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Accueil du site > Tribune Libre > De Deir Yassin (9 avril 1948)... à « Hiver chaud » (Gaza 2008)

De Deir Yassin (9 avril 1948)... à « Hiver chaud » (Gaza 2008)

En mémoire, soixante ans après et en dénonciation des crimes perpétués et tolérés.

EN MEMOIRE...

Au matin du 9 avril 1948, il y a juste soixante ans, les commandos de l’Irgun (dirigé par Menahem Begin qui aura un destin « national ») et des membres de la milice ultraviolente Stern investissent le village palestinien de Deir Yassin pour y massacrer 150 civils et en chasser les survivants de ce village de 750 habitants. Ce massacre précédait de quelques semaines la proclamation de l’Etat d’Israël. L’armée « officielle » de la future nation israélienne, la Haganah, trouvera par ce crime la facilité pour semer la terreur, détruire systématiquement plus de 400 villages arabes et provoquer l’expulsion de plus de 700 000 Palestiniens.

L’action était programmée et, dès le 20 mars 1941, Yossef Weitz du Fonds national juif écrivait : "L’évacuation complète du pays de tous ses autres habitants et sa remise au peuple juif constitue la réponse... ". La Haganah œuvra dans ce sens et, par exemple, chassait en un jour de 1948 les 1 125 habitants du village palestinien de Umm Khalid. La « Nakba » (la « catastrophe ») était l’envers impitoyable de ce que d’autres nommèrent « Indépendance ».

Les descendants de ces exilés sont plus de 6 millions désormais, vivant encore dans des camps de réfugiés, parfois rattrapés par les occupations ultérieures de l’expansion sioniste, très au-delà des frontières reconnues par la communauté internationale comme par l’organisation de libération de la Palestine de Yasser Arafat, les frontières de 1967. L’annexion se poursuit en deçà d’un mur débordant largement cette limite et au-delà par une colonisation intensive (1)

LA PERPETUATION DES CRIMES...

La terreur et l’intimidation restent les outils de la même politique, comme en 1948. Il n’existe pas d’autres exemples dans le monde prétendument démocratique de tels agissements, même les armées américaines occupantes en Afghanistan ou en Irak n’excusent ni ne justifient leurs « bavures » et jugent parfois (avec bienveillance il est vrai souvent) les auteurs des crimes les plus inqualifiables. Rien de tel en Israël où les crimes de masse se poursuivent en ce sinistre 60e anniversaire de Deir Yassin. Il faut lire de Gidéon Ley, éditorialiste dans Haaretz, son message du 2 mars 2008 : « C’est incroyable, les forces israéliennes pénètrent dans un camp de réfugiés, tuent de manière massive, dans une horrible effusion de sang, et Israël continue de parler de modération. Il y a deux jours, Israël a tué plus de Palestiniens que les roquettes Qassam n’ont tué d’Israéliens au cours des sept dernières années. » En France, le Crif lui aussi «  salue la retenue de tsahal  » (sic !) (2).

C’était au lendemain de l’opération « Hiver chaud » qui coûta la vie à plus de 120 habitants de Gaza (à peine moins qu’à Deir Yassin en 1948 !) entre le 27 février et le 3 mars 2008.

Mais le cas n’était pas isolé et s’accompagne toujours de la même impunité cynique. Quelques jours auparavant, l’armée israélienne faisait savoir qu’aucun responsable ne serait inquiété ni poursuivi après la tuerie de Beit Hanoun qui avait vu le massacre de 19 civils ; il en avait été de même après l’opération «  Arc-en-ciel  » à Rafah en mars 2004 et ses 61 victimes et après une autre opération « Jour de pénitence  » en octobre 2004 qui tuait impunément 133 Palestiniens en quelques jours, de même après la terreur de Jenine...

L’hiver chaud de Gaza, pur crime de guerre, a tragiquement suscité une « vengeance » à Jérusalem où un citoyen israélo-palestinien tuait 8 étudiants juifs, suscitant une émotion qui fut mondialisée et relayée par un hommage singulier à Paris qui se transforma en appel à la haine par la voix d’un député français (3).

Sans entrer dans la comptabilité morbide des victimes, connue de tous, nous réaffirmons que toutes les vies se valent. Il importe pourtant de dire qu’à côté des «  assassinats ciblés » qui ne sont rien d’autres que des crimes d’Etat extrajudiciaires, les massacres de masse, soixante ans après Deir Yassin continuent d’être en usage dans la pratique de « tsahal ». Nous savons que ces crimes commis sous le regard du monde entier resteront probablement impunis et qu’ils éloignent les perspectives d’une paix possible que la majorité de chaque peuple est pourtant en situation d’espérer. (4)

NOS RESPONSABILITES :

Il serait trop facile de stigmatiser le « terrorisme » des uns, isolé comme à Jérusalem ou issu de fractions désespérées, ou celui des autres relevant d’une politique étatique parfaitement programmée et qui enlève toute crédibilité à ceux qui croient encore pouvoir négocier avec l’adversaire parjure de ses propres engagements.

Il serait trop facile d’ignorer que ceux qui auraient pouvoir d’empêcher ou de désapprouver vraiment ces crimes se taisent. On ne trouvera personne pour légitimer soixante ans après le crime de Der Yassin en 1948 ; mais il ne se trouve personne ou presque pour hurler au crime d’ "Hiver chaud", "Jour de pénitence" ou "Arc-en-ciel" ; horribles étiquettes données à des meurtres de masse programmés et sans aucun doute encore reproductibles dans une indifférence presque assurée déjà.

C’est bien parce que ces pratiques sont tolérées et parfois honorées et même subventionnées après avoir été légitimées que s’accroît le désespoir des victimes et se renforce l’influence des plus extrêmes.

Ne nous cachons pas derrière le soutien militaire réel et massif des Etats-Unis depuis 1962 pour tenter d’ignorer que sur le territoire français est organisé chaque année un « gala » en l’honneur de tsahal et même une collecte de fonds pour soutenir une armée dont les crimes de guerre répétés sont parfaitement connus. Ces crimes ne semblent pas émouvoir beaucoup nos droit-de-l’hommistes professionnels capables de s’insurger contre d’autres injustices lointaines en ignorant les abominations commises par une partie de l’armée d’un peuple présumé "ami".

Le soutien moral et financier à une armée étrangère aux pratiques hors la loi au regard des textes internationaux, sur notre propre territoire et avec le soutien affiché "inconditionnel" de la représentation d’une communauté a été flagrant au lendemain du massacre plus massif encore, en trois semaines lors de l’été 2006, de plus de 1 300 civils libanais dont près de 400 enfants. Même l’amitié française pour le Liban se bornera à contribuer à la "reconstruction", sans imaginer un seul instant saisir les avoirs de l’agresseur ou demander réparation ou condamner ces actes explicitement en sanctionnant ceux qui les soutenaient. Le même "gala" annuel et collecte de fonds pour tsahal fut organisé à Paris quelques semaines à peine après les crimes massifs dans ce pays "ami". C’est dans la presse israélienne qu’il fallut chercher les condamnations les plus sévères, totalement ignorées des milieux mondains parisiens. (5)

Une telle situation n’est rendue possible que par une pénétration forte des influences du sionisme au plus haut niveau de notre monde politique, droite et gauche confondues. Cette permissivité détruit toute la confiance que le peuple palestinien a longtemps conservé en la France dans sa détermination à l’aider à faire valoir ses droits à la vie et à la justice.

Aucun Palestinien n’attend de nous un soutien exclusif, mais seulement l’application garantie du droit internationalement reconnu à sa survie et à sa sécurité. Soixante ans après Deir Yassin, ce peuple est encore abandonné à ses larmes pendant que l’Occident et la France aussi cautionnent des crimes de guerre effroyables. Cette tolérance sera jugée par l’Histoire pour ce qu’elle est : criminelle.

(1) Le journal hébreu Yediot Ahronot révélait le 2 avril 2008 le projet de 1 908 nouvelles « unités coloniales » en Cisjordanie en 2008, en accord avec le Premier ministre Ehud Olmert, dépassant le rythme d’implantation suivi depuis dix ans et signifiant clairement le caractère mensonger des engagements à stopper la colonisation pour faire avancer un processus de paix que l’action sur le terrain contredit quotidiennement. Le « fait accompli » semble la seule règle observée, dont les partenaires internationaux feignent d’être dupes.
(2) Le Crif salue la retenue de tsahal.
(3) Nous y reviendrons dans un commentaire autour de cette singulière « amitié franco-israélienne » au service de la haine.
(4) Frères pourtant.
(5) Par exemple un article de Meron Rappaport dans Haaretz « ce que nous avons fait au Liban était fou et monstrueux ».


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42 réactions à cet article    


  • Serpico Serpico 10 avril 2008 12:40

    Et il y en a qui ont le culot de s’indigner de ce que les écrivains arabes boycottent une foire du livre qui célèbre l’anniversaire d’un Etat criminel...


    • Serpico Serpico 10 avril 2008 17:32

      Constant....

       

      "L’administration veut savoir qui des trois organismes qu’elle finance, la DST, le GIGN et la police nationale, est le plus efficace pour attraper les criminels.

      On lache dans 3 bois différents un lapin. Charge a chacun de retrouver le sien."

       

      Les gendarmes ont massacré tous les lapins...


    • armand armand 10 avril 2008 23:02

      Certainement, Serpico, car s’il est criminel, il l’est nettement moins que la quasi-totalité de ses voisins, qui se sont amusés à massacrer leur propre population à diverses reprises (Jordanie, Syrie, Liban, etc.).

      Mais, c’est bien connu, les Arabes ont bien le droit de se massacrer entre eux, et par centaines de milliers. On dira toujours que c’est la faute des ’autres’.


    • Ceri Ceri 10 avril 2008 12:55

      ce plan Dalet était une honte, merci de le rappeler.
      le plan ? Bombardement de villages et poursuite de tous ceux qui étaient "rebelles", et puis passage des milices pour virer les derniers palestiniens qui s’accrochainet encore à leur maison.

