Daria Douguina, un pas vers la troisième guerre mondiale
20 août 2022 : Daria Douguina, fille de l'intellectuel russe Alexandre Douguine, trouvait la mort dans un attentat à la voiture piégée à Bolchie Viaziomy dans la banlieue de Moscou. L'explosion avait lieu alors qu'elle conduisait la Toyota Land Cruiser qu'aurait dû conduire son père. Les motifs resteront divergents, les commanditaires resteront officiellement inconnus ou nieront. C'est un travail de spécialistes, un travail de barbouzes...
Tuée pour faire enrager la Russie
Samedi soir, 20 août 2022, il y a presque un an, Daria Douguina, fille d'Alexandre Douguine, était assassinée dans un attentat à la voiture piégée. Elle venait d'assister, avec son père, à un festival de musique et de littérature où elle était l'invitée d'honneur. La Toyota Land Cruiser qu'elle conduisait sur l'autoroute Mozhayskoye, près du village de Bolshiye Vyazemi, explosait vers 21 heures. Daria Dougina avait pris possession du véhicule au dernier moment. Était-ce, pour autant, son père, Alexandre Douguine, l'intellectuel russe nationaliste, qui était visé à sa place ? Tuer une jeune femme, et laisser un père pour éploré hurler à l'anéantissement de l'ennemi, est cynique, comme beaucoup d'opérations de l'ombre. Si le résultat escompté est la colère de la Russie, l'objectif est presque atteint.
Certains ont accusé l'Ukraine, d'autres la CIA, le Mossad ou le FSB russe. On ne trouvera pas les commanditaires formels de cet acte odieux. C'est fait exprès. Et cela signe, précisément, un meurtre commandité par les cellules spécialisées de Langley qui savent monter des opérations qui ne remontent jamais jusqu'à elles. Oui, bien sûr, on trouvera des Russes, des Ukrainiens, des Européens de l'Est, tous les pions dont se sert Washington pour nous amener tous vers cette troisième guerre mondiale voulue par l'oligarchie financière apatride qui dirige les Etats-Unis.
Le supposé « cerveau de Poutine »...
La vie d'Alexandre Douguine a été marquée par la controverse. Adepte de l'impérialisme russe, l'homme a été très abusivement décrit comme le "cerveau de Poutine". Né à Moscou en 1962, Douguine a eu une carrière tumultueuse, abandonnant ses études à l'Institut d'aviation de Moscou et se lançant dans des travaux philosophiques et géopolitiques controversés. Il a été membre de groupes nationalistes et a fondé le Parti Eurasia, défendant l'idée d'un empire tellurique opposé à l'empire thalassocrate anglo-saxon. C'est bien injurieux de penser que le président russe, qui a soutenu une thèse sur « le principe du commerce de la nation la plus favorisée en droit international » et a une tête bien formée, ait besoin d'un quelconque maître à penser. Pour ceux qui ont besoin de s'en convaincre, il suffit de lire les deux tomes de : « Poutine par lui-même » **, qui rassemble ses discours, interventions, interviews et discours, pour s'apercevoir que l'homme, qui était déjà considéré comme l'« éminence grise » d'Anatoli Alexandrovitch Sobtchak, lorsque ce dernier était maire de Saint-Pétersbourg en 1991, a, pour le moins, une pensée structurée.
La supposée relation entre Alexandre Douguine et Vladimir Poutine est une bêtise fabriquée par la CIA, complaisamment relayée par les médias serviles de l'occident. Les liens entre les deux hommes ne sont pas documentés, parce qu'ils n'existent pas. Il n'y a jamais eu une quelconque collaboration entre eux. D'un côté, il y a un doctrinaire, sans responsabilité autre que celle de ses écrits ou de ses déclarations ; de l'autre, il y a un homme de pouvoir, en charge du sort de 142 millions de Russes, à la tête d'une des plus grandes puissances nucléaires du moment. Les deux hommes ne boxent pas dans la même catégorie. Le deuxième, en tout cas, n'a pas besoin du premier pour gouverner.
La tueuse était une pro
Daria Douguina, si elle avait publié des articles défendant les idées eurasianistes de son père, avait choisi un autre destin. Elle n'avait jamais pris part activement à la politique, choisissant de se consacrer plutôt à des projets artistiques et intellectuels. Elle a payé de sa vie, un peu ses idées et beaucoup celles de son père. L'attentat qui a coûté la vie à Daria Douguina a eu l'effet escompté : la colère. Les services de sécurité russes ont identifié la meurtrière : une femme, accompagnée d'une jeune fille de 12 ans, profil typique d'une professionnelle qui cherchait à « adoucir » son profil pour passer inaperçue. La femme avait loué un appartement dans l'immeuble de Douguina, un mois avant le meurtre : elle ciblait bien Douguina. La tueuse professionnelle avait ainsi pu noter les habitudes de la fille de Douguine. Elle avait assisté au festival nationaliste le 20 août, puis, une fois sa mission accomplie, avait quitté le pays en passant la frontière estonienne. Un parfait boulot de pro, avec des relais et des agents de soutien restés invisibles tout autour.
Les assassinats commandés par Washington
Si le meurtre de Daria Douguina, comme tous les attentats qui frappent la Russie, a interrogé sur la sécurité intérieure de la Russie, si le drame a exposé aux yeux du monde les divisions d'un pays qui n'approuve pas unanimement l'opération spéciale en Ukraine, l'essentiel est ailleurs. Le point le plus important, derrière cette tragédie, est que la Russie est, désormais, confrontée à une série d'attaques terroristes et d'assassinats qui ont une seule et même origine : Washington *. Si même on trouvait les agents américains en charge du dossier, les exposer serait considéré comme un acte de propagande russe. Le jeu de dupes préalable à l'affrontement nucléaire mondial a commencé. Les prophéties de la Fraudais ou d'Alois Alois Irlmaier disent que la Russie attaquera l'Europe lors du troisième assassinat. Nous verrons.
L’assassinat de Daria, comme tous les attentats qui frappent la Russie, n'ont, encore une fois, qu'un objectif : porter les Russes à ébullition. Les personnalités russes qui ont chaudement applaudi l'intervention en Ukraine savent désormais qu'ils sont les cibles potentielles des prochains meurtres commandités. Bien évidemment, ceux-là hurlent pour qu'on en finisse, que l'on écrase l'Ukraine. Les stratèges militaires américains excitent donc les extrémistes russes, le talon d'Achille de Poutine. Le but est d'accroître la pression sur la droite de Poutine pour que ce dernier soit forcé de déclencher une guerre totale en Ukraine. Ce nouveau « dérapage » donnera ainsi à l’OTAN l'excuse d'une escalade vers la troisième guerre mondiale. L'oligarchie financière apatride, qui dirige les Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale au moins, a besoin de notre troisième grand massacre mondial pour casser, comme elle l'avait fait lors des deux précédentes guerres mondiales, l'actuel modèle capitaliste. L'idée, nous l'avons tous compris, est d'en reconstruire un nouveau, plus rentable, plus implacable : le Nouvel Ordre mondial.
* Les accusations portées contre « Washington », « la CIA », « le gouvernement américain », le « FBI », « Langley », etc. ne visent aucunement le peuple américain, première victime du capitalisme financier qui a pris le contrôle d'une grande partie de la planète. De même, « Macron », « les parlementaires », « le gouvernement français » ou « la DGSE » ne représentent aucunement le peuple français et ses aspirations.
Tome 1 : la Conquête du pouvoir
Tome 2 : le temps des réformes
Éditeur : Jean-Cyrille Godefroy Éditions
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