Conférence/débat organisée par la LICRA le 18 novembre
La LICRA organisait le soir du 18 novembre une conférence/débat autour de la liberté d'expression, à laquelle j'avais décidé de me rendre, accompagné de deux amis, dont l'un émettait nombre de réserves à l'égard de l'association.
Dès la première phrase, est pointé du doigt l'accaparement de cette liberté d'expression par des personnes considéré par tous les intervenants comme indigestes, à savoir Dieudonné M'Bala M'Bala et Alain Bonnet. N'étant pas spécialement un fervent défenseur de Dieudonné ou d'Alain Bonnet, il m'apparu comme évident que la conférence/débat autour de la liberté d'expression, qui pouvait toucher une multitude de sujets, se retrouva attirée magnétiquement et presque à chaque « argument » à ces deux personnes.
Il est important de comprendre par qui sont donnés les bons points et les coups de bâton. L'un des débatteurs du soir était Phillipe Val. Philippe Val, doit sûrement vous rappelez quelque chose ; vous vous souvenez, le révolutionnaire libertarien des années 1970 récupéré par les hautes sphères médiatiques, qui finissa par devenir le directeur de Charlie Hebdo, où il fut l'initiateur de la publication des caricatures du prophète Muhammad. Rien ? Mais si, l'ancien subversif de service, qui deviendra par la suite, indirectement nommé par Nicolas Sarkozy le directeur de France Inter, où l'une de ses premières décisions fut de mettre à la Porte Didier et Stéphane Guillon.
Au cours de son exposé de ce que doit être la liberté d'expression, une liberté à géométrie variable, où l'on peut heurter la sensibilité des musulmans mais ne jamais divulguer les bavures de guerre commises par l'armée américaine, Philippe Val s’évertua à donner le coup de bâton à Wikileaks, responsable selon lui du plus grands des péchés. Peu étonnant lorsqu'on est au fait de ses précédents dires où il déclara que Snowden - le soldat américain à la source des fuites - était un ennemi de la démocratie. Enfin, parmi les illustres conceptions de la liberté de ce grand penseur qu'est Philippe Val, il y eut la jonction de l'anti-américanisme et de l'antisémitisme, comme si ces deux choses étaient inconditionnellement liés. Ce raccourci immonde me fit l'interpeller directement à la fin de la conférence, où il me rétorqua que cette inhérence se faisait autour des deux mythes que sont l'amour du juif pour l'argent et la construction de la nation américaine autour du commerce. Inutile de préciser la pauvreté de l'argumentaire, tiré de manière abusive par les cheveux.
Parmi les invités, Nicolas Bedos, au même titre de Richard Malka, se montreront beaucoup plus mesurés, tout en essayant de tourner en dérision la jeunesse acquise à la personne de Dieudonné, comme une masse amorphe bêtement dévouée, sans distance critique et abrutie par les blagues antisémites, qui seraient selon eux une forme de transgression pour bourgeois un peu bébête. Nicolas Bedos indiqua notamment qu'Eric Zemmour était un microbe de la pensée. Au vu de l’œuvre littéraire de l'un et de l'autre, le manque de légitimité de l'humoriste ne sembla choquer personne.
A la fin de la réunion s'en suivi un séance de photo, où presque tous les conviés, parmi lesquels un ami d'origine marocaine qui s'était rendu avec moi à la soirée, s'empressèrent de prendre une photo avec la star du jour, Nicolas Bedos. Soupçonnant quelque chose, Nicolas Bedos avertit très rapidement à mon ami de ne pas faire de quenelle, comme si bien sur, les personnes au faciès maghrébin étaient, plus que les autres sujets à un soutien forcené à l'humoriste précurseur du geste..
Voilà en somme toutes les formes de procédés méprisables auquel la LICRA et tous leurs proches s'adonnent pour discréditer toutes formes de divergences vis-à-vis de l'idéologie de la pleurnicherie qu'ils professent et martèlent à longueur de journée, notamment via les grands médias où ils sont régulièrement conviés. La dénonciation efforcée de l'idéologie de l'antiracisme institutionnel que fournissent le duo n'a en effet d'égal que la détestation pathologique de la LICRA ; les deux cotés se complaisent à se nourrir pour survivre des crachats systématiques renvoyés, et rien de concret tel la lutte véritable pour réduire cette passion humaine qu'est le racisme n'est réellement voulu. Pire, le racisme était lors de la conférence systématiquement dissocié de l'antisémitisme, comme si il y avait une différence de degré entre les deux choses, ce qui me semble dangereux.
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