Comment savoir si l’on est de gauche ?
Lors des élections de 2007, Nicolas Sarkozy a joué la confusion de l’ouverture en essayant d’attirer derrière lui quelques électrons libres du Parti Socialiste ; ce même parti, qui après avoir mené une politique libérale de 1997 à 2002, est maintenant tenté avec François Hollande par le réformisme social-démocrate. L’électorat traditionnel du parti communiste s’est évaporé (où sont donc passés les prolétaires ?), la gauche de la gauche n’en finit pas de se chercher, l’extrême gauche n’en finit pas de se morceler, on peut donc légitimement se demander : c’est quoi être de gauche ?
Les définitions classiques, à l’aide des valeurs dites de gauche, comme celles ci-après, nous sont d’un maigre secours : « Les valeurs généralement considérées comme de gauche sont la justice sociale, l’égalité, la solidarité, l’humanisme, la laïcité, tandis que la droite met en avant l’ordre, le travail, la famille et la responsabilité individuelle. » Autant d’indicateurs peu faciles à mesurer et qui n’aident pas vraiment à se positionner sur l’échelle droite / gauche.
Alors, pour savoir si vous êtes de gauche, je vous propose une méthode simple pour répondre à cette question, certes peu orthodoxe, mais qui, après tout, en vaut bien une autre. Elle est très simple et nous ramène aux fondamentaux des mouvements sociaux et politiques. Ecoutez un enregistrement de « L’internationale », et noter ce que vous ressentez :
Debout ! Les damnés de la terre
Debout ! Les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère :
C’est l’éruption de la fin
Du passé faisons table rase…
Cf. les paroles de « L’Internationale »
- Si vous êtes traversé d’un grand frisson, si vous devenez euphorique et êtes pris d’une irrépressible envie de descendre dans la rue manifester avec un drapeau rouge à la main, alors vous êtes très à gauche, voire à l’extrême gauche.
- Si vous éprouvez du plaisir à écouter ce chant et s’il vous donne envie de faire quelque chose pour rendre le monde meilleur, alors vous êtes de gauche, disons de gauche modérée.
- S’il vous laisse indifférent, s’il ne vous fait ni chaud ni froid, alors vous êtes du centre.
- Si vous êtes inquiet, si vous avez peur, si vous allez fermer vos volets, barricader votre porte et vérifier que vos placards sont remplis de nourriture, alors vous êtes de droite.
- Si vous appelez votre chauffeur, pour qu’il vous emmène en Suisse, après que vous ayez vidé votre coffre à la banque, et rempli vos valises de billets, de bijoux et autres cailloux précieux, alors c’est à vous que s’adresse ce chant. Où que vous soyez, au fin fond de votre paradis fiscal, l’œil de tous ceux sur lesquels vous vous êtes enrichis, que vous avez exploités ou volés, vous regarde.
D'aprés Pierre TOUREV
http://2ccr.unblog.fr/2013/05/15/comment-savoir-si-l-on-est-de-gauche/
Voici en plus une serie de QUESTIONS/REPONSES SUR LA CRISE ET L‘ECONOMIE
52 réactions à cet article
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Pour information l’Internationale (la musique) est encore couverte par le droit d’auteur ; tout est bon pour faire rentrer du fric. Bon à l’époque il n’y avait pas les licences Creative Commons, mais ça fait un peu désordre pour le côté humaniste. Mélenchon doit se faire bien aligner par la Sacem et tout ça pour financer des rentiers (droit d’auteur : 70 ans après la mort de l’auteur plus les années de guerre et d’autres trucs plus tordus) !
Une chose est sûre : le manichéisme perdure, c’est un texte digne de la pensée Bushienne : « soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous » ; pathétique.-
En fait, c’est assez simple : vous n’êtes pas adhérent ni électeur du FN, de l’UMP, du PS, il y a alors de bonnes raisons de penser que vous êtes de gauche.
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Je vais réécrire le premier paragraphe qui contient plein de gigantesques coquilles.
Lors des élections de 2007, Nicolas Sarkozy a joué la confusion de l’ouverture en essayant d’attirer derrière lui quelques électrons libres du Parti Socialiste ; ce même parti, qui après avoir mené une politique sociale-démocrate de 1997 à 2002, est maintenant entièrement dédié avec François Hollande à la poursuite de l’autoritarisme neoconservateur de son prédecesseur. L’électorat traditionnel du parti communiste ne s’est pourtant pas évaporé (la majorité de la population active étant salariée ou au chômage), et la gauche de la gauche s’est réinventée et est désormais redevenu une grande force de masse en constante progression, l’extrême gauche par contre n’en finit pas de se morceler. En tout cas on peut désormais affirmer que la gauche, c’est tout ce qui se situe à la gauche du PS sauf le Modem, et même DLR sur les questions économiques et politiques (!), qui sont désormais à la gauche du PS.
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pour en finir avec la propagande sur LES 100 MILLIONS DE MORTS !
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disons qu’on aimerait bien un décompte des morts du capitalisme, tu dois en être capable,...par contre un débat pour savoir si l’URSS c’était du communisme, ...ça devrait pas être dans tes cordes..
