Crash aérien : le surprenant précédent polonais
Cette histoire de catastrophe aérienne polonaise m’a fait penser immédiatement à un événement historique, mais à vrai dire sur le moment, je n’avais réussi à trouver lequel. Et puis, en rangeant le bric à brac qui me sert de bureau, je suis tombé sur une vieille perle, un ouvrage où j’avais appris jadis la nouvelle qui me restait en tête. Un bouquin de 1971, intitulé « Les grandes réussites de l’espionnage » paru chez Fayard, et signé Janusz Piekalliewicz... un polonais, tiens ça tombe bien, décédé en 1988. Un sacré bonhomme, tiens aussi : à 17 ans, il avait rejoint, l’Armia Krajowa, le plus important mouvement de résistance polonaise, qui participa à l’insurrection du ghetto de Varsovie, et fut interné plus tard dans un camp près de Berlin. L’homme avait ensuite fuit son pays en 1956, pour atterrir en pleine révolution hongroise, y participer, et était devenu ensuite un grand spécialiste de l’espionnage, en réalisant notamment des séries télévisées fort réussies sur le sujet. Et dans son ouvrage, résumé écrit de son prix de télévision reçu en 1969 au IXe festival de Monte-Carlo il y avait bien le chapitre dont je n’avais plus qu’un vague souvenir. Un chapitre sur la disparition de l’ancien premier ministre polonais et responsable des forces polonaises en exil, le chef d’un gouvernement fantôme installé à... Paris, fin septembre 1939 (le président - en exil- du pays étant alors Wladyslaw Raczkievicz). Ce jour funeste du 5 juillet 1943, en effet, la pologne perdait son De Gaulle, en l’occurrence le général Wladyslaw Sikorski. Dans un crash aérien, lui aussi. Comme quoi l’histoire se répète parfois pour ce pays aux habitants si attachants : dans le Nord, pas un week-end, dans les mines, sans une fête polonaise ! Ce n’est donc pas la première fois que la Pologne pleure ses élites ! Et pas n’importe laquelle non plus, avec Sikorski !
L’histoire des soldats polonais réfugiés en Angleterre est connue, côté aviation. Les aviateurs polonais, jeunes et bons vivants, ont fait la fierté de leurs seize escadrons, alliant témérité, joie de vivre et humour, malgré les hécatombes journalières. Ils avaient marqué l’histoire. La dernière fois qu’on avait entendu quelque chose à leur propos, c’était fort amusant et attristant à la fois. Le parti d’extrême droite anglais où nichent encore des néo-nazis (ça existe en effet) n’avait rien trouvé de mieux que dépenser des milliers de livres sterling dans une opération de communication contre l’immigration. Comme exemple de nationalisme, il avait choisi un superbe Spitfire, résumé selon ces extrémistes de l’esprit de courage et d’abnégation que "seuls de vrais anglais pouvaient afficher", bien entendu. Des blonds, aux yeux bleus, sans doute ! Cette campagne douteuse et coûteuse est en réalité vite devenue la risée de tout le monde : un passionné d’aviation a vite fait remarquer que le Spitfire figurant à l’affiche n’était autre qu’un de ceux des avions de ces fameux pilotes.... immigrés. Un avion, le Romeo Foxtrot Delta (RFD) d’une escadrille polonaise, affichant fièrement les couleurs de la patrie d’origine de son détenteur et son drapeau à damier ! De l’une des plus célèbres escadrilles, la 303e, de la RAF ! Celui dont tous les pilotes furent invités en 1946 à la parade de célébration de la victoire contre les idées nazies, en présence de la reine d’Angleterre ! Résultat, le ridicule assuré pour le British National Party ! Les polonais ont toujours gardé un esprit farceur : Nick Griffin, le leader du BNP a été "descendu en flammes", affichait alors une presse anglaise hilare ! Un pilote Sikh, Mohinder Singh Pujji, un des 18 indiens de la RAF, détenteur de la plus haute distinction anglaise, la Distinguished Flying Cross avait aussi enfoncé le clou, du haut de ses fiers 92 printemps ! Voilà ce qui arrive quand on mélange tout, et que l’on cherche à s’accaparer l’histoire, la grande spécialité de l’extrême droite !
