Crise de civilisation
Nous vivons actuellement une crise économique sans précédent mais elle n’est, a priori, que la partie visible d’une crise beaucoup plus profonde, une crise qu’on pourrait qualifier de crise de civilisation.
Un autre symptôme de cette crise se retrouve dans les manifestations incessantes à Copenhague où des gens inconnus, sans raison sociale, appelés collectivement ONG, financés par on ne sait qui, font pression sur les gouvernements pour achever une œuvre de désinformation scientifique comme il n’y en a jamais eu dans l’histoire de l’humanité. Qu’il y ait débat sur le climat, pourquoi pas ? Mais qu’on écarte systématiquement du débat de grands scientifiques comme Marcel Leroux, Claude Allègre ou Vincent Courtillot sous prétexte qu’il sont des hérétiques de la nouvelle religion, voilà qui est bien dérangeant. Que par ailleurs, des personnes objectivement ignares sur le plan scientifique comme Nicolas Hulot par exemple, se permettent de jeter l’anathème sur les autres en général et sur certains scientifiques en particulier, voilà qui est choquant et montre bien à quel point la société occidentale est en décomposition, et je dis occidentale car c’est pareil dans tout l’occident, hélas.
Dans cette affaire, la France, comme souvent dans son histoire, est plutôt en avance. Le délitement de la société française, plus qu’ailleurs, se voit au travers de symptômes très visibles et les gouvernants montrent une réelle incapacité à ne serait-ce que proposer de réelles solutions. Prenons-en quelques exemples. Le rapport Pébereau est mort et enterré. Il faisait état d’une dette abyssale de la France telle que le déficit de notre pays était devenu un enjeu de campagne et que Nicolas Sarkozy, d’une certaine façon, était le président qui allait redresser les comptes de la nation. Nous finirons probablement l’année avec un déficit de 180 milliards d’euros, soit plus de 4 fois un déficit jugé, hélas, comme normal, qui avait lieu antérieurement et ne permettait déjà pas de respecter les objectifs de Maastricht. Nicolas Sarkozy aura été, en cette année 2009, le champion toute catégories des présidents de la cinquième république à creuser du déficit. Et qu’on ne vienne pas nous dire que c’était pour atténuer la crise, car nous ne savons pas vraiment dans quelles poches sont passés ces 180 milliards, d’autant que 40 milliards de déficits habituels + 40 milliards aux banques + 26 milliards de plan dit de relance, cela est loin de faire une addition à 180 milliards !
Continuons à observer les symptômes. Le président a lancé un débat sur l’identité nationale. En soi, c’est déjà une reconnaissance de situation de crise. On ne pourra pas dire que Nicolas Sarkozy ne sent pas les choses sur cette affaire, même si la méthode peut paraître maladroite à certains. Nous payons aujourd’hui l’incurie des gouvernements précédents. Dans un pays qui a probablement de l’ordre de 20% d’illettrés, où il existe des quartiers entiers dans lesquels on ne parle pas le français et où, si l’on demande son chemin on n’est pas compris, dans un pays où la jeunesse est en déshérence totale, diplômée avec des bouts de papier qui ne représentent rien et surtout pas un niveau, dans un pays qui s’est désindustrialisé par délocalisations et qui n’a pas hésité à faire cela par sentiment de dédain envers la classe dite ouvrière, que reste-t-il comme avenir ? On ne peut même plus endetter davantage le pays pour investir puisqu’on a déjà dilapidé cette capacité comme expliqué plus haut.
Alors oui, nous sommes en avance, oui, la France sera peut-être un des grands pays à chuter le premier, mais les autres suivront. La situation des USA est très similaire à la nôtre, celle de la Grande Bretagne aussi, etc.. C’est donc bien une crise de civilisation. Mais il est bien évident aussi que cette crise de civilisation est avant tout une crise morale profonde. Notre monde s’est objectivement détourné du respect d’autrui, du bien commun pour substituer le pseudo-bonheur individuel, la réussite par l’argent et la complaisance à l’égard des tricheurs. Voilà le lit de la corruption du monde occidental.
La seule question qui reste est de savoir si l’écroulement est fatal cette fois-ci, l’agonie ne durant que quelques décennies au mieux ou si, par quelque miracle, nous allons pouvoir continuer un temps. Une dernière question se pose aussi pour ceux qui se sentent étrangers dans leur propre pays, ne cautionnant et ne pouvant cautionner la dérive qui s’affiche sous leurs yeux. Que faire individuellement quand on est assailli, quoiqu’on dise, d’une vague de haine barbare et quelles valeurs faut-il transmettre à ses enfants ?
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