COVID-19 et Terreur jacobine : non, le 14 Juillet n’est pas ma « fête nationale »
"Le 14 juillet : une Nation engagée, unie et solidaire", proclamait l'Elysée l'année dernière. Quel beau mensonge ! Un mensonge qui dure depuis maintenant plus de 2 siècles, le grand mensonge républicain d'un "soulèvement populaire" spontané contre l'oppression monarchique. Un beau mythe forgé par les Révolutionnaires et pieusement entretenu par l'Education nationale et les intellectuels d'Etat. Mais la Révolution française ne fut qu'une gigantesque manipulation, l'instrumentalisation par la Bourgeoisie libérale d'un Peuple accablé par une famine qu'elle avait elle-même provoquée. L'épidémie de COVID-19 reproduit le même schéma, orchestré par les mêmes libéraux, au détriment du même petit-peuple...
La Terreur de 1793
Car oui, que fut la Révolution française, et qu'est-ce qui la provoqua ? Petit rappel historique : depuis le début de la monarchie française, le Roi a construit sa légitimité en se plaçant aux côtés du Peuple contre l'Aristocratie féodale, en se faisant le défenseur de la veuve et de l'orphelin contre la prédation des Seigneurs locaux. Le Roi s'identifie au peuple de ses Sujets, il en est l'incarnation, le père symbolique, un membre particulier certes, mais un membre malgré tout, uni avec lui dans la même solidarité organique.
Mais à la Renaissance est apparu une nouvelle classe prédatrice, la Bourgeoisie marchande (et bientôt financière), bien plus dangereuse que la Noblesse, car dénuée de toute valeur morale ou religieuse (puisqu'adeptes de la Fable de Mandeville selon laquelle les "vices privés" font les "bénéfices publics"), incapable de la moindre fraternité (puisque reposant sur une conception purement individualiste de la Nature humaine), de la moindre mesure (puisque regardant toute limitation aux lois du marché comme un facteur de discorde et de guerre civile). Pour augmenter leurs profits, ils voulaient tout déréguler, tout libéraliser, tout privatiser, tout financiariser. Et à commencer par le bien le plus essentiel de la Nation, le grain, élément de base de l'alimentation paysanne, traditionnellement fixé par le pouvoir royal. Alors les grands économistes de ce temps, les Physiocrates, ont fait pression sur le Bon Roy : "laissez le libre-jeu de la concurrence fixer ce prix", sussuraient les Quesnay, Mirabeau, du Pont de Nemours et autre Turgot, "il n'en sera que plus juste et optimal". Et Louis XV, le "Bien-Aimé", davantage préoccupé par la tempérance de ses multiples maîtresses, céda à Turgot en croyant faire le bien de son Peuple.
La conséquence rapide de cette dérégulation fut la Guerre des Farines de 1774-1775 : alors que l'hémisphère nord peinait encore à sortir du Petit Age Glaciaire médiéval, une série de mauvaises récoltes firent exploser le prix du grain, dicté désormais non par l'intérêt général mais par l'habilité des spéculateurs à jouer sur le déséquilibre de l'offre et de la demande. C'est la famine, l'émeute populaire. Le Roi réprime, mais il organise aussi l'approvisionnement direct du peuple et rétablit le contrôle du grain. Mais son sucesseur, le faible Louis XVI, cèda à son tour au chantage de ses conseillers, et le commerce du grain fut à nouveau libéralisé pour le plus grand profit des spéculateurs marchands. Mêmes causes, mêmes conséquences : ce seront de nouvelles disettes et de nouvelles émeutes, qui déclencheront ce qu'on appèlera plus tard la Révolution fançaise - qui ne fut en fait qu'un cri de douleur et de colère du Peuple devant la brutalité inhumaine des "lois du marché"...
