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Accueil du site > Tribune Libre > Crise internationale ukrainienne : l’Anschluss criméen

Crise internationale ukrainienne : l’Anschluss criméen

Dans un discours emprunt de la plus grande fermeté tenu devant le Parlement et les gouverneurs russes au Kremlin le 18 mars, deux jours après un référendum dans la péninsule du sud de l’Ukraine qui a plébiscité un rattachement à la Russie, Vladimir Poutine a affirmé : « Dans le coeur et la conscience des gens, la Crimée était et reste une partie intégrante de la Russie. » Et le président russe, martial, a déclaré que les Occidentaux « ont franchi la ligne rouge » en refusant de reconnaître le résultat du référendum et en prononçant des sanctions contre Moscou. Il ne fait donc aucun doute que nous sommes dans une logique de guerre inavouable à laquelle la Russie ne se dérobera pas, ayant identifié la source du mal comme se situant à Washington et à la City. Si par malheur l’affrontement avait lieu entre l’Est et l’Ouest, l’Ukraine pourrait être le nouveau Stalingrad de la puissance américaine. Nul doute que la Russie fera tout pour que la guerre voulue par l’Amérique, si toutefois elle avait lieu, aille jusqu’aux frontières de la Pologne et de l’Europe. Poutine, dans son discours solennel, est plus que jamais l’incarnation du principe de souveraineté face à un monde soumis aux grands sorciers de l’anarcho-capitalisme. Ajoutons enfin que Bercy est en effervescence face à la stupidité de Fabius qui a brandi la menace d’une annulation de la vente à la marine russe en 2015 de deux bâtiments de guerre de la classe Mistral. Une déclaration irresponsable et violemment contraire à l’intérêt national quand on sait que la France est en 3e position parmi les pays de l’Union européenne dans les échanges commerciaux avec la Russie (50 milliards d’euros pour l’ensemble des échanges entre la Russie et les pays membres de l’Union européenne).

Quelques heures après la publication des résultats du référendum relatif au rattachement de la Péninsule de Crimée à la Fédération de Russie, voulu par 96,77% des votants, le Parlement ukrainien votait ce lundi 17 mars la mobilisation partielle de ses forces armées face à « l’ingérence de la Russie dans les affaires intérieures ukrainiennes ». En fin de journée à Kiev, le ministère des Affaires étrangères faisait monter les enchères en rejetant toutes les propositions russes en vue d’un règlement intelligemment négocié de la crise. Simultanément le président Obama, aussitôt mécaniquement suivi par Bruxelles, décrétait des sanctions contre certains responsables russes tels Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération [Chambre haute du parlement], le vice-Premier ministre Dimitri Rogozine, deux conseillers du président Poutine ainsi que des députés et sénateurs, et cætera ! Sanctions se concrétisant par une interdiction d’entrée sur le territoire des États-Unis et le gel de leurs avoirs déposés hors de la Fédération. 16 h Temps universel, Kiev rappelle son ambassadeur à Moscou « pour consultation ». 17h50 Sur son compte twitter, Dmitri Rogozine répond ironiquement aux sanctions qui le frappent en remerciant la Maison Blanche pour cette « reconnaissance internationale » et questionne : « Camarade Obama, que doivent faire ceux qui n’ont ni compte ni propriété à l’étranger ? Ou bien vous n’y avez pas pensé ? » ! De son côté, du tac au tac, la Crimée nationalise [17h30] les entreprises publiques ukrainiennes du secteur des hydrocarbures… dont la principale Tchernomorneftegaz, exploite dix-sept gisements, onze de gaz naturel, deux de pétrole et quatre sites de condensat de gaz [mélange liquide d’hydrocarbures légers obtenu par condensation de gaz naturel brut]. 

À 19h26 Tu, le président russe, Vladimir Poutine signe au Kremlin le décret reconnaissant l’indépendance de la Crimée… « La Russie, compte tenu de la volonté des peuples de Crimée exprimée lors du référendum du 16 mars 2014, décide de reconnaître la République de Crimée comme État souverain et indépendant où la ville de Sébastopol possède un statut spécifique ». Ce décret entre en vigueur « le jour même de sa signature ». Le droit international dispose en effet que la reconnaissance de la Crimée en tant qu’État indépendant soit un préalable obligé de son intégration à la Fédération de Russie, celle-ci devant faire l’objet d’un accord entre deux États indépendants. Ce mardi 18, à Moscou, la Chambre basse, la Douma, doit pour sa part entériner le projet de rattachement de la Crimée à la Fédération.

Quant aux parlementaires Criméens de Simféropol, ceux-ci, au lendemain du vote, se sont également prononcés, et à l’unanimité des députés présents (85 sur 85), pour la séparation tout en demandant « à la Fédération de Russie de l’accepter comme l’un de ses membres [et] aux Nations unies, et à tous les pays du monde, de la reconnaître comme un État indépendant » [lacote.ch/fr]. Le rouble devenant dès lors, et par voie de conséquence, la monnaie officielle de la république séparatiste de Crimée en remplacement de l’ Hryvnias ukrainien. Volonté populaire saluée tout aussi unanimement par la presse russe, ainsi Kommersant et la Komsomolskaïa Pravda condensant les événements en une formule laconique « La Crimée revient en Russie ! ».

L’Ukraine fait la grenouille bœuf

La mobilisation militaire partielle demandée par le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov, eu égard à « l’aggravation de la situation politique dans le pays  », entraîne le rappel de 40.000 réservistes. Mesure assortie d’une rallonge budgétaire de quelque 6,9 mds de Hryvnias, soit 512 millions d’€ [lacote.ch17mars14]. Dans les faits l’armée ukrainienne, déjà structurellement faible, vient d’être éprouvée par les nominations successives de trois chefs d’État-major différents en quelques semaines 1. De plus les soldats et officiers ukrainiens ont été récemment autorisés à servir près de leur famille ce qui, dans le contexte de crise russo-ukrainienne, a eu pour conséquence ces derniers jours en Crimée d’entraîner des défections massives. Encore important pays exportateur d’armes en 2012, l’armée ukrainienne est cependant équipée à l’instar du cordonnier en temps ordinaire plus mal chaussée que ses clients [huffingtonpost.fr2mars14]. Et ce ne sont pas les fantômes de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne - francs-tireurs et partisans ayant combattu l’Armée rouge et les Polonais durant la Seconde guerre mondiale dont les ultimes poches de résistance furent liquidées dans les années 1950 – qui dans l’immédiat changeront la donne même si leurs ombres étaient présentes sur le Maïdan.

Après le coup d’État de Kiev, l’indépendance de la Crimée était jouée d’avance, qui ne le savait ? Il est donc assez comique d’entendre le dit ministre des Affaires étrangères, M. Fabius qui s’essaye à la colère froide, nous dire sur un ton mi aigre mi courroucé, que le référendum criméen du 16 mars 2014, n’était ni « légal », ni « légitime  ». Non légal parce que violant la Constitution ukrainienne… en réalité largement piétinée et bafouée par ceux qui à Kiev s’en réclament à l’issue d’un coup de force ! Illégitime parce que conduit sous la « contrainte », celle qu’impose la présence de forces russes – ou d’autodéfense - dans la Péninsule… alors même qu’aucune violence notable n’a été signalée, et à aucun moment. Une violence qu’a démenti la liesse populaire au moment de la publication des résultats 2. Et enfin, pour ne pas être en reste, toujours au chapitre des sanctions, ce lundi 17 [20h30Tu], M. Fabius brandissait la menace d’une annulation de la vente à la marine russe en 2015 de deux bâtiments de guerre de la classe Mistral 3… « Si Poutine continue ce qu’il fait, nous pouvons envisager d’annuler ces ventes, mais nous demandons à d’autres de faire l’équivalent » [TF1].

Une décision qui, si elle intervenait comblerait d’aise le Pentagone très hostile à ce marché. En outre, en faisant une telle annonce, M. Fabius était assuré de complaire aux maitres de l’ombre qui gouvernent la politique atlantiste. Ce faisant, M. Fabius montre une fois de plus le mépris qui est le sien, mépris à l’égard du monde ouvrier et des entreprises nationales, en la circonstances les arsenaux et les chantiers de Lorient, Toulon, Brest et St Nazaire… comme ce fut le cas dans l’affaire de la rupture unilatérale de la firme Peugeot avec l’Iran. Un scandale longtemps étouffé par le patronat, les syndicats ouvriers avec l’active complicité de la presse et du gouvernement. Car il s’agissait de la perte d’un marché essentiel pour la survie de notre industrie automobile… un marché à l’exportation de 500 000 véhicules l’an ce qui contribua récemment le constructeur à se vendre en partie au plus offrant, en l’occurrence à la Chine.

Le Quai et le petit perroquet

Au demeurant le commentaire fabiusien, aussi péremptoire que mensonger, reprenait mots pour mots le communiqué publié par la Maison-Blanche peu avant minuit [Tu] ce dimanche 16 mars. Un texte marqué par l’impuissance diplomatique du couple euro-américain, qui de facto sanctionne la défaite de la diplomatie américaine incapable de brandir aucune menace crédible autre que des sanction financière ad hominem avec le gel des avoirs de quelques nomenklaturistes ou hiérarques de l’entourage de Poutine. Gageons que les oligarques russes, amis et sectateurs du Moloch ultralibéral, seront quant à eux, pour le présent et pour l’avenir en raison de leur élection à la fortune sui generis, totalement épargnés 4. Car qui ne voit les étroites limites de ce type de sanctions – financières mais plus encore économiques – qui en meurtrissant l’Ours navreraient en retour, sévèrement, ses partenaires occidentaux, à commencer par les Européens… Polonais, Allemands, Français ? Couper les ponts entre l’Union européenne et la Russie serait à double tranchant et à terme contraindrait Moscou à faire le choix de l’Asie au détriment de l’Europe. Devrions-nous oublier que la « profondeur de champ » géoéconomique est incontestablement plus vaste à l’Est qu’à l’Ouest ? Notamment avec les économies émergentes du bassin indopacifique… et la Chine Rouge, nouvel Empire du Milieu, cet extraordinaire hybride, mi communiste, mi anarcho-capitaliste !

Cependant, outre les déclarations franco-américaines destinées à la presse, aux opinions publiques et aux divers groupes de pression, nous ne devons pas perdre de vue le long entretien qui avait réuni, via les câbles transatlantiques et avant toutes ces péripéties, les présidents Poutine et Obama. Un échange, à l’initiative du président américain, qui a, soulignons-le, précédé le tardif communiqué de la Maison-Blanche. Une déclaration intervenue très précisément onze minutes après la proclamation des résultats favorables au rattachement [95,5%] à la moitié du dépouillement des bulletins de vote, soit à 21h40 Tu. Un contact qui marque discrètement mais assez nettement – bis repetita - que Washington prenait acte - certes de très mauvais gré - du fait accompli et pour l’heure, de l’échec de sa stratégie de raccordement des anciens satellites de l’Union soviétique à sa propre sphère d’influence.

Au cours de l’entretien, M. Poutine avait rappelé que ce référendum était à ses yeux « pleinement conforme au droit international ». Ce qui est vraisemblablement le cas puisque MM. Obama et Fabius et se sont bien gardés l’un et l’autre de dénoncer une transgression des règles internationales, se contentant uniquement de parler d’illégalité vis-à-vis de la Constitution ukrainienne. Il est vrai que lorsque le peuple souverain a le culot de vouloir se mêler de questions de fond et de faire entendre sa voix sans y avoir été convié, il est aussitôt congédié du débat.

Il est avéré que dans les démocraties social-libérales, lorsqu’il s’agit de questions engageant l’avenir voire la survie des Communautés nationales, les nations ne sont jamais, oh grand jamais, consultées. Bref, les deux chefs d’État, MM. Poutine et Obama, sont convenus « qu’en dépit des évidentes différences d’appréciation, il restait nécessaire, selon le porte-parole du Kremlin, de rechercher ensemble des moyens de stabiliser la situation en Ukraine suivant une démarche commune ». Dans cette perspective le président russe annonçait dans la foulée qu’une mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe [OSCE] sera invité à intervenir en Ukraine, répondant ainsi un vœux exprimé un peu plus tôt par la Chancelière allemande, Angela Merkel, seul chef d’État européen d’envergure à avoir montré une prudente retenue sur ce dossier.

L’indépendance, et après

Se dissimule également en Occidentalie, derrière le rideau de fumée des déclarations officielles plu sou moins fulminantes, et se profile une crainte bien réelle… celle de voir la fièvre rattachiste gagner l’Est de l’Ukraine. Ce qui sera probablement le cas même si le processus d’éclatement de l’Ukraine doit prendre un certain temps. L’ancien président tchèque Václav Klaus va d’ailleurs dans ce sens lorsqu’il confesse que, selon lui, « l’Ukraine actuelle demeure, dans une large mesure, une entité artificielle qui n’est devenue un État indépendant qu’à la chute de l’Union soviétique, il y a vingt ans  » [klaus.cz25fév14].

Si en effet, l’Ukraine étant parvenu à faire son deuil de la Crimée, elle parvenait à se reconfigurer sous forme de confédération ou de fédération, elle pourrait en effet espérer échapper à l’éclatement susceptible de gagner l’Est industriel et minier du pays… région potentiellement tentée de suivre la voie criméenne vers l’indépendance et le rattachement à la Russie. Une perspective tentante pour beaucoup de russophones fortement choqués par les mesures de restrictions linguistiques adoptées à Kiev dès l’arrivée du nouveau pouvoir 5.

Mais “avec des objectifs précis et avec l’appui de la Communauté internationale” et avec en sus l’accord de l’Occidentalie, cette solution pourrait être une bonne alternative à un ”féodalisme oligarchique” toujours renaissant… et aujourd’hui incarné par la Madonna ukrainienne, la vénéneuse Ioulia Timochenko future candidate à la présidence lors du rendez-vous électoral du 25 mai prochain. Si l’on sacrifie à une vision irénique – « Embrassons-nous Folleville » – « les régions occidentales pourraient mettre en place un projet de coopération avec l’Union européenne et avoir leur propre politique culturelle [!], tandis que les régions orientales pourraient mener une politique à leur convenance, au moins dans certains domaines, vis-à-vis de la Russie sans se voir contraints d’adhérer à une quelconque européanisation idéologique et linguistique ». Pour le reste l’Ukraine fédérale, cantonnisée sur le modèle helvétique, se chargera des intérêts collectifs 6.

Laissons pour ne pas conclure, la parole à Guennadi Ziouganov, Secrétaire général du Parti communiste de la Fédération de Russie. Celui-ci, lorsqu’il prit connaissance des résultat du référendum criméen, fit la remarque suivante : « Le référendum est en Crimée une victoire du bon sens, de la volonté et du courage de ceux qui l’ont organisé… Le référendum de Crimée est un exemple pour d’autres régions d’Ukraine » [irib17mars14]. On ne saurait plus et mieux dessiner l’avenir prédictible ! Bien sûr n’est pas Cassandre qui veut, mais à l’Est de l’Ukraine, chaque jour qui passe la tension monte davantage… de la foule pro-russe d’Odessa des cris fusent toujours plus haut : «  Russie, Berkhout, Référendum » et des corps commencent à tomber !