Réfugié à Londres, le général Sikorski, lui, s’engage dans une voie délicate : un peu pressé par Churchill, qui l’appréciait beaucoup, il signe le 30 juillet 1941, avec les russes l’accord de formation de l’armée polonaise de l’Est, une signature avec les envoyés de Staline (puis le 4 décembre 1941 en présence de Staline en personne), ce qu’on lui reprochera amèrement, car certains savent déjà ce qui s’est passé à... Katyn : voyez, on y revient sans cesse ! La signature de l’accord libérait en fait les soldats Polonais déportés en union soviétique de 1939 à 1941, mais le public ne retint hélas que l’acte de signature envers le bourreau de Katyn ! En 1943, le gouvernement dont faisait partie Sikorski enverra même une délégation de la Croix Rouge pour constater l’étendue des fausses communes découvertes par les allemands, ce qui aura le don de plonger Staline dans une de ces fureurs dont il était coutumier. Sikorski, qui s’était heurté en 1928, à son supérieur hiérarchique, Jozef Piłsudski, qui l’avait alors limogé, n’avait pas non plus que des amis dans l’armée polonaise, qui lui reprochaient cette attitude jugé pas assez ferme avec Staline. Or le rapport de forces à l’époque inclinerait à se faire plutôt petit devant l’ogre russe !
Mais il avait heureusement le soutien de Churchil, qui lui rendra un vibrant hommage à la Chambre des communes le 7 juillet 1943 : "Il a averti la Pologne et l’ensemble de l’Europe de la montée en puissance de l’Allemagne. Sikorski était bien connu dans les milieux politiques en France comme étant un ennemi indéfectible du fascisme et l’hitlérisme. Il sera utile de rappeler ici à l’auditeur que la tentative faite en 1935 par le roi détrôné Alphonse XIII de gagner Sikorski à une croisade anti-bolchevique en Espagne a complètement échoué. Sikorski a bien vu que le danger réel en Europe n’était pas le socialisme radical, mais la politique réactionnaire qui a affaibli de l’Europe, et qui l’a rendue incapable de se défendre contre la doctrine Teutone de la force brute". On ne peut mieux dire : Sikorski était bien un modéré, soucieux avant tout de l’avenir de son pays, qu’il voulait protéger du futur dépeçage annoncé.
L’admiration de Churchill, Sikorski la reçoit, mais s’en méfie cependant : début 1942, il prend l’avion pour les USA pour rencontrer Roosevelt. Il craint déjà qu’en cas de victoire alliée, Churchill, Rooselvelt et Staline s’entendent pour découper à nouveau la Pologne. Pour faire le voyage, il emprunte un des plus robustes bombardiers quadrimoteurs, fraîchement fourni par les américains, aux couleurs anglaises : un gros B-24 Liberator, réputé solide et résistant. Mais son voyage ne va pas se passer tout à fait comme prévu. Au milieu du vol, un des membres de l’équipage découvre "une bombe" à bord. C’est une de celles que transporte tout appareil de ce type, en Angleterre, en réalité, pour détruire l’appareil en cas de chute en territoire ennemi. L’engin est en effet une charge incendiaire anglaise, et nom une "bombe", ressemblant à trois tubes accolés. A son arrivée aux Etats-Unis, la police de l’air US enquête : l’officier polonais qui a découvert la bombe avoue de façon désordonnée que c’est lui qui l’a placée là pour "sensibiliser" le général Sikorski au "danger d’un possible attentat contre lui". Finalement, la police décide de l’embarquer vers un hôpital psychiatrique. L’incident est clos. Mais il demeure surprenant, disons. Revenu en Angleterre, l’homme mourra quelques semaines plus tard écrasé par un camion, à Edimbourg. Etrange ?
