sa pensée qu’il existe ; dans la connaissance de la science comme dans toute connaissance qu’elle échappe ou non à l’expérience que Kant l’appelle les jugements « a priori », ne relèvent-elles pas aussi de cette essence en soi que l’on appelle « pensée » ? L’a priori kantien qu’il part de données antérieures à l'expérience ou d’idées absolument nouvelles ne sont que cette conscience structurée que l’on a par le temps, « permise par la pensée de soi et du monde ».
Quand Kant dit je tiens un objet dans ma main, je regarde ce qu’il est, j’observe son poids, sa forme, ses couleurs qui sont des connaissances empiriques. Cependant, il dit qu’il reconnaît que ce n’est pas lui qui observe cet objet mais ses sens par lesquels ces connaissances sur l’objet se constituent en lui. Mais comment se structurent-elles en lui jusqu’à devenir connaissance ? Une seule réponse, c’est la pensée par laquelle il est ; et tout être humain n’a de prise sur lui-même et sur le monde extérieur que par ce qui est en lui ; en clair, sa pensée dont il ne sait rien ni ne lui vient l’idée qu’il existe par elle qui le fait exister.
Tout humain bien qu’il soit lui qui raisonne, par sa raison donne sens à l’objet ; cependant, dans un certain sens il n’est pas lui puisque il est dépendant de cette pensée ; sans cette pensée, il n’est pas ni ne peut être ; il est donc ce qu’il est, un être pensant, un être existant ; et c’est là le prodige de la pensée en l’être qui le plus souvent est méconnue par l’être ; cependant, elle est ainsi « ordonnée » parce qu’elle relève de l’Essence qui ne fait pas penser tous les êtres sur leur être, et donc sur le sens de leur existant. Tout être humain sur terre est existant, vivant par l’Essence ; l’humanité entière sur terre relève de l’Essence.
Kant s’est inspiré de la pensée empirique du philosophe anglais David Hume, pour qui toute connaissance humaine dérive, toute entière, de l’expérience sensible ; cependant, il n’accepte pas cette lecture qui fait de l’expérience le fondement de la connaissance. Dans le Traité sur la nature humaine et ses Essais sur l’entendement humain de David Hume, ce fragment de sa pensée :
« Il est évident que toutes les sciences, d'une façon plus ou moins importante, ont une relation à la nature humaine, et que, si loin que l'une d'entre elles peut sembler s'en écarter, elle y revient toujours d'une façon ou d'une autre. Même les mathématiques, même la philosophie naturelle et la religion naturelle dépendent dans une certaine mesure de la science de l'HOMME, car elles tombent sous la connaissance des hommes et sont jugées par leurs pouvoirs et leurs facultés. Il est impossible de dire quels changements et quelles améliorations nous pourrions faire dans ces sciences si nous connaissions entièrement l'étendue et la force de l'entendement humain. »
David Hume, Emmanuel Kant cherchent à comprendre leur nature humaine ; ils ne peuvent le faire que par leurs pensées et ce que leurs pensées leur inspiraient ; toutes les sciences ont une relation à la nature de la pensée humaine ; l’être humain peut-il s’écarter de sa propre nature par laquelle il est ? Il ne le peut pas ; il est ce qu’il est ; tout s’opère en lui par la pensée.
Emmanuel Kant définit que toute connaissance relève du jugement a priori, qui dépend de notre esprit et non de l’expérience. Sur la Critique de la raison pure, il affirme que ce sont jugements a priori qui le mène aux idées « transcendantales », dans le sens que ces idées vont au-delà de l’expérience. Tout ce que je perçois, je le perçois par mes sens, ma raison, ma pensée, mon esprit, et non de l’expérience, qui elle ne fait que confirmer ou infirmer ce que mes idées « transcendantales » me font découvrir.
Si nous n’avons pas accès aux choses en soi qu’il appelle « noumènes » et qui relèvent de l’Essence qui nous transcende, nous avons en revanche la connaissance de soi, le monde extérieur et les phénomènes qui nous sont dévoilés ce qu’ils sont, par notre pensée, à notre échelle humaine. Sur le plan des phénomènes, l’être humain peut être ainsi considéré comme soumis aux lois de la nature, mais, d’un point de vue nouménal, il est aussi donné comme agent libre même s’il n’appréhende pas l’essence de cette liberté dont il ne sait rien d’elle sinon qu’il est pensant et libre par elle.
Pour ne prendre que la nature du monde et du temps, l’espace, le temps ne sont que ce qu’ils nous apparaissent par l’expérience, vérifiée et confirmée par notre pensée, mais nous ne savons pas leur essence. Par exemple, si le temps est infini et l’espace, où s’arrête-t-il ?
