Crise maroco-espagnole ou maroco-européenne ?
Le problème du Sahara dit Occidental dure depuis maintenant plus de quarante cinq ans. Le Maroc revendique cette ancienne colonie espagnole, comme étant une partie intégrante de son territoire. La géographie comme l’histoire en témoignent. Le Polisario, une entité créée et soutenue par l ‘Algérie de Boumediene et la Libye de Kadhafi, veut faire de cette région du sud marocain, une république indépendante.
Les différentes forces se sont confrontées durant seize ans et occasionné des milliers de morts et ce, jusqu’au 6 septembre 1991, date à laquelle un armistice a été accepté par toutes les parties, après une intervention des Nations Unies. Un délégué de cette instance internationale a été nommé et une mission onusienne (la Minerso) a été mise en place pour veiller au respect du cessez le feu.
Plusieurs délégués se sont succédés à la tête de la Minerso et sont partis sans avoir obtenu le moindre résultat. Les parties, soit disant concernées (En réalité seuls le Maroc et l’Algérie le sont réellement), se sont rencontrées plusieurs fois à Genève sans parvenir à un accord quelconque, s’accrochant avec obstination aux mêmes positions à savoir : le principe de l’intégrité territoriale pour le royaume du Maroc et le droit à l’autodétermination des peuples pour le clan algéro-sahraoui. La question du Sahara Occidental a également, et à maintes foi, été débattue au Conseil de Sécurité et plusieurs résolutions ont été adoptées. Mais avec les années qui passent c’est toujours l’impasse…
Après étude de ce dossier et l’examen approfondi de ce problème, le Conseil de sécurité a fini par adopter des résolutions qui prônent une solution équitable, négociée et mutuellement acceptable par toutes les parties. Les Nations Unies n’ont donc pris partie ni pour l’un ni pour l’autre des belligérants. Autrement dit et comme nous l’avons plusieurs fois mentionné, le Conseil de Sécurité a tout simplement échoué dans son entreprise d’établir la paix dans cette région.
Et c’est à partir de là que les choses vont eu peu se gâter :
*Le secrétaire des Nations unies est visiblement blasé par cette inextricable et lassante de question du Sahara, surtout après le rejet chaque fois, par l’une ou l’autre des parties au conflit, de plusieurs candidats proposés pour coiffer la Minerso.
* l’implication manifeste de l’Algérie dans cette affaire et la montée de plus en plus forte de ce pays contre son voisin du nord, ce qui présage de tous les risques d’un affrontement armé entre eux.
* l’Espagne qui n’a jamais admis le rattachement de cette partie du Sahara au Maroc, s’est mise également à son tour, dans ce conflit.
L’Union Européenne dit avoir opté pour une neutralité dans cette affaire et laissé le soin aux Nations Unies de régler cette question avec bien entendu les parties intéressées. Mais est-ce que l’Espagne, pays européen, est une partie intéressée ? Apparemment non. Mais alors pourquoi s’est-elle précipitée pour reprocher aux USA d’avoir reconnu la marocanité du Sahara ? Pourquoi entretient-t-elle des relations complices avec le Polisario dont le président, Ibrahim Ghali est connu pour être un ancien agent de renseignement du Général franco (LA ROZÔN DE MÉXICO : 31 /5/21) ? Et pourquoi a-t-elle reçu clandestinement et sous un faux nom ce même Brahim Ghali à l’insu du Maroc auquel elle est liée, POURTANT, pour une collaboration en matière de sécurité et de renseignement ? N’est-ce pas là un geste inamical voire hostile à l’égard de son voisin du Sud.
Dans la crise qui oppose aujourd’hui l’Espagne au Maroc, le parlement européen n’a voulu y voir que la question d’immigration clandestine vers Ceuta. Est-ce que cela signifie un message de l’U.E au pays ibérique pour lui dire.
TU FAIS PARTIE DE L’EUROPE. TU AS TORT OU RAISON, NOUS SOMMES AVEC TOI.
En tout cas, c’est ce que le peuple et le gouvernement marocain ont compris. L’Europe a décide d’opter pour une position neutre au sujet du conflit du Sahara. Cela est compréhensible. Mais le Maroc doit-il admettre sans réagir que l’Espagne ou l’Allemagne prennent certaines initiatives hostiles au royaume marocain dans une question qu’il considère comme étant sacrée et une ligne rouge à ne pas dépasser ? Absolument pas. Les deux pays européens précités, ayant fait preuve de connivence avec ses ennemis (Algérie et Polisario), le Maroc était en droit de se défendre et de prendre les décisions qu’imposait la situation.
Pour le ministre français des A.E, Jean-Yves le Drian le Maroc est un partenaire incontournable en matière de coopération au Sahel, de lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine. Plusieurs hautes personnalités politiques en Europe et notamment en France et en Espagne désapprouvent le comportement de Madrid dans cette crise avec le Maroc et souhaitent que le Parlement Européen reste à l’écart de cette tension bilatérale, laquelle ne doit en aucun cas, déborder au delà. Les parlements arabes et africains n’ont pas attendu trop longtemps, non plus, pour s’élever contre la décision de Bruxelles défavorable au Royaume chérifien.
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