En novembre 1942, toujours aussi peu rassuré sur l’avenir de la Pologne, il effectue un nouveau voyage, le troisième en un an. Arrivé à Montréal, on lui propose de changer d’appareil et de monter dans un Loockheed Hudson bimoteur, plus rapide et plus confortable. A peine décollé, à 30 mètres d’altitude à peine, les deux moteurs de l’appareil s’arrêtent brusquement : le sang-froid du pilote évite la tragédie. Il réussit à faire atterrir l’appareil, train rentré, dans un champ voisin. Sikorski n’est que blessé légèrement, mais il va entendre très vite deux versions assez contradictoires de ce qui lui est arrivé. On lui dit que non, les moteurs ne s’étaient pas arrêtés mais "avaient manqué de puissance", tout d’abord, et qu’ensuite l’avion avait "certainement été saboté"... "par les allemands". Etrange : des allemands jusqu’aux Etats-Unis !
A son retour, le 13 avril 1943, alors que le ghetto de Varsovie se bat encore, une radio allemande annonce la découverte des fosses de Katyn... Les russes, qui ne désespèrent pas de se débarrasser de la réputation de Sikorksi, dont ils redoutent l’influence politique, annoncent aussitôt en une de la Pravda qu’il est "l’allié d’Hitler". Sikorski est attaqué de toutes parts : par Staline, mais aussi par une partie de son armée qui ne voit pas le jeu dangereux mis en place pour mettre le champion de la Pologne souveraine à l’écart. Or, à ce moment là également, Sikorski avait prévu de se rendre au Proche-Orient : on l’en dissuade fortement, en lui rappelant les incidents sur les deux appareils déjà, des incidents assez douteux, disons. Mais rien n’y fait. Son avion est déjà prêt : un autre Liberator, immatriculé AL-523, dont les moteurs tournent déjà. On est le 25 mai 1943, et la direction première est Gibraltar.
L’avion atterrit ensuite au Caire, puis fait une longue tournée de plus d’un mois qui le mènera en Irak, en Iran et en Palestine. Le tour se termine par un télégramme de Churchill, qui lui demande de rentrer le 3 juillet au plus tard. Pour le retour, c’est le même équipage que pour le vol de Gibraltar, avec un pilote tchèque confirmé que Sikorski apprécie beaucoup. Seul contre temps : au décollage, on lui impose à la dernière minute trois hommes de plus à bord : un brigadier de la Military Police (MP), John P. Whitley, et deux agents des services secrets anglais. Ce n’est pas courant, mais le pays est en guerre et ça se fait parfois. Une escale est demandée par Sikorski a Gibraltar, car son long périple l’a épuisé. Il y passera des troupes polonaises en exil dans l’après midi, où on le photographie, comme sa fille l’a photographié précédemment dans le cockpit de l’avion.
L’avion redécolle en fin d’après midi. Il monte 200 m et ... retombe comme une brique, et se vautre dans l’eau, à plat, moteurs arrêtés, en restant quelques minutes à la surface (on parle de 7-8 minutes) : un opérateur radio, Douglas F.Martin, installé idéalement en haut du rocher de Gibraltar témoignera avoir vu toute la scène de loin. Deux bateaux, puis un troisième, se rendent aussitôt sur les lieux de la catastrophe : ils trouvent un survivant évanoui, le pilote, et trois corps noyés. Ramenés au port, on constate que le premier décédé est Whitley, le second le général polonais Klimecki, et le troisième...Sikorski.
L’appareil est déjà au fond, sous neuf mètres d’eau. On dépêchera des hommes grenouilles pour le sonder. Parmi eux, le célèbre Lionel K. Crabb, surnommé Buster Crabb : il mourra en tentant d’aller espionner en 1956 un bateau russe venu à Londres avec Kroutchev : il avait été trahi, très certainement, par l’espion anglais du MI6 (rejoint en 1940) passé chez les russes Kim Philby (*). Le même Philby qui est en charge alors de la Péninsule Ibérique, et donc de ... Gibraltar ! On dépêchera un peu plus tard un bateau munie d’une grue pour remonter l’appareil, mais on ne pêchera que des morceaux. On ne retrouvera aucun autre corps, notamment pas celui de la fille de Sikorski, Zofia Lesniowska, engagée volontaire dans le corps Auxiilaire Féminin, mariée à un officier prisonnier en Allemagne.
L’enquête débute donc avec le témoin le plus important : le pilote, Edward Max Prchal, "sonné" et blessé à la tête. Qui décrira à la commission d’enquête qu’il avait lui même initié le plongeon, une technique courante sur les bombardiers lourds : parvenus à une hauteur respectable, on partait en piqué pour redresser et monter bien plus haut, aidé par l’imposante énergie cinétique de l’engin. En le faisant, il avait constaté que la commande de gouverne de profondeur était bloquée, du fait du co-pilote selon lui, et que ne pouvant redresser, il avait choisi d’amerrir en coupant les moteurs pour éviter l’explosion, l’avion étant plein d’essence. C’est tout pour le pilote : on questionne l’avionneur, Consolidated, qui confirme que pour lui le blocage des commandes est "impossible". On fait le tour de l’aéroport de Gibraltar, où le soir qui précédait, on constate qu’aucun garde n’avait surveillé l’appareil. Deux personnes ont été vues monter à bord pour y prendre des bagages, dit-on.
Un seul fait vraiment troublant est à noter : dans le livre de Janusz Piekalliewicz, à propos de l’arrêt à Gibraltar, au retour d’Afrique du Nord, un chapitre revient sur une bien étrange situation : celle de l’embarras du gouverneur, Mason McFarlane, "un ami de longue date des polonais", qui le jour-même où Sikorski avait appelé pour lui réserver l’ambassade, avait reçu un appel téléphonique pressant de Maïski, l’ambassadeur soviétique à Londres, lui disant qu’il atterrirait le même jour, en provenance du Caire, se dirigeant vers Moscou ! Affolement général ! Car ce que voulait éviter le gouverneur, c’est que les deux personnes se croisent, l’affaire des fosses de Katyn étant toute récente ! Le chef de la mission polonaise à Gibraltar, le comte Lubienski, affirme dans le livre que Maïski arriva le matin, en ayant volé de nuit (pour éviter la chasse allemande) et Sikorski le soir : ce dernier restant dans ses appartements tant que l’émissaire russe n’était pas reparti, ce qu’il fit le lendemain, bien avant Sikorski donc. Mais le soir où l’avion de Sikorski est à Gibraltar, des russes étaient donc bien sur place, c’est indéniable !
Sikorski fut enterré le 15 juillet 1943 à Newark, après une cérémonie à Westminster à laquelle un Churchill visiblement bouleversé avait assisté. Sa veuve, dit Janusz Piekalliewicz, "jette sur le cercueil un peu de terre polonaise" toute symbolique. La Pologne a perdu un de ses plus grands défenseurs. Mais tous ne le pleureront pas : Staline continuera longtemps à dénigrer son image et l’armée polonaise à ne pas accepter sa signature de 1941. La dépouille de Sikorski sera bien plus tard rapatriée et enterrée dans la cathédrale de Wawel, près de Cracovie, le 17 septembre 1993. A-t-on véritablement tenté de l’assassiner à trois reprises ou à une seule, la dernière ? Pas évident à conclure : l’épisode du croisement inopiné des deux délégations à Gibraltar laisse entrevoir des tas de théories ! Mais les anglais, après des recherches assez élaborées, dont une remontée d’épave, conclurent sans ambiguité en 1943. La commission d’enquête déclara clairement "l’absence de sabotage à bord". Selon elle, l’AL-523 s’était bien crashé par accident.
On pense l’histoire terminée, et bien non. Le 29 novembre 2008, sur ordre du gouvernement polonais (de Lech Kaczynski donc !), le corps de Władysław Sikorski est exhumé, pour "vérifier les raisons de son décès" : il est vrai qu’il n’y avait pas eu non plus d’autopsie à l’époque où on l’avait repêché. "L’antenne locale de l’Institut National du Souvenir de Katowice a commencé l’enquête en ce qui concerne le décès du général depuis le mois de septembre 2008 et en a conclu qu’il y avait assez d’éléments confirmant la thèse de l’assassinat. Le Président de la République de Pologne, Lech Kaczyński, ainsi que l’actuel Premier Ministre polonais, Donald Tusk, ont aussi exprimé leur soutien en faveur de cette exhumation" précise-t-on. Or les analyses ne pourront pas montrer grand’chose à vrai dire.
Les polonais y tenaient, visiblement, en tout cas, à ces vérifications et les ont poussées assez loin :"une simulation par ordinateur réalisée par l’Université de Varsovie de Technologie en 1992 a révélé que l’avion Liberator n’a pas pu s’écraser dans la mer pour des raisons techniques, compte tenu de la la vitesse et la hauteur, comme en témoignait le pilote tchèque lors de l’enquête initiale en 1943" précise le Times le 26 novembre 2008. Si les ordinateurs s’y mettent, en plus !
L’épilogue arrive enfin le 2 février 2009. La théorie du complot, soutenue indirectement donc par Lech Kaczynski, s’effondre, côté corporel. "Les résultats des tests médico-légaux, publiés à la fin de la semaine dernière, révèlent, toutefois, que Sikorski n’a pas été assassiné et était en vie lorsque l’avion dans lequel il revenait du Moyen-Orient s’est écrasé le 4 Juillet, 1943. Trente-quatre clichés au rayons X du corps ont montré des fractures de l’orbite de l’œil gauche, du front, des côtes, de la clavicule, de la main droite et de la jambe ainsi que décelé un éclat de bois dans son crâne. Son os hyoïde n’a pas été, cependant, endommagé, les experts excluant alors toute strangulation. Les tests n’ont révélé aucune trace de poison ou de blessures par balles et des tensions sur plusieurs muscles suggèrent qu’il était encore vivant au moment de l’accident. Les experts ont conclu que Sikorski est mort d’une insuffisance organique multiple, de la nature de celles en général subies dans un accident d’avion ou dans une chute d’une grande hauteur". Reste la mécanique de l’avion... où là on ne peut plus rien prouver !
On découvre aujourd’hui non sans beaucoup de surprise, que le président polonais, avant de décéder dans un effroyable accident d’avion, avait signé le texte impliquant l’exhumation d’un personnage qui aurait très bien pu prétendre, après guerre, au même titre que lui, mort lui aussi dans un crash aérien ! Celui qui avait osé défier les russes en leur demandant des explications sur les fosses de Katyn ! Etonnant télescopage de l’histoire, je trouve ! Très étonnant !
(*) il faudra attendre 2007 pour connaître la fin de "Buster" Crabb. Et le nom de son bourreau est russe : Eduard Koltsov, un plongeur soviétique qui l’avait surpris à coller une "mine", selon lui, sur le croiseur russe Ordzhonikidze. Peut-être plutôt un micro, d’ailleurs : on imagine mal le MI6 faire sauter un croiseur russe ! A ce jour, le gouvernement anglais, qui a toujours menti sur le sort final de Crabb, n’a fait aucun commentaire. On avait pourtant retrouvé un corps, le sien, en 1957.. Crabb, véritable héros de la seconde guerre, déjà fort médiatique, avait paraît-il beaucoup servi à dresser l’image de l’espion talentueux et très british : il aurait servi de modèle à James Bond !
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