Convoi humanitaire russe vers l’Ukraine, un pas de plus vers la guerre nucléaire ?
Les États-Unis prétendent interdire à la Russie le droit de constituer un convoi humanitaire sous l'égide de l'ONU. Cette nouvelle provocation envers la Russie ouvre la perspective d'une guerre dont personne ne peut prédire qu'elle ne sera pas nucléaire.
Les forces armées ukrainiennes qui ont encerclé Donetsk préparent un assaut sanglant qui touchera en premier lieu la population de la ville.
Selon les estimations de l'ONU, 730 000 Ukrainiens ont déjà fui vers la Russie depuis que le régime ukrainien a commencé ses opérations militaires.
L'ONU estime aussi que plus de 1129 personnes ont été tuées et 3.500 blessés dans l'Est depuis que le gouvernement ukrainien a commencé ses opérations en Avril.
Bon nombre des victimes civiles sont victimes de tirs d'artillerie aveugles sur les zones résidentielles par les forces Kiev.
Depuis quelques jours, les russes tentent de négocier l'envoie d'aide humanitaire dans l'est ukrainien, et n'obtiennent en retour que menaces de la part des occidentaux alliés du régime de Kiev.
Kiev a refusé tout cessez-le-feu malgré le risque de catastrophe humanitaire y compris pour permettre l'ouverture de couloirs humanitaires, exigeant une reddition complète des séparatistes pro-russes à Donetsk et dans les zones tout au long de l'Ukraine orientale qui restent sous le contrôle des rebelles.
Samedi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait demandé le soutien des Etats-Unis à un projet russe de mission humanitaire au profit des populations victimes du conflit dans l'Est de l'Ukraine.
Barack Obama a rejeté toute possibilité d'intervention humanitaire russe, qualifiée lors d'une conversation téléphonique avec Merkel, d'inacceptable, et d'injustifiée et illégale au cours d'un autre entretien téléphonique avec Cameron.
« S'il est vrai que (...) les trois dirigeants se sont mis d'accord sur le fait qu'aucune aide humanitaire n'est nécessaire dans le Sud-Est de l'Ukraine parce que toutes les mesures indispensables ont été déjà prises, alors c'est une manifestation flagrante de cynisme », a dénoncé le ministre russe ce lundi.
Le patron de l'Otan, Rasmussen, a pris le relais en déclarant à l'agence Reuters qu'il existait une "forte probabilité" de voir la Russie intervenir militairement dans l'est de l'Ukraine.
"Nous voyons les Russes mettre au point un discours et une excuse à une telle intervention sous le prétexte d'une opération humanitaire et nous voyons une préparation militaire qui pourrait être utilisée pour mener une telle action militaire illégale."
Toujours selon l'Otan, 20.000 soldats russe sont stationnés près de la frontière ukrainienne.
Ce même lundi 11 août , Poutine a informé le président de la Commission européenne, Barroso, lors d'une conversation téléphonique que la Russie se coordonnait avec le Comité international de la Croix-Rouge afin d'envoyer une mission d'aide humanitaire en Ukraine, a annoncé le Kremlin, aujourd'hui. "Il a été indiqué que la partie russe, en collaboration avec les représentants du Comité international de la Croix-Rouge, envoyait un convoi d'aide en Ukraine", indique la présidence russe dans un communiqué.
Selon le communiqué de la Commission européenne, José Manuel Barroso a "exprimé son inquiétude face à la mobilisation de troupes russes près de la frontière ukrainienne" et face à "l'afflux continu d'armes, d'équipements et de combattants en provenance du territoire russe".
et a mis aujourd'hui en garde le président russe contre toute intervention en Ukraine, "quel que soit le motif".
Lors d'une réunion de l'Organisation des Nations Unies (ONU) du Conseil de sécurité vendredi 8 aout l'ambassadeur des États-Unis Samantha Power a mis en garde contre toute intervention humanitaire par la Russie en Ukraine orientale.
Elle a accusé la Russie d’être directement responsable de la situation en Ukraine, déclarant que « la situation humanitaire doit être corrigée, mais pas par ceux qui l'ont causé."