Si la connaissance humaine est basée en grande partie sur l’expérience que nous faisons dans l’existence, elle ne dévoile pas le monde tel qu’il est, mais tel que nos pensées nous le font voir. Et si la science se distingue de la métaphysique, c’est en raison du fait qu’elle étudie des phénomènes matériels au moyen d’expériences, mais qui relèvent toujours de jugement a priori dans le sens que l’humain ne les connaît pas directement ; il les connaît par la pensée et les idées transcendantes qui viennent à sa pensée et lui permettent de connaître des lois de la nature.
Et d’où viennent ces idées ? Par intuition ? Et qu’est-ce que l’intuition si ce n’est une idée immédiate qui vient à la pensée sans qu’elle recourt au raisonnement. Force de dire qu’il y a en l’être un formidable réservoir pensant où tout est possible pour peu qu’il soit possible et relève de l’Essence, de la Raison de monde qui sont un dans la marche de l’humain, dans la marche de l’humanité entière.
Et par les « jugements a priori », Emmanuel Kant assigne des limites à l’entendement humain, dans le sens que l’être humain pensant seulement sa pensée ne peut penser plus que ce que sa pensée ne lui apporte. L’être humain est dépendant en tout de sa pensée ; une pensée qui relève de la Critique de la raison pure. Kant y établit une ligne de partage entre ce qui est accessible à la raison humaine, et ce qui la dépasse, permettant ainsi de distinguer ce qui relève de la science d'une part, et ce qui relève de la spéculation métaphysique. Dans la réalité transcendantale, tant la science que la spéculation métaphysique relèvent de l’esprit humain, et donc de la pensée de l’être.
Donc, on ne peut pas dissocier la science et la spéculation métaphysique, toutes deux concourent à l’existant de l’être, dans le sens que l’être ne choisit pas et que si il y a frontière entre les deux, cette frontière est délimitée par la pensée et seulement la pensée qui est en l’humain.
Que la science découvre des lois naturelles, tout processus cognitif ne s’opère que par l’en soi qui est en l’humain, et donc de l’esprit et de la pensée dans la raison humaine qui a prise sur la nature des choses et du monde matériel. Sur le plan métaphysique de l’être, où la science est absente et ne peut gérer l’être, la croyance, par exemple, qui est transcendantale ne peut être absente à la raison humaine, puisqu’elle relève toujours de l’idée transcendantale ; on ne croit en Dieu que par la pensée comme on ne croit pas en Dieu que par la pensée ; donc tout relève de la raison, de l’entendement humain qui sont des constituants de la pensée. On raisonne par la pensée, on comprend par la pensée.
Et l’homme quoi qu’il fasse, quoiqu’il croit ou ne croit pas, tout s’opère par la pensée. Qu’il soit croyant, athée, déiste ou autre, sa pensée relève de la raison pure. Et c’est ce qu’a cherché Emmanuel Kant à établir dans la Critique de la raison pure. Comme il l’écrit : « La raison humaine a cette destinée particulière, dans un genre de ses connaissances, d'être accablée de questions qu'elle ne peut écarter ; car elles lui sont proposées par la nature de la raison elle-même, mais elle ne peut non plus y répondre, car elles dépassent tout pouvoir de la raison humaine. »
Et si nous appliquons ce concept de la « Critique de la raison pure » d’Emmanuel Kant sur le sens de la marche de l’histoire non comment il est énoncé par le philosophe allemand Emmanuel Kant du XVIIe siècle, qui n’a pas vécu les transformations du monde, trois siècles plus tard, les deux guerres mondiales du XXe siècle qui ont bouleversé le monde et ont tout un sens dans la marche de l’histoire. Aussi nous ne chercherons pas à dépasser la « Critique de la raison pure » comme l’a fait Kant pour « pousser » les limites de la raison humaine à explorer jusqu’à quel point elle peut appréhender le monde. Peut-il avoir avec certitude les réponses ? Non, il ne le peut pas. Aussi le concept de la « Critique de la raison pure » de Kant est l’émanation de la « Critique de la Raison Pure ».
Tout être humain est mû paradoxalement par sa « pensée » sans qu’il ne sache son origine. Partant de cet « absolu » dans l’humain, la marche du monde, malgré cet aspect métaphysique, nous apparaît beaucoup plus lisible, plus compréhensible, dans le sens qu’il peut entrevoir ce que projette la Raison Pure dans l’œuvre humaine. Prenons la guerre Israël-Hamas, à Gaza, depuis 2023. Qu’en est-il des protagonistes dans cette guerre qui est pratiquement dans l’impasse ? La guerre continue mais sans lisibilité sur l’avenir.
Le groupe de combat du Hamas qui a attaqué Israël, le 7 octobre 2023, a agi avec une motivation déterminée ; il voulait lutter contre une occupation qui maintient le peuple de plus de 2 millions d’êtres dans un système d’apartheid, une prison à ciel ouvert, depuis le blocus en 2007. Qu’Israël ait mis en place un régime institutionnalisé de domination raciale et de répression du peuple palestinien pose cette question : « Combien de temps cette situation injuste, imméritée va durer ? » Pour un peuple dominé que le monde entier voit avec horreur ; ce monde qui voit avec horreur ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie a « froid au dos » à l’idée s’il était dans la situation de Palestiniens ; de leurs familles qui sont bombardées ; des milliers de femmes, enfants, vieillards tués et blessées, des destructions totales ; aucune humanité dans cette guerre.
Certes, le Hamas a attaqué Israël, mais l’attaque est motivée ; elle relève d’une raison précise ; tout peuple soumis par la force cherche à se libérer, et pour se libérer, il doit opposer la force à la force qui le maintient en soumission. Et toute pensée de rébellion relève de la « Raison Pure » que les hommes ne connaissent pas et « Qui dicte la marche du monde ? »
Que les combattants aient tués 1200 israéliens en majorité des civils et qu’ils aient pris plus de 220 otages relèvent d’une marche du temps déjà instituée, cherchant à sortir de cette situation oppressante qu’est l’occupation des Territoires palestiniens par Israël, depuis 76 ans. Et le peuple palestinien a droit comme tout peuple sur terre à la dignité, à la liberté d’exister ; sa situation est d’être toujours occupée par Israël qui lui interdit dignité et tout sens humain d’exister sur terre. Toute rébellion est punie par l’emprisonnement, la torture et la mort. Est-ce normal cette situation politique d’apartheid qu’Israël mène contre le peuple palestinien ?
Non, elle n’est pas normale pour la Raison Pure. Mais les êtres humains sont ainsi créés et ils relèvent de la Raison Pure qui gouverne le monde. La guerre et la paix font partie de leur nature d’exister ; le mal et le bien qui sont inscrits dans leurs destinées relèvent des desseins de la Raison Pure. Sans le mal, faut-il dire, le bien ne serait pas le bien ; une existence sans le mal et donc sans le mal suprême la « mort » serait une existence éternelle sans sens dans l’éternité.
Précisément, dans la guerre qui a opposé Israël au Hezbollah, la Critique de la Raison pure a décidé d’arrêter la guerre qu’elle a jugée « arrivée » à ses limites parce que les humains ne peuvent aller au-delà de ce qu’ils peuvent. Pourquoi ? Parce que ils continueraient à se battre, à s’autodétruire, sans gains, sans progrès pour l’avenir si ce n’est transformer une humanité en une inhumanité. Et c’est là, à l’instar de ce qui s’est passé dans les guerres passées, que Critique de la Raison Pure intervient pour arrêter le mal. Comment arrêter le mal ? Comment arrêter cette guerre ?
L’Action de la Critique de la Raison Pure s’exercera dans les consciences humaines qui ont un poids pour arrêter cette guerre qui a assez duré et surtout est dans l’impasse. Qu’en est-il d’Israël qui détruit tout ce qui bouge ? Une vérité sort sur cette pseudo-puissance d’Israël. Sans les États-Unis, Israël n’aurait jamais mené une guerre contre le peuple palestinien ; sans les États-Unis et l’Occident tout entier, Israël ne se serait jamais implanté en Palestine.
Israël a besoin donc de moyens colossaux que seuls les États-Unis peuvent lui accordé. En moyens financiers, en armements, en porte-avions américains qui protègent Israël des autres pays du Proche et du Moyen-Orient, en diplomatie dans les institutions onusiennes pour la protéger de résolution, en particulier du Conseil de sécurité, la condamnant et ordonnant un cessez-le-feu immédiat. Les États-Unis jouent donc un rôle central dans la guerre qui oppose Israël au Hamas palestinien et au Hezbollah libanais, « parti de Dieu ».
