Compassion ou passion de cons ?
Quoi de plus valorisant que de déclencher un maximum de commentaires sur un article et de se retrouver au « Best Of » ? Je ne crache pas dans la soupe, je m’insurge devant la bêtise humaine.
Rassurez-vous, mon coup de gueule ne vise pas Agoravox. Un particulier qui n’a rien à vendre, rien à gagner, peut souhaiter un autre éclairage sur une information. En rédigeant un petit article, il expose sa vision et accepte la contradiction. Au fil des commentaires, la perception de l’événement peut évoluer. Et comme le dit l’adage : Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’idées.
En principe, le matin, je fais mon petit tour de la presse en ligne. Sur cette page, je parcours les événements, et surtout la façon de nous les présenter. La politique ayant infiltré les médias depuis bien longtemps, le rédacteur en chef, fera passer le message en fonction du commanditaire. Jusque-là, pas de problème. Etant conscient de la chose, ce n’est qu’une question de tri. La petite gymnastique mentale du réveil !
Alors, me direz-vous, pourquoi "râler".
Suite à événement dans ma région, suite à une affaire touchant un enfant (encore un) ; j’ai suivi « l’affaire » en espérant une fin heureuse. Avant d’aller plus loin, je vous propose de parcourir ces liens.
Disparu jeudi, Enzo, 2 ans, retrouvé sans vie dans la Meuse. Article
Écœurant ! Pour laisser une trace certaines personnes bavent d’une façon ignoble sur un sujet douloureux. Ce n’est pas un registre de condoléances, ni même des doléances de cons !
Sous le couvert de l’anonymat, on ouvre les vannes pour déverser son purin.
-C’est de la faute des parents qui ne s’occupent pas des gosses…
-C’est de la faute à la mairie, le parapet du pont est trop bas…
-C’est de la faute du gouvernement, les crèches coutent trop cher…
Je cherche vainement l’objectif d’ouvrir la porte à ce genre de commentaires. Liberté d’opinion, liberté de la presse, fumisterie !
Parfois, je prends connaissance d’attaques contre les modérateurs, même ici. Alors pour une fois, je vais leurs rendre hommage.
Filtrer la haine n’est pas une évidence. Le mot « Merde » saute aux yeux, l’article de « merde » est plus subjectif et camouflé par les spécialistes du vitriol. Une lecture rapide ne mettra pas en évidence un article de destruction massive des esprits. Le principe est plus sournois.
Prendre un client de front, alors qu’il a déjà ingurgité les messages de pub, pour lui dire qu’il est un con, n’est pas une solution. Alors que de l’amener à se frapper le crâne en pensant « Mais oui, que je suis con ! », est tout un art. En récompense, il aura son nonos ce brave cabot. Son commentaire haineux.
J’ai toujours en tête le double sens de la phrase « Le mouton est un animal laineux ». Haine ou laine, divin jeu de mots !
Ensuite vient l’effet de masse. Une lapidation spontanée. Un petit caillou, un moyen puis un gros. Celui qui fait mal, celui qui assassine !
Stop !
A défaut de modérateur, modérez-vous ! Vos écrits provoquent mon cri. Les proches de la famille peuvent tomber sur vos commentaires. Débattre n’est pas déblatérer !
Suite à la publication d’un article, les votes positifs ou négatifs sur le sujet, sont souvent plus révélateurs qu’une litanie de commentaires. Et si je prends le risque de vexer certaines personnes, j’assume et signe !
En illustration : La photo des journaux sur ce drame. Pas celle du pauvre gamin…
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