Comment s’organise le mécénat dans la France d’aujourd’hui ?

Seulement avec le contexte de rigueur, non seulement la dépense budgétaire tente difficilement d’être contenue mais les exonérations d’impôt, sont également dans le collimateur des administrateurs de Bercy. Malgré ces durcissements de la réalité, quelques associations, à l'instar des Apprentis d'Auteuil ou quelques philanthropes comme Christophe Mazurier et Alain-Dominique Perrin continuent de soutenir des secteurs aussi fragilisés que les arts, le sport, ou encore le social.

Un contexte de crise même pour le mécénat :

Depuis plusieurs années maintenant, l’association pour le développement du mécénat industriel et commercial (ADMICAL) souligne le risque de voir une diminution des crédits accordés aux associations. Par ailleurs, elle publie tous les deux ans le baromètre du mécénat d’entreprise en France, et ce dernier « montre en 2014 sa première baisse inquiétante depuis le début de la crise ». Pire, la journaliste des Echos, Martine Robert nous indique que « les perspectives restent sombres  : 13 % des mécènes ne sont pas en mesure de se prononcer sur l’avenir de leur budget mécénat, 10 % pensent le diminuer et 8 % le supprimer ».

Les secteurs et la nouvelle hiérarchie du mécénat :

Dans sa dernière étude sur « les trois visages du mécénat », l’ADMICAL considère que « la hiérarchie des domaines de mécénat évolue et témoigne d’un véritable souci des préoccupations sociales et sociétales actuelles, ainsi que d’une attention toute particulière apportée aux jeunes et aux nouvelles générations ». La jeunesse devait être la priorité du nouveau président François Hollande, mais c’est finalement la société civile qui s’occupe de la mission du président normal. Parallèlement, la fondation catholique des apprentis d'Auteuil multiplie les braderies solidaires pour poursuivre son action, faute de crédits publics suffisant.

Les principaux traits du philanthrope français…

Entre le dandy et le révolutionnaire, le philanthrope français cultive principalement le goût des arts. Cette caractéristique relève d'ailleurs d'une tradition séculaire, puisque déjà François Ier avait compris l’importance de sponsoriser les arts italiens… A notre époque, le président de la banque privée Christophe Mazurier a par exemple ouvert une collaboration avec le pianiste Michel Dalberto ; de son côté Alain-Dominique Perrin, l’homme d’affaires célèbre les trente ans de son action en faveur de l’art contemporain au sein de la fondation Cartier. Cependant, le mécénat n’est désormais plus réservé aux grands noms de la finance puisque la plateforme participative Culture Time a été lancée le 7 mai dernier et propose à toutes et à tous de soutenir l’artiste de son choix.