Commerce de la drogue en centre-ville : De qui se moque-t-on ?
C'est désormais entré dans les moeurs des grandes villes françaises, les trafics de cannabis sont permis voire organisés par les pouvoirs publics en plein centre-ville. La commune de Rennes, préfecture de l'Ille-et-Vilaine ne déroge pas à la règle, ce qui va de soi dans cette municipalité gauche bobo où le parti socialiste et ses alliés écolos sont élus avec des scores soviétiques à chaque élection municipale. Autrefois commune rustique et touristique axée autour de la place de Bretagne, quelques décennies de gestion socialo-libérale en ont fait une ville moderne, ouverte à la diversité et à la tolérance... les marées de logements HLM qui parcourent le paysage de Bobigny-sur-Vilaine accueillaient dans les années 60 rapatriés d'Algérie et ouvriers des usines locales (Citroen notamment). Avec le temps d'autres familles modestes sont arrivées permettant à Rennes d'entrer dans la modernité : familles en mal d'intégration déplacées de la région parisienne afin de respirer un air plus doux, priorité au logement de tous les damnés de la terre dont des familles tchétchénes et caucasiennes etc. Tout cela sur un fond de désindustrialisation et de délocalisations des chaines de montage Citroen (la barre Thomas) et de montée du chômage, comme partout.
Et qui dit chômage des jeunes dit trafic de came. Rien de bien extraordinaire me direz-vous. Sauf que la cas rennais est croustillant, le trafic de la place de la république, sous les arcades de la grande poste regroupe au maximum une dizaine de dealers, bruyants et accrocheurs. Des "jeunes" qui n'hésitent pas à insulter et menacer le personnel et les clients de la poste, à invectiver les passants (peu réactifs par ailleurs) et qui occasionnellement s'autodétruisent comme l'a relaté un récent numéro de Ouest-France(bagarres et blessés entre "bandes rivales" !). En toute impunité, comme il se doit au pays des droits de l'homme.
Gag ? Trois caméras de vidéo-surveillance protégent paraît-il les arcades (! ?). La mairie de Rennes serait bien inspirée d'envoyer ses policiers municipaux consulter un ophtalmo au plus vite, ou de leur servir un café serré leur évitant de s'endormir derrière leurs postes de contrôles. Car le dispositif ne sert à rien. La police nationale ? Elle est occupée à verbaliser les délinquants routiers qui laissent leur véhicule traîner trop longtemps en zone bleue. Elle se fait donc un devoir d'éviter de croiser les trafiquants du centre-ville. D'autant que la lutte contre les "violences policières" et les discriminations sont une priorité de cette mairie de disciples du sieur Delanoé.
Soyons sérieux. Tout cela n'est qu'une mascarade. Un simple équipage de police doté de matériel adapté chasserait les voyous, de même qu'une mobilisation de riverains. Or rien ne se fait. Il est vrai que l'égoiste et la frilosité à la française ne permettent pas aux braves gens de s'unir... et le conditionnement au misérabilisme dispensé par les curés humanistes, où le délinquant est glorifié en tant que victime sociale, justifie ce genre de situation impensable chez nos voisins européens. Je me souviens par exemple, lors d'un séjour à Rome, avoir assisté à une chasse aux pickpockets dans le quartier de la gare Termini, où des groupes de riverains armés de manches de pioches traquaient les voyous sous l'oeil bienveillant des passants et des policiers hilares (!). En France, imaginez les réactions des vierges effarouchées de la bonne conscience : "autodéfense", "milices", " bandes de fachos"... tout le clergé politico-médiatique hurlerait au scandale. Habitudes culturelles, mentalité ouvrière d'un côté contre embourgeoisement des mentalités, vaste débat...
Maintenant il faut aussi voir une chose. Qui dit trafic dit clients. Ces derniers sont souvent les gosses friqués des notables rennais, ravis de s'encanailler en fumant des saloperies. Et les dealers gagnent leur vie, mieux qu'un corniaud d'employé qui trime du matin au soir pour un salaire dérisoire par rapport au pognon rentré par un bon dealer en quelques heures de "travail". Le chanson est connue. Et le voyou devient consommateur à son tour, il fait tourner l'économie légale, achète des biens (baskets et vêtements sportwear par exemple) et remplit donc la fonction que lui assigne le pouvoir libéral : produire et consommer pour le profit de quelques uns. Et tant pis si quelques mémés sont insultées et bousculées dans la rue, et si les postiers des arcades sont menacés : les retraités et les fonctionnaires, après tout, ne sont-ils pas une charge, au contraire de ces braves auto-entrepreneurs que sont les trafiquants ? Cqfd...
Et n'oublions l'argument électoraliste. Qui vote encore pour les socialistes, sinon les bobos dépravés et les jeunes issus de la diversités souhaitant qu'on les laisse faire leur "bizness" peinard ? C'est en tout cas la situation rennaise. Où comme ailleurs les braves gens déménagent, pour la campagne environnante, plus tranquille et aux logements moins onéreux. Une application de l'axiome parisien de chasse des classes moyennes en somme.
Pour conclure, et au risque de vous étonner amis internautes, on peut se demander si la légalisation du cannabis n'est pas une solution pragmatique. Je vous entends hurler d'ici. Mais bon, quand fumer du tabac et se saoûler au whisky est légal, on peut s'interroger. Al Capone s'est bien écroulé après la fin de la prohibition d'alcool aux Etats-unis. Et cela entrainerait la ruine des gros bonnets. Au fait, qui sont-ils ? Comme il est à parier que ces oligarques fréquentent les cercles du pouvoir, la légalisation n'est pas pour demain. On ne tue pas ainsi une poule aux oeufs d'or. En attendant c'est le petit peuple qui trinque, celui qui travaille honnêtement, vit dans les quartiers populaires infestés de dealers qui les narguent en plus de leur pourrir la vie, et qui subit en plus les leçons de morale des curetons philanthropiques et des gauchistes abrutis. Blocages culturels, dérives d'un humanisme mal compris, laxisme, intérêts financiers et économiques... tout cela permet donc à une dizaines de lascars d'occuper le centre-ville rennais. A quand une manif pour tous pour les déloger ? En ne perdant pas de vue que c'est devant la mairie de Rennes, la ligue des droits de l'homme et le syndicat de la magistrature qu'il faudra agir, vers ceux qui organisent implicitement ou ouvertement ces trafics... au fait, le maire de Rennes fréquente-t-il la poste des Arcades ? Prend-il le bus sur la place ? Habite-t-il dans la ville ? Je lui poserai la question sur le site net de la mairie. Je vous invite à en faire autant.
60 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON