Or, avec 500 000, on vit 20 ans en province profonde en se tournant les pouces, en en se payant 2 ou 3 « Aides domestiques » de surcroit ..

Sur cette analyse chiffrée, on me suivra. Difficile de faire autrement. L’objection visera ailleurs : vivre au trou-du-cul du monde ? Vous n’y pensez pas !

Là effectivement, pour l’instant, c’est trop difficile et trop long de répondre. Nos contemporains, dans leur grande majorité, ont été propulsés hors de la réalité, façonnés pour s’entasser dans « les métropoles » .. les jeunes surtout, particulièrement sensibles, particulièrement sensibles au chant des sirènes je veux dire : l’industrie de la mode, l’industrie – assez cynique- de la réclame, de l’amusement publique, de la « Culture », j’en passe et des meilleures.

Le troupeau ressemble de plus en plus à la nuée des petits rats – puis des petits enfançons - conduite par le joueur de flûte de Hamelin.

 

Les banques mouillent le maillot : elles favorisent l’investissement et contribuent à garder les prix haut. L’état aussi. Vous voyez le désastre pour la finance publique si les prix de l’immobilier étaient corrigés de 30 %, comme ils le devraient, comme cela ne manquera pas d’arriver ?

Les milliers d’agents immobiliers et de mandataires et de conseillers suivent avec enthousiasme – et profit - le mouvement. Quant au propriétaires, ils resteront jusqu’au bout sur leurs illusions. On les comprend

Vu à ma manière, je ne ferai aucun prosélitysme excessif, me contentant de souligner que la vie au vert, au grand air, dans les grands espaces, dans le naturel biotope du bipède a des charmes qui sont parfaitement inconnus au petit rat des villes.

C’est pas vue sur la tour Effeil ou sur la Seine que je veux avoir, c’est vu sur le ciel, sur Antarès, sur les collines abputes et inviolées. Sans compter le plaisir gratuit et quasi infin que procure l’intimité avec des chats, des gallinacées, des spatz ou des coucous..

 

Une anecdote à ce propos .. Nous avions reçu, en un séjours au maquis, des jeunes de Paris. Me voilà pris d’un besoin de vérification ! .. Je cueille un coucou précisément, et je lance mon micro-trottoir (Trottoir au sens du lieu n’est-ce-pas) :

- Dis Bébert, c’est quoi ça ?

- .. ? ..

- Dis Mimi, c’est quoi ça ?

- .. ? ..

 

10 questionnés, pas une réponse .. J’ai recommencé avec des oiseaux. Idem.

Nous finirons bien par réussir à lui ré-apprendre à vivre comme il faut à l’homme blanc disait l’Indien.

Pas certain..

Mais ne poussons pas l’argumentation plus avant sur ce plan. Le plan du plaisir je veux dire. C’est encore un peu tôt, à contre-courant.

L’Indien a dit autre-chose aussi, lui qui avait le temps de méditer, de regarder, de penser, lui qui était quelque-peu initié :

« Lorsqu’ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson .. »

 

Si l’Exode a déjà commencé, l’exode urbain je veux dire, c’est d’abord par nécessité.

Le citadin-travailleur des grandes métropoles à des accès de mal-être de plus en plus nombreux. RPS ? vous savez ..

 

Les entreprises et leurs personnels, qui travaillent en milieu urbain serré doivent espérer que les conditions à Paris, à Lyon, ou ailleurs vont s'améliorer :

 

· Embouteillages / dangerosité

· Prix de l'immobilier / pénurie

· Pollution /

· Insécurité /

· Envolée des prix /

· Grèves /

· Conflits sociaux /

· Accès de mal-être / Burn-out

· Accès de fièvre obsidionale

· Découragement

· Saturation électromagnétique

· ...

 

J’en passe encore, et des meilleurs, sans jouer les Cassandres.

Imaginez que cela s’aggrave – sans le souhaiter bien évidemment, mais imaginez, observez l’évolution, extrapolez un brin .. !

 

Dans les “budgets formation”, on verra naturellement s’imposer les “Séjours offgrid”, les “plans d’entreprises offgrid” ..

Sans compter que, pour les entreprises elles-même, quelle belle opportunités !

Inclure, dans le mouvement la recherche d’opportunités grandioses en matière d’investissement.

L’exode urbain a depuis peu remplacé l’exode rural. Un tiers des Français rêvent de vivre à la campagne, dit Le Monde, qui ne se trompe jamais.

Et Ipsos ?

“En 2011, un citadin sur quatre, âgé de 25 à 49 ans, déclarait, dans un sondage Ipsos, vouloir quitter sa ville pour un village. Un choix de vie aussi bien porté par l'envie de prendre un nouveau départ (pour 38 % des sondés) que par le souhait de retrouver ses racines (25 %) ou de vivre dans une région que l'on aime (24 %).”

C’est sur Wikipedia, qui ne se trompe pas lui non-plus..

Effectivement .. gigantesques opportunités pour ceux qui comprendrons.

 

Un peu tôt pour l’heure. Les “Start-ups” sont dans “l’intelligence”, les vacances sur Mars, l’auto sans conducteur, la "technologie" à outrance .. Pauvres travailleurs !