ça a le droit de vote mais ça sait pas la différence entre anarchisme, socialisme, communisme....alors vous pensez bien que la différence entre la droite et la gauche...mieux vaut étaler sa cuistrerie et faire le paresseux en disant que « ça nous empêche de penser »...ma foi, c’est une excuse comme une autre....à moins qu’on ait affaire à un idéologue d’extrême droite pour qui c’est une ruse éculée que de la jouer ni droite ni gauche....combien de millions de morts ?
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Droite ou gauche ?
Faux problème !
Les partis nous enferment dans un sectarisme aussi fort que celui des religions !
La liberté de pensée, vous en faites quoi ????-
Mr Dupont 18 mai 2013 11:08« Comment savoir si l’on est de gauche ? »
Facile :
On est de gauche quand on a voté pour Mr Hollande
Wat else ?
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En fait pour être de gauche il faut un miroir .
L’ Homme de Gauche se met devant son miroir et proclame :je suis de gauche , moi je suis généreux , moi je partage avec tout le monde .Ensuite il ferme le miroir , sort de la chambre en éteignant la lumière .Ensuite il vient sur Agoravox écrire des articles pour bien signifier qu’ il estde gauche .Pui , quand au sujet de retraites on lui fait remarquer les inégalitésexistantes , les passe-droit et autres petites escroqueries entre amis il dit ,l’ Homme de gauche fier et droit : nous avons lutté pour nos acquis sociaux( comprendre c ’est nous qu’ on a établi les règles de fonctionnementpour la retraite ) les profs les auront 70 % de leur ancien émolument lesautre couillons 50 % . Les EDF auront l’ avantage de payer 10 % de leur facture d’ éléctricité , pour une , deux voire trois maisons , c ’est les autres Françaisqui paieront .
Les dockers travailleront douze heures par semaine , sauf s’ ils font grève .Les journalistes tralali tralalales députés tralala tralaliet quand l’ homme de droite l’ informe de ce foutage de gueule il ne setrouve jamais un homme de gauche qui dirait « ben oui , nous on partageon va donc mettre les mêmes règles pour tous »C ’est pour ça que je ne serai jamais mais alors très jamais un illusionnistede la réclame frauduleuse fièrement affichée des Hommes de ......-
Ben oui, nous on va mettre les mêmes règles pour tous...enfin quand les gens de droite s’abstiendront de voter...sinon quand on peut, avec tout au plus 4 ans de gouvernement de gauche (je veux dire avec une politique de gauche), 2 ans de 45 à 47, programme du CNR, deux ans de 81 à 83, retraites à 60 ans....le reste du temps, les gens de gauche se syndiquent, font grève, se battent, et ceux qui se battent le mieux ont les meilleurs avantages...maintenant vous, de droite, faites le jaloux et voudriez en prime que tout le monde s’aligne sur les trouillards soumis aux actionnaires et patrons...ba voyons...ça ne vous viendrait pas à l’esprit de dire aux soit-disant « privilégiés » : tant mieux pour vous !
une question : avec tous les dividendes et les parachutes dorés, les stocks options, tout cumulé, ça fait combien de retraites à taux plein, à 60 ans, à 100% du salaire pour tous ceux qui gagnent moins de 5 fois le smic ?
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Ben moi, ça me fait rire,
moi pareil ! elle me fait penser à la chanson de nougaro « je suis saoul ! saoul ! , sous ton balcon ! marie christiiiiineeeeee » = une chanson de poivrot !
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Le mot gauche a été galvaudé.
Pour moi être de gauche c’est défendre les intéressé de la classe des travailleurs et militer pour la fin de la domination et de l’exploitation par la classe capitaliste. Etre de gauche c’est vouloir mettre à bas ce système capitaliste totalitaire pour construire une société libérée des rapports de classe.
C’est bien pour cela que le PS n’est pas de gauche, mais bien de droite comme tout ces partis qui défende le système capitaliste oligarchique.
Le PRCF, qui continue à porter une analyse de classe lui est clairement de gauche.-
Le problème de la France réside essentiellement qu’il y a extinction des travailleurs, travailleuses au profit des fonctionnaire !!! Mais au fait qui va les payer ? L’Europe ou ces « salauds » d’actionnaires ... ?
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Droite/Gauche... salades pour truffes !
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Quel temps perdu en querelles d’etiquettes ineptes !
Etre de gauche c’est être le pied gauche du mondialisme en marche.Et symetriquement pour la droite.-
Moi je ressens un grand frisson !!!
Après , à tête reposée, je me dis qu’il ne faut pas faire du passé table rase ; que si nous sommes intelligents, nous gardons le bon et transformons le mauvais !
Je me dis que l’étendard sanglant est beau dans les histoires, mais que parmi ceux qui vivent ces violences, il y a forcément des drames !
Mais oui, la colère des exclus, des démunis, des exploités, oui, cette colère soulève mon coeur d’un amour inconditionnel pour l’humanité !-
On peut réduire la pauvreté en accroissant les inégalités. C’est même cela l’astuce. En effet, réduire la pauvreté, c’est une nécessité pour les riches, puisque « ventre affamé n’a pas d’oreilles ». Et les pauvres, au bout du compte, ça coûte cher ! Et comment réduire la pauvreté sans réduire la richesse ? En sacrifiant les classes moyennes. Celui qui a compris ça a tout compris de la nuance droite vs gauche. Si un gouvernement qui se dit de gauche ne réduit pas les inégalités, alors, il n’est pas de gauche, c’est clair.