      Suite à ce pla, la moitié de la population était en exil, et le droit de retour a toujours été refusé. Et mieux, on a même inventé la loi des "propriétés abandonnées" pour mettre la main sur les maisons et les terres des palestiniens qui avaient fui les bombardements et les exactions des milices.
       

      Et bien sur, ni les Anglais ni la France n’ont réagi.

       

      Et dans toutes les milices, de la Haganna au groupe Stern, on retrouve ceux qui par la suite sont devenus les représentants d’Israël.

      Si le Hamas est terroriste, les gouvernements israéliens le sont aussi depuis le début.

       


      • Forest Ent Forest Ent 10 avril 2008 15:25

        Article partiel et partial.

        Si l’on remonte à 1940, il faut prendre en compte le rôle des gouvernements voisins dans l’exode palestinien, en particulier jordanien, et le soutien officieux apporté par l’Angleterre à la Jordanie pour la prise de contrôle de la Palestine, soutien manifesté entre autres par le fait que lors de la guerre de 1947 l’armée "jordanienne" était commandée par un officier anglais, le major Glubb. En fait, l’exode arrangeait beaucoup de monde.


        • Ceri Ceri 10 avril 2008 19:54

          ton truc là c’est vraiment n’importe quoi. Prends le code de droit international public, chapitre pacte relatif aux droits civils et politiques notamment, ou la charte de l’ONu, ben c bien une occupation (cf. Gaza et les colonies autour de Jerusalem Est notemment), et qu’en plus les frontières (de 67 grignotées encore depuis) sont ILLEGALES et le mur aussi.

          Et les guerres de 67 et 73 aussi.


        • Forest Ent Forest Ent 10 avril 2008 20:10

          La guerre de 1973 ? Celle qui a été déclenchée par l’Egypte et la Syrie ?


        • gaiaol 10 avril 2008 16:21

          Robert Fisk : Erosion de la liberté d’expression


          Il ne s’agissait pas de la bonne sorte de courage, et elle [Rachel Corrie] ne défendait pas la liberté de gens convenables.

          Vous devez vous battre. C’est la seule conclusion que je puisse tirer, confronté à l’érosion redoublée de notre liberté de débattre de la question du Moyen-Orient.

          L’exemple le plus récent – et aussi le plus honteux – est la lâche décision du New York Theatre Workshop d’annuler la splendide production, par le Royal Court, de la pièce Mon Nom est Rachel Corrie.

          Il s’agit de l’histoire – écrite par elle-même : ce sont ses mots, ce sont ses courriers électroniques <http://www.ism-france.org/news/article.php?id=D29&type==temoignage&lesujet==Victimes%20ISM> – de cette courageuse jeune Américaine qui était allée à Gaza pour protéger des Palestiniens innocents et qui se tint debout, seule, face à un bulldozer israélien, essayant d’empêcher son conducteur de détruire une maison palestinienne.

          Le bulldozer lui est passé sur le corps, après quoi il a fait <http://www.ism-france.org/news/article.php?id=‚1&type==temoignage&lesujet==Victimes%20ISM> marche arrière pour l’écraser une deuxième fois.

          J’ai le dos brisé”, eut-elle le temps de dire, avant de mourir.

          Bien qu’héroïne américaine, Rachel n’a reçu aucun bon point de la part de l’ administration Bush, qui ne cesse pourtant pas une minute de faire tout un tapage autour de la liberté à reconquérir contre l’oppression.

          Le courage de Rachel n’était pas de bon aloi, et elle défendait la liberté du mauvais peuple.

          Mais quand j’ai lu que James Nicola, le soi-disant “directeur artistique” du New York Theater Workshop – il ne faut surtout pas oublier les guillemets, quand on cite son titre usurpé – avait décidé d’“ajourner” la pièce “sine die”, au motif (ami lecteur, respirez un bon coup) que “notre planning de pré-production et nos conversations et nos débats, dans nos diverses communautés (sic) new-yorkaises, ce que nous avons entendu dire, c’est qu’avec la maladie de Sharon et l’élection du Hamas… nous étions confrontés à une situation extrêmement délicate”, je ne savais plus si je devais éclater de rire, ou bien pleurer…

          Bon. Allons-y : regardons en face cette couillonnade.

          Là-bas, aux antipodes, en Australie, mon vieux pote Antony Loewenstein, journaliste et universitaire, traverse une période tout aussi lamentable.

          Il vient de terminer un ouvrage critique sur le conflit israélo-palestinien pour les Editions de l’Université de Melbourne, et les communautés juives australiennes essaient de le censurer avant même sa publication, en août prochain.

          L’année dernière, le député travailliste fédéral Michael Danby, qui est juif, comme Loewenstein, a écrit à l’agence Australian Jewish News pour exiger que les éditeurs de Loewenstein “laissent tomber carrément ce projet dégoûtant”. Le livre, disait-il, aurait été une “offense pour la respectable communauté juive australienne.

