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Comprendre la pensée du philosophe allemand Martin Heidegger dans « Seulement un Dieu peut encore nous sauver »

 C'est dans une interview célèbre accordée au grand quotidien allemand Der Spiegel le 23 septembre 1966 que Heidegger a lâché cette phrase énigmatique : « Seul Dieu peut encore nous sauver... » Cette phrase de Heidegger demeure aujourd'hui assez énigmatique tant les interprétations émanant des plus grands spécialistes « divergent », écrit Jean-Luc Berlet (1). Aussi, prenons quelques points de cette interview par le journal allemand Spiegel et essayons d'en comprendre le sens.

« Spiegel : Nous devons reconnaître que nous préférons être ici, et de notre vivant nous ne serons sans doute pas non plus obligés d'en partir ; mais qui sait si c'est la destination de l'homme d'être sur cette terre ? Il n'est pas impensable que l'homme n'ait aucune destination du tout. Mais en tout cas on pourrait voir aussi une possibilité de l'homme dans le fait que de cette terre il étende son emprise à d'autres planètes. Nous n'en sommes sûrement pas encore là d'ici longtemps. Simplement, où est-il écrit qu'il ait sa place ici ?

Martin Heidegger : D'après notre expérience et notre histoire humaines, pour autant que je sois au courant, je sais que toute chose essentielle et grande a pu seulement naître du fait que l'homme avait une patrie (Heimat) et qu'il était enraciné dans une tradition. La littérature d'aujourd'hui, par exemple, est largement destructive.

Spiegel : Le mot « destructif » nous gêne ici, entre autres raisons parce que le mot « nihiliste » a reçu de vous-même et dans votre philosophie un sens dont le contexte est très étendu. Cela nous frappe d'entendre le mot « destructif » rapporté à la littérature, que vous pourriez très bien ou même devriez considérer comme faisant partie de ce nihilisme.

Martin Heidegger : J'aimerais dire que la littérature dont je parle n'est pas nihiliste dans le sens où je pense ce mot.

Spiegel : Bien. Alors une question se pose, naturellement : l'individu humain peut-il encore avoir une influence sur ce tissu d'événements qui doivent forcément se produire, ou bien alors la philosophie peut-elle avoir une influence, ou bien les deux ensemble, dans la mesure où la philosophie conduit l'individu ou plusieurs individus à entreprendre une action définie ?

Martin Heidegger : Si vous me permettez une réponse brève et peut-être un peu massive, mais issue d'une longue réflexion : la philosophie ne pourra pas produire d'effet immédiat qui change l'état présent du monde. Cela ne vaut pas seulement pour la philosophie, mais pour tout ce qui n'est que préoccupations et aspirations du côté de l'homme. Seulement un Dieu peut encore nous sauver. Il nous reste pour seule possibilité de préparer dans la pensée et la poésie une disponibilité pour l'apparition du Dieu ou pour l'absence du Dieu dans notre déclin, que nous ne fassions, pour dire brutalement les choses que « crever » ; que nous déclinions à la face du Dieu absent.

Spiegel : Y a-t-il un rapport entre votre pensée et l'avènement de ce dieu ? Y a-t-il là, à vos yeux, un rapport causal ? Croyez-vous que nous pouvons penser ce dieu de manière à le faire venir ?

Martin Heidegger : Nous ne pouvons pas le faire venir par la pensée, nous sommes capables au mieux d'éveiller une disponibilité pour l'attendre.

Spiegel : Mais pouvons-nous aider ?

Martin Heidegger : La préparation de la disponibilité pourrait bien être le premier secours. Le monde ne peut pas être ce qu'il est et comme il est par l'homme, mais il ne peut l'être non plus sans l'homme. Cela tient, d'après moi, au fait que ce que d'un mot venu de très loin, porteur de beaucoup de sens et aujourd'hui usé, j'appelle « l'être », est tel qu'il lui faut l'homme pour sa manifestation, sa garde et sa forme. L'essence de la technique, je la vois dans ce que j'appelle le Ge-stell, une expression souvent tournée en ridicule et peut-être maladroite. Le règne du Ge-stell signifie ceci : l'homme subit le contrôle, la demande et l'injonction d'une puissance qui se manifeste dans l'essence de la technique et qu'il ne domine pas lui-même. Nous amener à voir cela : la pensée ne prétend pas faire plus. La philosophie est à bout.

Spiegel : Dans le temps passé - et pas seulement dans le temps passé - on a tout de même pensé que la philosophie a beaucoup d'effets indirects, rarement des effets directs, mais qu'elle pouvait avoir beaucoup d'effets indirects, qu'elle a suscité de nouveaux courants. Si, à ne s'en tenir qu'aux Allemands, on pense aux grands noms de Kant, Hegel, jusqu'à Nietzsche, sans même parler de Marx, on peut faire la preuve que la philosophie, par des chemins détournés, a eu une énorme influence. Voulez-vous dire maintenant que cette influence de la philosophie a pris fin ? Et quand vous dites que l'ancienne philosophie est morte, qu'il n'y en a plus, est-ce que vous pensez en même temps que cette influence de la philosophie, si elle en a jamais eu, aujourd'hui en tout cas n'existe plus ?

Martin Heidegger : Une autre pensée pourrait avoir une influence médiate, mais aucune directe d'une façon qui ferait dire que la pensée « cause » un changement de l'état du monde. »

L'interview nous fait dire d'emblée qu'Heidegger est en avance sur le temps. Comme d'ailleurs les questions que pose le journal allemand Spiegel, qui semblent acquiescer dans un certain sens à la vision de Heidegger. Quand le philosophe allemand reproche à la littérature d'aujourd'hui qu'elle est largement « destructive », on ne peut ne pas lier cette idée à la conception qui a donné cette idée. Il y a un mouvement historique qui fait que l'avènement du nihilisme que Heidegger l'identifie au destin de l'histoire occidentale n'est pas venu ex nihilo, i.e. qu’il relève d’un processus de cause à effet.

Il est important d'en comprendre la genèse ? Sinon comment comprendre un nihilisme qui a un effet destructeur selon le philosophe. Pour Heidegger, le nihilisme moderne s'apparenterait à un pessimisme dans l'avenir du monde ; un pessimisme qui s'apparenterait à un « refus de soi, à une renonciation dans un monde moderne qui ne rassure pas ». Cependant, il faut dire que l'homme n'a pas choisi d'être, il est simplement, il existe parce qu'il est venu au monde malgré lui. Un « Décret a été émis » et toute l'humanité est venue au monde, du même arbre généalogique, du premier homme Adam, chassé du paradis.

L'humanité est partie d'un homme et d’une femme solidaire à lui ; ce qui nous fait dire qu'on existe, mais on aurait pu ne pas exister si cela n'a pas été décrété. Si, aujourd'hui on existe, d'autres nous ont précédé ; demain seront ceux qui ont précédé parce que, comme l'écrit Heidegger, nous sommes des être-pour-la-mort ; nous existons pour ne pas exister.

Et le nihilisme que reproche Heidegger à l'Occident touchera forcément aussi le reste du monde. L'humanité est une et indivisible dans son essence. Chaque peuple, chaque humanité passe par des stades historiques mais toutes convergent vers le même but qui est d'être. Une grande partie du reste du monde qui n'a pas encore les avancées technologiques et organisationnelles de l'Occident a cependant des pare-feu qui la sécurisent ; la religion, par exemple, lui permet de s'adapter à l'accélération de la vie moderne.

L'Occident, malgré ses avancées, est confronté à cette « accélération de la vie moderne ». L'Occident l'a-t-il voulu ? Faut-il dire à Heidegger : L’Occident n'a-t-il pas été livré aux contingences de l'histoire contre lesquelles il ne pouvait rien. La science a connu un développement considérable. Et cette science est venue ainsi. Le monde pouvait-il être autrement ? Quand l'Occident a découvert l'Amérique au XVe siècle, l'a-t-il voulu ? N'a-t-elle pas été ainsi la marche de l'histoire ?

Oubli de soi, changer d'être, ou être la proie du nihilisme répond à la question que Spiegel a posée : « L'individu humain peut-il encore avoir une influence sur ce tissu d'événements qui doivent forcément se produire, ou bien alors la philosophie peut-elle avoir une influence, ou bien les deux ensemble, dans la mesure où la philosophie conduit l'individu ou plusieurs individus à entreprendre une action définie ? »

L'homme, ou simplement l'être humain, n'est-il pas partagé entre l'être qui est en lui, propre à lui, et cet être qui n'est pas à lui mais le dirige dans le monde ? Cette partie de lui dont il ne sait rien mais qui est associée à son existence est un peu comme être et ne pas être ; sans la pensée, l'être n'est pas, n'existe pas. Et cette pensée active son passé, son présent et son devenir.

