Contre le racisme d’ultragauche et d’ultradroite : le national-multiculturalisme
Dans cet article, je voudrais montrer que la gauche, surtout la plus extrême, surtout la plus officiellement et viscéralement « antiraciste », est en réalité l’entité politique la plus raciste qui soit ; cela dit, une partie de la droite dure est aussi affectée de pulsions racistes, mais d’une manière plus inoffensive, car sans paradoxe ni dissimulation. En tout état de cause le national-multiculturalisme social et sécuritaire pourrait apporter des solutions.
Commençons par le plus simple et le moins dangereux : le racisme d’ultradroite
Une partie de la droite considère qu’il y a aujourd’hui un conflit radical entre, d’une part, de bons et gentils Français de souche irréprochables, qui travaillent dur et peinent à vivre, et, d’autre part, de méchantes populations d’origine étrangères, qui vivent d’assistanat et de crimes et qui militent pour imposer sur le territoire national des modes de vie totalement incompatibles avec la culture occidentale. Cette considération est malheureusement caricaturale, inexacte et approximative. Les récents faits divers en témoignent : de plus en plus de victimes des malfrats – ivres d’impunité – qui pillent, tuent, violent, trafiquent, tirent à l’arme automatique sur les façades d’immeubles sont elles-mêmes issues de l’immigration.
La mère de Socayna, la jeune femme dont le crâne fut détruit par une balle tirée vers ses fenêtres, disait dans un récent interview qu’il n’y avait plus de règles, plus de lois, plus aucune sécurité en France, et elle avait parfaitement raison. La mère est elle-même une modeste salariée. Dans les quartiers difficiles, et même ailleurs, toute la classe moyenne vit sous la terreur, tous les gens qui travaillent honnêtement sans déranger personne – qu’ils soient des « Occidentaux » ou des « non-Occidentaux ».
Récemment, aux informations, j’entendais aussi une mamie musulmane voilée, en larmes, s’exclamer qu’elle vivait dans la peur, que l’État français n’agissait pas contre l’insécurité ; en clair, selon la brave grand-mère, la France devenait une zone de non-droit inhabitable, et, tout comme la mère de Socayna, cette mamie avait parfaitement raison.
Une certaine ultradroite, qui pense uniquement le problème comme un conflit entre autochtones et allochtones se fourvoie donc complètement. Le conflit ne se situe pas horizontalement entre « bons Français » et vilains « étrangers ». Le conflit est vertical : l’oligarchie en place se sert de la racaille pour assommer, exploiter, opprimer la classe moyenne – toutes origines confondues. Les braves gens sont ainsi coincés entre les deux mâchoires de la tenaille, l’oligarchie (les milieux du pouvoir et de l’argent) et la racaille (le crime, protégé, prioritaire et privilégié).
Nous n’avons pas évolué, méprisant les avertissements de Karl Marx qui dénonçait déjà cette situation au XIXe siècle. Seul le vocabulaire évolue : l’oligarchie, c’est l’ancienne bourgeoisie capitaliste ; la racaille, l’ancien lumpenprolétariat ; la classe moyenne, l’ancien prolétariat. L’institution qui resserre chaque jour un peu plus les mâchoires de la tenaille, c’est l’État-zombi, un avatar de l’État-bourgeois du XIXe siècle. En France, l’État-zombi est géré par l’ultra-centre, mais tout État-zombi tend vers l’ultra-centre… On l’a vu avec Sarkozy, on l’a vu avec Hollande, on l’a même vu avant ; Macron n’est qu’une synthèse, particulièrement réussie.
Le racisme d’ultragauche : une ultradroite inversée, particulièrement dangereuse…
Le racisme des gauchistes n’est qu’une inversion du racisme de la droite décomplexée. Prenez les phrases écrites ci-dessus et faites une interversion des termes ! C’est très simple.
