Comment Solférino veut éliminer Ségolène Royal ?
Il s’agit de Ségolène Royal, n’en déplaise aux éléphants du PS ( DSK, Fabius, Bartolone et consorts), car la présidente de la région Poitou-Charentes, restée concentrée sur sa région pendant la campagne, a brillamment été reconduite, 61%, à la tête de sa région. Qui peut le contester ? Certainement pas les solférinistes. La victoire de l’ancienne candidate de la gauche à la présidentielle 2007 est une réelle chance pour la France, et porteuse de plusieurs enseignements positifs.
Premièrement, Ségolène Royal démontre sa pugnacité et son panache, en s’implantant avec brio sur des terres traditionnellement à droite ; c’est comme si quelqu’un s’emparait maintenant de Neuilly-sur-Seine et du département des Hauts-de-Seine et les maintenait à Gauche. Ce n’est surtout pas l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui dira le contraire.
Deuxièmement, elle a réussi à contenir la montée du FN en Poitou-Charentes, auréolé par le fiasco du débat scélérat sur l’identité nationale en faisant progresser la gauche au détriment du parti de Jean-Marie Le Pen. C’est la récompense d’un travail de terrain effectué depuis 2004, ce qui explique la déroute du candidat de droite, qui plus est, ministre du Gouvernement Sarkozy, Dominique Bussereau, malgré ses attaques de bas-étages durant la campagne des régionales !
Troisièmement, elle démontre son flair politique et sa dimension visionnaire. Elle a réussi son pari, non pas seulement en confortant son électorat, mais parce qu’elle a fait preuve d’audace et d’imagination, n’hésitant pas à constituer une liste d’ouverture intégrant les progressistes, la gauche , la société civile. Une vraie démonstration de force qui en dit long si d’aventure, cette dame dirige enfin cette France qui va à vau l’eau...
Quatrièmement, en adoptant une rupture claire avec la ligne rigide et dogmatique des solférinistes, elle a exploré une nouvelle voie, une nouvelle façon de faire de la politique, loin des combines des barons et des petits arrangements entre élephants socialistes. C’est une manière de faire de faire de la politique autrement, au service du peuple et non de soi. D’ailleurs, elle le rappelait justement sur le plateau de TF1.
Aujourd’hui, qu’on ne s’y méprenne pas, ce n’est pas Martine Aubry, faux nez du planqué du FMI, qui incarne une alternative crédible au pouvoir UMP. Ségolène Royal est une chance que la France devrait enfin saisir, après la catastrophe nommée Nicolas Sarkozy, pour retrouver du sens et de la cohérence. Et disons le clairement, la présidente de la région Poitou-Charentes est une femme debout, indépendante, parfaitement à l’aise dans son temps, grande par son éthique et sa loyauté, qui a une taille respectable pour ne être obligée de se mettre sur la pointe des souliers, ou sur un tabouret pour se faire remarquer. C’est une boutade bien évidement, dans ce triste vaudeville qui est largement servi à longueur de journée. Mais, en réalité, on ne peut pas en dire autant du côté de l’Élysée. Mitterrand a été candidat 3 fois, avant de devenir président. Pourquoi pas Ségolène Royal ?
45 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON