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Conscience

La conscience ne serait-elle pas cette connaissance qui, non seulement nous ferait désobéir, mais nous ferait souffrir ? Ainsi Dieu nous aurait-il prévenus : tu accèdes à la conscience, tu souffriras.

Que fait notre corps en cas de fortes douleurs ? Il nous fait tomber dans les pommes !

Tiens, les pommes !

Que fait notre cerveau pour échapper à de trop profondes souffrances ? Il nous anesthésie ; quand on est môme, cela s'appelle création de névrose. Quand on est grand, sidération état de choc ou traumatisme : abaissement de la vitalité, endormissement, anesthésie.Que fait la main commandée par le cerveau à la moindre névralgie ? Séparer de son emballage un petit cachet d'analgésique, cette substance chimique qui supprime la sensibilité. La peur du qu'en dit-on de la douleur de l'accouchement fait bondir sur l'opportune péridurale.

Je ne crache pas sur les progrès faits pour stopper ou ne serait-ce qu'atténuer une douleur insupportable ; c'est un progrès indéniable, auquel tous les êtres vivants n'ont pas droit. Bienvenu quand on vous charcute le ventre.

Mais est-ce vraiment nécessaire de brimer sa sensibilité, partout, tout le temps ?

Très judicieux, notre cerveau nous offre tout un panel de techniques qui ont l'ineffable efficacité de se passer de volonté, d'effort, de travail, de discipline : elles sont inconscientes, donc insensibilisées. C'est le top du top, malheureusement rien n'est parfait et vient le jour où la douleur nous rattrape : une malédiction, on n'y échappe pas, ou guère ou peu de spécimens.

Il y a les oeillères – comme celles que l'on met aux chevaux dans les arènes ou les tracteurs de carrioles- ; il y a la myopie, cette anomalie très prisée de nos jours où les myopes ne se compte plus ; la surdité, plus ou moins sélective ; le mental qui affiche haut et en couleurs la véracité et la supériorité de son pouvoir, le but qu'il se donne sans en démordre ; l'action qui se spécialise et occupe toute l'énergie ; ou bien la concentration, la tête dans le guidon, qui accumule toutes celles-ci.

Et puis, l'individualisme, l'égoïsme qui se veut hédoniste ou bacchanale, moral ou religieux.

On boucle, on ferme, on tient.

Puisque le fameux lien social ne se tisse plus avec des inconnus ou des gens posés par hasard dans notre voisinage, on le crée avec ceux dont on suppose qu'ils partagent nos plus profondes pensées parce qu'ils pédalent, font vrombir leur moteur de même marque, pétaradent dans les chemins creux, plongent, cavalent, marchent ou militent dans le même camp.

 

Tout désir de sécurité est naturel, tout animal crée son nid et vit avec les siens, cependant, j'ai le sentiment que chez l'humain, mon concitoyen, ce désir de sécurité inhibe beaucoup d'autres capacités et se fabrique dans un artifice que ne connaissaient pas nos anciens ni aucune autre espèce.

Le problème tient évidemment au peu de résultats tangibles de ce fonctionnement ; car se protéger coupe le lien, interdit l'échange, brime la curiosité en lui opposant la certitude, le droit de, jusqu'à la supériorité dédaigneuse. Or se couper du monde est non seulement un appauvrissement mais une mort. Parfois effective.

C'est un type de fonctionnement qui peut être diabolique ; si on prête un tant soit peu de caractère humains à nos dirigeants économiques et politiques, on se doute que ces subterfuges leur sont nécessaires pour vaquer sans souci dans leur petite strate coupée de tout. Et tout le monde voit le mal que cela engendre.

C'est pourtant la même chose à tous les niveaux, dans tout ce que j'ai évoqué, ce que j'oublie et ce que je ne dissèque pas.

Il m'arrive de voir dans les yeux de mes commensaux, le voile qui floute leurs pupilles quand un sujet abordé les gêne ou risque de toucher une zone protégée. C'est indicible mais très visible, même si cela ne dure que quelques centièmes de secondes. Tout leur commande d'interdire l'entrée de ce qui gênera.

Malheureusement – ou heureusement, je n'étais commensale de ceux qui, juste après Tchernobyl, et pour rassurer la populace que nous sommes, et bien contente de l'être, rassurée, l'assura que nos frontières étaient étanches aux débordements radioactifs. Quoique tout à fait impuissants, nous ne fûmes pas tous dupes !

Voilà ce que je viens de lire :

http://www.wikistrike.com/2015/04/les-sols-d-alsace-toujours-contamines-pres-de-30-ans-apres-tchernobyl.html

 

Et de fait, nous sommes nombreux à avoir vu mourir beaucoup des nôtres, avoir connu beaucoup de femmes qui ont avorté comme par magie ou mis au monde des enfants handicapés.

De quelle conscience s'agit-il ? Nos élus étaient-ils responsables ? Non. Mais quelle fut leur priorité ? On se le demande, tous les cancers qui s'ensuivirent furent bien pris en charge par la sécurité sociale ? Quelles économies ont bien pu être faites en cachant aux habitants des régions contaminées, ce fléau ?

Il est facile, n'est-ce pas, de mettre sous le tapis ce qui dérange, tellement facile que c'est la première chose qui vient à l'esprit.

La conscience, y compris celle de nos responsabilités, demandent de la réflexion, du temps, des échanges afin de trouver la meilleure solution aux problèmes.

Or, nous avons réussi à inventer une société ou la cécité, la mauvaise foi et la lâcheté se trouvent dans l'impunité la plus totale. Et ce, à tous les niveaux. Des plus graves, et exceptionnels, aux plus légers et quotidiens.

Pourtant, la conscience et la responsabilité qui s'ensuit sont notre seule liberté. Le mensonge, et tout ce qui s'ensuit, n'est qu'aliénation ; pourquoi donc « liberté » est-elle vantée aux frontons de trente six mille mairies ?

Il y a évidemment mille manières de se cacher le réel ; la névrose est la plus dure à déboulonner car les névrosés sont plus à cran pour nourrir leur névrose que pour s'en débarrasser.

Mais il y a une manière complémentaire et bien rodée ; j'aimerais la définir en deux mots mais je préfère m'y attarder un peu, de peur d'être mal comprise.

Il y a une classe sociale, qui couvre tous les domaines de la société ; immiscée dans toutes les administrations, la justice, la médecine, l'université, l'école et, bien sûr l'industrie, la finance et la politique. Ceux qui la composent n'ont pas qu'un point commun, on pourrait presque dire qu'ils sont semblables si leur objet d'étude puis de carrière était le même : ce sont les bons élèves.

Les bons élèves sont dociles – ne figurent pas dans cette catégorie, les doués, surdoués rebelles ou fantasques, qui comprennent tout très vite mais se mettent à dos tout le monde par leur fantaisie, ceux-là, jamais ne se retrouveront dans quel pouvoir que ce soit, et c'est bien dommage, mais leur intelligence est antinomique du pouvoir- ; pas inintelligents, la flatterie les porte et leur ambition croît au fil de leurs succès. On peut compter sur eux pour n'avoir aucune idée dérangeante, ils sont pris pour modèles et, une fois sur leurs rails, ça roule. À tous les échelons, va sans dire, puisqu'ils y sont nécessaires.

Or, cette caractéristique entraîne forcément un horizon rétréci, on ne peut briller qu'étroit et si on ne brille pas, même si briller abuse, on ne peut tenir une vie que bien cadré.

Pendant peut-être un siècle, ces bons élèves furent respectés par les plus mauvais qui menaient leur vie autrement, dans des ateliers ou des exploitations privés qu'ils en fussent patrons ou ouvriers ; eux étaient les producteurs de richesses, tandis que les premiers sont les garants de l'ordre. Je ne dis pas qu'il y avait moins de cécité chez les exploitants, tout entiers rivés à leur réussite matérielle, mais les ouvriers, eux, n'étant pas tenus par l'image d'un statut à honorer, n'étant pas flattés, avaient tout loisir de découvrir tous les contours de leur aliénation imposée et d'en connaître ( à partir d'eux), en négatif, la teneur de la liberté. Le monde était réel, bien réel et leur culture politique et leurs luttes ne furent pas anodines dans le mieux être de tous.

Il est à noter que, autant que j'en sache, dans toute espèce animale, ce sont les dominés qui apportent les progrès. Et celui-ci n'est que le fruit d'une observation, d'une audace, d'un pas en avant hors les sentiers battus, et, les bons élèves, pendant ce temps, ont tant à perdre qu'ils ne s'autorisent pas cela. Aussi la conscience qu'ils ont du monde est plutôt une projection, même sur écran plat, de leur vision conditionnée. Et qu'ils imposent. De plus en plus.

Le dominé a besoin de tous ses sens et de toute sa vigilance pour survivre ; il est nu et à vif , car nu. Le nanti – j'aime ce mot dont l'image m'évoque un homme entouré de draps serrés autour de lui, qui le protège et l'inhibe ; que pouvez-vous sentir sur votre peau ainsi cuirassé ? Rien- lui, au contraire, peut se permettre de n'avoir aucun sens de l'orientation, ne rien connaître de la lune mais déambuler partout à l'aise, enroulé dans ses braies. Cela a toujours été le cas, mais aujourd'hui c'est sans pareil.

Alors la conscience ? C'est la pomme ? Ce qui nous empêche de nous faire truffer ? De hurler avec les supporters ? De nous ruer sur le bouc émissaire ?

Il y a une autre catégorie d'humains, de loin les plus nombreux, ce sont les croyants. Les croyants sont dans un tunnel et marchent vers la lumière ; c'est vous dire s'ils voient ce qu'il y a à côté d'eux. Leur soumission est totale, leur liberté nulle, puisque leur conduite est dictée par leur(s) croyance(s). Elle peut-être religieuse ou de n'importe quel ordre d'ailleurs, et tout le monde comprend quelle sécurité ils trouvent dans ce confort ; cela les rend sûrs d'eux et leur octroie, plus que de raison, un pouvoir qui peut aller jusqu'à être très dangereux.

Ces deux classes peuvent se superposer, car si l'on admet le « croire en soi » en plus du « croire en Dieu » ou le croire en la force matérialiste de l'argent, ce qui n'a rien d'incompatible, on le constate tous les jours, ce peut être les mêmes. Dans la catégorie « dominé », le croyant est celui qui se fait enfler en en redemandant.

Quand je dis « croyants », je ne parle pas de ceux qui ont la foi ; dans foi, il y a confiance, et ce peut être un chemin balisé de conscience ; je parle des dupes, ceux dont l'esprit enfermé ( qui a été enfermé par d'autres) bloque toute énergie de la conscience ; l'inconscient alors est rivé.

Car la conscience est aussi connaissance, connaissance de soi, en vrai, pour de bon. Et sait que les horizons large ouverts ne sont que mixture mentale, car si la conscience se détache de l'agir, qu'est-ce qui nous garantit qu'elle se distingue distinctement de la croyance ?

Mais elle sait aussi que ce qu'elle englobe n'est pas échantillon, mais partie d'un tout, et de cette partie, le Tout se dessine. La réalité n'est pas si plurielle, pleine d'avatars certes mais facilement rattachables à l'incarnation primordiale. Chaque humain est unique mais facilement rattachable à un caractère. Si nous admettons que toute connaissance est une fonction de l'être, nous pouvons admettre aussi que celle-ci est chez celui qui connaît selon le mode de celui-ci.

On peut considérer par exemple, que la docilité citée plus haut, est partie intégrante de la nature humaine mais qu'on se délivre de son aspect sclérosé, quand elle répond au pouvoir des hommes, en la dirigeant vers la Nature éternelle des Choses. Car on obéit forcément aux aléas du climat, de l'âge, de son sexe,etc. Ce n'est donc pas servilité mais harmonie. La nature éternelle des Choses recouvre évidemment tout le ressenti du sensible et les écrits des anciens, leur sagesse, leur connaissance. Mais aussi notre propre adéquation au monde, cette ligne de moindre résistance, que j'hésite à nommer parce que certains la prendront pour paresse, mais qui n'est que l'adaptation à l'instant, dans son milieu ; les heurts sont des écueils, des maladresses dus à notre malentendement.

La conscience n'attend pas le nombre des années, comme tout ce qui nous concerne elle se construit comme une spirale, exacte à chaque étape ; l'enfant, qu'on pourrait dire inconscient à bien des égards, ne l'est pourtant point si l'on en juge par l'harmonie de son comportement face à l'inconnu, avant ou sans qu'il soit abîmé par l'excellence de son dressage. Car la conscience a beaucoup à voir avec l'intuition, cette connaissance immédiate, et elle exige cet abandon des lignes de conduite imposées pour pouvoir capter.

Mais elle est aussi, (avant tout ?), une mise en relations des données qui nous parviennent et exige alors une hauteur de vue, tandis qu'elle peut aussi s'éclaircir en restant tapie tout au fond.

En tout cas, elle ne peut exister, et nous dispenser des attelles que l'on met partout dans notre vie, que si elle est en bonne entente et en dynamique avec notre inconscient. Celui-ci ne rechigne pas à lâcher ses secrets si la conscience donne confiance et accepte du monde tout ce qu'il contient, y compris du monde intérieur. Acceptation n'étant pas caution.

Or, c'est bien de ce monde intérieur que la peur qu'il inspire amène aux subterfuges pour la juguler, et c'est étonnant de voir le pire se produire pour avoir voulu l'éviter. Car la drogue, Alzheimer et toutes les somatisations ne sont que l'aboutissement dramatique d'un refus de conscience, d'un refus du réel, un interdit posé par je ne sais quelle sorcellerie, qui n'est pas inhérente à l'homme mais bien à nos sociétés.

La conscience pourrait être ce vecteur dynamique entre la puissance du monde condensé en notre inconscient et la puissance expansée du monde réel ; la première étant source de maux, pour ne pas dire du Mal, se transmutant dans cette centrifugeuse que serait la conscience, pour aboutir à la connaissance du monde réel, dispensatrice de biens, pour ne pas dire le Bien.

Quand on dit : « Tu as conscience de ce que tu as fait ? », il s'agit bien là d'un passage qui ne s'est pas opéré entre l'enfoui ( le mal) et le manifesté (le bien).

Il s'agit évidemment là de ma propre approche de la conscience, qui ne peut pas être qu'esprit tant elle est dynamique ni non plus que vision tant elle est liée au réel et à l'emmagasiné.

