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Accueil du site > Tribune Libre > Corse : les raisons de la colère

Corse : les raisons de la colère

L'année 2017 aura été celle qui aura vu trois importantes élections. Présidentielle, législatives et pour finir, territoriales en Corse. Elle aura aussi, été celle de multiples engagements citoyens pour tenter d'inverser le cours des choses, sortir de la crise et travailler à ouvrir des perspectives progressistes et l'ile en a bien besoin.

Aujourd'hui, il est indispensable, de prendre le temps de la réflexion, mesurer le chemin parcouru, les points positifs, mais aussi les reculs et le cas échéant, les erreurs politiques. L'auto critique est essentielle. 

La question sociale reléguée aux marges de la politique. 

Au regard de la dernière situation électorale de décembre 2017 en Corse mais aussi en Catalogne, on peut aisément relever avec force, que la question sociale a été reléguée aux marges de la politique... C'est une dimension très importante qui constituait le socle politique de l'engagement pour les élections territoriales en Corse, de la liste[1] « l'avenir, la Corse en commun, l’avvene a corsica in cumunu » relevant la détresse des 66000 personnes (une sur cinq) dans notre Île, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. 

Ce message n'a manifestement pas été entendu, mais peut-être convient-il de relativiser et de relever que cet électorat populaire est déjà depuis longtemps en situation de marginalisation, d'exclusion et qu'il ne vote plus. La confiance dans la politique est rompue, et en particulier avec la « Gauche » qui aurait dû « changer la vie ».

Ce résultat n’a pas été à la hauteur des espoirs et les 5,68% des suffrages obtenus n’ont pas permis à la liste de se maintenir au deuxième tour, toute possibilité de fusion ayant dès le départ été écartée. Ce score est à peine supérieur en pourcentage à celui réalisé en 2015 par le FDG, 5,5% mais la liste avait à l’époque fusionnée au 2ème tour avec celle conduite par Paul Giacobbi.

Il convient quand même de relever que si le scrutin s’était déroulé à la proportionnelle à un tour, la liste aurait obtenu 3 élus. La proportionnelle, restant le mode de scrutin le plus juste, comme nous l’avons défendu durant la campagne, avec la charte éthique et démocratique rédigée par les militants de Manca Alternativa.

Avec la victoire incontestable des nationalistes, à l’occasion du scrutin territorial de décembre 2017, une nouvelle période politique s'est ouverte, comme le démontre la teneur actuelle des débats qui dépassent le cadre corse. (Reconnaissance institutionnelle du peuple corse, amnistie des prisonniers, statut de résident, co-officialité de la langue corse, débats sur les articles 72 et 74 de la constitution...).

Des enseignements politiques 

-En premier lieu, les nationalistes étaient sortants, ils étaient unis et surtout fortement mobilisés. Ils capitalisent un engagement sur le terrain depuis près de quarante ans. Ils ont bénéficié d'une conjoncture internationale que traduit la force des nationalismes dans de nombreux pays européens. La question « nationalitaire » et sur fond de crise du libéralisme refait surface. De surcroît beaucoup de citoyens pas forcément des nationalistes ont considéré que de décembre 2015 (date de la première élection d'une majorité nationaliste) à décembre 2017, ils n'ont pas été en mesure de mettre en œuvre leur politique au sein de la collectivité territoriale et qu'il fallait donc les laisser aller au bout du processus.

-Le deuxième enseignement politique, c'est que la gauche radicale, anciennement MRG (sociale libérale), qui bénéficie encore d'un ancrage important dans l'île et les socialistes n'ont pas voté en faveur de la liste « "l'avenir la Corse en commun », mais qu'au contraire pour une large part son électorat s'est reporté, sur les candidats nationalistes ou sur d'autres listes. Une autre partie de cet électorat s'est probablement abstenu.

-Ce qui reste comme une donnée politique incontournable, c'est que de scrutin en scrutin, les électeurs se détournent du vote. L'abstention apparaît à chaque fois comme la grande gagnante, comme on a pu le vérifier avec à peine plus de 25 % de votants lors des dernières élections législatives partielles du mois de janvier et à peine plus de 50% pour les élections territoriales de décembre 2017 en Corse.

L'électorat populaire, celui qui a le plus intérêt au changement ne se déplace plus pour aller voter, ce que traduit par des chiffres plus qu'alarmants le pourcentage très faible de votants dans les quartiers populaires d'Ajaccio ou de Bastia. 

Un message qui n'a pas été entendu.

Les rapports de forces ne sont pas favorables pour la gauche que nous voulons représenter. Cela est indiscutablement vrai pour la Corse, mais cela se constate aussi au plan national, avec le résultat des trois dernières élections législatives partielles[2] du mois de janvier et mars 2018, ou les candidats de la France Insoumise (FI) ne peuvent se maintenir pour le deuxième tour. 

Au plan international déjà, les enseignements du résultat des élections en Catalogne[3] le 21 décembre 2017, démontraient après la Corse, l'affaiblissement politique avec un score de 7,44% des suffrages exprimés pour cette gauche de gauche. Mais le plus significatif reste encore le résultat des élections législatives en Italie. Le revers est sévère pour le mouvement « Potere al Popolo, (le pouvoir au peuple), qui totalise à peine plus de 1% des suffrages lors des élections législatives de ce début du mois de mars 2018 et n’aura pas de parlementaires dans la prochaine législature. Et ce n’est certainement pas le soutien affiché de Jean Luc Mélenchon qui s'est déplacé en personne à Barcelone en Catalogne et tout dernièrement à Naples en Italie, qui aura changé quoi que ce soit à cette réalité. La situation est plus que préoccupante pour la gauche de gauche[4] au plan international et notamment européen, si on rajoute les déboires politiques en Grèce ces dernières années.