In fine, peut-être ne faudrait-il pas oublier que l’histoire ne bégaye pas constamment et que ce qui a été possible en 1999, lorsque l’Otan faisait dégringoler des bombes au graphite sur les centrales électriques serbes, ne l’est plus vraiment aujourd’hui. La Russie a réarmé. Elle est à la pointe de l’innovation technique en matière d’armements futuristes. Elle dispose de fonds souverains [87,15 mds de $ au 1er nov.2013] qui lui permettent de soutenir le choc des attaques répétés des marchés innocents contre sa monnaie. La Russie a changé de mains et n’est plus disposée à laisser l’Otan et ses séides venir marcher sur ses brisées. La Crimée de toute évidence ne sera pas un nouveau Kosovo où l’Otan jouait alors à front renversé… c’est-à-dire en venant par la guerre aérienne au secours d’une minorité sécessionniste. Nous avons là une certitude, ici applicable à la Crimée, que ne se répétera pas la sinistre farce juridique du Kosovo. Conviction qui devrait maintenant servir de prémisses à tout raisonnement diplomatique, géopolitique ou encore géostratégique. L’eau du fleuve coule et les temps changent. Or avec la deuxième décennie du XXIe siècle, la mort du droit collectif à géométrie variable est peut-être enfin arrivé !

 

Notes

(1) L’amiral Denis Berezovski, commandant en chef de la Marine, à peine nommé, prêtait allégeance le 2 mars aux autorités criméennes pro-russes. Le Livre blanc ukrainien de la Défense paru en 2012, comptabilisait officiellement 776 chars d’assaut et 2332 véhicules blindés, 72 hélicoptères, 208 avions, 26 navires de combat, et 944 batteries de défense aérienne d’un calibre supérieur à 100 mm. Du pipo, une vaste plaisanterie ! « L’armée ukrainienne est connue pour être en piteux état : « Les forces armées ont souffert d’un financement inadéquat… Elles continuent à utiliser des équipements [obsolètes] datant de l’époque soviétique » souligne le rapport 2014 de l’IISS - Institut international des études stratégiques - de Londres [nouvelobs.com3mars14]. À la chute de l’Union soviétique, Kiev a hérité d’un imposant arsenal. Mais le pouvoir ukrainien post-soviétique s’est montré incapable d’entretenir ce trésor de matériels militaires. Une partie des équipements est partie à la casse, l’autre a été bradée ici et là : « Tout ce qui était en état de marche dans l’armée a été vendu, l’Ukraine est devenue le plus important trafiquant d’armes soviétiques au monde » Andreï Frolov in « Export Vooroujenii ».

(2) Pendant que le ciel nocturne de Simféropol s’étoilait des fleurs multicolores d’un feu d’artifice géant sans doute tiré « sous la contrainte », le leader indépendantiste de Crimée, Serguiï Axionov, s’exclamait « la Crimée va en Russie… nous rentrons enfin à la maison ! ». En dépit d’un calme certain quelques médias se sont plus à souligner des incidents isolés en tout cas extérieurs à la Péninsule, ainsi à Kharkiv et à Donetsk [lefigaro.fr16mars14]. Quant aux Tatars et aux autres minorités - 37 % de la population criméennes – toutes avaient opté pour le boycott du scrutin.

(3) La classe Mistral sont des navires multifonctions, type porte-hélicoptères amphibies d’assaut. Déplaçant 21 300 tonnes à pleine charge, ils ont une longueur de 199 mètres, une largeur de 32 m et un tirant d’eau de 6,2 m. Le coût de chaque unité de la classe Mistral se situe dans une fourchette de 294 millions à 420 millions d’€uros.

(4) « Abramovitch est gangster et un agent de Poutine » dixit Boris Berezovsky à l’adresse des magistrats au cours d’un procès contre son coreligionnaire Roman Abramovitch. Celui-ci, propriétaire du prestigieux « Chelsea Football Club », est crédité d’une fortune se montant à 9 mds de $, ce qui n’est pas négligeable pour un homme qui en 1987 était encore ouvrier mécanicien [dailymail.co.uk12oct11].

(5) 25 février 2014 la Rada [le parlement ukrainien], lequel a pris la totalité des pouvoirs d’État le 21 février, a notamment abrogé la loi linguistique de 2012 autorisant les assemblées régionales à déclarer « langue régionale » celles qui sont parlées par au moins 10 % de la population d’une dite région. Ce statut de langue régionale permettait par exemple aux citoyens russophones de faire leur démarches administratives en russe, de recevoir des enseignements et formations en russe, et cela permettait aux assemblées régionales et locales de délibérer dans leur langue maternelle.

(6) « Six scénarios pour une vie sans la Crimée » [CourierInternational/Expert15mars14]. « Expert » est issue en 1995 d’un essaimage de la rédaction du quotidien Kommersant. Cet hebdomadaire réputé conservateur, est rapidement devenu un titre de référence, notamment dans le domaine économique.

 


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20 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 19 mars 2014 11:25

    Très bel article bien documenté...Merci pour tous ces détails...++++


    • howahkan Hotah 19 mars 2014 11:25

      Après un referendum démocratique, interdit en principe sauf si il y a une seule réponse qui est oui à l’empire, referendum avec moi même , j’ai vu le mot Anschluss, auquel je me suis arrêté....je ne sais donc pas de quoi parle cet article..
      c’est mon choix et je le respecte.


      • howahkan Hotah 19 mars 2014 11:32

        j’en ai juste un peu marre de ces références du passé hitlérien, ici avec l’Autriche donc, peut être tres justifiées certes, quoique je me demande, ..rien de personnel pour l’auteur...c’est juste comme une allergie maintenant...


      • Hermes Hermes 19 mars 2014 13:14

        Oui le titre est mal choisi, l’allemand n’étant ni la langue des russes ni celle des ukrainiens, et il porte une connotation qui ne relète pas le contenu de l’article. Est-ce bien l’auteur qui l’a choisi ?


      • Robert GIL ROBERT GIL 19 mars 2014 11:48

        heureusement l’ukraine peut compter sur le FMI...en echange de quelques contrepartie, dans une liste d’une dizaine de points, par exemple, cette liste comporte l’augmentation de l’âge de retraite de deux ans pour les hommes (jusqu’à 62 ans) et de trois ans pour les femmes (jusqu’à 63 ans), la privatisation de toutes les mines publiques et l’annulation des subventions pour le secteur du charbon, la levée des privilèges pour les entreprises du service public, les transports et autres services communaux, la cessation du soutien de la nutrition scolaire et médicale gratuite, ainsi que de la fourniture de manuels scolaires gratuits. Pour le FMI, il est important de respecter la devise du monde libre : «  Lorsque tout sera privatisé, vous serez privés de tout … sauf si vous avez les moyens de payer » ;

         La liste se poursuit avec l’annulation de la fiscalisation simplifiée et des privilèges pour le remboursement de la TVA pour les agriculteurs, ainsi que le retour au paiement de cette taxe pour le secteur pharmaceutique, il faut que la santé soit livrée au dogme de la concurrence libre et non faussée, Big-Pharma y veille ! Les multinationales de l’agroalimentaire vont pouvoir faire de très bonnes affaires, car il est également prévu de lever le moratoire sur la vente des terrains agricoles pour les fer...

        voir : UKRAINE : LES INTERETS DU FMI NE SONT JAMAIS CEUX DES PEUPLES


        • bleck 19 mars 2014 12:22

          Mettez-vous à la place des dirigeants européens ; pour eux un référendum ne sert que si il abonde dans leur sens et entérine leurs visées

          Quand il n’abonde pas ; ils le font refaire 1 fois et après si cela ne suffit pas les 49/3 entrent en action

          Nous en France on a connu çà pour le oui ou le non à l’Europe

          Là pour la Crimée il y a eut un référendum qu’ils n’ont pas voulu puisque son résultat était connu d’avance, résultat qui ne leur plaisait pas évidement

          Mais là pas question de le faire refaire

          Poutine leur a fait comprendre qu’il n’y en aurait pas d’autre : pas de ça avec lui

          « Suite au référendum ou 97% de la population à opté pour la Russie : la Crimée est russe à partir d’aujourd’hui , si ça vous plait pas c’est pareils »

          Résultat ; ça râle pour rien, parce que s’ils la veulent la Crimée ; faudra venir la chercher

          M’étonnerai qu’ une escadrille d’hélicoptères comme ce fut fait au Mali puisse y suffire , même avec les Walkyries en fond sonore

          Y a bien Hollande , qui suite au Mali ne se sent plus pisser , à pouvoir tenter le coup

          Du coup le plus inquiétant en fin de compte dans c’t’histoire ; c’est Hollande

          Parce que , entre nous, qui s’en soucie vraiment de la Crimée en France ?

          Les 1000 nouveaux chômeurs/jour ?

          Je ne pense pas


          • BA 19 mars 2014 14:27

            Ukraine : le parti politique Svoboda est un parti néo-nazi.

             

            Le nom Svoboda signifie « Union Panukrainienne Liberté ». Son président est Oleg Tyahnybok, un néo-nazi qui s’est depuis longtemps illustré pour ses prises de position antisémites.

             

            En automne 2011, le parti Svoboda avait organisé un défilé contre l’arrivée massive de juifs hassidiques, qui effectuent chaque année en Ukraine un pèlerinage sur la tombe d’un célèbre rabbin. L’ambassadeur d’Israël en Ukraine a notamment reproché à Oleg Tyahnybok d’avoir tenu des propos antisémites en 2012. La même année, le leader du mouvement Svoboda s’est opposé à la tenue de l’organisation d’une Gay Pride à Kiev.

             

            De même, l’organisation Svoboda a souvent été pointée du doigt pour la glorification du passé collaborationniste d’une partie du peuple ukrainien avec l’Allemagne nazie, et pour avoir organisé la commémoration en 2013 du 70e anniversaire de la création de la division SS Halychyna, qui a combattu dans les rangs des Allemands lors de la bataille de Brody en 1944.

             

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_panukrainienne_%C2%AB_Libert%C3%A9_%C2%BB

             

            En Ukraine, le nouveau gouvernement compte 6 ministres néo-nazis sur 19.

             

            Dans sa jeunesse, un septième ministre fréquentait diverses organisations néo-nazies, dont le «  Trident » (Trizub).

             

            En tout, un tiers des ministres sont des néo-nazis.

             

            1- Le vice-premier ministre est Oleksandr Sych.

            Membre du Comité exécutif de Svoboda (en charge de l’idéologie…). Il est connu pour ses interventions virulentes au Parlement, sa croisade « anti-avortement », son anti-communisme fervent (sa région Ivano-Frankisvk a fait interdire le PC). Depuis sa nomination, il a déjà proposé une loi sur l’avortement avec une interdiction pure et simple, complète même dans les cas de viol. Il a ajouté une petite phrase :

            "Les femmes feraient mieux d’apprendre à mener un genre de vie pour éviter le risque de viol, y compris éviter la consommation d’alcool et d’être en mauvaise compagnie."

             

            2- Le Secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense (organe qui chapeaute le ministère de la Défense et les Forces armées) est désormais Andrei Parubiy. 

            Il est avec Oleg Tyahnybok le cofondateur du Parti national-social, ancêtre de Svoboda, dont il fut le leader de sa jeunesse para-militaire. Il a dirigé les forces d’auto-défense à Maidan, gagnant le surnom de “commandant”.

             

            "L’attente du peuple ukrainien est de sortir de la corruption pour entrer dans l’Union européenne par la grande porte, tous ensemble. Les révolutionnaires de Maïdan sont le cœur et l’esprit de cette résistance qui veut en finir avec ce gouvernement qui refuse l’Europe." [Andrei Parubiy, 19/02/2014, Interview pour Métro]

             

            3- Le ministre de la Défense est Ihor Tenyukh, membre de Svoboda, 55 ans.

            Formé aux États-Unis, il dirigea les manœuvres conjointes de l’Ukraine et de l’OTAN. Vice-amiral et ancien commandant de la Marine ukrainienne, il a provoqué l’animosité de la Russie en 2008 quand il a ordonné à des navires de bloquer l’entrée de la marine russe dans la baie de Sébastopol pendant la guerre russo-géorgienne.

            Deux ans plus tard, il a été démis de ses fonctions par M. Ianoukovitch. Tenyukh joué un rôle actif lors des manifestations Euromaidan, appelant les membres des forces armées à refuser les ordres « illégaux » des autorités. Sa nomination comme ministre de la Défense a convaincu une partie de la Marine ukrainienne de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement et de hisser le pavillon russe.

             

            4- Le ministre de l’Écologie est Andreï Mokhnyk, député de Svoboda, 41 ans.

            Il n’a aucune compétence en écologie, et est un farouche opposant des énergies renouvelables.

            Cela va peut-être décevoir – comme le notent les médias ukrainiens – les multi-nationales qui avaient signé des accords pour ce type d’énergie, mais cela va rassurer par contre les multi-nationales du gaz, de l’électricité, du pétrole (qui peuvent être les mêmes…).

             

            "En Égypte, le régime de Moubarak a duré 30 ans. L’Ukraine est dirigée par des personnes qui sont entrées en politique à l’époque de Brejnev – Shcherbytsky. Nous vivons une sorte de période “Moubarak collective”, y compris après les révolutions “orange” et “bleu-blanc”. Ainsi, il existe aujourd’hui en Ukraine les conditions de brassage pour une « troisième révolution » : elle sera à la fois sociale et nationale." [Andrei Mokhnyk, 2011]

             

             5- Le ministre de l’Agriculture est Ihor Shvaika, député de Svoboda, 38 ans.

            Avocat, il a été accusé par sa femme au moment de son troisième divorce d’avoir enlevé leur fils.

            Il a également comparé la communauté vietnamienne de Kharkiv à une “tumeur maligne” qui absorbe les quartiers et les entreprises ukrainiennes.  (Source : ONG ukrainienne Chesno)

             

            6- Le ministre de l’Éducation et de la Science est Serhiy Kvit.

            Il a fréquenté dans sa jeunesse diverses organisations néo-nazies, dont le « Trident » (Trizub), organisation se revendiquant des groupes collaborateurs pendant la dernière guerre.

             

            7- Le ministre de la Jeunesse et des Sports est Dmitri Boulatov, membre d’Autodéfense ukrainienne (UNA-UNSO), 35 ans.

            Héros des indignés à crânes rasés pour avoir organisé la logistique sur la place Maidan, il est aussi connu pour ses liens très étroits avec le groupe ultra-fasciste « Secteur Droit ».

            Dommage, Libération a oublié de nous parler de son parti : UNA-UNSO est un petit parti néo-nazi créé à Lviv en 1990 ; il se revendique du nationalisme ukrainien qui avait collaboré avec les nazis, et maintient des relations très proches avec le parti néo-nazi NDP.

             

            http://www.les-crises.fr/ukraine-oaodvd-5-2/


            • soi même 19 mars 2014 14:30

              La précipitation dans l’analyse conduit toujours un jeux de dupe.
              Et aujourd’hui , il est indéniable que c’est le grand jeux qui est sortie !
              Certes la Russie est un os pour les stratèges du Pentatome, et je pense qu’il l’avait anticiper quand les feux verts ont étés lancer sur l’Ukraine.

              Les documents des négociations secrètes
              Pré-accord Kerry-Lavrov pour une réforme constitutionnelle en Ukraine

              Le secrétaire d’État John Kerry et le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov ont eu un nouvel échange téléphonique, ce dimanche 16 mars 2014. L’appel est intervenu à l’issue d’une séance de travail tenue à la Maison-Blanche sur les enjeux et les choix stratégiques pour l’Ukraine. Durant ces pourparlers, John Kerry a accepté le principe —présenté comme un impératif par la Russie— d’un État fédéral ukrainien aux prérogatives limitées, accordant une large autonomie aux différents États fédérés. Cette perche a été tendue par Poutine pour désamorcer la crise et Obama a jugé bon de la saisir.

              http://www.voltairenet.org/article182777.html

              Déménagement de l’or ukrainien

              Partout où arrive la démocratie, la première chose que l’on constate, c’est la mise à disposition généreuse de la part des Etats-Unis d’avions-cargo pour que la nouvelle équipe puisse sauvegarder son or dans un endroit plus sécurisé, les coffres de la Fed, par exemple.

              C’est un bonus qui fait partie du pack « liberté, démocratie, droits de l’homme ».

              http://reseauinternational.net/demenagement-de-lor-ukrainien/


              Cela montre, qu’il y a un partage entendue de l’Ukraine, et que ce n’est en réalité un épiphénomène d’un jeux beaucoup plus vaste qui se joue à notre insu !

              Le véritable foyer de tension n’est pas la Russie !

              C’est l’Extrême Orient !







              • Le Russe Le Russe 19 mars 2014 15:31

                Les « démocrates de Kiev » à l’oeuvre : ==>

                Une vidéo mise en ligne sur Internet dans la nuit de mardi à mercredi montre les députés ukrainiens Igor Mirochnitchenko et Bogdan Beniouk, membres du parti politique Svoboda, en train de maltraiter le président par intérim de la Société nationale de télévision de l’Ukraine, Aleksandr Panteleïmonov, afin de l’amener à signer une lettre de démission. 

                https://www.youtube.com/watch?v=4L5...


                • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 19 mars 2014 17:39

                  Incroyable balourdise de la diplomatie française dans son suivisme aveugle, stupide, hypocrite et risible....Ils vont finir par nous faire regretter Chirac.

                  En attendant il y a un gouvernement à Kiev, appuyé par les occidentaux avec 6 ministres NAZIS dans ses rangs qui commencent à gouverner à coups de baffes et de torgnolles ( pour l’ instant...).
                  Merci Monsieur Obama d’ avoir permis grâce à une aide de 5 milliards de dollars de fomenter un coup d’ Etat et d’ avoir aidé un parti fasciste à entrer dans un gouvernement au sein de l ’ Europe....Merci à tous les dirigeants européens ( merkel en tête) qui participent de cette mascarade honteuse...
                  Il y a juste un petit problème : là on est en 2014 et pas en 1914,on est à l’ âge d’ internet, et ça va être difficile de maintenir longtemps des GROS VILAINS mensonges.
                  Les citoyens ne sont pas dupes et savent que les russes, sur ce coup-là n’ ont pas commis la première agression....
                  Les ingérences et les destabilisations étaient bien occidentales


                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 19 mars 2014 19:08

                    Les russes sont des champions d’échec.
                    Dès le début sur voltairenet Meyssan indiquait que la partie était pliée et que l’Occident s’était fait avoir comme des bleus.
                    Le truc qui m’exaspère dans l’affaire, c’est quand même la saillie de Fabius.
                    Visiblement les intérêts français, il ne sait pas ce que c’est...


                    • francesca2 francesca2 19 mars 2014 19:40

                      Fabius ne raisonne pas en termes ’’d’intérêts français". 

                      Ce sont des intérêts supra-nationaux, des intérêts mondialisés, et depuis longtemps maintenant. 
                      Ils ont commencé par abandonner la classe ouvrière, ensuite le peuple dans son ensemble suivant les recommandations des think thanks spécialisés es-mondialisation, voilà le resultat : un ministre qui s’assied sur les intérêts de ses gens et de son pays. 

                    • Proudhon Proudhon 19 mars 2014 19:20

                      Excellent article !

                      Et vu qu’en Ukraine cela ne se passe plus comme l’empire aurait voulu, on repart du côté de la Syrie...

                      Proche-Orient : Israël lance des raids aériens sur l’armée syrienne


                      • Laurent 47 19 mars 2014 20:20

                        Compte-tenu que Laurent Fabius est socialiste, mais qu’il a soutenu les pro-nazis de Kiev, est-il encore socialiste ou est-il devenu national-socialiste ( nazi ) ?

                        La question mérite d’être posée !

                        • filo... 19 mars 2014 21:08

                          U.S.A. par moment me donne l’impression qu’elle cherche la guerre comme dernier rictus d’un impérialisme moribond. Mais l’inconvénient pour eux est que la prochaine guerre se fera aussi sur territoire américain. Les russes on déplacés les troupes et leur toute nouvelle technologie au nord de la Russie. 

                          Les politiques à l’Occident sont d’une stupidité affligeante. Apparemment personne n’a compris que le coup d’état en Ukraine à précipité, ce qui été déjà inévitable ; la fin d’hégémonie occidentale. Le monde a change le cap, la direction.

                          Putin est en train d’écrire histoire avec un grand « H »

                          Une autre stupidité sans limite de monde politique occidental ; les sanctions à l’égard de la Russie.

                          Croire qu’elles vont faire reculer les russes, mais quelle idiotie !

                          Concernant votre président et son ministre des AE qui veulent, peut être (comme il le disent) stopper la vente de Mistral à la Russie ; c’est que du nombrilisme français.

                          Vladimir Putin dès qu’il a entendu cette nouvelle a déclaré que les français peuvent se la garder leur Mistral ; rien à foutre.

                          Et il a convoqué ses ingénieurs militaire et leurs a demandé qu’ils mettent immédiatement en chantier leurs propres et encore plus puissants « Mistrals »

                          Il aura probablement encore des referendums en Ukraine mais une fois fini avec, les russes feront un pas hautement historique (pour beaucoup d’entre vous impensable aujourd’hui)

                          Ils organiseront un referendum en Alaska !

                          Et pourquoi pas après tout, cette terre autre fois, été aussi à eux.


                          • antyreac 19 mars 2014 21:39

                            La question maintenant est de savoir si la Russie va recommencer ses agressions envers d’autres pays de l’ex urss ou vivent d’importantes populations russes.

                            Si les pays du monde libre se montrent trop conciliants sur cette agression pour un prétexte futile on peut craindre le pire à l’avenir

                            • Laurent 47 19 mars 2014 23:45

                              Si Laurent Fabius veut faire du zèle, et agir contre une occupation illégale, je lui conseille d’aller voir le 1er ministre israélien pour lui donner l’ordre de retirer ses troupes de la Cisjordanie, aux termes de la résolution n°242 de l’O.N.U. de 1967 !

                              Bon courage, et s’il ne veut rien savoir, eh bien on lui fait la guerre !
                              Mince, pas possible ! Israël est mieux armé que nous !
                              Comme j’ai constaté avec écoeurement que les socialistes français avaient applaudi des deux mains au putsch néo-nazi de Kiev, j’ai révisé mon jugement et je ne vais certainement pas voter pour des clones d’Hitler lors des prochaines présidentielles !
                              Pour les municipales, je voterai pour la gestion de ma commune, point barre !

                              • bakerstreet bakerstreet 20 mars 2014 10:11

                                Ben c’est sûr que la Russie, ça n’a rien à voir avec l’irak envahissant le Koweit. 

                                Moins facile de faire le fier à bras, de bomber le torse, d’envoyer la flotte, les missiles les journalistes en gilet pare balles se régalant d’images trash. 
                                Je parle pour les states. 
                                l’europe, on a vu ce que ça a donné avec Milosevic, ce tout petit dictateur fantoche, se foutant de la gueule de l’Europe, contemplative, avec quelques tankistes serbes avinés, tuant femmes et enfants.

                                Personne n’a envie de remettre une tuerie sur les rails
                                D’ailleurs pour le moment pas de morts, ou très peu, on s’en félicite. 

                                Au niveau moral, je ne parle pas de la légitimité des écrits qui ne sont que des actes, je parle de la légitimité morale, celle de la Russie est bien plus évidente que les journalistes tentent de nous le faire croire, réajustant très souvent l’histoire, l’arrangeant à leur façon. 

                                J’ai vu un reportage sur la 2 au journal il y a quelques jours, et l’on ne peut que crier à la manipulation et au mensonge : Tout était fait pour faire croire que la Crimée avait toujours été extérieure à la Russie.....

                                Ors, on sait qu’elle est dans son cœur dans ses valeurs et sa langue depuis des siècles. En tout cas, russe depuis 1750, à part entière, indiscutablement. 

                                La cession à l’Ukraine, s’il peut avoir une valeur pour les juristes, n’’en a aucune dans l’esprit, car cette péripétie n’était qu’une anecdote administrative, au sein de l’empire russe, qui n’avait à l’époque aucunement l’intention de se démembrer, et ne pouvait pas penser que ces provinces allaient éclater un demi siècle plus tard. 

                                C’est donc faire preuve d’une mauvaise foi évidente en considérant ce fait, de même portée que si la Crimée s’était battue pour cela. Juste un caprice de Khrouchtchev, dont par ailleurs, beaucoup d’autres décisions émanant de lui ont disparu.... 

                                Comment croire que les russes n’allaient pas réagir, tôt ou tard, en voyant les américains rentrer dans ce qu’elle considère comme son prè carré. C’est un peu l’envers de la crise des missiles à cuba, à une autre époque, et beaucoup plus près de l’urss que cuba l’était des states. 

                                Les échecs sont évoqués. 
                                Les states ont lancé une attaque et tentent d’occuper les cases du milieu.
                                 Le problème inédit, c’est qu’il voudrait bien peindre les pièces de leurs adversaires, en leur propre couleur. 

                                Il faudrait vraiment être cinglé pour pousse au pire, se trouver un archiduc à assassiner !

                                • LE CHAT LE CHAT 20 mars 2014 10:35

                                  pourquoi Anschluss et pas Alsace Lorraine de la Russie ?????


                                  utiliser le terme Anschluss , c’est du pur Godwin !!!!!

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