Cette pensée de l'être n'est-elle pas le socle de l'homme qui le sort du non-être, et le propulse dans l’existant, et ce faisant dans le devenir ? Ainsi l'essence de l'homme apparaît comme un processus tiré du non-être pour venir à être. Dès lors, le non-être n'est pas matériel, mais exprime l'idée, par lequel l'être est, l'être existe. Et ce non-être définit les instances même qui expriment les fonctions du psychisme humain. Sinon d'où proviennent les fonctions du psychisme humain qui ne sont pas, n'existent pas matériellement, donc relevant d'un non-être dans le sens que les instances qu'elles renferment sont simplement ressenties et donnent sens à l’existence de l'homme ? Il est évident qu'elles proviennent de l'Essence du Créateur des mondes, c'est-à-dire Dieu. Ce qui signifie que, dans l’être, il y a le non-être.

Quand Heidegger répond par une réponse qu'il juge massive, « La philosophie ne pourra pas produire d'effet immédiat qui change l'état présent du monde. Cela ne vaut pas seulement pour la philosophie, mais pour tout ce qui n'est que préoccupations et aspirations du côté de l'homme. Seulement un Dieu peut encore nous sauver. », il demeure cependant que l'être n'a pas à attendre qu'un Dieu le sauve, en réalité, Dieu est déjà en lui et l'être lui doit son existence par l'essence de l'Esprit du monde qu'il lui a insufflée ; et toute création est œuvre de Dieu.

Et cette essence lui octroie aussi un libre-arbitre qui fait de l'homme un être complet dans la finitude. Un être complet dans l'infiniment grand et petit. Cependant, doté de l'essence d'être et d'un libre arbitre, il reste néanmoins lié à son non-être dont il ne sait rien et qui l'a amené à être.

Dans l'existence de l'humanité et du monde, il y a la main de Dieu, et cette « main qui est invisible » peut être visible par la pensée, par la « conscience ». Dans le Coran, sourate 16, An-Nahl (Les abeilles), il est écrit au verset 9 : « Il appartient à Allah [par Sa grâce, de montrer] le droit chemin car il en est qui s'en détachent. Or, s'Il voulait, Il vous guiderait tous. » Au verset 93, « Si Allah avait voulu, Il aurait certes fait de vous une seule communauté. Mais Il laisse s'égarer qui Il veut et guide qui Il veut. Et vous serez certes, interrogés sur ce que vous faisiez ». Ce qui signifie que l'homme peut se rapprocher de Dieu pour peu qu'il le veuille, pour peu qu'il le cherche vraiment, pour peu qu'il cherche le sens de son existence, ses relations avec autrui et le monde. Et encore faut-il qu’il soit guidé par Dieu, ce qui n’est pas donné et cela relève des desseins de Dieu qui ne sont pas communicables.

Quand Heidegger énonce : « Le monde ne peut pas être ce qu'il est et comme il est par l'homme, mais il ne peut l'être non plus sans l'homme. » (2) C'est qu'il existe entre l'homme et le monde une telle symbiose que l'un ne peut aller sans l'autre.

C'est par l'homme qu'il y a le monde, et par le monde qu'il y a l'homme. Sans l'homme, sans l'être et le non-être, il n'y a ni monde, ni vide, ni néant. Rien n'aurait existé.

La réflexion de Heidegger sur la philosophie et le constat de son impuissance relève de son dépassement par l'histoire. « La seule possibilité de préparer la pensée et la poésie une disponibilité pour l'apparition du Dieu ou pour l'absence de Dieu dans notre déclin, que nous ne fassions, pour dire brutalement les choses que « crever » ; que nous déclinions à la face du Dieu absent », dit-il. Heidegger.

Malgré toute la puissance de sa réflexion, Heidegger se trouve à penser cet « Etant » à travers la disponibilité de l'être pour l'apparition du Dieu ou pour l'absence de Dieu dans le déclin. Mais y a-t-il réellement déclin ? Y a-t-il réellement absence de Dieu dans le déclin ? Et si ce déclin n'est qu'apparent, et qu'en réalité, il y a progrès. Et Dieu a toujours été présent par l'instance même qui donne vie à notre être. Par cette « Grâce » en lui qui n'est que rarement pensé par l'homme ; ou pensé dans les durs moments où Dieu devient l'ultime recours à son existence.