Elle a également déclaré que « toute autre intervention unilatérale par la Russie sur le territoire ukrainien, un sous le couvert de l'aide humanitaire, serait totalement inacceptable et profondément alarmante, et il serait donc considéré comme une invasion de l'Ukraine »
L'offensive du régime Kiev contre des civils ukrainiens dans la région du Donbass à le soutien inconditionnel de l'administration Obama ininterrompu depuis le putsch fasciste qui a renversé le président pro-russe Viktor Ianoukovitch en Février.
Les séparatistes pro-russes ont été impitoyablement écrasés par les forces militaires et les milices fascistes Kiev tels que le secteur droit avec le plein appui des États-Unis.
L'administration Obama n'a eu cesse de provoquer la Russie à intervenir directement en Ukraine en installant dans un premier un gouvernement violemment anti-russe d'extrême-droite à Kiev.
Ils ont continué en provoquant le conflit actuel par l'interdiction du russe aux russophones.
La destruction du vol MH17 à permis à l'administration Obama de redoubler ses attaques contre Poutine et la Russie, de les isoler et de les diaboliser davantage encore.
Sommes-nous arrivés au point de non retour ?
Poutine et la Russie pourront-ils encore longtemps assister au nettoyage ethnique contre la population russophones à quelques kilomètres de la frontière russe sans réagir.
Poutine et la Russie accepteront-ils d’être humiliés de la sorte ?
La pression provocatrice d'Obama et de l'Otan sur le régime russe, par le soutient inconditionnel au régime de Kiev engagé dans le massacre aveugle de civils et la destruction des infrastructure dans l'est de l'Ukraine, par l'interdiction faite à la Russie de porter le moindre secours aux populations russophones, risque de porter ses fruits, à savoir la guerre entre les puissances nucléaires .
En effet l'administration Obama tente d'enfermer Poutine et la Russie dans un piège diabolique : intervenir c'est offrir le prétexte à Obama et à l'Otan, ne pas intervenir, c'est perdre la face, en premier lieu en Russie même, créant les conditions de l'effondrement politique et du dépeçage de la Russie elle-même.
Poutine semble avoir choisi !
Hier un convoi russe formé de 280 camions transportant de l'aide humanitaire est parti de la région de Moscou à destination de l'Ukraine en dépit des mises en garde des Occidentaux qui voient dans cette initiative un prétexte à une intervention armée. Les 280 camions transportent 400 tonnes de céréales, 100 tonnes de sucre, 62 tonnes de nourriture pour enfants, 54 tonnes de médicaments et d'équipements médicaux, 12.000 sacs de couchage et 69 groupes électrogènes portables.
Les étasuniens vont-ils se saisir de ce prétexte pour continuer l'escalade mortelle vers un conflit majeur.
Est-ce le sens des déclarations bellicistes de l'Otan
L'Otan prête à aider l'Ukraine face à "l'agression russe"
L'Otan est prête à renforcer son assistance à l'Ukraine face à l'"agression" de la Russie, qu'elle appelle à retirer ses troupes de la frontière ukrainienne et à ne pas intervenir sous couvert de maintien de la paix, a déclaré son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen jeudi 7 août.
"La Russie continue de déstabiliser l'Ukraine" et "de soutenir les séparatistes", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse à Kiev, ajoutant que le crash du vol de la Malaysia Airlines le 17 juillet montrait "les conséquences de ce soutien".
Anders Fogh Rasmussen a jugé que "la liberté et l'avenir de l'Ukraine" étaient menacés par l'insurrection séparatiste dans l'est qui bénéficie, selon lui, d'un soutien croissant de la Russie.
"L'Alliance met fin à sa coopération avec la Fédération de Russie. Elle (l'Otan, ndlr) renforce la défense collective pour la protection de tous les membres de l'Otan, et a décidé d'augmenter le niveau de soutien et de coopération avec l'Ukraine", a déclaré M. Rasmussen.
Mais rien n'est joué d'avance, l'histoire n'est pas encore écrite, le scénario peut être modifié.
Le peuple et en premier lieu, les travailleurs américains, s'oppose au bellicisme du régime Obama, preuve qu'au cœur même de l'empire rien n'est encore joué, qu'il est possible de mettre fin à cette danse de la mort.
Il est temps que le mouvement ouvrier internationale se dresse contre les fauteurs de guerre. Continuer à se taire, c'est se faire complice des fossoyeurs de la civilisation humaine.
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