          Et voilà que le très puissant Bureau des Députés juifs de l’Etat des Galles du Sud vient de faire pression contre Loewenstein et que des manœuvres sont en cours afin de l’évincer de son poste au bureau du Centre pour les Etudes Moyen- Orientales et Nord-Africaines de l’Université Macquarie.

          S’agit-il là d’un petit exemple de piraterie pro-israélienne ?

          Non, hélas ! J’ai reçu la semaine dernière une lettre d’une israélo-américaine, Barbara Goldscheider, dont le roman “Naqba : La Catastrophe /Le conflit palestino-israélien” vient d’être publié.

          Elle a été attaqué, m’expliquait-elle, “simplement pour avoir choisi un titre arabe pour mon roman sur le conflit… Mon beau-frère a rompu toute relation avec moi, avant même d’avoir lu mon livre… J’ai reçu un coup de fil d’un “ami” hors de lui, appartenant à la congrégation des juifs “orthodoxes” de Bangor (dans l’ Etat du Maine), qui m’a hurlé : “Mais vous ne savez donc pas que les Arabes veulent détruire Israël ?

          Une conférence consacrée à son nouveau roman, prévue le mois passé dans une synagogue conservatrice avait été annulée “en raison du scandale soulevé par le roman”.

          Un professeur de Boston compatissant a écrit à Mme Goldscheider, et il lui a donné ce que je considère un sacré bon conseil : “Il y a une campagne vicieuse contre vous”, disait-il dans sa lettre ; “N’abdiquez pas !

          Mais que faire quand un éditeur -ou un “directeur artistique” – lui, capitule ? J’ai connu ça, personnellement, il n’y a pas si longtemps, quand la Société d’Histoire Militaire Irlandaise avait demandé l’autorisation de republier un article que j’avais publié quelques années auparavant sur une bataille entre le bataillon de l’Onu envoyé par l’Irlande au Sud Liban et la brutale milice libanaise supplétive d’Israël, l’ainsi dite “Armée du Sud-Liban”, dont le commandant psychotique était un général d’armée libanais stipendié, un certain Saad Haddad.

          Dans cet article, j’expliquais de quelle manière un major israélien, un certain Haim, extorquait de l’argent des habitants du village de Haris, au Sud-Liban, et j’indiquait aussi le nom de code d’un agent israélien – “Abu Shawki” – qui était présent lors de l’assassinat de deux soldats irlandais.

          J’avais déjà publié ces informations à plusieurs reprises, tant dans mon propre journal que dans mon ouvrage antérieur consacré à la guerre du Liban, Pity the Nation.

          Il y a plus de dix ans que le major Haddad est décédé, d’un cancer. J’ai effectivement rencontré ce Haim au début des années 1980 tandis qu’il sortait d’ une réunion avec le maire du village de Haris, duquel il exigeait de l’argent afin de payer les cruels miliciens d’Israël ; l’Onu était présente également, et elle avait enregistré ses menaces tandis que “Abu Shawki”, que la police irlandaise aimerait bien interroger, a tenté par la suite de m’arrêter, à Tyre – et m’a immédiatement libéré, quand je lui ai dit que je savais qu’il avait assisté à l’assassinat des deux soldats irlandais.

          Par conséquent, qu’étais-je censé faire, quand j’ai reçu la lettre ci après, de l’ex-brigadier général Patrick Purcell, de l’armée irlandaise ? Malheureusement, nous avons été contraints à retirer (votre) article, à la suite d’une lettre reçue par notre éditeur, les Presse Universitaires Irlandaises. Il ressort clairement de notre contrat que notre société serait responsable, en cas d’attaque en diffamation.

          La lettre jointe, de l’éditeur Frank Cass, l’informait que son avocat l’avait “mis en garde” contre le fait que j’avais qualifié Haddad de “psychotique”, que j’avais nommé le major israélien qui procédait au chantage, ainsi que l’agent israélien présent lors des deux assassinats [de soldats irlandais, ndt].

          Il est intéressant de constater que l’avocat de M. Cass pense possible de diffamer un homme (Haddad) qui est mort depuis plus de dix ans, et encore plus intéressant qu’il puisse imaginer que le fait de publier un nom de code militaire contraindrait nécessairement ce salaud à exposer sa véritable identité devant un tribunal.

          Quant au major Haim, il demeure, dans les fichiers de l’Onu, celui qui a essayé – et apparemment, il a réussi – de contraindre la population du Sud Liban de cracher le fric nécessaire pour payer ses propres oppresseurs.

          La morale de tout ceci ? Eh bien, à l’évidence, n’envoyez pas d’articles à la Société d’Histoire Militaire Irlandaise.

          Mais plus encore, permettez-moi de rappeler ce que j’écrivais dans ce même journal, voici tout juste six ans, à savoir que “le degré des abus et carrément des menaces directes adressées à quiconque… ose critiquer Israël… est en train de prendre, très rapidement, des proportions maccarthystes. La tentative de contraindre les médias à obéir aux diktats d’Israël est… mondiale”.

          Aujourd’hui, je n’aurais qu’une seule chose à ajouter : “… et elle ne fait que croître”.


          Robert Fisk est un journaliste anglais.


          • gaiaol 10 avril 2008 17:42

            constant, il faut faire attention aux sources. certaines sentent le moisi. et sont moins fiables . il faut toujours prendre des gens irréprochables. ne lutte pas pour une cause en salissant une autre...

            et pour la shoah,je ne fais pas confiance aux provoquateurs, encore moins aux négationnistes.

            voilà ce qu’en dit vidal naquet :

            "garaudy confond le procès Eichmann, en 1961, et le procès Kastner, qui date de 1953... il confond le nombre de morts d’Auschwitz et le nombre de morts de la Shoah.
            Son livre est accablant, fait de contresens historiques effrayants. Pas un mot dans le livre sur ce fait capital : la sélection des déportés sur la rampe d’Auschwitz.

             

            Malgré tout, voyez-vous une cohérence dans son itinéraire intellectuel ?

             

            Une cohérence dans l’incohérence, oui. Il a toujours été un spécialiste du n’importe quoi !"

             

            le négationisme de la shoah n’a pas lieu d’être. que le nombre de victimes soit celui énoncé ou réduit, cela n’a aucune importance. la shoah a eu lieu et son horreur se suffit à elle meem.

             

            pour l’abbé pierre, il a surement été victime de son amité. je ne sais pas... tout le monde connait sa bonté et sa probité... et ce qu’il a fait dès les années 50 jusqu’à sa mort reste son meilleur alibi.

             

             


          • gaiaol 10 avril 2008 18:05

            il est vrai que je ne l’ai jamais lu...


          • gaiaol 10 avril 2008 17:44

            seb : sont les rois de la provocation et du lancé de la premiere roquette.

             

            si la provoc ou le lancer de roquette te semblent plus graves que le nettoyage ethnique, que les chars d’assaut, que les missiles, que les colonies, on ne peut rien pour vous...


          • Serpico Serpico 10 avril 2008 18:01

            Seb59 "la lacheté et l’attitude belliqueuse du peuple palestinien"

             

            **************

             

            Je crois que l’ignominie et le mépris n’ont plus de raison de se retenir. On ne cache même pas son racisme. On fait "tomber les tabous" ?

             

            Vraiment, seb59, vous êtes dégoutant. Si j’étais un (vrai) juif, je ne voudrais pas de vous comme défenseur.


          • tulku_debunk 10 avril 2008 19:33

            C’est vrai, il a été un peu loin. Il n’y a pas de « peuple palestinien », il n’y a que des Arabes de Palestine. Case closed.


          • tulku_debunk 11 avril 2008 14:05

            « si la provoc ou le lancer de roquette te semblent plus graves que le nettoyage ethnique, que les chars d’assaut, que les missiles, que les colonies, on ne peut rien pour vous... »

            Pour le « nettoyage ethnique », vous vous y voyez déjà, n’est-ce pas ?... Il y a entre 18% et 20% d’Arabes en Israël. Israël n’a pas l’air disposé à les liquider pour le moment, alors pour la guerre civile, il va vous falloir patienter.

            Quant aux roquettes « artisanales » du Hamas, je me demande s’il y en a beaucoup qui savent à quoi elles ressemblent et de quoi elles sont capables. Une roquette est une arme de guerre, au Moyen-Orient comme ailleurs. Quand on tire des salves de roquettes sur des zones civiles, sans avertissement, sans qu’il y ait provocation (et y en aurait-il une que ça ne changerait rien à l’infâmie d’un tel acte), c’est une déclaration de guerre. Quand le Hamas tire des Qassam, c’est la fête, les civils autour applaudissent. Alors quand Tsahal réplique, ses missiles fauchent quelques supporters en plus des « activistes », comme disent les médias. Mais vos héros du Hamas ne rêvent que de ça, qu’il y ait un bain de sang pour pouvoir glapir « génocide » et « nettoyage ethnique » !

            Depuis quand devrait-il y avoir une défense « mesurée » à des actes de guerre ? Quand le Népal a écrasé les vestiges de la résistance tibétaine au Mustang en 1974, après que les États-Unis aient cessé de la soutenir, c’était un acte mesuré ? Euh, on sait pas, on n’était pas au courant . Il y a un certain nombre de choses dont vous n’êtes pas au courant, téléspectateurs.

            Terminé.


          • GRL GRL 10 avril 2008 17:42

            Pour que les guerres qui paraissent interminables, enlisées dans des contextes inextricables , il faut une chose , rien qu’une chose , et qui demande du courage , beaucoup de courage :

            Si le combat doit cesser , il y aura forcément une des deux parties qui viendra de subir des pertes . Quelle qu’elle soit , c’est à la partie venant de subir des pertes que revient la possibilité de terminer la guerre . Il lui "suffit" juste d’accepter ... de ne pas rendre les coups.

            GRL

             


            • gaiaol 10 avril 2008 17:56

              donc, il est possible qu’en 40 vous n’auriez pas rendu les coups ? et ne pas être "agressif"... et ne pas faire de "provoc"... et ne pas lancer de roquettes ? mais pourquoi n’a-t-on pas vu de gandhi français dans son sari et les pieds nus faire face à l’armée d’occupation allemande ?


            • gaiaol 10 avril 2008 18:54

              elle a accepté, n’a pas rendu les coups, la guerre ne s’est pas terminée...

               

              Robert Fisk : Erosion de la liberté d’expression

              Il ne s’agissait pas de la bonne sorte de courage, et elle [Rachel Corrie] ne défendait pas la liberté de gens convenables.

              Vous devez vous battre. C’est la seule conclusion que je puisse tirer, confronté à l’érosion redoublée de notre liberté de débattre de la question du Moyen-Orient.

              L’exemple le plus récent – et aussi le plus honteux – est la lâche décision du New York Theatre Workshop d’annuler la splendide production, par le Royal Court, de la pièce Mon Nom est Rachel Corrie.

              Il s’agit de l’histoire – écrite par elle-même : ce sont ses mots, ce sont ses courriers électroniques <http://www.ism-france.org/news...&type==temoignage&lesujet==Victi mes%20ISM> – de cette courageuse jeune Américaine qui était allée à Gaza pour protéger des Palestiniens innocents et qui se tint debout, seule, face à un bulldozer israélien, essayant d’empêcher son conducteur de détruire une maison palestinienne.

              Le bulldozer lui est passé sur le corps, après quoi il a fait <http://www.ism-france.org/news...‚1&type==temoignage&lesuje t==Victimes%20ISM> marche arrière pour l’écraser une deuxième fois.

              J’ai le dos brisé”, eut-elle le temps de dire, avant de mourir.

              Bien qu’héroïne américaine, Rachel n’a reçu aucun bon point de la part de l’ administration Bush, qui ne cesse pourtant pas une minute de faire tout un tapage autour de la liberté à reconquérir contre l’oppression.

              Le courage de Rachel n’était pas de bon aloi, et elle défendait la liberté du mauvais peuple.


            • L.S.B 10 avril 2008 18:02

              60 ans qu’Israêl bafoue le droit international et les résolutions de l’ONU. Honte à l’Europe d’avoir voulu se déculpabiliser en soutenant systématiquement un état colonisateur au détriment du peuple Palestinien ! Un jour les murs tomberont et les lâches sortiront découverts... Vive la résistance Palestinienne !


              • armand armand 10 avril 2008 22:56

                En 1948 les états arabes ont bafoué la résolution de l’ONU établissant l’Etat d’Israël - c’est ce refus fondamental qui est à l’origine de toutes les guerres qui ont suivi.

                Alors reprocher à Israël de ne pas suivre des résolutions quand ses adversaires, depuis l’origine, ont refusé son existence, c’est de la foutaise. Quand on provoque une guerre, on ne pleurniche pas ensuite quand on vous prend des territoires en gage. Même si cette méthode, pratiquée de tous les temps et par tous les états, n’est pas nécessairement la bonne.


              • tulku_debunk 11 avril 2008 14:17

                « Vive la résistance palestinienne ».

                « Heil Hamas » serait plus approprié. Ou alors les grands classiques : « Etbah, etbah el yahoud ! » (Oum Kalsoum, 1967).


              • Sébastien Sébastien 10 avril 2008 18:25

                Article delirant.

                Quand Israel a propose de rendre 98% des territoires et que la reponse d’Arafat a ete une nouvelle intifada, vous l’expliquez comment cher auteur ?


                • gaiaol 10 avril 2008 19:23

                  et vous comment vous expliquez que vous croyez à cette version ? vous croyez au père noêl ?

                   

                  http://www.lagauche.com/lagauche/spip.php?article609

                   

                  regardez bien là ou le mur est construit à l’intérieur des territoires occupés. et regardez bien ou sont les frontières de 67, car ne parlons pas de celles de 48 n’est ce pas ? " tout ce que nous prenons sera acquis" est un leitmotiv depuis la création d’israel...

                   

                  "sharon savait très bien au cours des discussions qu’aucun dirigeant arabe n’accepterait de mettre fin au conflit en échange d’un état à la souveraineté aussi limitée. cependant le simple fait de mentionner les mots "état palestinien" terme tabou dans le lexique de la droite israelienne, lui donne l’image d’un homme modéré au yeux de la communauté internationale. cependant, ce geste "modéré" lui donne un temps quasi illimité pour continuer le politicide des palestiniens. et la confiscation des terres.

                   

                  le politicide palestinien est un processus qui se déroule à plusieurs niveaux. il s’agit d’une approche générale et de nombreuses décisions sont prises sur le terrain ; leurs effets cumulés sont doubles : les premiers effets sont la destruction de la sphère publique palestinienne, ensuite celle de sa direction et de son infrastructure sociale et matérielle. les seconds c’est de rendre la vie quotidienne de plus en plus intolérable en détruisant la sphère privée ainsi que toute possibilité de normalité et de stabilité. causer des famines est une autre manière de produire ces effets comme en 2002 ou il a détruit l’entrepot de nourriture ou en se servant sur les comptes bancaires palestiniens. ces conditions sont destinées à forcer les palestiniens à revoir leurs attentes à la baisse, à écraser leur résistance, à les isoler, à les soumettre à n’importe quel arrangement suggéré par les israeliens et enfin à déclencher une vague d’émigration massive et volontaire car le gouvernement israelien sait très bien que l’opinion internationale n’acceptera pas de purification A grande échelle." kimmerling

                   

                   


                • ouallonsnous 10 avril 2008 23:29

                  D’ou sortez vous cette invention ? Les sionistes n’ont rien à proposer, ils sont hors l’Humanité !