Et la guerre commencée le 7 octobre 2023 est arrivée à un tournant au mois de novembre 2024. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui a juré d’éliminer le Hezbollah a annoncé qu’aucune pression ne l’empêchera de continuer la guerre contre le Hamas et le Hezbollah. Ce qui signifie que les États-Unis ne l’arrêteront pas, et donc ils doivent suivre et soutenir son combat contre ce qu’il dit les ennemis d’Israël ; le Premier ministre israélien ne cesse de clamer qu’il défend Israël.
La question qui se pose à la position gouvernementale d’Israël : « Le Hamas et le Hezbollah, taxés de terroristes, sont-ils réellement des ennemis d’Israël dans son existence ? Ces deux groupes de résistance ne luttent-ils pas aussi pour leur existence comme Israël lutte pour son existence ? Qui occupe les territoires de l’autre ? Qui met un peuple entier de plus de 2 millions dans une prison à ciel ouvert ? Israël ou le peuple palestinien de Gaza ? Israël a-t-il conscience qu’en occupant, sans droits, des territoires qui ne sont pas les siens et qui sont reconnus par les Nations Unies pour le peuple palestinien, il prive les droits légitimes de ce peuple ; et par l’emprisonnement, la torture, les punitions collectives, le meurtre, l’assassinat, il veut briser la résistance de ce peuple qui compte plus de 5 millions d’humains à Gaza et en Cisjordanie. Et qui protège Israël ? Les États-Unis s’associant à Israël dans l’oppression du peuple palestinien.
Sur le plan démographique, combien compte la population israélienne de souche juive en Israël ? Sur 9,5 millions d’Israéliens, 2 millions sont des Arabes israéliens. Israël ne compte donc que 7,5 millions de Juifs israéliens.
Qu’en est-il de la population palestinienne ? 2,3 millions à Gaza et 3 millions en Cisjordanie auxquels il faut ajouter 2 millions d’Arabes israéliens et 3 millions de réfugiés palestiniens, dans les pays voisins, soit un total de 10,3 millions de Palestiniens. La population qui est à Gaza et en Cisjordanie est sans droit, bafouée, vivant sous l'oppression israélienne ; une situation terrible vécue par le peuple palestinien, dans les Territoires occupés.
Précisément, si la « Critique de la Raison Pure » laisse la situation du peuple palestinien en l’état depuis trois-quarts de siècles, c’est que cela relève de Ses Desseins que les humains ne peuvent comprendre que s’ils regardent la marche de l’histoire qui s’est opéré depuis les derniers siècles, très riches en enseignements. Qu’Emmanuel Kant n’a pas connus ; ces deux derniers siècles ont apporté des enseignements que l’humanité n’a jamais connus ; c’est comme si la « Critique de la Raison Pure », par les événements historiques qui en sont sortis, a fait entrevoir à la raison pure, ses desseins, en instaurant en lui une « quête », une « critique en soi ».
Et si l’implantation d’Israël s’est opérée en 1948 en Palestine, c’est qu’elle a été dictée par la « Critique de la Raison Pure » ; donc Israël devait se constituer en État par la guerre et entraîner la situation qu’ont vécue le peuple palestinien et les peuples musulmans de cette région centrale du monde. Le soutien inconditionnel des États-Unis y était pour Israël ; tout donc relevait des « Desseins de la Critique de la Raison Pure » ; un processus historique naturel, logique, s’opérait, agissant et, malgré les guerres qui font partie de la marche de l’histoire, visant une structuration progressive et positive du monde. C’est cela la nouveauté dans la marche de l’histoire de l’humanité ; une « métaphysique réelle » apparaissait à l’humain pour peu qu’il s’ouvre à elle.
Cela étant, revenons aux consciences humaines qui ont un poids pour arrêter cette guerre qui a assez duré et qui a provoqué un mal inimaginable contre un peuple dont l’unique faute est d’exister, de vivre sur cette terre qu’un autre peuple veut lui enlever, en le chassant, et l’exterminer même s’il lui était possible. Mais c’est sans compter que la « Critique de la Raison Pure » est omniprésente dans tout conflit, dans toute guerre et qui garantit la résilience de tout peuple oppressé.
Qui sont les consciences humaines qui ont un poids sur la guerre entre Israël, Gaza et le Hezbollah ? Ce sont évidemment les États-Unis. Le président américain Joe Biden arrive au terme de son mandat. Deux guerres sont en cours en Ukraine, à Gaza et au Liban. Et il doit remettre les clés de la Maison Blanche, le 20 janvier 2025, à Donald Trump, 47ème président nouvellement élu. En lui remettant les clés, Joe Biden lui transmettra aussi la situation du monde désastreuse marquée par deux guerres extrêmes non résolues.