Absence d'autocritique à Gauche et besoin d'une refondation.

Il nous faut prendre conscience que le mal est bien plus profond et qu'il résulte en grande partie d'une absence d'autocritique à gauche et d'une réflexion sur une véritable refondation[5]. Les déroutes nationales pour le PS et internationales pour le PC avec l’effondrement du « bloc de l’est », ont pesé lourd dans le choix des électeurs.

La gauche ou en tout cas les deux piliers de cette gauche en France qui ont marqué l'histoire du 20ème siècle, le parti communiste et le parti socialiste, n'ont pas réalisé leurs autocritiques pourtant attendues et qui auraient probablement permis de reconstruire une dynamique, des perspectives progressistes et surtout de redonner confiance à un électorat en proie aux plus grands doutes. Dans ces conditions, les citoyens ont eu du mal à faire la part des choses et ils ont considéré que notamment la « gauche » (même si ce n’est pas celle que nous défendons) a dirigé en alternance le pays depuis des décennies et qu'elle a failli en épousant les thèses du libéralisme. Le rejet massif du Parti socialiste[6] et son échec historique traduit aujourd’hui cette réalité. C’est la première fois en plus de 30 ans que la question de sa survie est posée avec une telle force.

En Corse, la situation est différente dans la forme, mais finalement elle se rejoint sur le fond avec le national. Les électeurs n'ont pas apprécié la participation des communistes à la gestion de la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) avec Paul Giacobbi et la « gauche sociale libérale » durant l'avant dernière mandature[7].

Analyse sur les rapports de force politiques

Le résultat des élections législatives du 11 juin 2017 a donné un léger avantage à la Corse Insoumise soutenue par Manca Alternativa/Ensemble. Dans les quatre circonscriptions de la région corse, il y avait 4 candidats Insoumis et 4 candidats communistes, pour un total de de 9503[8] voix et près de 9% des suffrages exprimés. Par rapport à l’élection présidentielle, deux mois auparavant, il manque près de 5%, mais cette situation est presque identique dans toutes les régions de France. Jean Luc Mélenchon le candidat à la présidentielle soutenu par la FI et le PCF a recueilli 7 059 951 voix et 19,58% des suffrages.

Aux élections législatives qui suivent au mois de juin, les 556 candidats de la France Insoumise ont réalisé un score de 2 497 622 voix et 11,03%, alors que ceux du parti communiste avec 461 candidats ont recueilli 615 487 voix et 2,72%. Même si nous cumulons le résultat des deux formations politiques, on mesure malgré tout, l’ampleur du recul entre les deux scrutins, présidentiel et législatif. Cette situation nécessite à elle seule une véritable analyse critique. Les électeurs n’ont pas approuvés les divisions et ont sanctionnés les deux formations politiques. 

Pourtant le résultat de l’élection présidentielle était un gage d’espoir et de confiance. Un score historique pour cette gauche de gauche, qui avoisine le résultat obtenu par Jacques Duclos[9] 21,27% aux élections présidentielles du 1er juin 1969.

Nos rapports avec le Parti Communiste

C’est bien sur la base de cette analyse et des difficultés ressenties sur le terrain et dans les urnes que nous avons travaillé à créer les conditions politiques d’un large rassemblement anti libéral pour les élections territoriales. Nous avons considéré qu’il fallait rassembler la gauche de gauche, mais nous avons probablement sous-estimés l’importance du conflit entre les deux formations politiques la FI et le PCF.

Aujourd’hui, nous sommes obligés de constater que le rassemblement initié avec le Parti communiste en grande difficulté politique et en prise à des débats internes sur la stratégie n'a pas fonctionné. Ses forces organisées sur le terrain sont faibles et plusieurs militants ne se sont pas mobilisés, n'y même votés pour la liste, préférant soit l'abstention, soit le vote pour d'autres listes. 

Il faut dire que les discussions avec les communistes pour aboutir à la constitution de la liste ont été longues et difficiles et que les critiques systématiques et violentes des dirigeants de la FI n’ont pas aidé à donner le sens politique souhaité.

Durant la campagne nous avons relevé la difficulté du Parti communiste à mobiliser ses militants dans cette élection. L'énorme banderole avec le sigle « PCF » le 9 novembre à la tribune du meeting à Bastia avait pour premier objectif de mobiliser l’électorat communiste ; mais il faut reconnaitre cependant, que cette banderole ne portait pas le message unitaire et ne donnait pas le sens politique qu’il aurait été convenu de donner en début de campagne. Elle aura surtout permis à nos détracteurs en Corse et sur le continent de déporter le débat, en tentant d’imposer l’idée d’une liste à dominante communiste.

Parallèlement la campagne a été courte, elle n’a pas permis de développer le projet politique dans toutes ses dimensions et surtout de mettre en mouvement un nombre suffisant de militants des deux formations. Les élections législatives toutes proches et les divisions ont laissé des traces qui n’ont pas pu être surmontées dans un laps de temps aussi court. Enfin, dans ces conditions, le rassemblement n'a pas pu s'élargir à d'autres forces et en particulier aux écologistes dont nous avions en 2015 à l'occasion des élections territoriales initié un rassemblement avec le réseau[10] VIA

Désaccords avec la France Insoumise.

Les élections territoriales en Corse ont aussi confirmé ce que nous pressentions déjà sur les dérives possibles de la France Insoumise ou en tous cas de sa direction actuelle. Nous avons raison d'être en colère, celle-ci pour des considérations politiciennes qui n'ont rien à voir avec la Corse et sa situation politique a tenté de nous exclure, pour soutenir les nationalistes dans l'île. Nous n'avons eu, à aucun moment, la possibilité de nous expliquer auprès de la soit disant commission électorale de la FI. Elle a tranché le désaccord politique, sans même mesurer le poids de son acte. Un acte anti démocratique. Elle n’a pas pris en compte le décalage, les messages portés par les électeurs entre les deux scrutins, présidentiel et législatif. 

Alors, quels sont les désaccords avec la France Insoumise et Jean Luc Mélenchon ?

Deux grosses questions que l’expérience militante m’amène à relever et qui doivent être au cœur de l’analyse critique. Après la défaite aux élections législatives, la première question que nous révèle l’élection territoriale en Corse est incontestablement celle de la stratégie du mouvement, celle du rassemblement. Avec qui se rassembler ? Comment ? Dans quelles conditions politiques ?

La seconde touche à la vie démocratique du mouvement, son organisation, son mode de fonctionnement, les rapports au centre. Mais les deux questions sont étroitement liées.

Pour la vérité, il faut dire que nous n'avons jamais discuté avec JLM et qu’il ne s’est jamais exprimé sur la Corse durant l’élection présidentielle. Sa première expression s'est faite sur son blog, par le biais d'un tweet provocateur qui a surpris tout le monde le 3 septembre 2017 pour condamner les militants de la Corse Insoumise en des termes très durs, « Des insoumis ont engagé une liste avec le PCF en Corse sans prendre aucun avis. Je ne soutiens pas cette initiative et condamne cette tambouille ».

En premier lieu, il n’est pas vrai comme le dit Mélenchon que la France Insoumise, n’était pas au courant des discussions sur la stratégie.

- Dans la foulée des élections législatives et après 2 réunions des Insoumis à Ajaccio et Bastia, Manuel Bompard et Leila Chaibi étaient destinataires les 14 et 15 juin et par la suite le 28 juin 2017 des communiqués rendus publics par la Corse Insoumise. C’est donc bien depuis le début de l’été qu’était initiée l’idée d'un rassemblement en rupture avec le libéralisme et dans la continuité politique de l’élection présidentielle et des législatives avec le PCF, EELV, le POE et des syndicalistes, des militants associatifs et culturels, ainsi que d'autres citoyens. 

-A la fin du mois de juillet, profitant d'un passage en Corse de Martine Billard, responsable du parti de gauche, une rencontre a été organisée à Ile Rousse[11] pour échanger sur le sujet. Celle-ci n'a pas émis d’objection au rassemblement qui se construisait et dont la France Insoumise avait systématiquement été informée au même titre que tous les Insoumis de Corse dont nous possédions le mail. 

-Au début du mois de septembre, quelques jours après le tweet sur la « tambouille », terme plus qu’injurieux à notre égard, et profitant d’un déplacement à Paris pour des raisons professionnelles, j’étais reçu dans les locaux de la FI par une délégation de l’espace politique composée de 5 personnes[12]. Pendant près de 20 minutes j’ai exposé la situation politique en Corse et la démarche que nous avions entreprise. Mais très vite, j’ai mesuré combien mes efforts ne serviraient à rien. Le tweet de Mélenchon avait donné le ton. Il serait difficile, (pour une délégation qui n’était mandatée que pour m’écouter) d’espérer ne serait-ce qu’un début de compréhension politique. Le plus agressif à l’égard du rassemblement avec le parti communiste était encore Francis Parny, représentant les communistes Insoumis.

Ce tweet condamnant le rassemblement citoyen qui se constituait dans la gauche de transformation sociale, a mis un terme aux espérances. La liste « l'avenir, la Corse en commun » seule liste à gauche dans cette élection de la Collectivité Unique[13] en Corse, a été combattue avec la plus grande énergie par Jean Luc Mélenchon qui récidivera sur son blog le 7 novembre, préférant le soutien à la liste nationaliste, alors que plus de 80% d’Insoumis dans l’île avaient fait le choix du rassemblement.

Cette nouvelle provocation de Mélenchon, la seconde en peu de temps, amènera Roger Martelli historien et co-directeur de la revue « Regards », à la dénoncer en ces termes  : « Dans le langage militaire viril qu’affectionnent en politique les adorateurs du « rapport des forces », cela pourrait s’appeler « tirer dans le dos de ses propres troupes ».

Même si nous avons, à chaque fois, réagis à ces attaques malsaines et choquantes,[14] nous avons évité à l'époque de faire grossir la polémique. Mais la campagne a été plombée par les propos de JLM et son entourage, ce que relèvera à sa manière le 24 novembre Loïc Le Clerc dans la revue Regards en titrant son article : « Election en corse, la gauche se déchire sur la stratégie »[15].

D’un point de vue plus général, la presse n’a surtout retenu que la polémique en occultant pour une large part le contenu de notre projet politique anti libéral, anti austérité. Un projet en rupture total avec le social libéralisme, la droite et l’extrême droite.

La semaine qui a précédé les élections du 3 décembre, nous avons assisté à un déferlement médiatique contre liste l’Avenir la Corse en commun et France 3 Via Stella ne trouvait rien de mieux que de redonner à nouveau la parole à nos détracteurs de la France Insoumise. 

Absence de démocratie dans la France Insoumise

Si la question de la stratégie a constitué un désaccord entre la Corse Insoumise et la direction de la France Insoumise, il y a une autre question sur laquelle nous ne sommes pas restés silencieux. C’est celle de la démocratie dans la FI. 

C'est dès le début de l'activité du mouvement que le fonctionnement de la Corse Insoumise, (c'est ainsi que nous nous sommes appelés assez rapidement) a été différent de celui de la France Insoumise au plan national. En Corse, nous n'avons jamais adopté le principe du fonctionnement en groupes d'appui, mais plutôt privilégié celui du rassemblement, d'un travail en commun de tous les Insoumis. Nous avons fonctionné démocratiquement, comme une association au plan local et régional en faisant circuler l'information pour donner du sens au mouvement, sans pour autant privilégier le rapport au centre. L'horizontalité dans le fonctionnement a été pour nous dès le départ une marque d'engagement, permettant d'enrichir la nécessaire verticalité du Mouvement. 