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Samedi 18 mai 2013 :Karachi : les soupçons de détournement se renforcent.La preuve d’un financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur en 1995 semble se confirmer.Un intermédiaire présumé, mis en examen dans le volet financier de l’affaire Karachi, a acquitté deux études sur les chances de succès d’Edouard Balladur à la présidentielle de 1995, a-t-on appris samedi de source proche du dossier, confirmant une information de France Info. Pour cette source, il pourrait s’agir d’un « immense pas » venant renforcer les soupçons de détournement de commissions versées en marge de contrats d’armement au profit du financement de la campagne de M. Balladur.Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire ont récemment reçu des résultats partiels d’investigations lancées aux Etats-Unis sur les liens entre le consultant politique américain Paul Manafort et les intermédiaires Abdul Rahman El Assir et Ziad Takieddine, mis en examen dans l’enquête, selon cette source.Ils ont ainsi obtenu une facture pour deux études d’opinion sur les chances d’Edouard Balladur, menées en octobre 1994 et janvier 1995, émises par la société Tarrance Group, dont M. Manafort est le gérant, a indiqué à l’AFP la source proche du dossier. Ils ont aussi reçu la copie d’un chèque de 52.000 dollars, comportant les références de cette facture, acquittée par le compte suisse de l’intermédiaire El Assir à la BCP à Genève à l’ordre de la société de M. Manafort, a précisé cette source. Ces études donnaient M. Balladur largement en tête devant M. Chirac, a-t-on ajouté. L’AFP n’a pu consulter ces documents dans l’immédiat.Les comptes d’El Assir avaient déjà fait apparaître des versements au profit de M. Manafort entre septembre 1994 et août 1995 mais sans qu’ils puissent être reliés à la campagne de M. Balladur. Ils ont été évalués à 377.000 dollars.En octobre 2011, Nicola Johnson, épouse de Ziad Takieddine, avait assuré que M. Manafort était un ami d’El Assir et qu’il donnait des conseils pour la campagne d’Edouard Balladur.Les intermédiaires Abdul Rahman El Assir et Ziad Takieddine sont soupçonnés d’avoir été imposés au dernier moment par le cabinet au ministère de la Défense de François Léotard dans la conclusion de contrats d’armement avec l’Arabie Saoudite et le Pakistan.Renaud Donnedieu de Vabres, conseiller de M. Léotard à l’époque, et Nicolas Bazire, directeur de la campagne de M. Balladur, sont également mis en examen dans cette affaire.(Rappel de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 1995 :- Nicolas Sarkozy était le porte-parole de campagne d’Edouard Balladur.- Nicolas Bazire était le directeur de campagne d’Edouard Balladur. Nicolas Bazire est le témoin de Nicolas Sarkozy lors de son mariage avec Carla Bruni.- Le clan balladurien était constitué d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire, François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres, etc.)Les juges d’instruction soupçonnent qu’une partie des commissions sur ces contrats, appelées rétrocommissions, ont pu financer la campagne de M. Balladur.-
Merci Robert, on va se la faire à la Lepers :
je suis sontre l’ivg, pour la peine de mort, pour la corrida
je suis pour les traditions, les coutumes et usages
je veux une France forte qui rayonne sur l’Afrique
je suis pour le nucléaire, les gaz de shistes (leur exploitation)
je suis catholique je suis , je suis ????? de droite !
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et ya bien plus encore, par exemple sur ce lien vous pouvez lire des commentaires de vrais gens de droite
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C’est pourtant simple au réveil, c’est quel pied que l’on pose en premier, si c’est le droit t’es de gauche, si c’est le gauche, c’est que tu es de droite. C’est le décroissement latérale des lobes frontal qui te l’indique. C’est pas plus bête que cela !
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sauf si t’ es unijambiste .
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la prothèse oui , l’ antithèse non ....
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C’est bien une histoire de parenthèse cette affaire ...
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sans dec , Soi-même ,
je suis stupéfait de justesse de ton expression alors que tu fais plein de fautesd’ orthographe .Ne le prends pas mal , je cherche à comprendre ton fonctionnement .-
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Oui c’est politiquement correcte.
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je ne suis pas prêt à organiser un référendum sur tout ce qui concerne le peuple au premier chef : peine de mort, IVG, immigration, mondialisation, mariage à tous les types de couple, etc.
par contre je suis plus que favorable à ce que vous en ayez le droit...mais je vais pas faire le boulot à votre place, manquerait plus que ça...
j’en déduis donc que vous étiez aussi à la manif pour la VIème République et la constituante, qui nous permettra d’inscrire le RIC dans la constitution, le référendum abrogatoire, et révocatoire. Merci de soutenir le Front de Gauche et tous les citoyens de gauche qui veulent en finir avec cette Vème République démophobe.
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bonsoir
marielle et blierde gauche ou de droite ?-
« Tout le monde veut sauver la planète, mais personne veut descendre les poubelles. »Jean Yanne mon maître à penser -
En effet , Jean Yanne quel immense bonhomme .
