Covid-19 : inquiétudes à Mayotte...
Pas de reconfinement pour l'instant en France, a annoncé hier le premier ministre Jean Castex, à l'exception de l'archipel de Mayotte où le virus circule fortement.
Le gouvernement a décidé un reconfinement pour au moins trois semaines, à compter de vendredi, de ce département français de l'océan Indien. Cette mesure est destinée à faire face à la progression de l'épidémie de Covid-19 et à l'apparition de variants britanniques et sud-africain.
A Mayotte, le virus touche de plus en plus de jeunes qui font des formes graves de la maladie : des patients qui ont entre 45 ans et 60 ans sont ainsi admis en réanimation, avec des détresses respiratoires.
Une personne de 25 ans est même décédée.
Des nouvelles assez inquiétantes : certains variants du virus semblent particulièrement dangereux.
Mais, le confinement résoudra-t-il les problèmes ?
Pour le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, ce confinement n'est pas la solution. "Les conditions de vie et d'accès aux services de base (eau, électricité) de la moitié de la population rendent le confinement impossible à respecter". Le député demande au gouvernement d'accélérer la vaccination à Mayotte.
Effectivement, dans de telles conditions, un confinement ne peut être une solution adéquate.
Il faut sans doute changer de stratégie : vacciner le plus rapidement .possible.
Mais nous manquons de vaccins : l'approvisionnement est en panne.
Décidément, le gouvernement est à la peine : après la pénurie de masques, c'est la pénurie de vaccins.
La situation est donc préoccupante : il faudra surveiller en métropole les évolutions et les mutations du virus...
Si des jeunes connaissent des formes graves, notre système de santé risque de ne pas faire face à la situation.
Décidément, nous n'avons pas su anticiper de telles crises.
Manque de personnels dans les hôpitaux, manque de matériels, manque de lits, manque de moyens, manque d'argent...
On peut lire à ce sujet le témoignage de Thomas Lilti, médecin et réalisateur : "On vit dans un pays où l’on méprise nos soignants".
Il décrit "un hôpital qui se fissure de partout."
Il évoque "le peu de reconnaissance, et pas seulement salariale, dont souffrent les infirmiers, les aides-soignants et les autres. Tous travaillent dans des conditions qui n’ont cessé de se dégrader au fil des ans : manque de personnel, locaux vétustes, médecins vacataires en grand nombre qui bossent dans plusieurs hôpitaux pour gagner leur vie, injonction à la performance... Ces réalités ont des conséquences dramatiques, surtout dans des hôpitaux comme Robert Ballanger, en plein cœur de la Seine-Saint-Denis, où sévit la misère sociale."
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2021/02/covid-19-inquietudes-a-mayotte.html
Sources :
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