Conférence climat de Paris. Nicolas HULOT en « Mister Bean » et François HOLLANDE en roi PETAUD pour la planète !!!
La Conférence sur le climat de Paris, pour quels objectifs
Lors de la 19e Conférence de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de Varsovie (COP19), La France a été officiellement nommée pays hôte de la 21e conférence climat en 2015 (COP 21 ou Paris Climat 2015). Dans ce cadre, la France se trouve face à un double défi : En sa qualité de pays invitant, elle se doit d’accueillir pendant deux semaines, dans les meilleures conditions, des milliers de délégués et d’observateurs sous les auspices des Nations unies. En assurant la présidence de la COP 21, elle devra assurer un rôle de facilitateur auprès de toutes les parties de la négociation, pour établir un climat de confiance, rapprocher les points de vue et permettre une adoption de l’accord à l’unanimité.
Cette conférence a pour objectif d’aboutir à un accord international sur le climat qui permettrait de contenir le réchauffement global en deçà de 2°C. (http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PARIS_COP21.pdf). La France affirme avoir choisi de placer cette conférence sous le signe de l’exemplarité environnementale et mettra en œuvre un programme d’action permettant de réduire au maximum l’impact de l’évènement sur le plan des consommations de ressources naturelles (eau, déchets, énergies) et des émissions de gaz à effet de serre.
Qu’en est-il de « l’exemplarité environnementale » en France ?
Au-delà de l’évènement que constitue cette conférence internationale et des mesures prises pour que son organisation n’impacte pas outre mesure l’énergie et l’environnement, outre les effets d’annonce pour "un accord ambitieux et contraignant" face au défi du dérèglement climatique qui s’appliquerait à tous les pays !!! Ou encore de souligner que dans le cadre des contributions nationales (INDC), qui représentent l’effort que chaque pays estime pouvoir réaliser, la France participe à près d’un milliard de dollars sur les 9,3 milliards de dollars que représente la première capitalisation du « Fonds verts », ceci sans compter les initiatives développées au niveau- infra- étatique par les collectivités locales, les organisations de la société civile et les entreprises qui doivent amplifier la mobilisation et viendront s’ajouter aux contributions des Etats, qu’en est-il réellement de cette « exemplarité environnementale » en France ?
Avec les décisions abracadabrantesques de la Ministre de l’environnement Ségolène ROYAL et des grands projets, particulièrement contestés, aussi inutiles que dévoreurs de terres arables aux bilans financiers et rejets de gaz à effet de serre des plus désastreux, peut-on vraiment parler « d’exemplarité environnementale » : Notre- Dame- des- Landes, barrage de Sivens, ferme des mille vaches, ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon - Turin, Center Parc de Roybon en Isère, sans compter l’OL Land ou les 16 projets autoroutiers en attente de réalisation ou d’acceptation… Parmi ces 16 projets autoroutiers, quatre sont en attente de réalisation : A12 Trappes, A54 contournement D’Arles, A319 Longres - Vésoul 100km, A831 Fontenay le Comte - Rochefort. Douze sont en attente d’acceptation : A13 Caen - Cherbourg, A26 Troye - Auxerre - Bourges, A28 Barentin - Bourg-Achard, A30 Hayange - Longwy, A45 St. Etienne - Lyon, A48 Ambérieu en Bugey - Bourgoin Jallieu, A51 St. Martin de la Cluze - Sisteron, A55 Martigues - Arles, A56 Salon de Provence - Fos/s/ Mer, A68 St. Etienne - Toulouse, A84 Rennes - Nantes, A110 Albi - Tours.
Curieuse conception de l’exemplarité environnementale, quand on déboise à outrance, que l’on dilapide les terres arables et que l’on ne pose pas la problématique démographique.
