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Accueil du site > Tribune Libre > Connaissez-vous les réalités ivoiriennes ?

Connaissez-vous les réalités ivoiriennes ?

Notre objectif sera de contribuer à la vérité sur la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.

Le processus électoral en Côte d’Ivoire nous donne de voir à la fin du 2e tour 2 présidents :

Un reconnu par l’extérieur comme président élu (Alassane Ouattara) et l’autre président légal reconnu par les institutions ivoiriennes.

N’est-il pas convenable de jeter un regard sur les faits et de pouvoir connaitre l’avis des ivoiriens ?

En effet, le processus électoral en Côte d’Ivoire est truffé de plusieurs irrégularités que plusieurs font fi de ne pas reconnaitre. Parmi tant nous pouvons citer ceux-ci :

· La composition de la commission électorale (80% de l’opposition)

· Le non désarmement de la rébellion occupant près de 60% du pays

· Les différentes exactions commises lors du scrutin du 28 Novembre 2010

· L’incapacité de la commission électorale de fournir dans le délai prescrit les résultats provisoires des élections présidentielles.

· La proclamation hors délai des résultats présidentiels à l’hôtel du golf d’Abidjan (QG d’Alassane Ouattara) par M. Youssouf Bakayoko président de la commission électorale dans des conditions ambigües.

· La précipitation du représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’ivoire M. Choi à certifier les résultats fournis par le président de la commission électorale. Refusant ainsi les résultats proclamés par le conseil constitutionnel jugé trop partisan.

Il faut dire que nous n’avons pas fait cas de la proclamation des résultats du conseil constitutionnel comme une irrégularité ou un problème, parce que nous sommes des républicains c’est-à-dire nous respectons les institutions de l’Etat.

Quel intérêt pour le nouveau président de la Côte d’Ivoire ?

Les ivoiriens ont révélé une réelle envie à la normalisation à la paix au développement en d’autre terme de changement lors de ce processus électoral. Il nous a été présenté que la sortie de crise serait effective que par les élections. Les ivoiriens dans leur majorité souhaitent avoir un président qui réconciliera le pays, fera baisser le taux élevé de chômage, redonner la valeur aux différentes institutions nationales, relèvera le niveau de vie des ivoiriens et le panier de la ménagère, et enfin fera de la Côte d’Ivoire un pays de démocratie vraie. Raison pour laquelle il y a eu ce taux élevé de participation avoisinant 84% au 1er tour et 70 % au second tour.

Les partisans des différents candidats bataillaient sans relâche pour la victoire de leurs candidats

Quant à la rébellion armée qui s’est installée dans le nord, elle n’était aucunement pour celui contre qui elle a divisé le pays.

L’extérieur aspirait avoir un nouveau président. Les relations entre la Côte d’Ivoire et la France ancienne nation colonisatrice n’étaient plus conviviales. Laurent Gbagbo était considéré comme l’homme de la rupture, celui qui refusait d’obéir à l’Elysée qui ne voulait plus que la France ait le monopole des activités économiques. Après le bras de fer avec Chirac, Bongo, Wade, Sarkozy et d’autres chefs d’Etats, était devenu l’homme à abattre.

Ce qui nous est donné de voir actuellement, n’est simplement qu’une volonté manifeste de ceux qui souhaitent voir leur candidat au pouvoir au détriment du jeu démocratique et des règles de l’art.

Pensez-vous que s’il était avéré ou comme le prétend l’étranger que M. Alassane Ouattara était le président élu, M Laurent Gbagbo serait encore aux affaires en Côte d’Ivoire ?

Nous tenons à évoquer quelque chose de très important dans l’histoire des élections en Côte d’Ivoire.

En 2000, lorsque le Général Guéi avait voulu confisquer le pouvoir, les populations ivoiriennes étaient dans les rues pour marquer leur contestation. Sous l’appel de M. Laurent Gbagbo « on veut voler ma victoire » le mercredi 25 Octobre était « noir ». De graves émeutes éclatent. De très nombreux manifestants réclament le départ des putschistes. Malgré les soldats à la cause du général Guéi, l’ordre a été rétabli et le 26 Octobre M. Laurent Gbagbo prêta serment. Qui peut contre la volonté du peuple ? Si Laurent Gbagbo a pu prêter serment en 2000 c’est parce que la population était unanime sur une seule chose c’était lui le vainqueur. Malgré les armes la population a pu faire fuir le Général Guéi. C’est en cela Laurent Gbagbo reconnait que c’est le peuple ivoirien qui l’a élu et installé au point où il lui est redevable. D’autre part l’armée surtout la gendarmerie y a joué un rôle au près de la population pour rétablir l’ordre.

Mais que constatons-nous aujourd’hui ? Le contraire.

En effet, une grande partie de la population refuse de reconnaitre Alassane comme président élu en dehors de ces partisans. Si ce n’était pas le cas les différentes actions du RHDP seraient tous des succès.