Sûr que la vision est liée à l'intuition et que l'esprit, quant à lui donne à la perception l'espace que nos cinq sens restreignent ; s'il est le sens du lointain, sa perception, voir de l'immatériel, que l'on nomme à juste titre spirituel, il ne peut l'être qu'activé par la conscience ; l'esprit ne peut être qu'intellect s'il n'est pas mu par cette alchimiste. Et nombre d'érudits plafonnent dans l'abstraction sans que soit remuée en eux l'ombre de la moindre connaissance ; une coupure nette sépare la chair, mais aussi leur histoire, leur atavisme et ils peuvent n'être qu'encyclopédies. Tandis qu'un ignorant des livres possédera la connaissance, sans livre et sans mots peut-être.

Lucidité, clairvoyance, sont peut-être des mots qui tournent autour du pot, qui plus proche de la raison, qui plus proche de la morale, tandis que l'extralucide s'extirpe vers l'intuition qu'à ce stade on juge para-normale.

Certains croient que la conscience survit au corps et la mêle à l'âme, éternelle, parce que certains qu'on a crus morts ont vu une lumière au bout du tunnel. J'ai lu ces expériences et, à l'époque, j'ai aussi voulu croire à une part magique de l'homme, cette part qui nous ouvre des horizons infinis et nous consolent. Mais comme l'illumination mystique – et contrairement aux stigmates qui sont l'oeuvre du somatique, hystérique-, ce n'est peut-être là qu'une illumination donnée à un moment d'expérience rare que l'on peut peut-être inscrire dans le champ de l'intuition géniale, qui met en relation de manière instantanée une multitude de données jusque là désordonnées. Mais l'illumination qui émerveillent ceux qui l'ont vécue ne donnent rien d'autre que témoignage, tandis que la connaissance intuitive, la « découverte », mettra des années à s'organiser en mots, ou en formules, pour le partage.

J'aime qu'on ne sache pas placer la conscience ni l'âme dans un coin du cerveau ou dans un ventricule cardiaque ! Pour ma part j'aime voir l'âme comme une conjugaison entre les sentiments, domaine sensoriel, et l'esprit ; l'anima que toute vie possède, relative à elle, que je ne vois guère se superposer, se conjuguer ni même influencer la conscience. Mais il ne s'agit que de mots, et pour ce qui est du signifié, chacun le sien.


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36 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 30 avril 2015 08:17

    Bonjour Alinea,

    est-ce que je me trompe quant à l’intérêt de votre article si je le juge à cette seule phrase qui en fait l’intro : ’’ La conscience ne serait-elle pas cette connaissance qui, non seulement nous ferait désobéir, mais nous ferait souffrir ? Ainsi Dieu nous aurait-il prévenus : tu accèdes à la conscience, tu souffriras.’’’ ?
     
    Je suppose que vous parlez de la conscience morale ?
     
    Je passe sur la désobéissance et ses rapports avec ladite, pour souligner qu’il existe bien des souffrances qui n’ont pas de rapports avec elle.
     
    Mais je ne demande qu’à réviser cette opinion, bien entendu.


    • alinea alinea 30 avril 2015 09:35

      @JL
      Non, je ne parle pas simplement de la conscience morale ! si vous avez bien lu ce que j’évoque de notre relation à notre inconscient, une souffrance due à une « mauvaise » conscience morale, serait tout simplement de la culpabilité ; la culpabilité n’existe pas en état de santé.
      Non, je parle et développe la conscience du réel, la conscience du monde ; aujourd’hui, face à cette destruction de tout, on ne peut que souffrir, s’affoler, que sais-je ; aussi je fais l’hypothèse que les cerveaux de mes concitoyens, aveugles, impotents, commandent cette cécité, cette surdité, cette impotence, et encore, je n’ai pas parlé des « histoires qu’on se raconte » ! Pour les anesthésier, comme il le fait dans de nombreux autres cas !
      l’exemple de Milou en image, peut induire en erreur, mais comment voulez-vous illustrer la conscience ? smiley


    • Francis, agnotologue JL 30 avril 2015 10:20

      @alinea,
       
      je crois que vous vous méprenez sur la névrose ; Freud (je crois) disait : le névrosé croit que 2+2 ça fait cinq, et ça le fait souffrir. De fait, c’est le pervers qui se complait sans sa vison erronée du monde .
       
      De là découlent bien des considérations que je résumerai volontiers par ces trois citations :
       
      «  L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes.  » Bertrand Russell 
       
      « C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles. » (William Shakespeare).
       
      « Nos plaies ouvertes saignent parce que les gens voient qu’un tas de connards à qui ils ne confieraient même pas un stand de hot-dogs dirigent leurs vies. » (Tim Willocks)


    • alinea alinea 30 avril 2015 10:40

      @JL
      Cela n’empêche pas !!
      Quant à la névrose, je me garderais d’en faire une thèse, néanmoins, je peux assurer que des parties plus ou moins importantes de la psyché ont été névrosées ( -ose : mort) à un âge où aucune conscience supérieur, mental ou connaissances peuvent aider à la guérison ; adulte c’est beaucoup plus difficile de revenir dessus, une construction sur de mauvaises fondations est forcément bancale ! même si des tas de gens se sont penchés sur ce problème, pour essayer de réparer. En réalité, le névrosé souffre moins et la souffrance de sa névrose est inconsciente si bien qu’il somatise ; une souffrance en différé en quelque sorte !


    • Gabriel Gabriel 30 avril 2015 08:39

      Qui accroît son savoir, accroît son champs de conscience donc, de fait forcement dans ce monde, accroît sa souffrance... 


      • Fergus Fergus 30 avril 2015 09:17

        Bonjour, Gabriel

        Vous avez raison, mais celui-là augmente dans la même proportion sa capacité à trouver des remèdes à cette souffrance dans son positionnement personnel relativement aux évènements et aux comportements d’autrui. De cette souffrance surmontée peut même naître une forme de sérénité.

        Rien n’est pire que l’état de déni !


      • alinea alinea 30 avril 2015 10:14

        @Fergus
        La sagesse est cette réponse, dans le détachement, mais à ce niveau, qu’est-ce qui la distingue de la croyance ? Il faut traverser la vie avec toute sa force, et c’est cette puissance ( symbolisée par la carte XI du Tarot, c’est à dire la force intérieure), qui nous mène à l’adéquation au monde, c’est à dire à l’action juste. Mais le chemin est long pour y parvenir, car il faut avoir éclairé son inconscient, s’ être réconcilié avec lui, comme le dit Jung, et cela fait beaucoup de travail sur soi, une vie y suffit à peine, surtout quand celle-ci est prise par tout un tas d’occupations pas forcément vitales.
        Est-ce un hasard si le monde d’aujourd’hui nous occupe, à peine nés, et empêche littéralement le silence, le recul, nécessaires à ce travail ?
        Donc, abouti, oui, le détachement qui peut être vu comme l’acceptation de notre impuissance, sauf dans son propre domaine, le chemin choisi,etc, ( on en vient à cette soumission à la Nature, notre propre nature aussi) est peut-être ce que tu appelles « remède » ; mais ce terme ne me convient pas trop, j’ai dit pourquoi dans l’article.
        Car la question est : comment être sensible et conscient, sans se laisser submerger par la violence infligée de toutes parts ?
        ....


      • Gabriel Gabriel 30 avril 2015 10:24

        Bonjour Fergus,

        « son positionnement personnel relativement aux évènements et aux comportements d’autrui. »

        Je choisis l’impermanence et la compassion, je fuis l’indifférence et me méfie de la pitié...


      • gogoRat gogoRat 30 avril 2015 10:52

        @Gabriel

        A propos de compassion, (souffrir avec) je me souviens d’un passage de la conclusion du livre « Souffrance en France », de Christophe Dejours, où ce psychiatre, fondateur de la psychodynamique du travail, témoignait de sa croyance en le fait que la compassion soit « à la source même de la faculté de penser ».


      • Fergus Fergus 30 avril 2015 11:57

        Bonjour, alinea

        « comment être sensible et conscient, sans se laisser submerger par la violence infligée de toutes parts ? »

        Peut-être en prenant « conscience » que nous ne sommes que des poussières de vie dans l’univers (univers en termes d’espace et de temps) et que les soubresauts de nos sociétés n’ont par conséquent qu’une importance très relative dans la marche du monde. Admettre cela est une bonne manière de se protéger. Mais c’est aussi un piège car cela souligne notre insignifiance. Reste le spectacle de la nature, tant dans sa beauté que dans ses déchaînements pour nous faire oublier, le temps d’une sortie contemplative, notre état de particules dérisoires. Cela ou la fuite en avant mystique...


      • alinea alinea 30 avril 2015 12:29

        @Fergus
        La conscience d’être une poussière, oui bien sûr, cela relativise, mais en passant par le mental ; car notre être animal - et si je dis animal c’est pour souligner sa réalité indépendante de notre volonté- prend de plein fouet les attaques.
        Un cheval a beau être un animal, il a beau ne pas avoir de mental pour lui expliquer qu’il n’est qu’une crotte dans l’immensité de l’éternité, subit souvent ( trop) de la part de l’homme, non seulement des sévices physiques, mais des traumatismes qui modifient complétement son appartenance au monde.
        Les mammifères sont peut-être des bêtes trop sensibles ! Une terre avec juste des acariens, des insectes et des reptiles, au fond ça serait pas plus mal !! smiley
        À noter qu’on les appelle « inférieurs », mais cette infériorité, eh bien, je m’en contenterais bien parfois !! smiley


      • luluberlu luluberlu 30 avril 2015 21:24

        @ fergus ; Que poussières de vie ???? je voudrais un ; nous sommes quand même poussière de VIE, euchariotes mon cher c’est pas rien.


      • Le p’tit Charles 30 avril 2015 10:27

        ++++
        Toujours lucide alinea...mais dans conscience...il y a con hélas.. !


        • alinea alinea 30 avril 2015 10:56

          @Le p’tit Charles
          J’ai failli terminer ce petit texte par : con de science !!
          Cela me paraît plus juste que de trouver con dans conscience ! smiley


        • gogoRat gogoRat 30 avril 2015 10:39

           
          Merci, Alinea, pour cet article philosophique.
           
           
           Le passage concernant les croyances, bien que tempéré ensuite par votre regard sur la foi, me laisse cette interrogation : 
           - toute affirmation sur les croyances ne relèverait-elle pas elle-même de croyances ?
           La foi, autant que le savoir (sapiens = croire être perspicace ?) et ensuite la conscience (savoir-avec) ne reposeraient-elles pas elles-mêmes sur des croyances ?
           (Le seul fait de devoir faire confiance, dans une étape de raisonnement, à la mémoire de déductions antérieures, ne serait-il pas un acte de croyance en la fi-abilité de ma mémoire ?)
           

           Ce qui m’amène à une autre interrogation.
           Vous dites :
          « Car la drogue, Alzheimer et toutes les somatisations ne sont que l’aboutissement dramatique d’un refus de conscience »
           Auriez des références (liens) à nous proposer pour étayer l’hypothèse que la dégénérescence Alzheimer puisse être contrée par un effort de conscience ?


          • alinea alinea 30 avril 2015 10:52

            @gogoRat
            Je constate cela pour les croyances ; je ne dis pas qu’elles sont évitables, ou qu’il soit souhaitable qu’elles soient éviter. C’est vrai que par ma curiosité et mon souci de vérité, cela serait mon utopie, mais je ne le pense pas au fond ; croire n’est pas forcément ce qu’on croit ; cela peut cohabiter avec la connaissance. Par exemple, pour soulager le chagrin causé par la perte d’un être cher, on lui parle, on « sent » sa présence, on repère des signes ; cela fait du bien, on y croit, mais nous ne sommes pas enfouis dans cette croyance, une part de nous que l’on tait pour l’instant, sait qu’il n’en est rien. C’est quand la croyance est enkystée comme vérité qu’elle peut devenir dangereuse.
            Quant à Alzheimer, tous les cas que j’ai pu regarder de plus près tendent à me faire dire ça. La démence sénile aussi : je trouve « commode » de perdre la tête quand on trouve la vie trop difficile.
            À ma connaissance, on ne fait jamais le chemin à rebours d’une personne atteinte de cette maladie, ni le choc qui a pu provoquer son déclenchement ; sur les personnes que je connais, de près ou de loin, m’enquérant de ceci, j’ai toujours vu une convergence.
            Ceci dit, je n’ai pas fait, vous vous en doutez, un étude digne de ce nom, approfondie sur des centaines de personnes !! Je noircirais des pages en vain pour expliquer tout ça, mais, pour simplifier, je dirais que « vivre à côté de sa vie » nous retombe toujours dessus !
            Ceci m’était apparu clairement en lisant le bouquin de Rezvani, sur l’Alzheimer de Lulla !!


          • gogoRat gogoRat 30 avril 2015 11:31

            @alinea

            le terme « vivre à côté de sa vie » est fort intéressant.
             Ne laisse-t-il pas entendre une croyance ? ou une foi ? en une vie personnelle qui ne serait pas ’à côté’ ? Le terme ’nous retombe dessus’ laisserait alors entendre la possibilité d’un libre choix ... là encore : croyance ou foi ?
             
             Quelle place alors pour la compassion ? Le souffrir avec n’est-il pas limité par la capacité (et pas seulement l’aptitude - cf limites physiques) à endurer des souffrances ? ( En somme, les pathologies de celles et ceux qui ont ’craqué’ sont-elles toujours imputables à une succession de libres choix ? )
             


          • Fergus Fergus 30 avril 2015 11:48

            Bonjour, gogoRat

            Pour m’être un peu intéressé à Alzheimer, je ne crois surtout pas qu’il faille limiter cette maladie à la somatisation, même si cette dimension est incontestablement présente dans un certain nombre de cas, la maladie jouant alors le rôle de l’éponge magique pour permettre aux personnes atteintes d’effacer les réalités pour ne plus conserver que les images heureuses.


          • alinea alinea 30 avril 2015 12:08

            @gogoRat
            Les souffrances sont inhérentes à la vie ; quand on passe sa vie à les fuir, comme je le dis en début d’article, ce n’est pas sans conséquences ! Donc, mon idée est que si on vit sa vie, vivant, d’est à dire souffrant - mais pas tout le temps quand même-, si on se réconcilie avec son inconscient, ce qui donne des ailes, on finit bien par mourir, certes, voir souffrir à la fin, mais on s’évite l’accumulation de zones d’énergie bloquées en nous, qui détraque tout !
            Aucune croyance là dedans. Il suffit de regarder les animaux ; ils souffrent, parfois, mais ne se fabriquent pas- sauf les animaux domestiques qui par sensibilité ramassent toutes nos névroses- toutes les somatisations, allergies, asthme,etc, ni toutes les maladies très modernes dues à notre mode de vie sédentaire et « immobile », ni dues à notre alimentation, ni à tout ce qui nous coupe de nos racines, nie notre condition et croit malin de trouver remèdes - emplâtres sur une jambe de bois- que nous nous efforçons de considérer comme un progrès !!
            Les maladies contagieuses dégénérescentes ( j’ai fait un article là dessus, mais je ne sais plus lequel !!), celles qui nous tuent aujourd’hui, sont le fruit de l’artificiation de notre mode de vie ; que ce soit personnel ou social, nous fabriquons chaque jour notre enfer ! Et là intervient, bien sûr, tous les produits toxiques, toutes les pollutions « extérieures » ( sauf que c’est nous qui les fabriquons) qui nous tuent net ou à petit feu. Mais ici, je ne parle pas de ça !
            Donc la compassion, qui n’est pas obligatoire, hein, et qui ne sert à rien, mieux vaut le soin et l’entraide, peut se porter sur les souffrances que la vie, même la plus naturelle, ne manque pas de nous fournir !