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salut captain
une autre de cet « immense penseur » :« Le monde est peuplé d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde. » -
@Gordon ,
ça résume bien la situation .... -
personnellement
c’est une question que je ne pose plus depuis longtempsconcernant mes amis et les personnes en généralje m’intéresse plus à ce qu’ils font dans le réel qu’aux discours pontifiants sur le sauvetage du monde et par dessus tout j’aime l’humour et je me méfie de celui qui se prend trop au sérieux -
en effet regarder la vie à travers des lunettes Humour 2000 vaut bien
les Lexomil Temesta et autres génériques des escrocs de la pharmacie ...La vie est bidon , bidonnons nous ... -
ma contribution au débat qu’est ce qu’être de gauche :
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Comment savoir si on est ni a gauche , ni a droite, ni au centre ? ? ? ?
C’est quand on vote pas ! ! ! ! ! C’est ,quand on fait partie du « peuple des abstentionnistes » qui va finir par être majoritaire
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Etre de gauche c’est n’être représenté par aucun parti politique donc à fortiori par aucun élu.
Voilà la grande misère du peuple de gauche être banni du débat démocratique.-
sauf que j’ habite dans une impasse , paire et manque .......
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bonjour Gil
bien sympa ton article, l’on est de gauche quand on lutte contre l’exploitation capitaliste.
cordialement.ddacoudre.over-blog.com.-
Article peu original, puisque le texte est déjà passé sur plusieurs sites, et qui ne fait aps avancer le schminiblik.
Faire la distinction unequement sur une chanson c’est très réducteur.
"Les définitions classiques, à l’aide des valeurs dites de gauche, comme celles ci-après, nous sont d’un maigre secours : « Les valeurs généralement considérées comme de gauche sont la justice sociale, l’égalité, la solidarité, l’humanisme, la laïcité, tandis que la droite met en avant l’ordre, le travail, la famille et la responsabilité individuelle. » Autant d’indicateurs peu faciles à mesurer et qui n’aident pas vraiment à se positionner sur l’échelle droite / gauche."
Pourtant sans oppositions de valeurs, l’oposition droite gauche n’a pas de sens. Car c’est cette oposition de valeurs qui est à l’origine des tensions politiques les plus importantes depuis la révolution. C’est grâce à cette opposition de valeur que nous ne vivons plus dans une société sclérosée dans des ordres, corporations, esclavagiste, sexiste, cléricale etc...
Mais comme la droite a eu plus longtemps le pouvoir, la transforamtion n’est aps complète, notre société garde encore des marqueurs de droite importants, dont la soumission à la finance en est le meilleur symbole, mais aussi le côté monarchiste de la 5ème république (de gaulle était monarchiste ), par exemple.
Ce qui rend la lecture difficile c’est qu’il y a un autre axe d’opposition de vlaeurs transversal au droite / gauche, que j’apelle ouest/est, qui s’est exprimé au niveau international dans la guerre froide entre le libéralisme anglosaxon contre le totalitarisme stalinien. Cette opposition de valeur est à la fois différent de celui gauche/droite , et à la fois un mélange dans un certains sens où chaque camps partage certaiens chose avec la droite et la gauche.
Donc au final ce n’est pas aussi simple que ça de savoir positionner les personnes, si on a une approche binaire. Et en plus certains ne semblent pas pouvoir se situer parce qu’ils n’ont pas de position précise sur certains points d’opposition.
Et ce n’est pas avec une chanson qu’pon peut y arriver.-
Aujourd’hui il est plus facile de savoir quand on n’est pas de gauche : c’est si on n’est pas enthousiasmé par le mariage homosexuel.
On peut même dire alors qu’on est plutôt clérical et réactionnaire, en plus d’homophobe.
Avec mes excuses.
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Preferes penser sud,nord ,ouest ,est ,haut,bas et toutes conbinaisons possibles.....
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moi je trouve hollandréou saignant donc libéral
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La Gauche de Lénine, Trotskyste ou Marx n’existe plus (et c’est tant mieux), l’Internationalisme non plus faute d’inscrits ...La Gauche est donc à réinventer non pas sur des idéaux nostalgiques et utopiques mais sur un idéal réalisable ...La construction d’Europe devrait être le projet laboratoire de la Gauche !
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Différence notable d’axiomatique : en amont des avis, des jugements, des décisions et des actes, bien en amont, le clivage est net :
- l’homme / la femme de droite mise sur l’inné, croît en la « Nature » (se ravit de trouver une trace génétique), au « caractère » des individus (et des ethnies ?), étend au champ anthropologique tout ce qu’il croit devoir être universel.- l’homme / la femme de gauche mise (et c’est un pari osé) sur l’acquis, sur la capacité d’être modifié par la « Culture » (il sait que le « génome » se modifie sans cesse, because le Temps, les rayons gamma et autres radiations...), l’éducation...Bref, deux postures bien étayantes pour, éventuellement, savoir qui on est...(c’est un peu bref, on peut préciser si vous voulez...)-
pour aller dans le sens de votre lecture anthropologique, j’ai trouvé ça sur rue 89
Emmanuel Terray est un grand nom de l’anthropologie française. C’est aussi un citoyen engagé, comme on dit, franchement à gauche. Il vient de publier un livre, « penser à droite » (éd. Galilée), dont on a envie de souligner toutes les phrases.
