Coronavirus : sans le Crédit Mutuel, Arkéa aurait sombré
Jean-Pierre Denis, qui cherche depuis plusieurs années à faire d’Arkéa une banque indépendante, peut aujourd’hui remercier la Confédération nationale du Crédit Mutuel sans laquelle notre banque n’aurait sans doute pas survécu à la crise actuelle.
« Ne mords pas la main qui te nourrit ». Un proverbe que Jean-Pierre Denis, notre président, serait bien inspiré d’écouter et, mieux, de suivre.
Lui qui n’a pas hésité à avoir recours à de sombres manœuvres pour tenter d’obtenir l’indépendance du Crédit Mutuel Arkéa, alors que – paradoxalement – sans la Confédération nationale du Crédit Mutuel, notre banque n’aurait pas atteint le tiers du développement qu’elle connaît actuellement, et pire, la crise financière liée au coronavirus lui aurait sûrement été fatale.
À croire qu’il le fait exprès : pour « vendre » son projet d’indépendance aux Bretons que nous sommes, Jean-Pierre Denis répète inlassablement depuis plusieurs années que de l’indépendance de notre banque dépend la santé financière de celle-ci et, plus largement, l’emploi en Bretagne (rien que ça).
Je ne vais pas détailler ici les très nombreux écueils rencontrés par notre président qui sont venus battre en brèche chacun de ses arguments, pour me concentrer sur celui-ci.
Notre banque, et nous pouvons en être fiers, connaît de très bons résultats, et ce chaque année. 2019 n’échappe pas à la règle : un résultat net de 511 millions d'euros (+17% par rapport à 2018), 7,3 milliards d'euros de capitaux propres (+ 9,6%), seul bémol, la baisse de notre ratio de solvabilité qui est aujourd’hui de 16,4 % contre 17,5% en 2018.
Oui, mais voilà, Jean-Pierre Denis et sa nouvelle complice, j’ai nommé Hélène Bernicot, qui succède à Ronan Le Moal au poste de Directeur Général, ont utilisé ces chiffres pour faire valoir leur projet d’indépendance. Nous ne sommes plus à une pitrerie près : dire que nos résultats sont excellents – en mettant habilement de côté la baisse de notre ratio de solvabilité – pour justifier leur volonté d’indépendance, alors que nous les atteignons précisément grâce à notre appartenance à la Confédération nationale du Crédit Mutuel, est pour le moins audacieux… Ou nous prennent-ils pour des simples d’esprit ?
Ce n’est pas tout. Au regard de la situation inédite que nous vivons actuellement, nous pouvons nous estimer heureux que notre banque tienne encore debout. Tel n’aurait sûrement pas été le cas si Jean-Pierre Denis était parvenu à ses fins.
Souvenez-vous, contraints par les autorités financières, nos patrons l’ont eux-mêmes reconnu en 2018 : « le projet de désaffiliation tel qu’envisagé par Crédit Mutuel Arkéa est inédit et particulièrement complexe à réaliser. La situation liée au projet de désaffiliation du Groupe Crédit Mutuel Arkéa de l’ensemble Crédit Mutuel est complexe et des incertitudes et des risques associés existent. Par ailleurs, les éventuels enjeux commerciaux liés à la perte de la marque “Crédit Mutuel” et l’adoption par Crédit Mutuel Arkéa d’une dénomination et de marques commerciales ne reprenant pas les termes “Crédit Mutuel” doivent être pris en considération ».
Dès lors, on ne peut que se réjouir de l’échec de Jean-Pierre Denis, et du vraisemblable abandon de ce projet.
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