          • alinea alinea 30 avril 2015 12:22

            Fergus
            Le mot somatisation n’est pas forcément exact ; en tout cas il y a fragilisation de l’organisme, et je sais bien que la science moderne, très infuse, nous donne tout un tas de raisons : l’aluminium ou je ne sais quoi. Le fait est que tous les buveurs de bière en cannette n’auront pas Alzheimer, et des tas de gens qui l’ont n’ont jamais utilisé ça !
            Le tabac donne le cancer du poumon ? Non ; certes se balancer tant de goudron dans les poumons n’est pas une aide, mais tous les fumeurs n’ont pas ce cancer, et tous ceux qui l’ont ne fumaient pas.
            Donc il n’y a aucun effet mécanique absolu ; notre constitution, notre psychisme, et le déroulement de notre vie expliquent aussi bien les choses.Tout s’entremêle, mais le malêtre qui contribue au tabagisme, donc la cause du tabagisme, est, à mon sens, aussi importante que la mécanique du tabagisme ! :
            La médecine moderne a le chic pour tout sérier, non, nous sommes « un » ; indivisible, individu !!
            Ce que je veux dire en fait, c’est que rien ne nous tombe dessus alors que nous sommes « innocents », mais nous construisons à notre insu ( cf. rapport à l’inconscient) , non seulement les probabilités, mais la réponse aux « chocs » extérieurs que ces probabilités ne filtrent pas.


          • soi même 30 avril 2015 15:52

            @ alinea, pas de con-science ( avec science ) sans souffrance, à chaque conscience qui nous êtes donné, c’est un deuil, une mort à soi même qui s’opère !

            En somme un petit renoncement personnel sans gravité  !

             


            • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2015 18:36

              Bonjour alinea,


               J’ai ressorti un très vieil article à votre intention. smiley

              • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2015 19:31

                J’ai relu quelques fois votre texte.

                Il faudrait pouvoir reprendre presque chaque phrase et les confronter avec d’autres.
                Il y a parfois des contradictions dont vous n’avez pas ressenti les effets.
                Un exemple : « Quand je dis « croyants », je ne parle pas de ceux qui ont la foi ; dans foi, il y a confiance, et ce peut être un chemin balisé de conscience ; je parle des dupes, ceux dont l’esprit enfermé ( qui a été enfermé par d’autres) bloque toute énergie de la conscience ; l’inconscient alors est rivé. »
                Comment être croyant sans foi et sans une confiance ?
                La conscience et l’inconscience ne jouent pas le même jeu.
                L’un est inné dans une partie du cerveau reptilien dans une mémoire figée et l’autre est acquis, est manipulée à loisir en fonction des expériences.. 

              • alinea alinea 30 avril 2015 20:17

                @L’enfoiré
                Houlà !! mais nous ne sommes pas dans le même monde !! smiley


              • alinea alinea 30 avril 2015 20:24

                @L’enfoiré
                Pourtant il y en a des tas dont on ne peut décemment pas dire qu’ils ont la foi et qu’ils ont confiance !! Presque tous en fait ; croire ce qu’on nous dit : bassesse, servitude, docilité,etc.
                Vivre avec l’avoir comme seul but.
                Prendre les ordres de son Église pour des lois divines et ne rien savoir dire de son dieu qu’un catéchisme de maternelle.
                Et toutes les croyances traditionnelles, je pense principalement aux bons principes pour élever ses enfants.
                ...
                Où voyez-vous la foi ? Où voyez-vous le chemin. La conscience ? À moins que vous ne pensiez que l’obéissance soit une foi ? smiley


              • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2015 20:37

                @alinea ;


                 Exact pas le même monde.
                 Il y a celui que l’on rêve et celui qui est existe avec les yeux ouverts.

              • L'enfoiré L’enfoiré 30 avril 2015 20:43

                @alinea,


                 Avant d’aller plus loin, il faudrait vous demander dans quel camps vous vous trouvez au niveau de la croyance.
                 Je suis athée. Je n’ai ni foi, ni croyance. 
                 Si vous connaissez la chanson de « Je crois » de Nougaro.
                 quelle est votre réaction ? 