En étudiant les écrits des grands penseurs de droite depuis la Révolution française, il a dégagé ce qui constitue leur socle commun, quelles que soient les époques, et quels que soient les « courants » et les traditions dans lesquels ils s’inscrivent.
Il nous aide à comprendre pourquoi l’immigration et l’islam sont des obsessions des hommes politiques de droite. Et pourquoi on peut être pauvre mais voter pour un candidat qui n’aide pas les pauvres.
Au terme de son enquête, il estime que la vision du monde « de droite » est aujourd’hui hégémonique – et que « François Hollande est un bon reflet » de cette domination. Entretien.
Rue89 : Vous avez entrepris de comprendre ce que c’est qu’être de droite. Comment ce sujet s’est-il imposé à vous ?
Emmanuel Terray : C’est venu de très loin : je suis d’une famille de droite classique républicaine. Au fur et à mesure que les années ont passé, il m’a semblé qu’il fallait prendre la mesure du fait que la moitié du monde ne pense pas comme moi ; et qu’on ne pouvait pas réduire ce fait à la simple défense d’intérêts matériels. D’autant que dans cette moitié qui ne pense pas comme moi, beaucoup de gens ont peu d’intérêts matériels à défendre.
Je voulais comprendre ce qui les amenait à défendre un ordre établi qui les traite relativement mal. Comme anthropologue, je me suis toujours efforcé de comprendre une société autre, une culture autre. Ce livre est le fruit d’un effort déployé pour comprendre la tribu de la droite.
C’est la même approche intellectuelle que quand vous partiez étudier des tribus en Côte d’Ivoire ?
J’ai travaillé dans des sociétés faites de lignages juxtaposés qui peuvent être très opposés les uns aux autres mais qui appartiennent tout de même à un même clan. Et quand un autre clan entre en scène, ces lignages savent toujours s’entendre.
On a un mécanisme du même genre dans la pensée de droite. Malgré son extrême diversité, la pensée de droite a toujours été capable de se réunifier quand l’adversaire se faisait menaçant.
Les historiens qui ont réfléchi sur la droite – à commencer par René Rémond, à continuer par Sirinelli et ses collaborateurs puis par Michel Winock – insistent toujours sur sa diversité. J’observe pour ma part une continuité indéniable dans le temps et une grande cohérence.
« L’ordre établi, c’est le point de départ »Mais la droite se compose malgré tout de deux grandes familles : les tenants du libéralisme économique et ceux qui sont plutôt attachés au conservatisme social. Combien de temps cette cohabitation peut-elle encore durer ?
La tension entre les deux est un mécanisme constant dans l’histoire de la droite. La droite défend l’ordre établi. C’est le point de départ. Mais l’ordre établi change sous la pression des mouvements du monde. Par conséquent, la droite est confrontée à une échéance : ou bien nous restons fidèles à l’ordre établi tel que nous l’avons toujours défendu et nous tombons dans la réaction ; ou bien nous nous adaptons.
Vous avez une très belle transition de ce genre au début du XIXe siècle. Sous la Restauration, la droite aristocratique féodale souhaite que l’Ancien régime soit rétabli. Mais la société a changé, la révolution industrielle commence, les banques et l’argent prennent de l’importance.
Cette évolution pousse la droite légitimiste dans la réaction et c’est la droite orléaniste qui se place au cœur du jeu : ce sont les valeurs de Guizot et Louis-Phillippe qui l’emportent. L’argent.
Balzac décrit admirablement cette mutation : vous avez d’un côté la duchesse de Langeais et le comte de Montriveau, partisans de l’Ancien régime ; et de l’autre Rastignac, qui décide de s’adapter à la société telle qu’elle est devenue, qui va épouser la fille de l’usurier et se faire de l’argent.
On pourrait aussi prendre un exemple à la fin du XIXe siècle. La droite, jusque là, est résolument monarchiste. Vers 1880-1890, les plus lucides voient bien que la République est installée et qu’on ne reviendra pas à la monarchie. Et par conséquent, c’est le mécanisme du Ralliement. Dans l’Histoire, l’expression désigne le ralliement des catholiques mais ça va bien au-delà : la droite devient républicaine et ceux qui restent monarchistes versent dans la réaction.
Je me demande si on n’assiste pas au début d’une transition du même genre.
Si la mondialisation ultralibérale devient la règle définitive, si la droite classique s’accroche à ses positions, elle deviendra elle aussi réactionnaire par rapport à cette idéologie ultralibérale. Il y a une tension évidente entre les deux. Mais la crise peut aussi freiner le triomphe de la mondialisation ultralibérale ; à ce moment-là, la droite républicaine classique retrouverait ses marques.
Sarkozy, « du côté du libéralisme »Donc les tenants du conservatisme social retrouveraient une place centrale à droite ?
Oui. Si on regarde l’échiquier politique français, on voit bien que Sarkozy et Juppé, ce n’est pas la même chose. Or on ne peut pas dire que la tendance Juppé a définitivement perdu la bataille. La crise peut favoriser une envie de modération et de stabilité.
En lisant votre livre, je me suis demandé si Nicolas Sarkozy était vraiment de droite.