Les libéraux s'empresseront d'instrumentaliser ce légitime mécontentement du peuple paysan : "c'est la faute de votre Roi", prêchaient-ils, occultant le fait qu'ils en étaient la véritable cause. "Il faut vous en débarrasser et nous mettre au pouvoir, nous, le Parti de la Raison, les héritiers des Lumières, nous qui savons mieux que vous ce qui est bon pour vous"... Instrumentalisation qui échoua en partie devant l'attachement du peuple à son Roi, ce qui poussa les Révolutionnaires bourgeois à une fuite en avant sanglante pour ne pas perdre la main, et qui culminera avec le coup d'Etat de l'An 1793, la décapitation publique du Roi et de sa femme autrichienne, accusés de "traitrise" à la Nation - et puis le Comité de Salut public, la Terreur, la prise de contrôle totalitaire, centralisée et uniformisatrice, d'une petite minorité de notables jacobins sur le reste du pays, la mise au pas idéologique du peuple récalcitrant, le raccourcissement des "contre-révolutionnaires" au fil du "rasoir national" (inventé par le bon médecin Guillotin), le Génocide vendéens...
C'était terminé. Une classe dominante en avait remplacée une autre, la Bourgeoisie marchande et financière avait pris la place de la Noblesse, le Dieu du marché celle du Dieu de la Bible, les Intellectuels-guidant-le-peuple celle des Prêtres et des Evangélistes. En cela, rien n'avait vraiment changé pour le petit peuple : un Maître en avait remplacé un autre, juste un peu plus cruel, juste un peu plus masqué. Mais le véritable changement reste encore aujourd'hui largement ignoré, largement passés sous silence : ce fut la mort du Roi, émanation symbolique et indissociable du Peuple. Il n'y aura désormais rien au-dessus des riches Bourgeois, aucun contre-pouvoir, aucun défenseur du petit peuple, désormais privé de toute Souverraineté, car privé de tout Souverrain. Là est tout le projet "républicain" : passer de l'incarnation royale à la "représentation" démocratique, laquelle, on le sait depuis Rousseau, ne peut que dériver en oligarchie, c'est-à-dire en un pouvoir illimité des Riches.
Alors oui, le 14 Juillet n'est pas ma "fête nationale". La Révolution française et la Terreur qui en est l'accomplissement inéluctable ne marquent pas la fondation de ma "Nation", une période d' "unité" et de "solidarité". C'est tout le contraire : la destruction de cette Nation et de son Unité, qui n'avait de réalité que dans le symbole du Roi ; la fin de toute fraternité et donc de toute solidarité possible entre le petit-peuple des paysans et ouvriers, et la bourgeoisie détentrice du capital et du pouvoir politique. Le 14 Juillet, c'est l'émancipation complète, illimité, de "ceux d'en-haut", parce qu'ils n'auront désormais plus personne au-dessus d'eux. Il n'y aura que le bas désormais, celui des gueux, des prolétaires, des "sans-dents" et des "Gilets Jaunes".
C'est ça, le 14 Juillet, le mépris absolu, insupportable de cette nouvelle classe privilégiée, l'affichage de sa supériorité matérielle et de sa décadence morale - car que retient-on des festivités du Bicentenaire de 1989 ? Le "défilé-opéra" de Jean-Paul Goude sur les Champs-Elysées, cette "ode à la diversité" avec percussions africaines, danseuses arabes, break-dance et tambours du Bronx, une sorte d'effervescence festive évoquant davantage la Gay-Pride que la marche patriotes des Volontaires de l'Armée du Rhin chantant la Marseillaise. Un avant-gout, en quelque sorte, de cette rave-party transexuelle au Palais de l'Elysée pour la Fête de la Musique 2018...
La Terreur de 2021
2021, nouvel appel à l' "Unité" du peuple contre cette nouvelle catastrophe nationale, l'épidémie de COVID-19 : nouvel "Etat d'Urgence", nouveau "Comité de Salut Public" (rebaptisé "Conseil de défense sanitaire"), nouvelles injonctions par le "Parti de la Raison" (de Laurent Joffrin à Raphaël Enthoven en passant par Laurent Alexandre) d'obéir aveuglemment et sans discuter aux consignes de l'Etat central jacobin, nouvelle mise au pas des particularismes locaux et régionaux (pas encore de "Génocide marseillais", certes, mais ces irréductibles Gaulois de l'IHU aux allures de Chouans), nouvel appel à la traque et à la rééducation des "déviants" anti-vaccins - ces "traîtres", nous dit un autre bon docteur (Kouchner), forcément un peu à la solde d'une Puissance étrangère (Poutine, ou bien l'ombre de Trump...).
Mais l'histoire se répète : de même que les famines pré-révolutionnaire, cette "catastrophe" sanitaire n'est pas tout à fait d'origine naturelle. On le sait désormais, ce nouveau virus est quasi-certainement le résultat d'une expérimentation hasardeuse de quelques apprentis-sorciers laborantins financés par les USA. Le produit de l'hubris d'une science dévoyée, guidée désormais non plus par la soif de compréhension, ni même de progrès matériel, mais de nouveaux produits commercialisables et rentabilisables par l'industrie pharmaceutique et militaire. Il est tout autant certain qu'une grande partie des victimes de cette "pandémie" sont le résultats non pas du virus lui-même, finalement bien peu dangereux, mais d'un système économique obnubilé par la "rentabilité" et la "gestion privée" des services publics les plus essentiels - santé, école, sécurité publique... Le manque de places en réanimation, l'interdiction faite aux médecins de proximité de prescrire tout traitement alternatif au vaccin, les consignes sanitaires centralisées complètement absurdes ("restez chez vous jusqu'à ne plus pouvoir respirer"), voilà ce qui a tué, voilà ce qui a provoqué la surmoralité malgré tout très relative de la "première vague".
Une crise qui, comme les disettes de 1789, a donc été largement organisée par le Capitalisme, et qui, comme la Révolution de 1789, a été largement instrumentalisé par celui-ci, à son plus grand profit : destruction du petit commerce, de la petite restauration, au profit des grands groupes multisectoriels, commercialisation de vaccins très couteux comme les marchands commercialisaient du grain très cher en période de famine, et bien sûr ce qui va avec, la reprise en main idéologique des réticents, le quadrillage de l'espace public par une "Garde nationale" de fack-checkers et de contrôleurs de pass sanitaire, l'instauration d'un nouveau Régime de Terreur dans laquelle il n'est plus permis de ne pas être d'accord. Tout a été si facile, il n'y avait même plus de Roi à tuer, le Peuple était déjà livré à lui-même...
Alors oui, l'histoire se répête, et se répête d'abord comme une Tragédie, disait Karl Marx. 14 Juillet 2021, le même mensonge, le même voeux d' "Unité" et de "Solidarité" à un pays qu'on vient de plonger dans une nouvelle Terreur, qu'on vient de "fracturer" entre vaccinés et non-vaccinés, entre deux groupes de citoyens jetés les uns contre les autres... sous le regard méprisant et satisfait des mêmes, ceux d'en-haut, triomphant à nouveau de la colère populaire par le jeu de la division et de la guerre civile... Le seul salut est à l'Union du Peuple, la vraie, celle des vaccinés et des non-vaccinés, contre cette nouvelle dictature (en apparence) sanitaire et (en réalité) sécuritaire et économique. le seul salut est dans l'exercice du dernier Droit qu'il nous reste encore, celui d'Insurrection. Alors vous, les vaccinés, ne nous insultez pas, ne nous ostracisez pas, ne jouez pas le jeu délétère qu'on voudrait vous faire jouer. Et nous, les non-vaccinés, ne méprisons pas ceux qui n'ont pas eu le choix, qui ont cédé à la pression et au chantage pour ne pas perdre leur source de revenu. Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons résister, faire front commun, retrouver ce bel esprit fraternel et anarchiste des Gilets Jaunes, qui a continué de couver sous la braise épidémique. Ce jour sera alors, peut-être, une véritable refondation pour notre Nation - une nouvelle, une vraie, une joyeuse Fête nationale...
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