                • tulku_debunk 11 avril 2008 14:23

                  « egardez bien là ou le mur est construit à l’intérieur des territoires occupés. et regardez bien ou sont les frontières de 67, car ne parlons pas de celles de 48 n’est ce pas ? » tout ce que nous prenons sera acquis« est un leitmotiv depuis la création d’israel... »

                  Dans la région, c’est plutôt depuis le début des invasions arabes. Un peu de sérieux. Vous n’êtes _quand même_ pas partisan du révisionnisme historique ?


                • tulku_debunk 11 avril 2008 14:41

                  « Les sionistes n’ont rien à proposer, ils sont hors l’Humanité ! »

                  Des sous-hommes, en quelque sorte ?


                • Ceri Ceri 10 avril 2008 19:49

                  sans forcément etre sioniste, on peut etre pour l’Etat d’Israel (tout comme les Palestiniens sauf le HAmas et encore, soit dit en passant...), pour son existence, mais etre aussi (et surtout) pour que la palestine soit aussi un Etat viable, avec des frontières LEGALES.


                • miwari miwari 10 avril 2008 19:29

                  Le jour où l’Amérique cessera de soutenir Israël, ce jour là une chance sera donnée à la paix.

                  En attendant pour Israël tout est malheureusement permis, colonie, massacre ... etc.

                  Le jour où l’Amérique cessera son soutien ... ou alors le jour où l’Iran aura la bombe ce jour là un équilibre sera rétabli et le seul moyen d’éviter une troisième guerre mondiale sera de se mettre autour d’une table qu’il le veuille ou non.


                  • ouallonsnous 10 avril 2008 23:35

                    Ce jour sera plus vite là, quand les Européens, les Russes et Les Chinois, seront tous d’accord pour obliger les anglo-américains à cesser leur soutien à ce danger pour la paix du monde.

                    Mais surtout et avant toute chose il faut rendre inerte leur armement nucléaire !


                  • armand armand 10 avril 2008 23:39

                    ouallonsnous :

                    A moins que ce ne soit du second degré, je trouve que vos contributions sont surtout un grave danger pour l’intelligence humaine...


                  • ouallonsnous 10 avril 2008 23:53

                    Armand, vous êtes de ceux que cà arrange de ne pas voir la réalité, mais on ne vous en veux pas, vous n’êtes heureusement qu’une minorité, même si elle a de "gros" moyens !


                  • tulku_debunk 11 avril 2008 14:28

                    « le jour où l’Iran aura la bombe ce jour là un équilibre sera rétabli et le seul moyen d’éviter une troisième guerre mondiale sera de se mettre autour d’une table qu’il le veuille ou non. »

                    Voilà qui nous donne une idée tout à fait nette de votre engagement militant.


                  • miwari miwari 12 avril 2008 21:27

                    @tulku_debunk
                     
                    Mes opinions sont clairement pour un traitement équitable lorsqu’un pays plus armés se permet d’ignorer toutes les résolutions de l’Onu et continu ses massacres et ses colonisations alors je suis pour le plus faible cela aurait était la même chose si à l’inverse Israël était dans la position du plus faible.

                    Quand à mes lignes "... le jour où l’Iran aura la bombe ...", c’est ce que craint le plus l’état Hébreux car ce jour là la donne changera.
                     


                  • Ceri Ceri 10 avril 2008 19:54

                    ton truc là c’est vraiment n’importe quoi. Prends le code de droit international public, chapitre pacte relatif aux droits civils et politiques notamment, ou la charte de l’ONu, ben c bien une occupation (cf. Gaza et les colonies autour de Jerusalem Est notemment), et qu’en plus les frontières (de 67 grignotées encore depuis) sont ILLEGALES et le mur aussi.

                    Et les guerres de 67 et 73 aussi.


                    • daniel 10 avril 2008 19:55

                      Les Israeliens ont construit leur état dans le sang. Comme tous les autres états....Il est curieux de reprocher à Israel Deir Yassin alors que l’Europe s’aplatit pour faire entrer en son sein la Turquie qui a fabriqué son état sur un charnier de 2 millions de morts sur lesquels elle s’essuie les pieds . Une Turquie qui ne s’excuse de rien dans une Europe bouffée par la repentance ...Rien que ça ....

                      Aujourd’hui l’’Etat Kosovar se construit sur le massacre occulté de millier de Serbes et le pillage de leurs biens,les maisons avec le soutien de l’ONU , de l’Europe et des mêmes états qui conchient Israel ....Il est toujours de beaux esprits pour rappeller à quel point les Serbes sont des êtres ignobles : pour mieux noyer son chien, on l’accuse d’avoir la rage.