Il n’est pas de la droite classique. Les valeurs de la droite classique et celles des tenants du libéralisme économique s’opposent presque terme à terme : la stabilité, l’enracinement, la sécurité et le consensus d’un côté ; la mobilité, le nomadisme, le goût du risque et la compétition de l’autre. Sarkozy est du côté du libéralisme.
Ceci dit, cette distinction n’efface pas les fondamentaux : l’ordre, la hiérarchie, l’autorité, la priorité donnée au plus proche sur le lointain, restent constantes. L’idée d’égalité est rejetée par toutes les fractions de la droite – l’inégalité est même considérée comme un bienfait, un moteur de la compétition, donc de la croissance, de l’innovation.
A vous lire, le centriste Bayrou est de droite.
Sans aucun doute. Il est clairement d’une droite conservatrice, républicaine, d’influence chrétienne – ce qui est important à souligner, parce que ce n’est pas la règle générale.
Rien d’utopique chez HollandeEt Hollande ? Si je me fie aux valeurs que vous énumérez, j’en tire la conclusion qu’il est aussi de droite.
Là les choses sont différentes. La droite et la gauche, c’est un couple antagoniste mais indissociable. Elles sont déterminées l’une par l’autre. C’est un couple qui s’affronte dans la bataille politique et la bataille des idées. Par conséquent, on en arrive à la question de l’hégémonie : qui est dominant dans la bataille des idées ?
Contrairement à ce qu’on pense souvent, la gauche était assez largement dominante jusqu’en 1970-75, pendant la période des Trente Glorieuses : elle était dominante sous sa forme interventionniste, keynésienne, progressiste.
Il y a eu une mutation en 1980 et depuis cette période, c’est la droite qui est hégémonique : c’est le triomphe des valeurs de l’individualisme, de la compétition, des inégalités. Et je pense que François Hollande est un bon reflet de cette hégémonie de la droite.
Je ne doute pas qu’il soit un homme de gauche du point de vue de ses appartenances sociales, de son enracinement, mais dans ce qu’il développe, si les valeurs de la gauche c’est l’innovation, l’invention, la prise de risque, le privilège de l’avenir sur le présent, on en est assez loin.
Il n’y a rien dans ce que nous propose François Hollande qui relève de près ou de loin de l’utopie. Or je pense que sans utopie, il n’y a pas vraiment de pensée de gauche.
François Hollande serait donc un homme qui défend des valeurs de droite !
Je dirais que c’est un homme de gauche qui subit très fort l’hégémonie de la droite. Ce n’est pas tout à fait la même chose.
Quid des écologistes ?
Il y a chez les écologistes un curieux mélange d’utopie futuriste et de nostalgie passéiste, sur le thème du retour à la nature, à la vie simple, etc. Cette identité multiple leur permet d’attirer beaucoup de suffrages – lorsqu’il n’y a pas d’enjeu réel, par exemple aux élections européennes et régionales. Quand les élections décisives (politiques) arrivent, c’est une autre affaire.
Mélenchon ou la gauche classiquePassons à Mélenchon.
Si les valeurs de la gauche, c’est le refus de l’ordre établi, la recherche de l’égalité, l’idée qu’il n’y a pas d’ordre sans justice, et que toute injustice est un désordre, indiscutablement, Mélenchon et le Front de Gauche sont les porteurs des valeurs de la gauche classique.
Vous allez voter pour lui ?
Vraisemblablement.
Vous disiez que la pensée de droite est hégémonique. Peut-on dire que la France est de droite ?
Votre question est difficile. Je suis frappé par la chose suivante : dans la mesure où elle privilégie l’ordre et la sécurité d’une part, le proche sur le lointain d’autre part, la pensée de droite a des assises sociologiques qui lui assurent une audience considérable.
Je pense à des gens qui n’ont pas beaucoup, et qui ne sont pas prêts à risquer ce pas beaucoup dans des aventures politiques incertaines, qui raisonnent selon l’adage « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », « ne lâchons pas la proie pour l’ombre ».
C’est un point intéressant parce que historiquement, la droite s’est toujours méfiée du suffrage universel. Et puis la révolution de 1848 est arrivée et il y a eu les premières élections au suffrage universel masculin. Divine surprise : les monarchistes ont eu 500 sièges et les républicains, 200.
La droite a découvert que le suffrage universel, à condition qu’il soit bien balisé, à condition que le choix des candidats soit bien encadré, pouvait jouer en sa faveur.
D’autre part, la démocratie implique un effort, une dépense d’énergie, de temps. Quiconque a eu des responsabilités sait que c’est bien plus facile de décider soi-même et d’essayer de faire appliquer cette décision plutôt que de consulter cinquante personnes et discuter pendant des heures pour arriver à un avis commun. Or les gens ne sont pas spontanément portés à l’effort.
Il existe aussi, plus profondément, ce que Dostoïevski a appelé la peur de la liberté. J’ai été défenseur prud’hommes dans les années 70 à la CFDT. Dans notre idéologie, nous voulions une défense collective, participative. On voulait associer les gens qui venaient porter plainte à leur propre défense. On se heurtait à des résistances farouches. Je les entends encore :
« Monsieur, je remets mon sort entre vos mains, je vous fais une entière confiance. »
Ce recul face à la liberté et la responsabilité jouent très fort en faveur de la droite, qui fait une distinction fondamentale entre l’élite et la masse.