Version d’utradroite : il y a aujourd’hui un conflit radical entre, d’une part, de bons et gentils Français de souche irréprochables, qui travaillent dur et peinent à vivre, et, d’autre part, de méchantes populations d’origine étrangères, qui vivent d’assistanat et de crimes, et qui militent pour imposer sur le territoire national des modes de vie totalement incompatibles avec la culture occidentale. Cela donne la version d’ultragauche : il y a aujourd’hui un conflit radical entre, d’une part, de bonnes et gentilles populations d’origine étrangères, qui travaillent dur et peinent à vivre, et, d’autre part, les méchants Français de souche, qui vivent d’oppression et d’exploitation des faibles et qui militent pour conserver sur le territoire national leur inadmissible mode de vie dépravé d’Occidentaux gavés de privilèges.
Peu de gens comprennent la dose incroyable de racisme, de paternalisme et de misérabilisme hypocrite, condescendant et mielleux qui sous-tend ce type de discours. Traduit dans un langage comique un peu désuet, cela donnerait : « Toi y en a être gentil Étranger exploité par méchant Blanc, mais moi y en a être gentil Blanc, moi y en a être exception ; moi aimer Étrangers kré kré fort. Et moi y en a vouloir protéger toi contre méchants Blancs. Parce que toi racisé, toi victime de méchante oppression blanche hétéro-patriarcale. Mais moi Blanc déconstruit, moi gentille gauche contre méchante droite. Moi protéger gentils Opprimés. Toi y en a comprendre ou moi recommencer ? » Il me semble que si j’étais d’origine étrangère, si je voyais se pointer un hurluberlu pareil, si je l’entendais me tenir un discours de ce type, je lui enverrais sur le champ mon poing dans la gueule… Considérer l’Étranger comme une victime systématique et systémique, quel que soit par ailleurs son mode de vie, non seulement c’est contestable, mais c’est infamant.
Ni Zemmour, ni Mélenchon, ni Macron et consorts !
Il n’y a rien à espérer de ce type de discours. Pour cette raison, si j’avais à donner des consignes de vote, je recommanderais fortement d’éviter la droite civilisationnelle à la Zemmour, le gauchisme culturel ethno-repentant Mélenchon-EELV-NUPES et aussi, bien entendu, la macronarchie d’ultra-centre et tout ce qui lui ressemble de près ou de loin. Ni Zemmour, ni Mélenchon, ni Macron et consorts, c’est un slogan purement négatif, mais c’est déjà quelque chose !
En revanche, je recommanderais de favoriser tous les programmes politiques qui développent une forme de national-muticulturalisme accompagnée de social-sécuritarisme. Je m’en suis exprimé dans un article précédent qui m’a d’ailleurs valu les commentaires haineux de trolls réactionnaires.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/france-vers-un-nationalisme-250071
En bref…
Comme je l’écrivais récemment dans un post sur LinkedIn : « Le marxiste de droite que je suis constate avec douleur que de plus en plus de gens, des braves gens du peuple, sont victimes de malfrats ivres d’impunité ; la dernière en date est Socayna tombée d’une balle dans son appartement à Marseille. L’interview de sa mère est remarquable ; elle a parfaitement raison de dire que la France n’est plus rien, qu’il n'y a plus ni règles, ni lois, ni morale. C’est ce que j’appelle personnellement un État-zombi. Je constate également avec douleur que de plus en plus de gens issus de l’immigration sont victimes de ces mêmes malfrats ivres d’impunité et tout particulièrement dans les quartiers sensibles (mais aussi ailleurs). En d’autres termes, il est ridicule de tout penser en termes ethniques. Nous ne sommes pas dans une « lutte des races » comme le voudrait l’ultradroite identitaire, ni dans une oppression des gens de couleur par les « Blancs privilégiés » comme le voudrait l’ultragauche de la repentance (vous remarquez que c’est le même discours en deux versants opposés). Pour cette raison, je préconise un nationalisme populiste, sécuritaire, multiculturel et protecteur de la classe moyenne, sans distinction d’origines. »
Vive Karl Marx !
Vive le populisme !
Vive la classe moyenne, toutes origines confondues !
Vive le national-multiculturalisme !
Vive le social-sécuritarisme !
Vive la France !
P.S. Pour les trolls :
Si mes slogans ne vous plaisent pas, je vous laisse avec la célèbre citation d’Ortega y Gasset : « Être de gauche ou être de droite, c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile ; toutes deux, en effet, sont des formes d’hémiplégie morale. »
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