Coronavirus : comment nous protéger d’une classe politico-médiatique et économique porteuse d’une véritable maladie virale ?
"The modern end of the world will come about when machines become perfect and, at the same time, man's inability to function reveals itself" - Karl Kraus
Pénurie ! Pénurie ! Pénurie !
Tel est le maître-mot de cette crise du coronavirus : gestion de la pénurie ! A défaut de la gestion des risques et de la protection des populations et des soins nécessaires à la guérison des contaminés.
De la pénurie, en-veux-en-voilà : « Demandez de la pénurie ! Demandez ! Combien vous en voulez ? Deux pénuries pour le prix d’une, livraison offerte ! Profitez-en ! Demandez de la pénurie ! Demandez ! »
Finalement, seule la pénurie n'aura pas été en crise. Abondante, généreuse, récurrente, têtue, revêche jusqu'à la nausée... c’est sûr, c’est bien à l’abri du besoin, à l’abri de la crise qu’elle aura été cette pénurie !
Au nom d’une sacro-sainte Union nationale, il faudrait taire les critiques à propos de cette pénurie alors que la parole de détresse des médecins, des infirmiers, des infirmières, de tous les personnels de soins - hôpitaux et Ehpads (1) - et de tous ceux qui chaque matin se lèvent et auxquels on doit, entre autres, « production, transport, distribution et entretien » - des dizaines de métiers et des millions d’employés - n’a jamais été autant nécessaire car sans cette parole et son écho auprès des réseaux sociaux, il a fort à parier que cette pénurie et leurs conditions de travail à tous seraient bien pires encore.
Certes, une prime leur est promise à tous ! Et l’on s’empressera de rétorquer : rien n’est plus abjecte qu’une prime face à la mort ! Rien n’est plus déplorable qu’une prime pour acheter le silence de ceux qu’on a laissé tomber ! Et puis enfin, rien n’est plus humiliant que de devoir taire sa colère et ravaler son orgueil pour toucher cette prime que l’on ne peut même pas se permettre de refuser : et c’est là, bien là, que l’humiliation de l’humilié face à celui qui l’humilie prend toute sa dimension : celle d’une impuissance à pouvoir lui rendre au centuple la monnaie de sa pièce scélérate.
Notons qu’en deux ans, tous ces métiers dont aucune société ne peut en aucun cas faire l’économie, auront été matraqués et gazés ; des Gilets jaunes aux infirmières en passant par les pompiers… tous auront goûté de la matraque du régime de Macron et de son homme de main marseillais qui répond du nom de Castaner à l’origine d’une nouvelle conception de la mission des forces de l’ordre, celle d’une police hors-la-loi (ICI)
Rappelons avec la plus grande fermeté que cette parole-là, la nécessité de cette parole, N’EST PAS NEGOCIABLE d’autant plus que cette parole n’a de cesse d’exprimer une détresse face à la gestion non pas de la crise du coronavirus mais bien plutôt la gestion de la pénurie par des politiques dont la responsabilité n’est pas, elle non plus, négociable ; n’en déplaise à ceux qui souhaiteraient que cette détresse soit tue par toute une population exposée quotidiennement à des risques majeures pour leur santé.
Aussi, il n’a jamais été aujourd’hui autant nécessaire de rappeler ce qui suit : ce n’est pas Jérôme Salomon (2), directeur général de la santé, dans les faits… véritable porte-parole de l’imprévoyance et de l’incompétence de l’État qui n’est plus en état et du maquillage de son incurie, dont les chiffres de mortalité sont contestés par la presse étrangère ( ICI ) ni l’OMS qui nous sauveront !
C’est ce qui est proche de nous qui nous sauve comme le financement adéquat de cet hôpital, tout près, là… à notre porte.
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Parce qu’il n’y a pas de carrière pour quiconque s’oppose à l’U.E et à la globalisation…
Depuis trente ans, on nous donne à élire des hommes et des femmes qui n'ont aucune des qualités requises pour prévoir quoi que ce soit. Ca, nous le savons tous ; nous savons aussi qu'il n'y a plus de cloison étanche entre la politique et le monde des affaires ; tout comme nous savons que le pouvoir n'est plus à l'Elysée ni à Matignon ni à l'Assemblée.
Dans les faits, nous savons tout ce qui importe ; nous savons tout ce qu'il faut savoir.
Une majorité d'entre nous n'attend plus rien de cette classe politique-là, la seule disponible manifestement, la seule à notre portée semble-t-il... d'où une abstention entre 40 et 60% selon l'élection ; et c'est sans doute la raison pour laquelle Macron sera réélu en 2022 et tout le personnel politique présent durant cette crise avec lui.
