Construire et faire vivre le réseau local de solidarité
Les associations de solidarité et caritatives sont nombreuses et diverses dans les agglomérations et certaines localités. La situation diffère en fonction du territoire, de son histoire et des politiques locales.
Quand un CCAS joue réellement son rôle et si surtout il remplit deux trois missions : l’aide, l’accompagnement et l’orientation, il ne reste plus grand-chose à l’association de solidarité territoriale, si ce n’est la distribution alimentaire.
L’objectif visé par tous les militants de la solidarité en direction des personnes précaires, c’est la disparition de leurs propres associations ou la réduction de leur champ.
IL FAUT FAIRE LA GUERRE A LA MISERE, L’ERADIQUER !
Nous n’en sommes pas encore là.
La réduction drastique de la dotation globale de fonctionnement versée par l’Etat aux collectivités territoriales ;
La baisse des sommes allouées par l’Union Européenne au nouveau fonds européens d’aide aux plus démunis (FEAD) …..
conduit certaines collectivités territoriales en difficultés à réduire leurs budgets sociaux et les associations caritatives à voir leurs moyens en baisse alors que le nombre de familles pauvres augmente !
IL FAUT QUE CELA CESSE ET QU’ENFIN UN PLAN ORSEC SOIT MIS EN PLACE POUR METTRE FIN A LA PAUVRETE !
Les associations de solidarité conjuguent à la fois l’action de proximité, d’accompagnement et de soutien aux personnes en difficultés et à la fois le combat pour le droit au logement, contre l’austérité et pour que l’Etat joue son rôle.
Comme me l’a dit récemment un bénévole :
« Si le gouvernement renonçait à réduire les cotisations sociales des entreprises, même de la moitié de ses prévisions et qu’il consacrait cette somme à faire que les minima sociaux dépassent le seuil actuel de pauvreté….il n’y aurait plus de distributions alimentaires »
En attendant, nous continuons sur le terrain et nous essayons d’agir en commun afin de mutualiser nos moyens.
A Melun en Seine et Marne, les associations se sont réunies pour discuter de l’action locale à mener durant l’hiver.
Au cours de cette rencontre, regroupant des associations de bénévoles et d’autres plus institutionnelles comme la Croix Rouge et le Sentier, une volonté forte s’est exprimée en faveur d’un travail en réseau.
L’existence et le renforcement d’un réseau doivent permettre aux familles de trouver un interlocuteur et un seul pour les accompagner et à l’association accompagnatrice de pouvoir s’appuyer sur les autres associations dans les domaines qu’elle ne maîtrise pas.
Est-ce un rêve ?
Non, une nécessité.
Les pouvoirs publics doivent quant à elles changer d’attitude et de démarche.
Pour expliquer mon propos je vais m’appuyer sur une expérience concrète :
Suite à une interpellation publique, le Préfet a décidé qu’une famille de six personnes en sur-occupation de logement-ils vivaient dans 25 M2- allait enfin disposer d’un logement social.
C’était en juillet 2014.
La famille n’aura son logement que le 20 novembre !
Nous avons multiplié les démarches : courriels à la Direction départementale de la Cohésion Sociale (DDCS), lettres au Préfet…..
Que de temps perdu.
Jamais ? nous n’ avons été reçus par la DDCS, jamais nous avons pu avoir un contact avec le bailleur social qui devait attribuer un logement à la famille début octobre et qui a été injoignable durant tout ce mois.
Les associations de solidarité doivent agir ensemble en réseau et aussi en réseau avec les entités institutionnelles, ce qui suppose de la reconnaissance et des espaces de rencontres…..
Toutes ces questions et d’autres seront au cœur du colloque ouvert qui se réunira à Vaux le Pénil le vendredi 28 novembre 2014 à partir de 17 Heures
L’entrée est libre mais il faut s’inscrire
VIVE LE DEBAT QUI PEUT DEBOUCHER EN PLUS SUR LA FORMALISATION D’UN VERITABLE RESEAU LOCAL DE SOLIDARITE !
Jean-François Chalot
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