Ce matin, j'ai eu une séquence de réflexion qui s'est déroulée dans mon pauvre cerveau et dont je voudrais vous faire part. Tout ça commence avec l'idée de l'état de parent qui ne peut plus être assumé puisqu'il y a désormais obligation (1), pour les deux membres du couple (2) de travailler pour assurer ce qu'on estime être un environnement décent pour élever un enfant.
Où tout celà mène-t-il me direz-vous ? Pas bien loin... Je ne pense pas que la présence des parents (père ou mère) biologiques soit une nécessité absolue au bien-être de l'enfant (3). Ce qui me fait dire ça, c'est que j'ai lu que dans certaines cultures les enfants sont élevés par tous les adultes disponibles dans une joie et un bonheur tout à fait convainquant pour les adultes et les enfants.
Le souci pour le couple occidental est de trouver, pour le petit enfant, cet environnement aimant. Les options disponibles sont :
- Les parents
- Des personnes proches ou moins proche
- La crèche/une gardienne d'enfants indépendante
Tout celà est bel et bon, mais les parents et personnes proches travaillent (1)(4), nous voilà donc détourné vers la garde d'enfant contre signes monétaires.
Et là, je crois que nous avons un souci. En effet, tant que je suis dans le cadre de proches, je peux avoir une certaine confiance dans l'attention et le bien-être que ces personnes vont donner à l'enfant (5), mais quand des signes monétaires sont en jeux, ma confiance à tendance à se réduire vite fait à peu de choses...
Qui me dit que le/la puériculteur/trice fait ce boulot parce qu'il/elle aime ça ? Rien, d'autant moins dans une société où l'on choisi de moins en moins son boulot(6).
Quand il s'agit du concierge de l'immeuble qui me tire la gueule et qui râle, je peux m'y faire. Par contre la personne à qui je confie mon bout'choux, j'ai envie d'être sûr qu'elle aime les enfants.
On me rétorquera que "en tant que parent tu te rends vite compte si ton enfant est malheureux". Peut-être, mais peut-être pas, et surtout, quand il faut passer deux ans sur une liste d'attente pour avoir une place en crèche, je fais quoi en attendant de l'obtenir cette place ? Je ne peux pas arrêter de travailler, je ne peux plus placer mon enfant dans l'odieuse crèche qui fout en l'air mon petit bout, et il me faut deux ans pour obtenir une place dans une autre structure qui peut-être ne sera pas mieux que la précédente.
On me rétorquera que tout ça c'est parce qu'il y a un manque d'esprit d'entreprise et que si il y a un manque de structures pour les petits, c'est un bon créneau. JE NE VEUX PAS D'UN ENTREPRENEUR POUR PRENDRE SOINS DES ENFANTS. Je veux des PERSONNES qui VEULENT faire ce boulot par plaisir, pour le bonheur que ça leur apporte et qu'elles apportent aux enfants et accessoirement que ça leur permette de vivre correctement.
Il me semble que la solution à ce souci passe par une certitude pour tous d'avoir de quoi manger et un toit au dessus de sa tête quoi qu'il arrive. Ceci rend l'option, en tant que parent, de garder soi-même son enfant et réduit le risque d'avoir une personne faisant ce travail contre son gré.
Tout ça pour ça.
(1) en tous cas pour les classes sociales les moins nanties en signes monétaires
(2) car il y a nécessité d'un couple hétérosexuel pour procréer hors échange de signes monétaires.
(3) je me trompe peut-être lourdement
(4) même les grands parents qui vont devoir se coltiner le boulot jusque 65,67 voire 69 ans si on en croit les projets dans les cartons de l'Europe
(5) parfois à tort, mais j'espère qu'il s'agit d'exceptions
(6) avec un chômage de plus de 10% on prend ce qui vient