Qui pour faire semblant de s'en étonner ? Les médias ( dont tout le personnel est acquis à Macron) et un électorat situé entre 30 et 40% qui maintient tout ce petit monde en place de LAREM (UMPS) à LR ?
Continuer de s’en étonner aujourd’hui, au jour le jour, dans le médias et ailleurs, c’est certainement faire preuve de lâcheté et d’immaturité ; c’est aussi en appeler à un cynisme manipulateur de la pire espèce : entre démagogie et mépris pour son auditoire.
Du PS aux Républicains - et leur accouplement qu’est LAREM -, en passant par les Verts qui pensent pouvoir réconcilier l’écologie et l’économie de marché tout en étant très friands de parlementarisme européen à la sauce U.E et strasbourgeoise (3) -, médias télé-radio, presse, éditorialistes, directeurs de la publication, tous ont validé la décapitation d’un État stratège au profit de l’U.E, de son parlement et de sa Commission ! Tous ont obéi à cette U.E et à ses tables de la Loi au service d’une mondialisation sans honneur et sans justice ! Tous ont validé la globalisation ! Tous ont accompagné la désindustrialisation de notre pays ! Tous ont appelé de leurs vœux un gouvernement européen voire mondiale, une organisation de l’existence humaine supranationale ! Tous ont validé la paupérisation de l’État, tous ont organisé son impuissance…
Pour cette raison, cette crise dûe en partie au coronavirus, c’est leur crash-test à eux tous. Eux-seuls seront surpris ou feindront de l’être, face à l’échec de ce test car depuis des décennies, on ne compte plus ceux qui ont posé le bon diagnostic sur le fait que toutes les politiques qui ont été mises en place fragilisaient nos capacités d’intervention en cas de crise : après la banque, les systèmes de santé.
Aussi, devoir les entendre tous autant qu’ils sont, préconiser, aujourd’hui, un « produire, gouverner, vivre autrement (4) », les entendre tous conspuer ce qu’ils ont favorisé, soutenu et adoré comme le veau d’or, sans qu’à aucun moment l’expression d’un mea-culpa ne soit adressée à ceux qui, depuis quarante ans, ne cessent de dénoncer des choix politiques démissionnaires, irresponsables et lâches sous prétexte qu’ils favorisaient leurs carrières à tous…
Devoir les entendre aujourd’hui, redoutant sans doute un scandale sanitaire et politique d’après crise - sans pour autant se bercer d’illusions qu’en à son débouché si l’opinion publique et la rue ne se décident pas à donner de la voix et à exiger des démissions, des comparutions - alors que tous étaient au premier rang, témoins toutes ces années durant de la nocivité et de l’injustice des choix qui étaient les leurs choix à tous, ne peut que nous inciter à hurler au scandale.
Et déjà, tous cherchent à se couvrir, les uns à coups de « Jamais plus ! », les autres, Macron en tête, s’entourant de conseillers scientifiques (5) sans nombre ( création d’un « conseil » par jour) ; tous les parapluies sont maintenant ouverts ; il pourra pleuvoir dans quelques mois, pas une goutte ne devrait les atteindre… du moins l’espèrent-ils.
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De la banalité des acteurs aujourd’hui anonymes qui ont accompagné les grandes erreurs politiques de leur temps.
Si les historiens mettent un point d’honneur à ne retenir que les figures de proue responsables des grandes catastrophes dans l'histoire, pour autant, il est bon de ne pas oublier les secondes et les petites mains qui ont accompagné jusqu’à leur ultime conséquence, auprès de ces figures maintenant historiques, les grandes et moins grandes erreurs de prises de décisions politiques.
Quelques centaines ils ont été, une poignée peut-être aussi, des milliers souvent, acteurs à la personnalité d'une banalité déconcertante, aujourd'hui anonymes, qui n’auront pas su dire « Non ! » à un engrenage de décisions ou d’absence de décisions, condamnable car peu soucieux de ses conséquences humaines et morales.
Ces secondes et petites mains soucieuses de servir (leur carrière présente et à venir ?), que l’histoire aura tôt fait d’oublier, hélas ! portent aujourd’hui les noms de Darmanin, Ndiaye, Véran, Salomon (porte-parole de la com de l’Elysée), Buzyn (« J’ai alerté tout le monde ! - sauf le public), Penicaud, Guérini, Ferrand, Larcher (pas une critique de sa part), le préfet Lallemant – et combien d’autres encore dans les ministères, dans la haute administration, dans les médias de l’État (6) et du privé -, lesquels, jour après jour, accompagnent dans le mensonge par omission et le chantage à l’union nationale sacrée ( « Mesdames, Messieurs, l’heure n’est pas à la polémique ! »), la gestion d’une crise sanitaire de pénurie et non la gestion d'une mise hors de danger des populations.