C'est dans ce fonctionnement mis en place à l'origine de la création de la Corse Insoumise, que réside déjà, le premier désaccord avec la stratégie encore inavouée de Jean Luc Melenchon et probablement de la France Insoumise. Une conception du mouvement pyramidal, ne laissant que très peu de place au débat démocratique et qui a été développée en octobre 2017 dans le journal « Le Un[16] ». Notre Mouvement « n'est ni horizontal, ni vertical, il est gazeux ». Cette formule á l'emporte pièce accompagnée de considérations sur la démocratie et le fonctionnement de la France Insoumise aurait dû mettre la puce à l'oreille à tous les militants, car en fait, elle visait avant la convention des 25 et 26 novembre 2017 à préparer les militants de la FI à laisser les mains libres à une direction auto proclamé, ou plutôt á la garde rapprochée de Jean Luc Melenchon, qui se trouvent être en majorité, des responsables du Parti de Gauche. 

La démocratie n'est pas le fort de la FI, comme on a pu le constater avec les nombreuses critiques issues de militants qui ont participé à la convention[17] à Clermont Ferrand. 

En fin de compte et á la lumière de tous les événements, nous pouvons nous dire que le choix des règles de fonctionnement en Corse était le bon, il était au moins démocratique, car aucune décision n'a été prise dans l'île sans avoir invités les Insoumis á venir s'exprimer en réunion. Chacun a eu la possibilité de participer et donc de donner son point de vue, du moins dans les structures du grand Ajaccio et du grand Bastia. C'est ainsi que plus de 80% des militants qui ont participé aux réunions se sont prononcés pour un large rassemblement á l'occasion des élections territoriales de décembre 2017. 

Qui sommes-nous aujourd’hui ?

C’est la question que de nombreux militants se posent en Corse.

La France Insoumise au plan national, se comporte comme si nous n’existions plus. Comme si, sans le dire, nous avions été exclus.

Mais nous sommes en résistance et encore ce samedi 3 mars[18], une trentaine de militants de la Corse Insoumise et de Manca Alternativa/Ensemble de la région d’Ajaccio se réunissaient toute la journée pour réfléchir et proposer. 

Nous savons, qu’avec l’appui de la France Insoumise, un petit groupe, (nos opposants) a été créé. Mais jusqu’à présent, il ne s’est exprimé que pour nous combattre.

La situation n’est pas brillante et l'absence de démocratie continue de se manifester dans la France Insoumise. Je relèverai les nouvelles incohérences politiques et provocations de JL Mélenchon sur la Corse à propos du « statut de résident », dont il se dit favorable. A aucun moment les Insoumis de Corse n’ont été consultés, ni même informés, comme d'ailleurs sur d'autres questions qui font débats et qui nous concernent, en particulier sur les articles 72 et 74 de la constitution, dont nous continuons de penser que le peuple le cas échéant doit être consulté. 

Que devons-nous en déduire ? 

Que la FI considère que nous ne sommes plus dans le Mouvement ? 

Que la FI silencieuse sur les déclarations de Mélenchon, entérine aujourd'hui des positions contraires à l'esprit de la démocratie ?

Un document politique, émanation des débats des Insoumis en Corse, avait d’ailleurs en son temps été envoyé et discuté avec les responsables[19] de la France Insoumise il y a plus d'un an pendant la campagne des élections présidentielles. Nous n’avons jamais eu de retour officiel. 

Les élections territoriales ont mis en lumière des désaccords importants, rendus publics et sans discussion par Melenchon. La violence des mots est faite pour écraser le débat. Probablement est-ce une stratégie, mais celle-ci met à mal le fonctionnement démocratique de la France Insoumise et surtout contrarie le programme politique « l’Avenir en Commun ». Nous sommes loin des idées généreuses sur la 6ème république. Les militants ont besoin d’être écoutés, respectés[20]

C'est pourquoi, d'un point de vue plus général, je ne suis pas étonné du rappel à l'ordre par Jean Luc Mélenchon et son entourage proche de Clémentine Autain[21], priée de faire « moins de bruit » suite à l’entretien que la députée de Seine St.Denis a accordé à l’hebdomadaire « Politis », et dont le titre est suffisamment révélateur « La FI doit discuter sans humilier »

Il se passe beaucoup de choses aujourd’hui dans l’entourage de la France Insoumise. Je ne citerai que celles qui font l’actualité cette semaine :

L’annonce du limogeage que l’on peut dire très controversé de la rédactrice en chef Aude Rossigneux le 26 février « du Média », entreprise de presse tout nouvellement créée à l’initiative de la France Insoumise. Et puis en résonnance, la polémique avec le journaliste Noel Mamère qui a dénoncé cette situation et claqué la porte du Média ce 6 mars, ce qui lui a valu une critique violente de Jean Luc Mélenchon le lendemain sur twitter. « Croire que Mamère ait pu être manipulé, ce serait croire qu’il a des convictions stables. Juste un lamentable tireur dans le dos qui veut racheter sa place dans la bonne société. Le manipulateur c’est lui. » Tireur dans le dos, Mélenchon utilise une formule que nous avons utilisé à son encontre après son tweet scandaleux le 3 septembre dernier et renouvelé le 7 novembre 2017.

Urgence à refonder la gauche de Gauche. 

Ce qui apparait aujourd’hui au grand jour, c’est que la France Insoumise et son porte-parole ne pourront aller très loin, s’ils continuent à tirer sur tout ce qui bouge. Il y a un réel danger à perdurer dans cette situation faite de petites phrases, d’outrances et de provocations malsaines. Car plus que jamais ne pas respecter le débat démocratique, ne pas écouter la base revient en fait, á imposer l'idée d'une avant-garde auto proclamée et nous le savons, elle constitue une impasse pour le mouvement social. 

C’est toute la gauche de transformation sociale qui à terme, risque de payer l’addition et il faut le dire, elle n’a pas besoin de cela, elle se trouve déjà dans une situation de décomposition et il y a urgence à la refonder. Il y a urgence à inventer la gauche du 21ème siècle, une gauche claire dans ses intentions politique et respectueuse des militants.  


[1] La liste l’avenir la corse en commun a été soutenue par la Corse Insoumise, Manca Alternativa/Ensemble, le Parti Communiste ainsi que des militants associatifs, syndicaux et culturels. Pour se maintenir au deuxième tour, il fallait obtenir 7% des suffrages exprimés.

[2] Elections législatives partielles en France en janvier 2018 : les électeurs de deux circonscriptions sont appelés aux urnes. Dans le département francilien du Val d’Oise la candidate LREM est arrivée en tête devant le candidat LR, (seul un électeur sur 5 c’est déplacé pour voter). Le candidat de la FI réalise 11,47% et ne peut se maintenir au deuxième tour. Dans le territoire de Belfort, le candidat LR est arrivé en tête devant le candidat MoDem/LREM, alors que le taux d’abstention dépasse les 70%. Aucun candidat à gauche ne peut se maintenir. La candidate de la FI réalise 11,60%. En Haute Garonne ce mois de mars , c’est le candidat socialiste qui arrive en tête. Le candidat de la FI réalise 13,02% et ne peut se maintenir au deuxième tour. L’’abstention est de 65,30%.   

[3] La gauche radicale (Podemos) en Catalogne réalise 7,44% des voix et obtient 8 sièges dans la nouvelle assemblée lors du scrutin du 21 décembre 2017. 

[4] Pour Jean Pierre Orsi (Manca Alternativa) qui développe la thèse du syndrome italien, « la gauche de gauche est peut-etre en train de disparaitre pour un temps » ; le résultat en Italie ne lui donne pas tort.

[5] En Corse nous nous sommes engagés très tôt dans la refondation de la gauche. Dès l’année 1993 était créé le mouvement « Corse Refondations », qui deviendra plus tard « Résister à gauche » au moment où le parti communiste s’engage avec le PS dans la construction de la gauche plurielle. C’est au début des années 2000 que Manca Alternativa voit le jour. 

[6] Le parti socialiste qui détenait le pouvoir dans la mandature précédente subit un cuisant échec, même si le mode de scrutin actuel l’a favorisé, car avec un score historique de 7,44% et 1 685 677 voix il totalise malgré tout 30 députés.

[7] Le parti communiste a participé à la gestion de la Collectivité Territoriale de Corse de 2012 à décembre 2015 avec le Parti socialiste et les Radicaux de gauche, le président du conseil exécutif était Paul Giacobbi, et Dominique Bucchini était président de l’assemblée de corse.

[8] La Corse Insoumise a obtenu 5064 voix et le Parti Communiste 4439 voix.

[9] Jacques Duclos est le candidat du Parti Communiste à cette élection présidentielle, il ne peut se maintenir au deuxième tour, arrivé troisième derrière Georges Pompidou et Alain Poher. Il réalise un score remarquable avec 21,27% de suffrages et 4 808 285 voix. Loin derrière le candidat du Parti Socialiste Gaston Deferre avec 5,01% et 1 133 222 voix et Michel Rocard pour le PSU avec 3,61% et 816 471 voix. Alain Krivine candidat pour la Ligue Communiste a obtenu 1,06%des suffrages.

[10] Le réseau VIA (Vouloir, Imaginer, Agir) a été créé durant l’été 2015, il regroupait les mouvements Manca Alternativa et EELV Corse.

[11] Martine Billard est responsable du parti de gauche et membre de l’espace politique de la France Insoumise. Francis Peretti et Phillipe Ollandini pour la Corse du sud et Catherine Laurenti, Christophe Leveque et Aldo Siddi pour la Haute corse participaient à cette réunion.

[12] Les 5 membres de l’espace politique de la France Insoumise : Martine Billard du parti de gauche, Francis Parny et Bernard Bandelier représentants les communistes Insoumis, ainsi que Roger Tropeano et Liêm Hoang Ngoc représentants les socialistes insoumis. Ensemble Insoumis était absent.  

[13] La Corse était la seule région à voter en décembre 2017. Depuis longtemps elle fait office de laboratoire et elle continue avec ce scrutin, puisque les conseils départementaux seront supprimés au profit d'une collectivité unique. La population n’a pas été consultée pour cette modification institutionelle.

[14] 100 militants de Manca Alternativa et d’Insoumis de Corse ont réagi en adressant une lettre ouverte à Jean Luc Mélenchon, à la suite de propos outranciers, blessants, choquants et intolérables que ce dernier a cru bon devoir, sans nuances et à la suite de son tweet du 3 septembre déverser à nouveau le 7 novembre sur son blog. http://www.mancalternativa.com/lettre-ouverte-a-jean-luc-melenchon-a132589522

[16] L’Hebdomadaire « Le UN » Mercredi 18 octobre 2017 numéro 174. Un numéro consacré en grande partie à la France Insoumise. Une manchette, « Melenchon dit tout », ses modèles, sa stratégie, son ambition. 

[18] Samedi 3 mars journée de travail et de réflexion, à la CCAS de Marinca Porticcio, en présence d’une trentaine de militants. Voir article Corse Matin du dimanche 4 mars ainsi que reportage France3 Via Stella du même jour.

[19] Un premier document a été envoyé à la France Insoumise au mois d’octobre 2016. Il a fait l’objet d’une réunion téléphonique en novembre de la même année à laquelle participaient pour la France Insoumise Manuel Bompart et Leila Chaibi et en Corse Francis Peretti, Robert Armata et moi-même. Une deuxième réunion sur un document revu et amendé a été organisée au siège de la France Insoumise, rue de Dunkerque à Paris le 21 novembre 2016 et toujours en présence de Manuel Bompart, Leila Chaibi, et pour la corse Insoumise Pascale Larenaudie, Francis Peretti et moi-même.

[20]« On a mal pris le mot tambouille, usurpateur, duperie, (et j’en passe). C’est d’une méchanceté inouïe, c’est infâme. Mais quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage ». Sous le titre citoyenne et insoumise, Pascale Larenaudie signe une adresse à Jean Luc Melenchon. www.mancalternativa.com/citoyenne-insoumise-et-indignee-a138180094

[21]Le titre de l’article de l’hebdomadaire Politis : la FI doit discuter sans humilier. https://www.politis.fr/articles/2018/02/clementine-autain-la-fi-doit-discuter-sans-humilier-38321/


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19 réactions à cet article    


  • Stella 15 mars 2018 06:13

    Malheureusement, la désespérante machine à perdre est toujours à l’œuvre.
    A l’heure ou une presque majorité des citoyens se détourne des urnes parce qu’elle pense que personne ne peut plus rien pour les classes populaires, il est urgent de discuter et surtout de se rassembler autour d’un projet ambitieux, humaniste et écologiste, faute de quoi la gauche, dans l’acception historique de ce terme, va rester encore longtemps dans l’opposition.
    La recherche du bien commun devrait être le seul objectif d’un élu et l’effacement de sa personne au profit du plus grand nombre, le but . Apparemment, cela est incompatible avec la soif de pouvoir de la plupart de ceux qui tentent d’y accéder, à croire que ces vertus sont inconciliables.
    Beaucoup d’entre nous sont découragés tant le challenge parait inaccessible.


    • capobianco 15 mars 2018 11:15

      «   Apparemment, cela est incompatible avec la soif de pouvoir de la plupart de ceux qui tentent d’y accéder, à croire que ces vertus sont inconciliables. »

      Cette remarque est bien adaptée à l’auteur de cet article. Candidat de la FI aux législatives, il est aujourd’hui « Corse insoumise » (?) et crée un micro parti avec ses amis de toujours (manca alternativa) et fait porter la responsabilité de l’échec de leur liste commune sur le seul JLM (https://www.corsenetinfos.corsica/Manca-Alternativa-et-Corse-Insoumise-Une-reunion-pour-refonder-la-gauche-insulaire_a32042.html ). Faut-il rappeler que la liste commune avec le pc allait en contradiction totale avec ce qu’est la France Insoumise et le résultat des élections devrait faire réfléchir dans ce sens. Il est plus simple de faire porter à d’autres ses errements politiciens.


      • Stella 15 mars 2018 13:00

        @capobianco
        Je ne visais personne en particulier, je faisais simplement le constat que la cause des injustices sociales n’était pas assez fédératrice pour que toutes les forces s’engagent de concert dans ce combat.
        Au bout du chemin, l’amertume de tous les laissés pour compte de la société, ceux qui travaillent dur pour une misère, avec en prime le mépris de cette caste des « bien nés ».
        Ceux qui ont la chance d’avoir un superflu aussi indécent seraient bien inspirés d’accepter d’en donner un peu pour que ceux qui manquent de l’essentiel puissent au moins vivre dignement.
        Il est plus que temps de construire une alternative, ( ce qui n’est pas facile j’en conviens ) mais ceux qui parviendraient à faire converger leurs programmes sur l’essentiel feraient déjà un grand pas dans la bonne direction.
        Puisqu’on ne peut pas être d’accord sur tout, on se réunit sur les fondamentaux et ensuite le peuple tranchera avec un référendum.


      • capobianco 15 mars 2018 14:26

        @Stella
        « Je ne visais personne en particulier »

        J’avais bien compris et je suis plutôt d’accord avec vos propos qui devraient faire consensus.

        « Il est plus que temps de construire une alternative » Là, il me semble que la FI correspond à cette alternative puisque on sait que dans le mouvement toutes les gauches sont représentées mais pas en tant que partis mais en tant que français. On trouve dans le mouvement des gens « encartés » ou issus des pc, ps, pg, eelv, ou de simple sensibilité de gauche mais soutenant un programme qui marque un vrai changement de politique et de stratégie. 

        « Puisqu’on ne peut pas être d’accord sur tout, on se réunit sur les fondamentaux et ensuite le peuple tranchera avec un référendum » c’est exactement cela d’où la nécessité de s’accorder sur un programme où beaucoup peuvent se retrouver, sur une stratégie qui a plutôt réussi en peu de temps plutôt que de créer de nouvelles chapelles. 


      • jacques casamarta 15 mars 2018 18:51

        @Stella
        Bonsoir,

        je suis tout à fait d’accord avec vous. il est très important dans ces périodes d’obscurantisme, de dialoguer et de rassembler ceux qui peuvent se rassembler sur un programme anti libéral.
        il n’y a pas d’avant garde auto proclamée.

      • alinea alinea 15 mars 2018 12:24

        Merci pour ces éclairages.
        Je ne suis guère aux faits de ce qui se passe en Corse, mais à l’époque de la « prise de parole » de Mélenchon, c’est vrai que j’ai ressenti ceci comme étant mu par un ordre préétabli, formel, et peu à l’écoute de la réalité du terrain ; j’en ai retenu que le PC se présentait avec le sigle de la FI, et que ça coinçait !
        Sinon, en ce qui concerne l’art de l’auto-critique, bien sûr, c’est nécessaire, mais comme je ne vois pas la politique comme une offre venue d’ailleurs, mais comme l’émanation d’énergies venues d’en bas, je considère l’abstention comme un abandon de souveraineté politique, une paresse, une démission de soi.
        Je crois savoir que la FI travaille en de nombreux lieux pour tenter de remédier à cela, mais si j’en juge par ce que je vois autour de moi, le mal est fait ; les gens se mobilisent pour voter, bien souvent pour le mieux vendu, aux élections présidentielles, et faire dodo pendant cinq ans. On critique une offre mercantile et trompeuse, on râle, et puis voilà.
        J’y vois la patte du consumérisme imposé depuis une quarantaine d’années, comme unique clé du bonheur et de la réussite.L’infantilisation généralisée, une passivité ou bien l’obligation d’une démerde personnelle !


        • capobianco 15 mars 2018 14:13

          @alinea
          « c’est vrai que j’ai ressenti ceci comme étant mu par un ordre préétabli, formel, et peu à l’écoute de la réalité du terrain  »

          La réalité du terrain peut être estimée aux résultats de la position que Mr casamarta défend, à savoir nous sommes passé de plus de 9% à 5% . Il est candidat de la FI aux législatives, du fait du succès des nationalistes, la FI devient le CI (Corse insoumise...) en attendant le nouveau nom dérivant de l’alliance avec « manca alternativa » et un recentrage sur des revendications plus locales.

          La FI s’est construite comme un mouvement où les courants de gauche se sont retrouvés sur un programme et en dehors des partis et des accord s d’appareil. Cela nous a plutôt réussi jusqu’à présent mais le besoin de division pour des raisons à découvrir (!) semble tenace.


        • capobianco 15 mars 2018 12:40

          Il y a beaucoup à dire quant à votre analyse et la présentation des faits. L’abstention est effectivement gagnante lors du scrutin des territoriales mais croire que la confusion entretenue par « l’alliance » de la « Corse insoumise » (confusion volontaire avec la FI) et « manca alternativa » (proche de pc !?) n’en serait pas la raison principale, est une interprétation partiale des faits.

          « Jean Luc Mélenchon le candidat à la présidentielle soutenu par la FI et le PCF a recueilli 7 059 951 voix et 19,58% des suffrages. » Soutenu, il n’y a pas eu d’accord de parti car les soutiens de la France Insoumise sont politiquement multiples (pc, ps, pg, écolos, simple français de gauche...). Vous avez voulu adopter une autre stratégie ne vous en prenez qu’à vous. Comme vous le soulignez aux législatives le pc a présenté ses candidats et cette division nous (la gauche) l’avons payé.

          « Nous avons considéré qu’il fallait rassembler la gauche de gauche, » Où l’on vois votre incompréhension ou votre cécité car la FI « est » un rassemblement de gauche, la preuve est que vous étiez le candidat de FI aux législatives alors que vous n’êtes ni pro JLM, ni ps mais plutôt proche du pc et que seule la défaite aux territoriales vous éloigne maintenant du mouvement.

          Vous critiquez la stratégie de la FI alors que c’est l’essence même du mouvement : plus d’accord de partis mais le rassemblement sur un programme d’avenir. Tout vos propos et analyses reposent sur votre incompréhension de ce qu’est la FI. J’ai été longtemps au pc mais je considère que la stratégie d’alliance avec le ps (comme P Laurent à Paris) ou avec qui que ce soit est devenue contre productive et aux yeux de beaucoup de français s’apparente à des ententes de chefs (magouilles comme dit JLM ?). Le résultat de la présidentielle, malgré la personnalité de JLM, a été formidable parce qu’il y a un programme qui convient à presque tous les courants de la gauche populaire. « Demain » JLM arrêtera mais le programme et la FI restera. Vos « alliances » de circonstance c’est fini. Alors vous pouvez continuer à participer à la campagne avec les « autres » pour dénigrer le mouvement et son porte parole, cela vous situe...


          • alinea alinea 15 mars 2018 13:29

            @capobianco
            Je n’ai pas ressenti un dénigrement, mais une critique ; c’est si rare de nos jours ! je trouve que la critique est toujours bonne à entendre, même si, au bout du compte on décide de ne pas en tenir compte ; mais elle apporte de l’air qui évite le confinement.
            Ce qui se passe à un endroit donné mérite d’être connu de près ; les généralités ont du mal à en rendre compte. Je ne connais pas assez la Corse, je l’ai dit, pour m’avancer plus avant, mais je connais bien ma circonscription et j’ai fait un article sur celle-ci à l’époque des législatives.
            Mélenchon a reconnu deux « couilles » au niveau de la désignation des représentants FI sur le territoire ; j’ai pris ma circonscription dans celles-ci ! Parce que FI ( cinquième du Gard) serait au Parlement aujourd’hui !


          • capobianco 15 mars 2018 14:50

            @alinea
            « mais une critique ; c’est si rare de nos jours  ». Je ne peux qu’être d’accord là ! J’ai eu plusieurs fois l’occasion de formuler des critiques sur certains points ou cadres FI dont JLM. De là à créer un nouveau parti qui ne reprend ni le programme ni la stratégie de la diversité tout en se présentant comme « insoumis » là non !

            Ces « camarades » ont cru qu’en s’entendant sur un accord avec le pc local cela ferait une adition de voix. La réalité c’est que nombreux sont ceux qui n’ont pas reconnu la FI dans cette manœuvre à l’ancienne et la désillusion a été totale. En faire porter la responsabilité à JLM est absurde quel que soit le ton qu’il a utilisé. D’autre part quand le choix local va à contre courant de l’esprit de mouvement il ne faut pas s’étonner qu’on vous le reproche.

