19 heures 15, tout est terminé. La scène a duré 10 minutes, sans violence, et sans crainte de la part des badauds (dont moi). Des CRS en réserve sur la place de l’Hôtel de ville ne sont pas intervenus. A la fin du spectacle, j’ai enfin eu la clé de compréhension qui me manquait. Loin de vouloir charger les manifestants, les CRS avaient surtout pour but de protéger les vitrines du BHV...
CRS : comme à la parade
Mercredi 15 mars, 19 heures, rue de Rivoli. Je sors du métro à l’Hôtel de ville et je tombe sur les jeunes anti-CPE qui manifestent. Premier contact réel, avec les manifestants, mais aussi avec leurs compères CRS. Une manif n’en est pas vraiment une sans la présence des forces de l’ordre. Je les ai donc observés dans leur ballet chorégraphique, entre la place de l’Hôtel de ville et le BHV. Groupés par escouades ; en grande tenue d’intervention, les CRS sont là, calmes, disciplinés et filmés. A un moment, sans que je sente trop pourquoi, un groupe d’une vingtaine de CRS en formation se met à courir vers les manifestants groupés dans la rue du Temple, le long du BHV. Bien entendu, reflux réflexe des manifestants, qui se mettent à courir. Et là, les CRS stoppent leur élan et se rangent le long du mur du BHV. Retour des manifestants, qui opèrent alors une véritable danse autour des policiers acculés contre le mur, tout en restant soigneusement à distance. Pas de contacts violents, pas de coups de matraque, juste quelques poubelles qui volent. Sortent alors les accessoires, fusées de détresse pour les manifestants, grenades lacrymo pour les CRS, très performantes d’ailleurs. Elles ne dégagent aucune fumée : invisibles, mais pas inodores ni sans saveur.
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