L'essence de l'Etant est l'existence. Mais comment accéder à l'essence de cette existence ? Heidegger la nomme « Dasein », la voie pour accéder à l'Etant, dans le sens d'une prise de conscience de cet être-là, de cette présence-là, de cette réalité humaine. Cela nous ramène à l'« être » qui existe et le « non-être », son antithèse qui n'existe pas mais existe parce qu'elle est ressentie par l'énoncé même de l'idée que l’être se fait du non-être. Et rien ne saurait être réel que par l'idée, et peu importe la valeur de l’idée qui reste une idée formulée par la pensée.

« Si l'idée d'une chose ou d'un sens n'existait pas », par exemple, le non-être, celui-ci, en tant que concept, n'aurait pas été énoncé, n'aurait pas eu une existence conceptuelle. Or, le non-être a un sens conceptuel. Comme, par exemple, par essence métaphysique, l'idée de faux existe parce qu'elle trouve sur sa négation, ce qui est le vrai ; et, réciproquement, l'idée de vrai tire son existence de l'idée de faux. Il en va de même pour le blanc et le noir, le jour et la nuit, le bruit et le silence, le riche et le pauvre, la vie et la mort.

Il en va de même dans l'idée pour tout concept qui détient son contraire comme pour ceux qui n'en détiennent pas mais sont des archétypes universels, donc des universaux. Par exemple, pour les universaux, la Terre n'a pas son opposé, une non-Terre, le Soleil n'a pas de non-Soleil ou Dieu n'a pas de non-Dieu. Toute idée a un sens existentiel.

Le non-être a beaucoup de sens, contrairement à ce qu'écrit Gorgias, un penseur de la Grèce antique, qui dit : « Le non-être n'est pas car si le non-être existe, il sera et à la fois il ne sera pas : il sera en tant qu'il existe et il ne sera pas en tant que non-être. Il est tout à fait absurde que quelque chose soit et ne soit pas à la fois. Donc le non-être n'est pas. » (3) Ce qu’énonce Gorgias relève de la sophistique, un discours qui n'a pas de valeur logique, de valeur philosophique, plus pour séduire par un raisonnement futile que pour convaincre.

Pour l'humain que nous sommes, l'idée d'être-là dans l'existence a besoin de l'idée de négation, son contraire, et de l'idée-archétype qui dépasse la négation. L'homme donc, dans son non-être, n'existe que parce qu'il est l'opposé de ne pas exister. Pourtant il peut ne pas exister. Sa mort ne met-elle pas fin à son existence ? Donc le non-être est une prémisse à son destin, et ce durant toute son existence ; en clair, il peut mourir n’importe quand sauf qu’il ne sait pas quand.

 

Medjdoub Hamed

Auteur et Chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective

Notes :

1. « Seul Dieu peut encore nous sauver... », par Jean-Luc Berlet. 25 octobre 2007. http://www.accordphilo.com/article-13339294.html

2. « Entretien avec le Spiegel de Martin Heidegger »
https://pkaccueil.files.wordpress.com/2014/12/heidegger_spiegel1976_pk_wp.pdf

3. Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, VII, 66

 


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35 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 30 août 2023 18:13

    Moi, Heidegger, le nazi ...


    • Maître Yoda Castel 31 août 2023 21:50

      @amiaplacidus
      Décidemment, ceux qui n’ont rien à dire sont surnoté dans ce site.

      (P.S. :Sous-noté moi !!! smiley )


    • Montdragon Montdragon 30 août 2023 19:02

      Les barbus aiment les nazi.

      Rentre chez toi, barbu.


      • xenozoid Xenozoid 30 août 2023 19:04

        @Montdragon

        tout les barbus ne sont pas nazi,voila


      • Montdragon Montdragon 30 août 2023 20:16

        @Xenozoid
        Je vais t’appeler Vergès ou Ducon-Mojito, aucune conscience.


      • Montdragon Montdragon 1er septembre 2023 12:23

        @Xenozoid
        Rions un peu



      • L'apostilleur L’apostilleur 30 août 2023 21:40

        @ l’auteur 

        « ... d’où proviennent les fonctions du psychisme humain qui n’existent pas matériellement... dans le sens que les instances qu’elles renferment sont simplement ressenties et donnent sens à l’existence de l’homme ? Il est évident qu’elles proviennent de l’Essence du Créateur des mondes, c’est-à-dire Dieu.. »

        Dieu aurait-il oublié de doter d’un psychisme mon cheval ou mon cheval partage t-il mon sens de l’existence ?