            Evidemment que des « couilles » sont commises comme dans le choix des candidats mais ici c’est peut-être notre choix qui était une erreur quand on vit la suite. Aujourd’hui la FI n’existe presque plus en Corse et est au moins divisée par des pratiques que certains avaient déjà dénoncées. 


          • alinea alinea 15 mars 2018 15:48

            @capobianco
            Mélenchon a causé après que la chose était faite ; il ne peut évidemment pas en être responsable. Je ne me plaçais pas de ce point de vue, c’est juste qu’il y en a qui prennent ce que dit Mélenchon pour parole d’évangile, que ce soit pour le suivre aveuglément, ou pour le démolir complétement. Moi je ne lui reproche rien du tout, il est comme il est et ça me va, mais je note certaines choses qui me paraissent maladroites, mais elles ne changent pas la face du monde !


          • capobianco 15 mars 2018 15:50

            @capobianco

            A l’auteur bien sûr.


          • capobianco 15 mars 2018 16:08

            @alinea
            La préparation des territoriales a été très compliquée sur l’Ile. La FI nationale avait exprimé son désaccord à Casamarta quant à cet accord avec le pc local (j’ai copie d’un courrier de M Billard). Des désaccords assez virulents ce sont manifestés au sein de la FI sur ce sujet mais l’accord s’est fait avec le résultat cuisant.

            Il est vrai que tout semble fait pour personnaliser à outrance sur JLM. Chacun de ses propos est repris sans complaisance et la moindre maladresse ne lui est pas pardonnée. Comme vous je n’attache pas plus d’importance que cela dans la mesure où j’ai appris à connaître le personnage ses qualités et ses défauts. Tant qu’il apporte plus qu’il ne dessert le mouvement et l’espoir qu’il a créé, je continue à soutenir. 


          • capobianco 15 mars 2018 18:45

            @capobianco
            « Des désaccords assez virulents ce sont manifestés au sein de la FI sur ce sujet mais l’accord s’est fait avec le résultat cuisant »

            Ce sont manifestés au plan local , bien sûr.


          • jacques casamarta 15 mars 2018 19:19

            @capobianco
            Vous semblez me connaitre et moi je ne vous connais pas ! vous parlez sous le couvert de l’anonymat et en général je ne discute pas avec les gens qui avancent masqués. j’espère tout simplement qu’un jour viendra ou il y aura un sursaut démocratique dans la FI. En tout cas je vous situe bien, vos amalgames et incohérences parlent pour vous.



          • capobianco 15 mars 2018 21:06

            @capobianco
            « vous parlez sous le couvert de l’anonymat et en général je ne discute pas avec les gens qui avancent masqués »

            Vous choisissez mal vos supports donc car ici c’est plutôt la règle.

            En juin vous étiez candidat pour la France insoumise et aujourd’hui vous n’avez pas de qualificatifs assez durs pour le mouvement. Qui avançait masqué dans le mouvement, qui est incohérent ? Vous parlez de sursaut démocratique quand vous créez un nouveau parti de division à gauche, quand vous avez totalement ignoré que vous étiez parti prenante de la FI et que votre stratégie a été contestée ici. Vous avez même utilisé le terme de « Corse insoumise » sachant que la FI n’approuvait pas votre alliance à l’ancienne.

            Pour faire la leçon il faut être exemplaire.


          • capobianco 15 mars 2018 21:09

            @capobianco

            Réponse au camarade Casamarta bien sûr.


          • jacques casamarta 15 mars 2018 22:47

            @capobianco

            Vous n’avez gardez qu’une chose de votre appartenance au parti communiste, c’est la culture stalinienne. Si nous n’existions pas vous n’auriez rien à dire. 
            Au passage, personne ne connait vos prises de positions en corse et pour cause, vous n’existez pas. Ca vous embête, mais nous sommes majoritaires dans la corse insoumise et nous continuons à travailler et réfléchir. Nous n’avons pas besoin d’avant garde auto proclamée. 
            Il ne faut pas inverser les rôles... Mais là s’arrêtera notre discussion. je vous ai déjà dit, je ne discute pas avec les gens masqués. 

          • capobianco 16 mars 2018 15:19

            @jacques casamarta
            Bien que votre prose n’apparaisse plus je tiens à vous répondre car je réponds même à ceux qui avancent masqués. Ma « culture stalinienne » n’a rien à envier à la votre. Le mépris que vous affichez pour les « gens qui n’existent pas » montre le grand démocrate que vous êtes.

            Au passage faut-il vous montrer nos papiers en même temps que nos positions « en Corse » ? Quand je vous découvre un peu plus cela ne m’embête pas du tout de n’être dans votre association appelée « corse insoumise » (d’habitude je mets une majuscule à la Corse mais je vous ais copié), mais que vous vous serviez de la FI pour espérer vous faire élire, oui et cela vous situe.

            «  inverser les rôles » Quels rôles ? J’ai suivi de l’extérieur les conflits et résultats électoraux que vos positions ont crées et je vous lis et je donne une autre version que la votre sur VOS problèmes. Cela vous gène au point de me faire passer pour un stalinien (alors que c’est vous qui avez lié avec le pc, non ?) d’afficher votre mépris. Moi je donne une version différente car vous n’assumez pas vos erreurs et le fait que vous n’avez rien en commun avec la FI dont vous avez utilisé le nom mais de vrais accointances avec le pc. Vous prétendez « réfléchir », continuez surtout et dites clairement que vous n’avez rien en commun avec la France Insoumise.


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