En 1960, la France comptait environ 45 millions d’habitants, contre plus de 65 millions aujourd’hui qu’il faut nourrir (la population de la planète ayant plus que doublé). Entre 1960 et 2010 la superficie agricole a baissé de 20 %, soit 7 millions d'hectares, souvent parmi les meilleures terres qui ont disparu sous le béton, l’asphalte des routes et des 5 000 km2 de parkings. Au début des années 1960, 40% de la population Française est encore rurale, contre 13% en 2010 et l’on passe de 2,3 millions d’exploitations agricoles à 514 800. On voit se créer de plus en plus de grandes entreprises sociétales agricoles, annexes des multinationales de « l’agro- business alimentaire ». Quand les plus petites exploitations agricoles disparaissent, celles qui subsistent augmentent en taille (de 45 ha à 55 ha en moyenne). La croissance démographique de la population Française, avec pour conséquence l’étalement urbain et péri urbain, s’accompagne actuellement d’une perte accélérée, jamais atteinte, des terres arables de 26 m2 par seconde, soit 224 hectares par jour et plus de 80 000 hectares par an. Les villes continuent de s'étaler, d’ailleurs, plus rapidement que leur population ne s'accroît.
Il est vrai que L’agro- business, soutenu par la FNSEA a trouvé la solution avec les fermes usines de type concentrationnaire inaugurées dans les dictatures Arabo - Pétrolière du Golfe et exportées en France avec l’exemple de celle des mille vaches… Pauvres bovins, décidément, pour vous le bonheur n’est plus dans le près…
Malgré des promesses d’action pour lutter contre les dérives climatiques, que peuvent-ils faire, Alors qu’ils n’ont a pas pris réellement conscience de la gravité de la situation ?
A aucun moment, l’extrême gravité de la crise écologique et les défis écologiques du XXIe siècle qu’elle suppose n'ont été et ne sont placés au coeur des préoccupations des dirigeants politiques de Droite comme de Gauche. A aucun moment les difficultés financières et économiques de la France ou de l’Europe, mais également celles de l’ensemble des pays occidentaux, n’ont et ne sont reliées aux difficultés d’approvisionnement en énergie. A aucun moment la menace du réchauffement climatique, le décalage entre les ressources disponibles et la croissance démographique, la faiblesse des stock alimentaires ou l’effondrement de la biodiversité n’ont et ne trouvent leur juste place dans leurs discours et à fortiori dans leurs actions politiques. Mais comment pourrait-il en être autrement quand ces dirigeants, à l’instar des Américains estiment que le mode de vie de leur pays n’est pas négociable…
Depuis de trop nombreuses années, en quelques mois, nous dépassons largement le niveau des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an. Comme les découverts écologiques se sont ajoutés d’une année sur l’autre (comme les déficits publics se cumulent dans la dette), la dilapidation du capital naturel commence de plus en plus tôt. Nous vivons depuis trop longtemps écologiquement « à découvert » et il n’y aura pas une autre planète à laquelle on pourra faire appel pour « recapitaliser » les ressources naturelle de notre bonne vieille terre nourricière.