Et c’est la raison pour laquelle Amos J. Hochstein, un diplomate américain, né en Israël en 1973, a été dépêché pour mener les tractations au Liban et en Israël pour mettre fin à la guerre. Tout était décidé à la Maison Blanche. La mission du médiateur américain était d’amener les deux parties à accepter une trêve de 60 jours qui correspond à la prise de fonction par Donald Trump. Une mission qui devait être exécutée et se terminer par une trêve.
Si le Liban n’a pas posé de problèmes majeurs, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, selon les informations des médias, a exigé une zone tampon de sécurité avec le Liban, prise sur le territoire libanais, ce que le gouvernement libanais et le Hezbollah refusent. L’idée d’une zone de sécurité israélienne au Liban d’une profondeur de 3 km, tant souhaitée par Israël, a été rejetée. Et les conséquences en cas refus du plan de Joe Biden seront : 1. suspension de tout envoi d’armement à Israël ; 2. fin au soutien financier à Israël ; 3. les États-Unis appelleront à une session du Conseil de sécurité des Nations unies pour voter une résolution pour mettre fin à la guerre. Israël a été obligé de se plier aux exigences de Washington.
Le jour même lors duquel le diplomate américain Amos Hochstein a qualifié cette idée de zone tampon de « fantasme », déclarant que tout accord impliquant une telle zone était irréaliste et ne pourrait jamais être accepté par le Liban, la trêve entre le Hezbollah et Israël a été annoncée le 27 novembre 2024, à 4 heures du matin.
Une trêve dictée par le président Joe Biden et son équipe pour éviter une fin de mandat en catastrophe. Force de dire que la fin de la guerre à Gaza est proche et tout doit se faire bien avant la fin de son mandat, très probablement en décembre 2024. Certes le Hamas tentera de concilier ses conditions avec celles d’Israël, mais ce sera surtout Israël qui sera forcé à diminuer ses prétentions pour mettre fin à la guerre. Pour Biden, il ne peut terminer son mandat sans mettre fin à cette hécatombe à Gaza où il a joué un rôle central.
La conscience de Joe Biden n’a pas été la seule dans cette accélération de l’histoire dans la guerre à Gaza. Il faut citer aussi le « synchronisme » émanant de la Critique de la Raison Pure. La Chambre de la Cour pénale internationale, de son côté, après 6 mois d’examen des demandes de délivrance de mandats d’arrêt à l’encontre de MM. Benyamin Nétanyahou et de Yoav Gallant, présentées par l’Accusation le 20 mai 2024, délivre, à l’unanimité, le 21 novembre 2024, deux mandats d’arrêt à l’encontre de ces responsables au sommet de la hiérarchie de l’État d’Israël.
Coïncidence ou coup du destin, moins d'une semaine avant la trêve entre le Liban et Israël. C’est dire que la marche de l’humanité n’est pas chaotique. Une Essence suprême qu’Elle soit une Critique de la Raison Pure ou la Raison Pure tout court ou simplement Dieu Inconnaissable mais peut être connaissable par la raison humaine et dont la transcendance nous échappe mais néanmoins est en nous sans que nous le sentions, mais puisque nous existons par la pensée et la raison qu’IL nous l’accorde, forcément nous le sentons en nous sinon comment pouvons-nous exister sans pensée et raison.
Et la multitude de Palestiniens qui ont été tués à Gaza par l’armée israélienne nous rappelle les 80 millions de martyrs tués en Europe et dans le monde, durant les deux Guerres mondiales ; ces 80 millions ont été sacrifiés pour que naisse un nouvel état du monde.
Toute l’Afrique et l’Asie ont été décolonisées ; l’Inde et le Pakistan, en 1947, ont ouvert une nouvelle ère en se libérant de la tutelle coloniale britannique ; plus de 120 pays sont devenus indépendants. Mais qui a changé la face du monde ? N’est-ce pas les deux Guerres mondiales ? Et qui a provoqué les deux Guerres mondiales et pourquoi ? La réponse va de soi ; l’Essence qui gouverne le monde.
Force de dire que les guerres à Gaza et au Liban vont ouvrir une nouvelle page de l’histoire ; il en sera de même pour l’Ukraine. Les grandes puissances visent toujours la puissance sans savoir qu’ils sont des instruments de la Raison Pure. C’est pourquoi en instruments qu’ils sont, ils ne peuvent savoir, ils n’écouteront que leur raison non éclairée au service de leur ambition ; mais l’histoire avancera selon les buts inscrits par la Raison Pure qui gouverne la marche du monde.
Medjdoub Hamed
Chercheur
3 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON