La France originelle, celle de la tradition révolutionnaire, dont la jeunesse refuse de se soumettre au joug autoritaire, fut-il républicain, servira d’exemple dans toute l’Europe. Le salut économique de nos sociétés viendra de la jeunesse Européenne qui posera ainsi les bases d’un nouveau modèle sociétal.
Nous venons d’être témoins de la « révolte » des étudiants britanniques s’insurgeant contre l’augmentation des frais d’inscription dans leurs universités, alors que David CAMERON avait promis de ne pas les toucher durant sa campagne. Il y a comme un air de tromperie a rapprocher avec notre réforme des retraites, imposée par notre Président qui lui aussi avait promis e ne pas y toucher.
En Espagne, en Grèce, au Portugal, en Irlande, en Pologne, En Roumanie, en Italie et bien sur en France, un vent mauvais souffle, venu des peuples et plus particulièrement de la jeunesse excédée de voir son avenir sans perspectives de réussite à l’horizon. Condamnés à l’insécurité professionnelle dès la naissance, souvent victimes de la précarité de leurs parents, témoins des comportements indécents des financiers qui verrouillent leurs confortables pres carrés, les jeunes Européens sont au bord de l’implosion sociale.
Pourtant ni nos dirigeants politiques actuels, ni les hommes aux gros cigares, spéculateurs en limousines véritables parrains de la finance, ne semblent avoir la pris la mesure de cette salutaire menace. Seule Ségolène ROYAL veut un pacte pour la jeunesse, sera-t-elle une fois encore moquée ou ignorée ?. Le nouveau modèle, celui qui fait aujourd’hui référence nous vient désormais d’Amérique du Sud, avec des Lula, des Morales des Chavez ou des Kirchner, qui ont su, chacun à sa manière, s’ériger contre les injustices, réduire les privilèges d’une minorité de nantis et redonner au petit peuple sa juste place dans une économie sociale.
C’est ce modèle qui est entrain de redonner espoir à la jeunesse européenne. Modèle qui brave la toute puissance des seigneurs de la finance, confisque leurs insolents profits acquis au détriment des masses laborieuses, pour les partager avec une exigence de justice.
La gouvernance mondiale, FMI, BANQUE MODIALE, G20, G8, continuent à nous berner. Le communiqué final du G20 de Séoul en est une preuve tangible. Nicolas SARKOZY, qui en assure la Présidence pour un an, vient de déclarer la poursuite de l’encadrement des rémunérations de traders. Dans le même temps on apprend que les banques américaines s’apprêtent à leur redistribuer 144 milliards de dollars, alors qu’en 2009, où il était déjà question de les encadrer, les rémunérations s’élevaient à seulement (si on peut dire) 139 milliards de dollars.
En France les entreprises du CAC40 déclarent 41,5 milliards de profit au premier semestre 2010, soit une progression de 87% par rapport à 2009. On apprend que ces mêmes entreprises ont bénéficié de 172 milliards de niches fiscales en 2010 et supprimé 40 000 emplois ces 5 dernières années .Pour autant on voudrait nous résigner à l’acceptation docile du recul de l’âge de départ à la retraite ou encore à l’abaissement exponentiel des prises en charges par la Sécurité sociale, au nom du manque de financement ?
Il faut être aveugle pour ne pas voir que l’exaspération des modestes fécondée par le sentiment d’injustice donnera naissance à une rébellion violente de la jeunesse à travers toute l’Europe. Et c’est tant mieux.
Christian