Les décisions prises ou les voeux exprimés lors des conférences climat sont sous haute surveillance des lobbies du monde de la Finance et des Affaires. Paris ne fera pas exception
Bien que régulièrement, les dirigeants politiques de la planète soient contraints d’assurer un service minimum dans ce domaine et se retrouvent pour des conférences sur le climat, en final, lorsque l’on en fait le bilan, sans rire, on peut les comparer à de somptueux « dîners de cons ». Les lobbies du monde de la Finance et des Affaires, notamment, du Nucléaire et des l’industries agro-chimico- pétrolières ne vont d’ailleurs cesser d’ironiser et surtout empêcher que les contraintes dues aux quelques engagements pris, pour réduire les gaz à effets de serre, développer les énergies renouvelables, qui n’en ont que le nom, ou engager ne serait- ce qu’un semblant de transition énergétique, ne puisse se réaliser… A moins que dans les salons feutrés de l’un ou de l’autre de ces puissants lobbies, ils jugent qu’au fond les engagements à minima pris par les responsables politiques, à ces « dîners de cons », représentent pour eux un nouveau champ de business, dès lors des campagnes de marketing vont se mettre en place et nous vanter la « croissance verte » comme la nouvelle formule miracle qui va « redonner de la croissance et des emplois… » Dans le cas contraire, s’ils estiment que cela ne leur rapportera rien, ou si peu, en regard des investissements qu’ils devraient consentir, ils vont rester positionner sur leurs marchés traditionnels et contraindront les gouvernements, de Gauche comme de Droite, à des contorsions frisant même le ridicule pour nous faire avaler le prétendu « blocage de Bruxelles… »
Ils n’hésiteront pas à cumuler activités réparatrices et activités destructrices de l’environnement
Dans tous les cas, mais comment pourrait-il en être autrement, même s’ils jugent qu’au fond les décisions politiques prises pour réduire les pollutions et les gaz à effet de serre, engager des campagnes d’économie d’énergie, développer des « énergies renouvelables » etc. sont un nouveau champs de business, les lobbies s’y engouffreront, mais ne cesseront pas pour autant leurs activités lucratives qui vont à l’encontre de ces décisions que leur procure leurs marchés traditionnels… Comment pourrions nous imaginer que les nombreuses sociétés qui ont démarré des campagnes de publicité à plusieurs millions d’euros pour rendre les cerveaux disponibles à la consommation de leurs produits, tel « Mac’DO », où avec des pleines pages, cette multinationale de « la mal bouffe » s’efforce de démontrer son intégration dans l’économie nationale, avec comme corollaire des créations d’emplois, peu importe leur précarité et les conditions de travail. Oubliant au passage de préciser sa participation active à la déforestation. Selon des estimations faites en 1990, lorsque l’on consomme un Hamburger c’est 5m2 de surface boisée qui disparaît, il s’en consomme environ 62 millions par jour, sans compter l’impact sur la santé, ainsi que sur la couche d’ozone à cause du méthane émis par les bovins et du pétrole nécessaire au fonctionnement des unités de production. Ou encore TOTAL qui se présente comme un parangon de vertus écologiques en vantant le rachat d’une entreprise US de photovoltaïque, ce qui lui permet de faire passer discrètement les 190 milliards annuels de business pétrolier et schisteux, sans compter les fortes pressions qu’elle exerce pour l’exploitation des huiles et gaz de schistes en France et en Europe.
Autre exemple, avec certaines enseignes, de la grande distribution qui jouent l’image de la démocratie, vantant dans la pub leur souci de demander l’avis des consommateurs pour en faire des acteurs de la participation aux décisions !!! Alors que nous connaissons le rôle particulièrement néfaste et moteur des monopoles de la distribution alimentaire qui poussent inéluctablement le système agricole vers la folie de gigantesques lieux de production intense avec des usines aux « Mille vaches », voire demain aux dix mille, ou usines d’élevage aux « deux cent cinquante mille poulets », ceci n’étant d’ailleurs qu’un début de rattrapage en France de ce qu’il se fait déjà ailleurs à une tout autre échelle, notamment dans le désert chez nos « amis » Arabo- pétroliers.
Pour conclure.
A part de se glorifier d’un accord de façade, aux marges sur l’écume des choses et non sur l'essentiel, pour justifier leurs rencontres, la grand messe de la conférence du climat de Paris risque fort, comme pour les précédentes, de n’être en final qu’un somptueux « dîner de cons », placé sous la haute surveillance des cannibales de la Finance et des Affaires, dont les décisions prises lors de leurs banquets sont les seules qui s’imposeront. Nicolas HULOT, malgré ses qualités et sa bonne volonté apparaît surtout comme un « Mister Bean » à la cour du roi PETAUD, dont le rôle est admirablement interprété par le Président de la République François HOLLANDE.
14 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON