Côte-d’Ivoire : L’incompréhensible silence socialiste
Etonnant le silence de la première secrétaire socialiste après le coup de force de Laurent GBAGBO en Côte d’Ivoire, qui s’apprête à se faire investir Président alors que la communauté internationale et l’ONU reconnaissent son adversaire Alassane OUTTARA comme vainqueur légitime.
Comment expliquer ce silence : Serait-ce du fait que Laurent GBAGBO soit « Socialiste ». En effet il a été membre de l’internationale socialiste. Gérard COLOMB, maire de Lyon, se vantant de bien le connaître, Jack LANG, quant à lui, se refusait d’encourager le Président sortant à accepter les résultats qui le donnaient battu.
La Côte d’Ivoire sort d’une situation de quasi guerre civile, son système démocratique est perfectible, pourtant des solutions légitimes permettrait à OUATTARA de ne pas se voir voler sa victoire. Soutenir l’ONU et exiger de nouvelles élections. Les quelques socialistes qui se sont exprimés sur la difficile situation du pays, n’ont même pas eu ce courage. Qu’ Il s’agisse de Lang, Emmanuelli, Loncle et Le Guen.
Finalement le PS est sorti de son silence complice vendredi soir par la voix d’un communiqué Invitant « chacun, et en particulier le pouvoir en place, à respecter les résultats de l’élection et le travail de la Commission électorale indépendante. ». On croit rêver. Le coup de force de GBABO est comparable à celui d’AHMADINEJAD en IRAN. Déjà 8 morts du côté des partisans d’OUATTARA, et tout laisse présager que les violences vont monter d’un cran dans les heures qui suivent.
Ce samedi GBAGBO va se faire investir aux nez et à la barbe de tous, alors même que la commission électorale indépendante l’a déclaré battu et que cette décision est approuvée par le secrétaire général des nations unies.
Que Martine AUBRY ne sorte pas de son silence parce que Ségolène est candidate aux primaires est somme toute un non évènement, mais que la Première Secrétaire du Parti Socialiste ne vienne pas à la tribune dénoncer les tragiques tribulations du dictateur GBAGBO est incompréhensible, et doit nous interroger sur sa capacité à occuper la fonction qui est la sienne. Ségolène sera-t-elle encore la première au PS à s’indigner de cette insupportable situation ivoirienne ?
Ces élections devaient stabiliser le pays, on est très loin de ce louable objectif.
Christian
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