Confrontation Israël-Hamas : le bilan
Le Hamas se targue, sans rire, de n’avoir eu que "48" combattants tués. Une annonce qui ne peut que renforcer le sentiment de culpabilité que la plupart des membres du milieu politico-médiatique français tente d’accoler aux épaules de chaque juif de France, allant jusqu’à douter que le Hamas puisse se servir de sa population comme bouclier humain alors que pourtant il sait la transformer en bombes vivantes lorsqu’il en a besoin, femmes et enfants compris.
Dans ce climat délétère la palme de la désinformation totale et absolue est cependant remportée par Leila Chahid, la dite représentante de l’Autorité Palestinienne auprès de l’Union Européenne qui comble de l’absurde (du moins en apparence...)a défendu bec et ongles un Hamas qui a massacré des centaines de membres du Fatah lors de sa prise de pouvoir en 2007, en particulier des prisonniers (et ce dans l’indifférence générale), un Hamas qui est selon elle "la conséquence de l’occupation existant depuis 42 ans" (a-t-elle répondu aux questions de Bernard Guetta sur France Inter le 19 janvier 2008 à 8h50), niant ainsi, superbement il est vrai, que le Hamas en tant que branche palestinienne des Frères Musulmans a existé bien avant l’existence d’Israël, a en réalité son propre agenda qui consiste tout simplement à dominer toute la Palestine (dans un premier temps) et ceci n’est pas négociable, quitte à ce que toute une série de trêves parsèment le chemin pour y arriver.
Leila Chahid plaque au fond sur cette organisation une analyse très prisée dans les milieux gauchistes et ultra-tiersmondistes qui ont toujours nié toute volonté de puissance venant des "dominés". Et appuyée sur cet a priori, non fondé, Leila Chahid considère qu’elle sera en mesure de réconcilier les deux frères ennemis que sont devenus le Fatah et le Hamas, et sans doute vise-t-elle pour ce faire sinon le poste de président du moins dans un premier temps celui de ministre des affaires étrangères d’un futur Etat palestinien ainsi réconcilié ; sauf que son a priori de départ est faux en ce sens que le Hamas ne veut pas de réconciliation ou alors provisoirement, comme une trêve là aussi, parce que son objectif est bien plus théocratique que politique, ce qu’une Leila Chahid ne peut comprendre ayant une grille de lecture des plus limitées.
En fait, cette confrontation entre le Hamas et Israël a révélé une chose au-delà des débats de cour de récréation sur le "qui a commencé" : tant que les Palestiniens n’admettront pas qu’il existe une vérité et une seule expliquant parfaitement les circonstances réelles, exactes, qui ont vu en 1948 les pays arabes refuser le plan de partition voté par l’ONU, (pour s’en tenir là parce que l’on pourrait se demander pourquoi les arabo-musulmans nient l’existence d’une présence, politique, juive millénaire, ce que les Babyloniens, Egyptiens, Perses, ne nient pas, eux), tant que les palestiniens donc n’admettront pas que les Israéliens ne peuvent pas avoir tort à cent dix pour cent, on n’avancera pas.
Et l’on ne peut pas avancer parce que les nationalistes arabo-musulmans se sont enfermés dans une nasse idéologique qui les empêche d’admettre qu’ils ont leur part de responsabilité et que par exemple toujours réclamer la réintégration de quatre millions cinq cent mille dits "réfugiés" au sein même d’Israël est une revendication impossible, or, c’est sur cette revendication même que les Accords d’Oslo ont capoté, ce qui a autorisé Arafat à lancer la première Intifada, les coulant définitivement.
Il est ainsi de bon ton d’accuser Israël de tous les maux et de s’en servir de bouc émissaire parce que l’on n’ose plus critiquer une explication remise en cause aujourd’hui par les meilleurs historiens (comme le "1948" de Benny Morris, pourtant pro palestinien naguère). Le problème est là : dans le refus d’accepter l’existence d’Israël, surtout lorsque l’on défend l’idée que le retour de tant de réfugiés est non négociable (alors que des centaines de milliers de juifs ont eux été chassé des pays dominés par l’arabo-islamisme depuis 48 alors qu’ils y étaient bien avant que ces pays soient conquis par les arabo-musulmans).
En tout cas, retenons aussi pour ce qui nous concerne en France que la chasse actuelle au faciès juif lorsqu’il porte une kippa, à la célébrité juive, à la synagogue, n’est que le résultat de cette désinformation systématique qui voit la honteuse propagande d’une Leila Chahid mise au même niveau qu’une analyse historique objective qui à vrai dire n’a jamais été proposée puisque pour la classe politico-médiatique française les jeux sont faits depuis la célèbre phrase de De Gaulle, non pas celle disant " je vous ai compris" ou "vive le Québec libre" mais désignant "un peuple sûr de lui et dominateur" alors qu’Israël n’espérait qu’une chose depuis la fin du 19ème siècle (lorsque Tel Aviv n’était qu’un marécage), vivre en paix avec ses voisins et partager avec eux sa prospérité naissante. Sauf que les régimes tyranniques arabo-musulmans n’ont que faire de telles conditions propices à l’avènement à terme d’un régime démocratique qui remettrait en cause précisément leur domination sur une population exsangue mais dorlotée sentimentalement et excitée émotionnellement par la dite "cause palestinienne" dont ils refusent pourtant la solution simple (reconnaître Israël sans rogner par la bande cette reconnaissance...), puissant paralysant s’il en est pour que les tyrans puissent encore dormir tranquilles, aidés en ce sens par la droite anti américaine et antisémite et par la gauche et l’extrême gauche anti-américaine et antisioniste...
Il serait temps que la jeune génération des peuples du monde puisse sortir de ces diverses impasses théoriques et pratiques, mais hélas, au vu de l’état actuel de l’information et de l’enseignement, nous sommes bien loin, très loin, du compte.
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