        • Berthe 31 août 2023 01:16

          Heidegger n’était pas déiste mais un mytho qui se situe parmi les sophistes présocratiques, héritage du Phusis ... Vous ne pouvez reprendre cet individu sans faire le lien avec Nietzsche à qui il a piqué toutes ses pensées et écrits. Nietzche qui marquait la théologie de la libération. Partant de ce constat, Heidegger ne peut absolument pas être déistes mais se projeter lui même comme un être au delà de l’être, autrement dit Dieu !! Heidegger est un nihiliste pour qui ce qui importe, c’est la naissance et la mort, le cheminement de la vie est complètement nié !! L’individu n’est qu’un pont pour accéder à quelque chose de supérieur. Ce fumier a récupéré le Zarathoustra de Nietzsche (texte beau à pleurer) ce dernier étant souffrant, Heidegger a soudoyé la sœur pour obtenir ses écrits et ainsi développer sa thèse nihiliste !! C’est ainsi que naquit le théoricien du nazisme et l’industrie de la mort, mais je suppose que çà vous étonne... 


          • fabrice6883 fabrice6883 31 août 2023 15:42

            @Berthe
            bien dit ! Karl Kraus dans « 3è nuit de Walpurgis » confirme cela.


          • SilentArrow 2 septembre 2023 16:03

            @Berthe

            J’ai eu un prof de philo qui ne jurait que par Heidegger.

            On l’avait surnommé Œil de Guerre, le grand chef apache.


          • mursili mursili 31 août 2023 07:23

            @l’auteur : nous sauver de quoi ? du mur vers lequel nous fonçons tête baissée ? J’ai bien peur qu’Allah ne puisse plus rien pour nous. Tant pis, l’humanité en verra d’autres...

            @Berthe

            ce dernier étant souffrant, Heidegger a soudoyé la sœur pour obtenir ses écrits et ainsi développer sa thèse nihiliste !!

            En êtes-vous sûr ? Heidegger né en septembre 1889 allait avoir onze ans quand Nietzsche est mort en août 1900.

            Heidegger est un nihiliste pour qui ce qui importe, c’est la naissance et la mort, le cheminement de la vie est complètement nié !! L’individu n’est qu’un pont pour accéder à quelque chose de supérieur.

            Décidemment la philosophie est une discipline absconse ! J’avais toujours cru que Sartre s’était inspiré de Heidegger pour énoncer sa philosophie existentialiste selon laquelle l’existence précéde l’essence.

            Un autre « philosophe » qui doit beaucoup à Heidegger est l’un des gourous de la French Theory, Jacques Derrida, qui lui aussi se sert du mot « métaphysique » sans en donner jamais une définition claire.


            Bon, enfin, peu importe. Au mieux les écrits de Heidegger sont un jeu d’esprit pour ceux qui, lassés des mots croisés et des sudokus veulent s’amuser avec ses étymologies fantaisistes, ses néologismes alambiqués (par exemple « étantité » qui traduit l’allemand « seiendheit ») et ses évocations poétiques de la Grèce pré-socratique, au pire ce sont des mystifications, en bon français : du foutage de gueule voire de l’escroquerie, du même tonneau que les élucubrations absconses d’un Lacan, qui eut lui aussi le talent de séduire des gogos en quête de profondeur.


            • amiaplacidus amiaplacidus 31 août 2023 08:27

              @mursili

              Pour moi, la philosophie, c’est l’art de parler et d’écrire beaucoup, si possible de façon totalement absconse, pour ne pratiquement rien dire.

              La marche ne se prouve pas par des raisonnements plus ou moins spécieux, mais en marchant.

              Bon, je sais, je suis un positiviste attardé.


            • Sirius Grincheux 31 août 2023 08:50

              @amiaplacidus

              Rationaliste, plutôt, non ?


            • amiaplacidus amiaplacidus 31 août 2023 10:20

              @Grincheux

              Je ne fais pas de grands raisonnements philosophiques. Je suis simplement un agnostique, un incroyant fondamental. Je ne crois pas qu’il existe ou qu’il n’existe pas un principe créateur, conscient de lui-même et si ce principe existe, je pense qu’il est bien loin de se préoccuper de nos petites vies.
              Et, si étant omnipotent et omniscient comme les croyants nous le disent, il aurait créé le monde totalement imparfait dans lequel nous vivons, j’en conclus que ce doit être un terrible sadique.
              Dans la mesure où je me reconnais assez bien dans Spinoza, alors rationaliste, pourquoi pas ?

              J’évite de parler d’une chose qui n’a pas été scientifiquement démontrée. Tout en sachant qu’il y a des choses qui ne seront sans doute jamais démontrées.
              Je passe certainement pour nos bobos-intellos pour un homme des cavernes.
              N’importe, je m’en accommode parfaitement.
              .
              Ma remarque à propos de la marche n’a rien de philosophique. Elle me vient d’un souvenir d’une réplique du film « Un taxi pour Tobrouk » :
              « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche ».


            • Seth 31 août 2023 15:51

              @amiaplacidus

              Assez d’accord avec vous. Les intellectuels m’ennuient.

              Peut être parce qu’on m’a fait donner là dedans quand j’était jeune et que ça m’a donné l’occasion de mesurer la profondeur et l’importance des penseurs à la mode. Ainsi d’ailleurs que des dcd. J’aime pas me casser la tête sur des détails marginaux.

              C’est là un des défauts majeurs de la gauche qui ne parle pas sérieusement pendant qu’elle se masturbe.



              • zygzornifle zygzornifle 31 août 2023 09:32
                Seulement un Dieu peut encore nous sauver

                Pourquoi Dieu le ferait ?

                On a voulu le libre arbitre et maintenant il faut faire avec la couche de crasse que l’on a mis a la présidence en votant comme des demeurés et après on vient chialer parce que le monsieur il est méchant avec les « non riches » et il fait crever les yeux at arracher ls mains des contestataires ....
                On a ce que l’on mérite .... 


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 31 août 2023 09:49

                  J’aime beaucoup les romans de Patrick Modiano. Qui présentait l’époque de la guerre 40-45 en tonalité grise ; Où certains nazis ont sauvé des juifs. ou des juifs furent des lâches et dénonçant l’un des leurs. L’être humain est ambivalent. Et c’est meux ainsi. Ceal évite les chasses aux sorcières. Chacun reconnaissant que certainemet, il a aussi une part d’ombre en lui.


                  • amiaplacidus amiaplacidus 31 août 2023 11:03

                    @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                    Allez, encore une réplique de film : «  Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre ».


                  • christophe nicolas christophe nicolas 31 août 2023 12:21

                    Pour éveiller Dieu en soi, il faut passer par le Christ, il n’y a aucun autre moyen, et pour cela, il y a l’exemple des personnage bibliques et des Saints.

                    https://www.maria-valtorta.org/Personnages/Groupes.htm

                    Les Allemands ont-il bien compris la leçon ? Je n’en suis pas certain lorsqu’on voit ce qu’ont fait Joseph Ratzinger, Klaus Schwab, Rolf Heuer et Ursula von der Leyen !

                    Prenons le premier, il a comploté contre le Saint Pape de plus de cent prophéties, l’égal de Saint Pierre, tel Caïn contre Abel version harcèlement global. Il a aussi menti sur le 3ème secret de Fatima révélé par le Saint Pape....

                    C’est pas terrible ça, pendant ce temps Klaus Schwab édifie une tour de Babel qui provoque indirectement des guerres, Rolf Heuer infirme faussement les neutrinos supraluminiques protégeant un pseudo matérialisme scientifique nuisible à des découvertes hautement salutaires, permettant en plus aux purs laïcards de se comporter en terrain conquis dans la société civile, et Ursula empoisonne génétiquement l’UE.

                    Moi, je dis, pas terrible ces leaders Allemands mais c’est aux Allemands de faire le ménage, chacun sa merde sauf qu’elle nous retombe dessus à cause de l’UE.


                    • SilentArrow 2 septembre 2023 14:08

                      @hamia
                       

                      « Et quand Jésus fils de Marie dit : “ô Enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager de Dieu [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera “Ahmad”. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : “C’est là une magie manifeste”. »

                      Paroles de Jésus inventées par les mahométans pour se donner du pedigree et cacher l’imposture de Mahomet.

                    • SilentArrow 3 septembre 2023 15:18

                      @hamia

                      L’imbécile auteur du Coran insulte les chrétiens en les appelant « les gens du livre ». Ne vous étonnez pas si en retour ils vous envoient vous faire enc.. vous votre pourceau de Mahomet et votre grotesque Allah.

                      L’idole des moustoufs est unaire ; celle des chrétiens est trinitaire. Par construction. Il s’agit d’entités imaginaires différentes.

                      Ce que les moustoufs disent de leur idole ne regarde pas les autres ; ce que disent les chrétiens de leur idole ne regarde pas les moustoufs.

                      Mais les moustoufs qui font la honte de l’humanité par leur abrutissement et leur bêtise croient détenir la vérité ultime et se croient permis d’imposer leurs stupides bigoteries aux autres.

                      Exemple : Vous ne pouvez pas dire que Balzac est un génie créateur, seul Allah l’est.

                      Ce genre de comportement démontre l’incompatibilité de l’islam avec la civilisation et finira par donner envie aux gens de vous refoutre à la mer comme des malpropres, comme l’ont fait les Espagnols lors de la Reconquista.


                    • SilentArrow 4 septembre 2023 01:06

                      @hamia
                       

                      Que la malédiction d’Allah (frappe) les injustes. » (Coran 11/18).
                      C’est plutôt les moustoufs qu’elle frappe. Elle a fait de vos pays des pétaudières infernales dont les habitants veulent fuir.

                    • fabrice6883 fabrice6883 31 août 2023 15:39

                      Je suis en train de lire « 3è nuit de Walpurgis » de Karl Kraus, qui analyse l’année 1933 en Allemagne, année de la prise du pouvoir de Hitler et ses nazis, et Kraus pointe du doigt, parmi les 2 philosophes dont la philosophie a été une école préparatoire aux idées de Hitler, ce fameux Heidegger (ainsi que Spengler). Par contre Kraus dédouane complètement Nietzsche et Wagner, citations à l’appui.


                      • Le Gueux Le Gueux 31 août 2023 23:27

                        le 1er jour de l’énergie se mis a tournoyer dans l’univers incommensurable et intemporel,

                        Le 2ième, un amas de particules errantes de l’univers s’agglomérèrent pour créer une matière informe.

                        Après plusieurs jours et soubresauts dus à l’énergie en déséquilibre qui l’habitait, une forme sphérique se créa, dans un mélange des liquides apparus lors de ses soubresauts, grâce aux divers équilibres dus à sa situation dans l’univers.

                        Pendant des jours, des jours, des jours...des jours... des jours, des modifications apparurent puis disparurent sur sa surface visible.

                        Des particules inconnues se créèrent pas accumulation de certains éléments et d’un environnement momentanément propice.

                        Des jours puis des jours et encore des jours... des jours puis,

                        Des créations différentes, dues aux bouleversements et instabilités de cette sphère, qui n’arrêtait pas de bouillir, de se couvrir de glace puis se consteller d’éclairs et de mouvements de roches apparaissant puis disparaissant...

                        Des êtres constitués furent aperçus, dans de nouveaux paysages...

                        Des jours et des jours...des jours passèrent...

                        Un nouvel être, court, courbé vers l’avant, recouvert d’un système pileux abondant, fut de plus en plus présent sur cette sphère.

                        Des jours et des jours et encore des jours..

                        Ces êtres ; qui s’appelaient « humains » entre eux se groupèrent, se défairent, se regroupèrent...

                        Ils n’arrêtaient pas de se chamailler, de s’étriper voir se rendirent acteurs des pires exactions, d’abord pour de la nourriture et bien plus tard, des territoires, des religions, mais pour d’intérêts personnels pour l’essentiel.

                        Un potentat illuminé, profitant du chaos qui ne cessait de se développer, appuya sur un bouton, communément de couleur rouge...

                        Des jours, des jours....puis quelques dizaines de milliers de jours passèrent...

                        Une nouvelle sphère était née, certaines intelligence dans l’univers la nomment « GAÏA »....

                        L’humain avait besoin de la Terre, mais la Terre n’avait pas besoin de l’humain et savait s’en passer...

                        Les jours s’écoulèrent...


                        • Le Gueux Le Gueux 1er septembre 2023 00:34

                          Pauvre philosophie, devenue inutile...


                          • Le Gueux Le Gueux 2 septembre 2023 10:20

                            @hamia
                            Un humain peut et doit réfléchir, il n’est pas non plus forcé d’être un adepte des philosophes qui pensent à sa place !
                            C’est bien que le Tout puissant et Miséricordieux y ai pensé, ça ne me gène pas, tout est dans la façon de penser !