La loi instaurant un "état d'urgence sanitaire" (ICI) destinée à lutter contre la pandémie de coronavirus, laquelle prévoit des atteintes "exceptionnelles et systémiques" aux droits fondamentaux, prendra-t-elle le chemin de cette autre loi d’état d’urgence liée au terrorisme dont une partie des articles est aujourd’hui utilisée afin d’entraver le droit de manifester (fouille et arrestation préventives près des lieux de rassemblements) ?
Peu de monde pour s’en inquiéter ; aucun média mainstream en tout cas alors que les états d’urgence finissent toujours dans le droit commun car l’opportunité est bien trop belle d’autant plus que l’État (et son personnel inféodé à la majorité politique du moment) dont la légitimité d’action est contestée, ne peut plus se permettre depuis les années 80 de laisser libre cours à une critique qui n’a de cesse de lui demander des comptes tout en questionnant son fonctionnement et ses agissements (7).
Auditions, commissions parlementaires ou non ; déjà des voix auxquelles « on ne la fait pas » font remarquer ceci : « Une commission parlementaire ? Le plus sûr moyen d'enterrer l'affaire et de ne jamais dégager des responsabilités et des culpabilités ! »
En effet, il est tentant de demander que seules l'opinion publique et la rue, dernier lieu de la contestation et de son expression de ces dix dernières années, puissent décider de qui devra partir, de qui sera appelé à comparaître devant un tribunal d’essence populaire.
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Mais alors, comment nous protéger définitivement de cette classe politico-médiatique et économique porteuse d’une véritable maladie virale contre laquelle nous sommes sans vaccin ?
Nous y voilà donc.
Classe politico-médiatique et économique… leurs actions à tous, leurs interventions nous rappellent une nouvelle fois l’inévitable nécessité de devoir nous protéger de tout ce personnel sans honneur (sinon celle des voyous pour certains d’entre eux - autant dire « un honneur qui trouve sa place dans la crapulerie ») et de son électorat - classes moyennes supérieures et classes supérieures ; leurs porte-paroles en tête… chiens et chiennes des médias, dont une partie non négligeable sévit depuis un demi-siècle - les Alain Duhamel, Elkabbach, Arlette Chabaud, Cohn Bendit ; un électorat de centre-ville qui n’a de cesse de reconduire élection après élection cette classe tout en prenant soin d’applaudir à 20H, heure tapante, qui à sa fenêtre, qui de son balcon (8), le personnel de soin qu’une pénurie de masques et de vêtements de protection expose au virus à chaque minute et non le métier qui est le leur car cet électorat infâme a besoin manifestement de martyrs et de héros.
Rappelons ici que tous savaient, tous connaissaient les risques de la globalisation et d’un hyper-libéralisme économique pour l’environnement, pour notre santé et nos capacités d’indépendance et d’autonomie de réaction face à ces risques ; des milliers d’ouvrages, des milliers de parution et leurs auteurs sont là pour en témoigner depuis un demi-siècle.
Seulement tous ne pouvaient pas ignorer non plus ceci : il n’y a pas de carrière politique, médiatique et tout autre carrière, pour quiconque s’oppose à l’agenda de l’U.E et celui d’une globalisation sans honneur, sans responsabilité ni justice.
Aussi, il est temps de larguer les amarres, de faire sécession et de nous donner les moyens d’une autonomie susceptible de limiter l’impact sur nos vies, de l’action d’hommes et de femmes dont il n’y a plus rien à attendre, mais auprès desquels on devra néanmoins arracher les moyens de cette nécessité d’autonomie qui hurle maintenant à notre porte tel Cerbère.
Les mouvements de résistance de ces dernières années (Bonnets rouges, Notre dame des Landes, Gilets jaunes) seront bien évidemment des modèles à suivre quand le moment sera venu d’établir le rapport de force qui s’imposera très vite qu’on le veuille ou non car cette classe unique, soudée, classe à la fois politique, médiatique, économique inextricablement liée et complice, n’aime rien tant que contrôler, surveiller et punir les réfractaires ; demain plus encore qu’aujourd’hui.
Nous protéger définitivement de cette classe politico-médiatique et économique porteuse d’une véritable maladie virale contre laquelle nous sommes sans vaccin, est devenue une nécessité absolue.
1 - Ehpads, maisons de retraite, fin de vie… les plus grands scandales sanitaires, éthiques et moraux des 50 prochaines années viendront de ces lieux... soyons-en assurés ! Les médias parviendront-ils à les étouffer ou du moins, à les minimiser si nos sociétés souhaitent y survivre, l'Etat et ce qui restera de la représentation politique et des corps intermédiaires ?
