Covid19 : la « grippette » mondialisée !
S'il ne fallait retenir qu'une seule leçon positive de ce virus, c'est sa capacité à démontrer combien l'humanité qui se croit supérieure en tout, dominatrice sur tout ce qui l'entoure jusqu'à détruire ce que bon lui semble, reste fragile et dépendante des éléments de cette nature que le monde considère pourtant comme soumise à ses seuls besoins.
Au départ d'une alerte émise par un jeune médecin de Wuhan (Chine) considéré par le pouvoir autoritaire, plus contrôleur suprême que guide, comme un perturbateur, un dissident qu'il suffit de condamner au silence... et à la mort, la Chine voit se répandre rapidement une épidémie de coronavirus au nom encore inconnu autant d'ailleurs que le seront ses origines, ses causes et modes de contamination ainsi que les remèdes pour y mettre fin.
Pour unique réponse, le pouvoir chinois ordonne le confinement strict de 60 millions d'individus disciplinés et obéissants par la contrainte historique et la technologie futuriste.
A ce moment là de l'histoire, les réactions européennes se satisfont, comme toujours, de jugements de valeurs, de moqueries quant au pouvoir qui, décidément, n'a rien d'une démocratie Made in UE, de ce peuple qui, contrairement aux nôtres, se laisse confiner sans protester.
Mieux encore, et ici aussi comme souvent, de considérer que l'Europe ne saurait être contaminée par ce virus qui, en dépit de ce que chacun pouvait suivre en Chine, n'était qu'une banale petite grippe, une "grippette" !.
Combien de dirigeants, de ministres de la Santé (encore en poste !) d'"experts" de plateaux TV mais, plus interpellant, combien de scientifiques y sont allés de leurs commentaires, de leurs affirmations quant à la non dangerosité de ce petit virus qui, pourtant au même moment, en Chine dont le régime politique permet toutes les mesures liberticides, poursuivait son décompte macabre incontrôlable.
De même, lorsque par malchance, ce fut au tour de l'Italie d'être touchée de plein fouet, on put constater, qu'imperturbablement, les réactions de dirigeants et des habituels commentateurs des autres pays européens continuèrent à se montrer méprisantes en raillant le système sanitaire supposément désorganisé... à l'italienne !.
Et de poursuivre dans le déni alors même que, cette fois, l'Europe était touchée avec des déclarations rassurantes qui, notamment par idéologie anti-nationaliste, assuraient qu'une fermeture des frontières était non seulement inutile mais, en fait, débile car défendu par ces "populistes".
Notons, en passant, que ces frontières furent fermées... deux mois plus tard au plus fort de l'épidémie et donc, là pour le coup, inutile voire débile...
Et que dire de l'Europe, cette soi-disant puissance censée protèger, apporter une plus-value à ses Etats-membres, qui lorsque l'Italie demanda de l'aide sanitaire urgente, temporaire, se la vit étudiée... si longtemps que ce sera la Chine qui, seule, lui apporta le matériel nécessaire.
Bien entendu, ici comme sur l'autre sujet du respect en matière de déficit budgétaire aux normes européennes, lorsque la France, cela aurait pu être sa compagne allemande, connut ses premiers cas et fut confrontée à une même affluence dépassant ses capacités, l'argument de solidarité intra-européenne permettant le transfert de malades au sein de l'UE apparut comme une évidence...
De cette "grippette" du début qui se transforma en virus planétaire, on en arriva à un confinement mondial historique avec pour conséquence la destruction totale de pans entiers de l'économie mondiale, mondialisée ! au travers de mises à l'arrêt partiel mais souvent total de quantité de secteurs industriels et commerciaux ainsi qu'une explosion des déficits publics pour tenter de restreindre les pertes inévitables et conséquentes sans parler des chiffres du chômage atteignant des sommets en un temps record sans oublier qu'au sortir de l'épidémie, la récession attend ce monde convalescent.
Les premièrs leçons à tirer de cette méga crise de 2020 seront que le monde d'avant Covid19 qui vivait, survivait en fait, sans plus de réelles perspectives économiques, qui stagnait avec une inflation quasi inexistante ayant forcé les banques BCE et FED à réduire leurs taux à des niveaux aussi bas qu'insensés à plus long terme avec pour seule justification de provoquer une reprise aussi aléatoire que constamment reportée, fut, presque par "chance", bousculé par ce virus qui, ironiquement tant ceci n'est plus "politiquement correct" se soldera par bien moins de morts que tant d'autres causes qui, pourtant, ne font l'objet d'aucune perturbation de notre mode de vie.
Aussi et sans jamais verser dans la moindre théorie du complot qui ne repose jamais que sur des rumeurs infondées, on peut simplement relever les points suivants :
- Le Covid 19 aura permis, vu la manière dont les dirigeants l'ont géré, de rebattre les cartes économiques, financières voire politiques de manière plus rapide, plus forte que ce qu'en temps normal, ils n'auraient pu le faire admettre par leurs populations respectives.
- Le Covid19 permettra de consolider ce mondialisme qui commençait à être mis en danger tant par des écolos (adolescents ou non), des "démondialistes" que par des "populistes-nationaliste" en quête de pouvoir, notamment en Europe.
- Le Covid 19 consolidera, n'en déplaise aux doux rêveurs d'un autre monde plus juste, plus fraternel..., le dessein chinois de passer d'ex usine du monde, dont l'Europe en particulier a cru pouvoir en exploiter toute sa main d'oeuvre productrice à bas coût jusqu'à y perdre ses propres capacités industrielles, son autonomie et indépendance minimale, à... maître du monde !.
Quant à ceux/celles qui espèrent que cette crise engendrera une nécessaire, vitale prise de conscience globale des citoyens, ne parlons pas des dirigeants bien trop occupés à sauvegarder leur pouvoir, à ceux/celles qui pensent que le jour d'après sera différent (et donc dans leurs espoirs, meilleur) gageons qu'ils/elles seront vite les premier(e)s déçu(e)s car, une fois libérés de cette pandémie, la consommation bridée... par le confinement enfin libérée repartira de plus belle, mue par une irrépressible envie de consommer, de surconsommer au motif que la catastrophe derrière soi, la mort évitée de peu, rien ne vaut sa seule vie sur Terre, d'autant que limitée dans le temps.
Comme une régénération aussi inattendue que bienvenue... due au hasard ?!.
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