La prétendue marche du RHDP pour installer un nouveau DG à la RTI et prendre la primature du jeudi 16 au vendredi 17 Décembre s’est soldée par un échec. Nous déplorons les tournures de cette marche dite pacifique avec plusieurs morts et blessés. Ce sont des ivoiriens qui sont morts sous les balles des 2 camps.

L’on prétend que la population est derrière Alassane et que l’armée ivoirienne (les FDS) l’empêcherait de s’exprimer. Je vais devoir décevoir plusieurs, il n’en est rien. Sinon, pourquoi demandé à la désobéissance civile ?

M Soro et son gouvernement di Golf appellent à « la désobéissance civile et à la ville morte ». Demandé aux fonctionnaires de ne pas aller au travail ; aux transporteurs de ne pas jouer leur rôle ; aux commerçants de ne pas commercer ; arrêt de toute cessation d’activité économique ; à la population de ne pas reconnaitre le gouvernement de Gbagbo ; et vivre dans la faim dans le désordre et provoquer des remous sociaux. Les ivoiriens font fi de tout ça et s’attellent à une reprise totale de la vie économique en démontrant que le peuple n’est pas à la merci de n’importe qui. Pour lui, cette crise est une crise politique et qu’elle peut se régler politiquement sans faire appel à la population.

Le RHDP au grand complet avec Alassane à sa tête demande à l’armée ivoirienne de se désolidariser de Laurent gbagbo et de lui faire allégeance comme la rébellion. Ceci nous amène à se poser ces questions : Qui poussent les FDS à se reconnaitre uniquement au président légitime et légal de la Côte d’ivoire M Laurent Gbagbo ? Pourquoi elles ne se reconnaissent pas en Alassane président élu comme l’affirme haut et fort l’extérieur ?

Cela aussi sous-entend que la non reconnaissance d’Alassane par les forces armées nationales et de sécurités constituera un véritable problème s’il advenait (le temps nous le dira) qu’il prenne le pouvoir comme le souhaite l’extérieur surtout la France.

Pour l’instant nous pouvons dire à tous ceux qui prétendent connaitre les réalités ivoiriennes qu’ils sont dans l’erreur. On n'est aucunement manipulé par qui que ce soit. Il ne suffit pas de lire les dépêches de l’AFP, des déclarations de l’ONUCI pour dire que c’est le chaos, ou c’est telle ou telle chose.


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9 réactions à cet article    


  • 2102kcnarF 3 janvier 2011 10:42

    IL s’agit d’un putch électoral mené de l’extérieur par le putchiste Sarkosy. Lui et ses affidés ont tenté plusieurs coups d’Etat ces dernières années : En Ukrayne, la révolution orange, par exemple .... Avec les mêmes méthodes de désinformation massive et avec le résultat que l’on sait. La chantage démocratique n’a d’autre but que la déstabilisation des Etats nations qui dérangent les visées occcidentales. Quant on ne peut plus faire la guerre partout, on fomente des guerres civiles. L’Occident est devenu le problème.


    • 2102kcnarF 3 janvier 2011 10:46

      L’Egypte et la Tunisie sont revenus sur le devant de la scène , ces derniers jours. Des types qui se font réélire à 98 % sont au pouvoir. Vous entendez protestez la petite caillera de L’Elysée ?


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 3 janvier 2011 10:52

      A l’auteur,

      Article très partisan et qui oublie de dire que la proclamation du conseil constitutionnel se base sur des irrégularités dans le nord du pays et sur l’annulation des résultats dans cette zone. Or, les institutions ivoiriennes ne donnent pas au conseil constitutionnel le pouvoir d’annuler une partie des résultats.

      Si effectivement des irrégularités étaient réelles (réalité contredite par les fonctionnaires même de Gbagbo sur place), il aurait fallu annuler l’ensemble du scrutin et le refaire, et pas annoncer un éventuel vainqueur.

      La mauvaise foi de Gbagbo est patente, d’autant plus qu’il a mis cinq ans avant d’accepter de refaire des élections (imaginons Nicolas Sarkozy refuser d’organiser l’élection présidentielle en 2012 et la reporter en 2017 !!).

      Cordialement.


      • 2102kcnarF 3 janvier 2011 11:10

        Vous êtes partisan vous-même... ! Cessez de vous drapez dans les oripeaux de la morale démocratique pour dépouiller le peuple ivoirien des richesse naturelles convoitées par vos amis de Washington . Dans cette affaire il n’y a qu’un rapport de force qui sur le terrain est favorable à Gbagbo. Ne vous-en déplaise... Il ne vous suffira de l’appui des vendus médiatiques pour isoler un président qui ne se donne même plus la peine de prendre Obama au téléphone !

        Depuis sa baignoire de l’Hotel du golfe, nul doute que Ouattara est littéralement pendu au sien ... Quant à la carrière humaniste de son premier ministre fantôme, Soro, elle devrait avoir débouché sur une mise en examen du TPI, si le TPI était la moitié de ce qu’il prétend.... !


      • catastrophy catastrophy 3 janvier 2011 11:27

        A mourir (lorsqu’on est opposant) de rire lorsqu’on lit ce texte.