Staline, « un tempérament de droite »Votre témoignage vient à l’appui des croyances des penseurs de droite qui considèrent l’homme comme plutôt mauvais et feignant s’il n’est pas contraint par la société.
Si on laisse la nature opérer, la force des choses jouer, la pensée de droite est effectivement validée. Les gens de gauche ont souvent tendance à sous-estimer l’effort et les prises de risque qu’ils demandent.
Mais alors, on naîtrait de droite et on pourrait éventuellement devenir de gauche sous certaines conditions ?
Je ne sais pas si on est de droite à l’état de nature. De mon point de vue, gauche et droite sont deux tempéraments symétriques.
Si vous n’aimez pas l’ordre établi, si vous ne craignez pas l’innovation, les risques, si vous êtes un peu parieur, ce tempérament vous conduit à être de gauche.
Si vous êtes davantage soucieux de sécurité, si vous craignez pour ce que vous avez, pour ce qui existe, si vous craignez l’arrivée de gens venus d’ailleurs, vous êtes de droite.
Prenez l’Union soviétique entre les deux guerres : vous voyez s’opposer des tempéraments de gauche et des tempéraments de droite. C’est Trotski, partisan de la révolution permanente, face à Staline, partisan de l’ordre, de la discipline, de la hiérarchie.
Dans le PC chinois actuel, c’est la même chose.
Quand Sarkozy est arrivé au pouvoir, l’UMP affirmait être devenue le parti du mouvement. Etes-vous d’accord avec cette revendication ?
Cette revendication relève de la formule du prince Tancrède dans « Le Guépard » :
« Il faut que tout change pour que tout reste pareil. »
Je crois que c’est le principe même de la politique de Sarkozy. L’idée est de sauver l’ordre établi dans ses fondamentaux avec ce qu’il contient d’inégalités, de toute puissance de l’argent ; mais de faire les mutations accélérées et cosmétiques qui permettront de sauver cet essentiel.
« On fait mine de craindre l’islam »Pourquoi la droite est-elle obsédée par l’islam ?
L’islam nous est proposé comme un adversaire de substitution, car il faut toujours un adversaire, depuis que le communisme a disparu. On n’a pas assez noté que les Trente Glorieuses sont exactement contemporaines de la guerre froide.
Je suis convaincu que l’avènement de ce que Robert Castel a appelé la société salariale – une société de croissance, de plein emploi, de progrès du niveau de vie, de sécurisation des statuts pour les travailleurs – cette société construite par l’effort commun de l’aile réformiste du mouvement ouvrier et de la bourgeoisie éclairée, devait beaucoup à la pression extérieure exercée par l’aile communiste du mouvement ouvrier.
La première année que j’ai voté, en 1956, le Parti communiste faisait 26% des voix. C’était une alternative possible. A partir de 1980, la menace soviétique devenant de moins en moins crédible, le capitalisme s’est senti libéré de toute menace, d’où ce passage à l’hubris, à la démesure.
L’islam, aujourd’hui, ne met pas en cause le destin capitaliste. C’est un adversaire moins menaçant. Mais on fait mine de le craindre pour se souder contre quelque chose.
Comment les gens de droite ont-ils assisté aux révolutions arabes ?
Le printemps arabe a provoqué une petite dépression. Notre droite aurait été très désorientée si toutes les révolutions arabes avaient conduit à l’avènement de démocraties dans tout le monde arabe.
Mais les partis islamistes sont en train d’emporter la bataille politique aussi bien en Tunisie qu’en Egypte. La droite peut donc continuer à brandir la menace islamiste.
La droite va donc continuer à jouer avec le halal, les prières de rues...
Et les horaires des piscines, oui... Mais ce n’est pas uniquement pour avoir un ennemi. Cette attitude se rattache aussi à cette hostilité à l’étranger qui est une dimension importante de la pensée de droite.
La préférence nationale, pensée à droitePourquoi la droite est-elle si méfiante vis-à-vis de l’étranger ?
Elle ne voit pas les étrangers d’abord comme des humains. La pensée de droite déteste les catégories universelles. Vous trouverez quantité de penseurs de droite pour vous dire que l’humanité est une notion zoologique, sans contenu politique ni social, ni culturel.
Pour eux, ce qui existe, c’est les nations : certaines nous sont proches, d’autres lointaines. L’idée de préférence nationale, elle est formulée par le Front national, mais elle est au cœur de la pensée de droite.
C’est aussi lié à sa conception de l’ordre : l’ordre implique que ses éléments restent distincts, et que chacun reste à sa place.
Or si vous n’êtes pas dans une société d’apartheid, l’immigration apporte le risque d’hybridation, de mélange, de métissage, de confusion.
Et, par définition, un immigré c’est quelqu’un qui ne reste pas à sa place. Tout cela est donc contraire aux valeurs de la droite. L’instinct profond de la droite l’amène à être hostile à l’immigration.
Tout au long des XIXe et XXe siècles, la France a toujours extrêmement mal accueilli les étrangers d’où qu’ils viennent : elle a mal accueilli les Belges, les Italiens – rappelez-vous le pogrom d’Aigues-Mortes –, les Espagnols...