              • alinea alinea 30 avril 2015 20:54

                @L’enfoiré
                J’aime bien Nougaro ! mais je ne crois pas en l’autre ni en moi ! J’ignore ou je sais, j’apprends ou découvre, je laisse tomber et renouvelle, ça me prend un plein temps ! sans croire ; parfois je crois ce qu’on me dit, parce que j’ai confiance, mais vigilante, on me trompe rarement !
                Pourtant je prie ! Je suis très religieuse !


              • L'enfoiré L’enfoiré 1er mai 2015 14:42

                @alinea,


                 Tu ne devais pas me le dire, je m’en doutais, tout est clair à ce sujet dans tes écrits.
                 Nous vivons souvent dans des mondes différents. 
                 Bon weekend
                 smiley 

              • JC_Lavau JC_Lavau 30 avril 2015 19:15

                Quel salmigondis !


                • alinea alinea 30 avril 2015 20:08

                  @JC_Lavau
                  Tiens ! vous êtes comme moi ! quand je ne comprends pas mon chien, je dis que c’est lui qui est con !! smiley


                • Jean Keim Jean Keim 30 avril 2015 19:18

                  alinea, 

                  Votre texte est intéressant mais je me demande ce qu’est pour vous la conscience, est-ce un mot fourre-tout bien pratique dans lequel on peut mettre la connaissance, la souffrance et la douleur, les névroses avec leurs mécanismes inconscients, les expériences de la vie ordinaires et celles que certains qualifient de spirituelles ou transcendantes etc., la conscience existe-t-elle quand nous ne pensons pas à nous même ? La conscience se manifeste-t-elle toujours par le processus de la pensée ?
                  Voilà qui ferait une super discussion devant un bon café smiley


                  • alinea alinea 30 avril 2015 20:07

                    @Jean Keim
                    Je n’ai pas eu l’impression de dire que la conscience est un fourre-tout ; le fourre-tout c’est le reste, la névrose qui nous isole du monde, bref, toutes les maladies ou maux qui nous accablent, le réel que l’on déforme,etc.
                    Il me semble avoir presque conclu que la conscience est cette centrifugeuse qui est le chemin entre l’inconscient et le réel ! La conscience, il me semble aussi l’avoir dit, n’est pas tout ou rien ; elle s’organise comme le langage ( oui, je sais Lacan disait que c’était l’inconscient, mais tout s’organise comme le langage, celui-ci n’étant pas « étalon » mais peut-être celui qui a été le plus étudié. Lacan fut fort imprégné du structuralisme, et il sévissait aux tout débuts de la linguistique.)
                    Et je précise que c’est ma vision ; les autres visions que j’ai pu lire ici ou là ne me satisfaisant pas !


                  • Jean Keim Jean Keim 1er mai 2015 13:15

                    @alinea
                    Je ne connais rien de Lacan, la psychanalyse fait appel à l’analyse, la pensée d’un névrotique peut-elle analyser ses propres dysfonctionnements ?

                    Vous ne répondez pas à mes deux questions ... En voici une troisième : sans mémoire peut-il y avoir une conscience ?

                  • alinea alinea 1er mai 2015 13:55

                    @Jean Keim
                    J’ai cru répondre, sauf : non, je ne pense pas que la conscience passe par le processus de la pensée, et d’ailleurs, en disant que l’enfant est « conscient », je suggère cela. Les animaux sont conscients et ne pensent pas, tel qu’on le définit, non plus.
                    La pensée, dite rationnelle ou raison, c’est autre chose, elle aide à une mise en place, à faire des cadres, et je pourrais aller jusqu’à dire : à se protéger !
                    La mémoire !! évidemment ; on n’imagine même pas vivre sans mémoire. On parle de la mémoire de l’éléphant, mais le cheval n’est pas mal non plus.
                    Pour nous, les mammifères, il y a mémoire dès la division des cellules qui crée l’embryon ! Je la crois incontournable, donc évidemment indispensable !
                    La conscience n’a rien à voir avec la volonté, avec le mental.. il me semblait l’avoir écrit.. mais je vais me relire, parce que quand j’écris, je fais un sacré tri et il se peut que je confonde ce qui est dit, et ce qui est encore dans ma tête !! smiley
                    Par expérience, mais je ne sais si cela est le cas pour tous, c’est vrai que la pensée, c’est-à dire ce savoir qui est quiché tout en haut du corps, peut, peu à peu, aider à la conscience, car le cerveau peut faire un déclic qui, au final, envahira la psyché, le corps, les sens. et fera que jamais plus rien ne sera comme avant !!
                    Les animaux et les enfants n’ont pas besoin de tout ça, puisque l’inconscient est quasi vierge, et le mental quasi vide !! j’ai même idée que la conscience est donnée, et qu’on fait tout pour la taire, l’envahir, la détériorer, la pervertir !
                    mais ça, il faudra y réfléchir plus à fond.


                  • JC_Lavau JC_Lavau 2 mai 2015 22:44

                    Remplacer la psychologie cognitive et les neurosciences par des approximations et du n’importe quoi, à déconseiller définitivement.

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