                          • lesage 2 septembre 2023 10:46

                            @Le Gueux

                            Merci hamia !

                            Tout d’abord hamia, tu n’es pas chaud, tu es plutôt doux dans la miséricorde qu’Allah t’a accordée. Une douceur divine qui est une exception qu’aux gens qui sont proches de d’Allah et qui sont guidés par lui, en fait ils ne sont pas eux, ils sont seulement les préférés ne sachant pas qu’ils ne sont pas égarés.

                            Et Allah guide qui il veut et égare qui il veut et cela entre dans les dessins de Dieu. L’énigme est pourquoi Allah guide certains humains et égarent beaucoup d’humains. Est-ce parce que le mal est inscrit dans la Nature du monde ? Et si n’existait pas le mal, le bien ne pourrait pas exister.

                            Où est la réponse ? La « Réponse métaphysique » faudrait-il le souligner ? Parce que si on savait, on saurait alors ce qu’on ne pouvait savoir.

                            Merci Le Gueux !

                            Merci pour votre sagesse ! Vous n’êtes pas Le Gueux, au contraire, vous êtes le Riche, et riche de votre Richesse qui n’est pas donnée à tous.

                            Merci à tous les deux, vous êtes réellement riche de vos êtres et de ce que Allah vous a donné.


                          • Le Gueux Le Gueux 2 septembre 2023 11:18

                            @hamia
                            "Il a fait descendre sur toi le Livre avec la vérité, confirmant les Livres descendus avant lui . Et Il fit descendre la Thora et l’Évangile

                            " Al ’Imran (3.3)


                          • SilentArrow 2 septembre 2023 13:38

                            @hamia

                            Laissez tomber la philosophie et lisez le dernier Message de Dieu ,pour l’humanité

                            hamia qui croit nous séduire en faisant la danse du ventre avec son Coran en main.

                          • lesage 2 septembre 2023 10:58

                            Merci Hamed !

                            Vous êtes vous aussi riche de votre pensée, vous parlez du bien et du mal, mais vous ne comprenez que la thèse et l’antithèse, vous ne savez pas les dessins de D’Allah, et surtout la synthèse. Pourquoi ?

                            Ppourquoi Allah a créé le mal et le bien. Pourquoi Allah a créé le lion qui dévore l’homme ? Pourquoi Allah a créé le voleur et le criminel ? Pourquoi la guerre intrhumaine a été ordonnée par Allah ?

                            Et pourquoi Allah a créé cette humanité dont une bonne partie est rebelle ?

                            Réfléchissez et tenter de donner une réponse, vous ajouterez à votre richesse.


                            • Le Gueux Le Gueux 2 septembre 2023 11:28

                              @lesage
                              Voilà la question essentielle qui se pose à l’humain, le bien et le mal.
                              Chacun , au long e sa vie, en permanence, doit y répondre..
                              Il est de son combat personnel pour rester un « humain » !
                              Là-haut, seul le Créateur Suprème, le jugera, lui seul.


                            • lesage 2 septembre 2023 19:09

                              @Le Gueux

                              Pensez-vous avec conviction que c’est le combat personnel de l’être humain pour rester un être humain ? Ou est-ce simplement une façon d’évacuer la question sur le sens du bien et du mal, et partant de là, des êtres sont guidés et d’autres ne le sont pas, si n croit les textes religieux.

                              Il y a une énigme dans la nature des êtres humains bons et ceux qui ne le sont pas. Vous ne pouvez pas dire que c’est le combat personnel que tout humain fait tout au long de sa vie pour rester humain. L’être humain par nature est humain, mais pourquoi l’un est ceci, l’autre est cela ?

                              On peut aussi se reposer sur cette sentence que les dessins de Dieu sont incommunicables. Nous resterons cependant dans notre faim. Là est la question ? Y a-t-il possibilité de voir la raison, le sens que les uns sont préférés et d’autres ne le sont pas ?


                            • Le Gueux Le Gueux 2 septembre 2023 20:28

                              @lesage
                              A défaut de définir le bien, on peut déterminer le mal comme étant tout ce qui porte préjudice à autrui.

                              Chaque être être humain est porteur des deux comportements.
                              Qu’il croie au ciel, ou qu’il n’y croie pas.
                              Les religions tentent toujours d’affubler les humains d’une responsabilité pour leur salut.
                              Un existentialiste, un agnostique, n’en a rien a cirer du « mal », surtout si ça lui procure des avantages immédiats.

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