Covid-19, enfin l’explication de ce qui se passe ? Une histoire de cinétique ?
Le monde entier a été pris de court et pourtant, l’explication de l’épidémie de Covid-19 pourrait être plus évidente qu’il n’y paraît. Je livre cette démonstration aux autorités, scientifiques et grand public en essayant de faire le plus simple possible. Et comme il faut être prudent et honnête, je signale que c’est une hypothèse de travail qui est proposée.
1) Le SARS-CoV-2, désigné aussi hCov-19 sur le site nextstrain.com, est un virus nouveau dont la séquence a été établie courant janvier. Ce virus diffère de beaucoup de celui du SRAS de 2003. Il est nouveau et donc les cellules hôtes sont prêtes à l’accueillir car elles ne l’ont pas encore rencontré. La porte d’entrée du virus a été soupçonnée très tôt, c’est le récepteur ACE2 (enzyme de conversion dans le système angiotensine). Cette porte n’est pas la même que celle du MERS de 2013. En revanche, le SARS-CoV-premier de 2003 possède cette même clé d’entrée mais cela n’est qu’une similitude ne permettant pas de déduire une menace équivalente, d’autant plus que les séquences sont différentes. Ce sont deux clades viraux.
2) Il semble que la clé d’entrée du nouveau coronavirus fonctionne très bien. Ce qui expliquerait pourquoi il se transmet plus rapidement. La propagation a commencé à Wuhan, métropole de quelque 10 millions d’habitants et l’on comprend comment cette promiscuité se prête à une diffusion rapide. Nous disposons d’un retour d’expérience grâce au « sacrifice » des passagers du Diamond Princess. Le virus a circulé, un premier patient fut détecté et un mois plus tard, plus de 600 étaient touchés. Ce qui donne une idée de la cinétique de propagation et d’infection. L’indice de contagiosité ne présente aucun intérêt dans cette affaire.
3) La cinétique, mot magique en chimie, qui désigne la vitesse d’une réaction. Un caractère très important du Covid-19, c’est la cinétique extrêmement rapide. Il se transmet rapidement. Ce virus a sans doute une cinétique beaucoup plus élevée que la grippe, sans doute pour plusieurs raisons que l’on ne cherchera pas à établir ici. On mentionne juste sa nouveauté qui pourrait expliquer son affinité pour les spécimens humains, surtout s’ils sont rassemblés.
4) Une cinétique plus rapide ne cause pas forcément plus de décès au final. En revanche, la cinétique des morts et des cas graves s’accélère, si bien que le nombre de décès journaliers ou hebdomadaires augmente rapidement. Les remontées cliniques font état de grandes similitudes avec les affections grippales. Et finalement, cela ressemble à une grippe qui se propagerait deux ou ou trois fois plus vite. Et c’est pour cette raison que les cas graves surchargent les prises en charge dans les unités de soins intensifs. A noter que la grippe est elle aussi gravissime chez de rares patients ne présentant aucun signe de fragilité.
5) L’un des facteurs importants dans la cinétique, c’est la promiscuité. Une comptabilité sérieuse pourrait faire remarquer que les zones les plus touchées sont les zones urbaines. Il paraît que les campagnes chinoises n’ont que peu été affectées. A Téhéran le 5 mars, on décomptait quelque 3500 cas et plus de cent morts. A Qom, ville d’un millions d’âmes, le virus fait des ravages. Il en fait aussi dans les villes italiennes de Lombardie, très densifiées et grandes métropoles. Le virus s’est propagé lors d’un rassemblement évangélique à Mulhouse.
6) Un simple modèle permettrait de comparer la grippe et le Covid-19. Il suffit de modéliser les infections et les données cliniques en prenant une grippe et en augmentant la cinétique. On pourrait alors calquer sur le Covid-19 une épidémie grippale. Les différences de létalités s’expliquent car elles sont établies à partir des cas détectés et non pas des cas réels de présence virale qui pourraient être dix à vingt plus importants. De plus, une cinétique très rapide va créer des écarts conséquents entre les zones infectées. Ce qui explique les chiffres différents d’un pays à un autre.
7) Au final, le Covid-19 ne serait pas plus dangereux qu’une sévère grippe. C’est juste qu’il a une cinétique plus rapide, ce qui donne l’impression que la menace est plus puissante. Ce nouveau virus se propage plus vite et touche plus de monde. Une fois la tempête achevée, ce virus risque de muter par glissement (quelques lettres du génome) et continuer sa course chaque année, telle une comète revenant à chaque saison titiller l’humanité.
8) Les systèmes de soin ont été dépassés par la vitesse de l’épidémie. Ce fait est certain. La fin de partie livrera les résultats définitifs.
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