        • catastrophy catastrophy 3 janvier 2011 11:29

          Lorsque des dictateurs s’accrochent au pouvoir et pour cela tuent et enferment des opposants on appelle cela comment ?




          • butterfly 3 janvier 2011 12:15

            @catastrophy : le premier post de 2102kcnarF dit tout. Commençons par incriminer la Chine, la Corée et j’en passe avant de s’acharner sur un homme politique qui a eu le courage d’organiser des élections avec une rébellion armée et qui a été contraint par la communauté internationale (encore) à accepter le chef adjoint de la rébellion comme premier ministre. S’il était un dictateur, ces personnes ne seraient plus là pour mener leurs actions criminelles.




          • dominique 3 janvier 2011 12:12

            mascarade que tout cela comment la communauté internationale peut défendre un type tel que ouattara qui fut le premier ministre d’un dictateur houphouet bouany, qui n’a aucune légitimité éléctorale et politique, il est noté qu’aucun mouvement de foule en colere n’est visible dans les rues d’abidjan et encore moins dans le pays, pour soutenir un prétendu président élu avec plus de 54 % des voix..

            Il est également navant de voir le susnommé guillaume sorro, qui a fait une carrière fulgurante, grace à la rebellion qu’il a fomenté, dirigé dans le nord, lancer des appel au tpi etc, alors meme que ce dernier est à l’origine de meurtres d’exactions et d’une partition du pays...

            Comment peut on donner foi a de tels personnages, qui n’ont eu de cesse de piller la cote d’ivoire dans le passé et à se comporter comme de vulgaires mercenaires...


            • tiendur 11 janvier 2011 18:55

              Quelques explications sur le déroulement de ces élections présidentielles :

              1/ Deux zones en Côte d’Ivoire avec une évolution différente entre le 1er et le 2nd tour :

              Au sud, la zone gouvernementale : au 2nd tour la participation baisse de 5 à 10 % mais le nombre de suffrages de chacun des deux candidats progresse. C’est normal, 12 candidats ont disparus.

               Au nord, la zone des « forces nouvelles » qui n’ont pas désarmé malgré l’engagement signé à Ouagadougou en 2007 : là, la participation augmente de 5 à 10%, tout au profit d’Alassane tandis que les voix de Gbagbo stagnent ou même reculent. C’est plus que surprenant, mais vous pouvez vérifier les chiffres : http://www.abidjan.net/elections201...

              2/ La CEI, commission électorale « indépendante » n’est pas indépendante des partis politiques mais indépendante du pouvoir présidentiel. Dans la pratique, seul un quart des membres y était favorable à Gbagbo tandis que trois quarts étaient pro-Alassane. Si l’on accuse le Conseil Constitutionnel d’être à la solde de Gbagbo, on ne peut pas faire l’impasse sur le fait que la CEI était à la solde d’Alassane Ouattara. Pour bien le vérifier, voici quelques bonnes questions :

              * Pourquoi, et sur quels critères, la CEI a-t-elle invalidé la totalité des votes des Ivoiriens de France au 1er comme au 2nd tour, alors que le scrutin s’était déroulé normalement dans de nombreux bureaux et que les résultats étaient favorables à Gbagbo ?

              * Pourquoi la CEI annonçait-elle une participation électorale de 70 % au surlendemain du 2nd tour :

              http://www.france24.com/fr/20101129...

              Ensuite, dans les résultats annoncés par Mr Bakayoko, président de la CEI, cette participation bondit brutalement à 81 %. Ce n’est pas sérieux, et encore moins crédible !

              3/ Le 2nd tour, au Nord et au Centre tout particulièrement, a vu de nombreuses violences, dont les observateurs internationaux ont été témoins et aussi victimes ! Pourquoi les observateurs de l’UE ont-ils changé de discours au lendemain du 2nd tour des élections comme s’ils avaient été sommés de se taire par leur hiérarchie ? Les faits :

              - L’actualité récente et sulfureuse relatée par France-Soir  :

              http://www.francesoir.fr/etranger/c...

              - Christian Preda, chef des observateurs de l’UE, le 27 novembre 2010, veille du 2nd tour, à la suite de menaces de mort sur ses observateurs à Yamoussoukro, les obligeant à se sauver :

              http://www.jeuneafrique.com/Article...

              Finalement, vérifiez les résultats de Yamoussoukro : 22% pour Gbagbo. Il ne faut pas être sorcier pour découvrir à qui cela a profité et qui a bien pu menacer de mort les observateurs et les empêcher de contrôler les résultats ?

               En conclusion, il faut avoir le courage de le reconnaître, Mr CHOI s’est beaucoup trop précipité pour certifier les résultats de cette élection. L’honnêteté voudrait que l’on sépare les Procès Verbaux qui ont été signés par les deux camps de ceux qui ont été signés par un seul camp ou signés sous la contrainte, et qui ont fait l’objet d’une contestation. Cela ne prendrait que quelques jours à une commission internationale pour apporter un verdict : tel ou tel est élu de façon indiscutable, ou bien, il faut reprendre le 2nd tour...

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