Des employés payés au ras des pâquerettes dans des métiers contraints, faute de choix et d’autres perspectives, seront impliqués ; les mutuelles de santé, les firmes actionnaires de ces lieux, leurs dirigeants seront incriminés ; des comportements à l’origine desquels on trouvera des choix budgétaires drastiques de type « pénurie » seront dénoncés.
Préparez-vous au pire... préparez-vous à dégurgiter...
Là encore, que personne ne s’en étonne car c'était écrit depuis la marchandisation du vivant, bien évidemment ; dans ce contexten on devra faire face à ceci : « Les vieux ? Vous avez dit les Vieux ? Marchandise avariée les vieux ! A la trappe les vieux pauvres et vieux ! »
Jacques Attali qui n’est jamais à court de commentaires qu’il prend pour des idées, a réfléchi à propos de ce qu'il faut faire de nos aînés ; il redéfinit la liberté comme suit : suicide et euthanasie.
2 - Le monsieur « Pas de vague ! Surtout pas de vague ! » de cette direction que l’on voit bien s’excuser quand il doit s’adresser à Macron.
Comment accorder la moindre confiance à cet individu qui vous explique que les masques ne servent à rien surtout quand il n'en a pas à distribuer !
Et puis… pourquoi croyez-vous que ce Salomon qui n’est que le porte-parole de la com de l’Elysée, dans son intervention quotidienne à propos des ravages du coronavirus (« Si vous n’avez pas besoin de masques c’est parce qu’il n’y en pas ! » Idem pour les tests de dépistage) , commente toujours la situation mondiale en premier puis l'Italie et l'Espagne (les deux pays européens les plus touchés) tout en évitant l’Allemagne, avant de finir avec la France ?
Le déroulé de son exposé n’a qu’un but : dissuader toute contestation - "Cessez vos critiques contre Macron... chez nos voisins, c'est pire encore !"
3 - « Contre le coronavirus, l'absence de solidarité signe la faillite de l'Europe »
L'Europe ? Parlons plutôt de l'U.E ! A ne pas confondre !
Quant à la solidarité entre les Etats-membres, ça n'a jamais fait partie du programme de cette U.E, excepté dans la dégradation de nos protections sociales et de nos libertés. C’est la raison pour laquelle la Commission est muette durant cette crise : elle ne peut y trouver sa place car celle-ci se situe dans l’accompagnement des réformes des retraites, du code du travail, de l’indemnisation du chômage, réforme de l’Etat providence, dans le cadre d’une globalisation des moyens de production dont elle assure le suivi dans la zone Europe, la cible privilégiée de cette globalisation car la plus protectrice socialement.
4 - Avec le Coronavirus… fin de la globalisation, début de la relocalisation ? Le Coronavirus aura donc raison de la mondialisation ?
C'est sûr, le Capital et ceux qu'il coopte à la tête des Etats ( Etats qui ne sont que la queue du système !)... va verser des torrents de larmes sur les morts du Coronavirus ! A charge pour tout un chacun d'être capable de remettre à sa place ce Capital ; il suffira d’hausser le ton...
Le capitalisme et puis aussi et surtout ceux qui sont recrutés pour servir ses intérêts, qui à l'Elysée, qui à Matignon dans un contexte français... l'U.E et la Commission dans un contexte européen... aussi nommons-les... car le Capitalisme... ça ne veut rien dire du tout sans ses relais qui ont un visage, un nom, une fonction et un agenda.
5 – Comité scientifique ! Parlons-en justement de ce comité conseiller auprès de l’Elysée, de Matignon et de Buzyn en particulier ! Qui les nomme ? Comment sont-ils rémunérés ? Qui font la queue pour en faire partie ? Quel est leur niveau d'indépendance politique et économique ?
Y a vraiment que les médias pour ne pas s’en soucier…
A propos du premier tour des Elections municipales qui se sont tenues avec l’accord des conseillers scientifiques qui entourent Macon... de nombreux symptômes propres au coronavirus sont apparus chez les assesseurs ; d’aucuns évoquent des élections tenues en "kamikaze de la démocratie" mais alors… sur la santé des électeurs comme la guerre avec la peau des autres ! En cela Macron apprend vite : il est bien un salaud de tout premier rang.
6 – France-info, la voix de macron : ICI
7 - Se reporter aux interventions et aux ouvrages de François Sureau : ICI
8 – Ce dont le personnel de santé a besoin ce n’est pas d’applaudissements, mais bien plutôt de matériel, de masques, de vêtements de protection adéquate ; hôpitaux, Ehpads, salariés qui assurent l’approvisionnement et la livraison des produits alimentaires...
Tous ont besoin de protection pour rester en vie, pas d'hommage !
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