J’ai lu des journaux des années 30, qui expliquent que le catholicisme complètement fétichiste et fanatique des Polonais interdisait absolument leur intégration dans la République française laïque... Remplacez le catholicisme par l’islam, et vous aurez les peurs d’aujourd’hui.
Etre de droite, au fond, c’est avoir peur ?
Bien souvent, oui. Observez la pensée de Finkielkraut, vous retrouvez cette notion de forteresse assiégée : nous sommes entourés par les barbares, ils sont à nos portes, nous sommes menacés de déclin, de disparition... C’est un thème cardinal dans la pensée de droite depuis 1830.
Pendant la révolution de 1848, les barbares de l’époque, ce sont les Bretons, les Picards, les Auvergnats qui s’entassent dans les faubourgs de Paris et comme ils ne parlent pas encore très bien français, car Jules Ferry n’est pas encore arrivé, ils sont réputés étrangers, ils menacent la civilisation bourgeoise parisienne.
Dans le livre de Louis Chevalier, « Classes laborieuses et classes dangereuses », vous trouvez des descriptions et des citations éloquentes sur le sujet. Il n’y a pas grand-chose à changer entre les textes de cette période et ceux d’aujourd’hui : la civilisation disparaît, il n’y a plus de repères, la morale s’évanouit. C’est un thème constant de la pensée de droite, ce thème de la peur.
Dans la préface de « Lucien Leuwen », Stendhal a cette très belle formule :
« Adieu ami lecteur, essayez de ne pas passer votre vie à haïr et à avoir peur. »
On voit dans la campagne actuelle que la haine et la peur sont des moteurs fondamentaux pour les candidats de droite.
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sur le wikipedia anglais on peut trouver ceci :
« In 1973, British psychologist Glenn Wilson published an influential book providing evidence that a general factor underlying conservative beliefs is »fear of uncertainty« .[119] »
pour résumer : un facteur général sous tendant les croyances conservatrices (donc de droite) c’est la peur de l’incertitude.
Ces croyances préfèrent :
- des personnes bien différenciées en races, ethnies distinctes que métissées.
- des hommes et des femmes aux comportements bien distincs que des homo ou bi sexuels, des transexuels aux comportements ambigus par raport à la norme.
- Des gens catégorisés dans une religion plutôt que des gens sans appartenance religieuse, du coup être athée c’est considéré comme faisant partie d’une religion..
Des gens distingués selon leur apprtenance sociale, vivant dans des quartiers différents, ayant des tenues différentes, fréquentant des écoles différentes, plutôt que la mixité sociale, l’ascenceur social etc....
- de façon plus globale, l’autre comme objet bien différencié plutôt que qu’un individu dont le degrés de différence est flou, peu différentiable, et donc pouvant partager des points communs avec soi .
- et surtout chacun à sa place dans une hiérarchie déterminée par les éléments cités au dessus.
- la conséquence de ces positions c’est le rejet de l’égalité, de l’universalisme qui sont la négation de ce type de pensée, mais aussi le rejet de voir les individus indépendament de catégories qui leur seraient supérieures. -
Pour prolonger,
si vous vous faites voler votre sac à main par un adolescent de 15 ans,
si vous êtes républicain, vous direz que vous vous êtes fait volé,
si êtes antirépublician, vous direz que vous vous êtes fait volé par un sale..ceci ou cela..mettons un arabe...
si vous êtes de gauche, vous direz que ce vol s’explique en bonne partie par les conditions de pauvreté et de désafiliation dans lesquels l’ado a été élevé et maintenu.
si vous êtes de droite vous direz que c’est la faute de ses parents,
si vous êtes antirépublicain vous direz que c’est la faute de ses origines,pour que cela n’arrive plus, si vous êtes de gauche, vous direz qu’il faut éradiquer la pauvreté, dont la source est le rapport capitaliste de la propriété,
si vous êtes de droite, qu’il faut enfermer les pauvres,
si vous êtes antirépublicain qu’il faut expulser tous les arabes.l’acte de voler étant spontanément perçu comme un acte antisocial, le type de gauche se fait voler par un être humain, le type de droite se fait voler par un arabe, selon qu’il est plus ou moins civilisé, il attribuera un plus ou moins grand degré d’humanité au voleur.
la résolution du problème à gauche est une sanction et une politique qui vise à supprimer les conditions pouvant conduire au vol, à droite, la sanction vise à dissuader et la politique à supprimer les risques.
a gauche, on peut être difficilement heureux dans un océan de malheur, à droite on préserve son bonheur en se barricadant et on mesure son bonheur à l’aune du malheur d’autrui.
chacun de nous est exposé à des réactions de gauche (unicité du genre humain) et de droite (préservation du moi), il n’existe que des traductions hybrides en chacun de nous.
socialement, le mot « gauche » signifie « favorable au processus de civilisation », le mot « droite » signifie « favorable au statu quo »,
individuellement, la différence c’est je ne m’en sortirai jamais seul vs je m’adapte et prend ce que je peux gratter.en somme les voleurs sont de droite ou du moins ont une réaction de droite.
les théoriciens de droite sont des cerveaux employés à justifier la légalité des vols antérieurs et présent et les flics des gardiens pour conserver le butin des uns et les miettes qu’ils ont laissé à leurs larbins.
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