                      L’Algérie de 1962 a pratiqué l’épuration ethnique en chassant un million de personnes de chez elles . Elle a utilisé la même méthode qu’Israel d’ailleurs en massacrant plus de 5000 personnes à Oran et ailleurs pour seer le même genre de panique. Je ne parlerai même pas du génocide des 200000 français musulmans que l’état algérien a commis ensuite dans le silence consterné sinon complice de la communauté internationale.

                      Israel est bien état terroriste. Comme tous les états.

                       


                      • gaiaol 10 avril 2008 20:22

                        Mais si l’on se réfère aux lois généralement admises du bien et du mal, rien ne peut être dit contre la résistance (des Arabes) à une injustice massive." gandhi


                      • armand armand 10 avril 2008 22:52

                        gaiaol :

                        Ce mêm Gandhi qui avait conseillé aux Juifs persécutés par les Nazis de se suicider en masse pour protester...


                      • Lavigue 10 avril 2008 22:15

                        Dei Yassin constitue l’acte fondateur de l’Etat Hébreux. Einstein,en son temps, condamna ce massacre dans des propos qui assimilèrent leurs protagonistes Shamir et Beguin à Hitler. Ce massacre avait un but  : terroriser les palestiniens et les inciter à s’exiler. La pureté dangereuse disait Bernard Henri Lévy qui ne croyait pas si bien dire dans un dans un de ses ouvrages alors que l’ épuration ethnique devenait le projet des sionistes. Depuis 60 ans, la "question palestinienne" s’est substituée à la "question juive" avec son cortège d’horreurs sans susciter l’effroi dans la communauté internationale. Bien entendu, la schoa fut instrumentalisée par Israel qui ne manqua pas de rappeler à l’Occident le génocide organisé par les nazis en Europe contre les juifs. Répare-t-on une injustice par une autre, selon la formule consacrée ?

                        Le pire dans cette tragédie c’est l’aveuglement des occidentaux sur les véritables objectifs d’Israël que sa suprématie militaire conduit à mener des guerres expansionnistes. La guerre des six jours lui permit de s’emparer de la Cisjordanie, du Golan syrien et du sinaî égyptien, restitué lors des accords de Camp David. En 1982, sous prétexte de liquider l’OLP, Israël envahit le Liban dans le but caché de s’emparer du fleuve Litanie et d’en détourner les eaux, enjeu vital dans cette région. Beyrouth est bombardée et encerclée par Tsahal et 30000 civils femmes enfants et vieillards sont tués. L’OLP est évacuée sur Tunis et sharon le sinistre commandant de cette expédition organise avec le concours des phalangistes chrétiennes l’extermination des habitants de Sabra et Chatila qui se solde par l’assassinat de plusieurs milliers de civils désarmés. La résistance libanaise mettra 18 ans à déjouer le sombre dessein d’Israël.

                        Rebelote en 2006. Sous de fallacieux prétextes, les Israëliens envahissent de nouveau le Liban pour y chasser officiellement le Hezbollah. Bombardements massifs sur les villes et les villages du sud mais aussi de Beyrouth : toutes les infrastructures sont détruites : ponts, usines, aéroports civils, raffineries de pétrôle avec la catastrophe écologique en méditerrannée qui s’ensuit. Près de 100 000 logements détruits et 3000 civils tués dont 1/3 d’enfants. Mais pour la première Tsahal, malgré ses immenses moyens et le soutien des grandes puissances n’atteint pas ses objectifs et est tenu en échec.

                        Frapper les civils est une constante dans la politique guerrière d’Israël à preuve les deux intifada ont coûté la vie à plus de 6000 civils palestiniens pour la plupart des enfants. Bruno Guigue a raison de rappeler que des fillettes sont tués par des snipers et que l’on torture dans les geôles israêliennes avec l’assistance de médecins où près de 12000 détenus croupissent sans avoir été jugés.

                        Le terrorisme pratiqué par Israel à l’encontre de ses voisins est criminel et n’a rien à voir avec les valeurs du judaÏsme incarné par des écrivains comme Aron Sahbtai qui refusa de cautionner la propagande de son gouvernement en boycottant le Salon du Livre.

                        Comme disait Marx : "il faut rendre la honte encore plus infamante en la publiant".


                        • armand armand 10 avril 2008 22:51

                          Lavigue :

                          Vous vous gardez de citer les nombreuses localités juives détruites et massacrées avec un luxe de tortures et de mutilations par les milices palestiniennes. L’acte fondateur de l’état d’Israël est effectivement une défense sans merci contre les états environnants qui ont tous juré de jeter les Juifs à la mer. Cette profession de foi, en 1948, résonnait avec plus de force que maintenant. Qu’il y ait eu des actes brutaux, injustes, des massacres comme Deir Yassine, c’est évident ; Mais bien entendu vous vous gardez de toute mise en contexte. Les civils allemands ont aussi subi d’injustes violences - cela discrédite-t-il pour autant la cause des Alliés ?

                          Quand à votre parallèle avec le Liban, si vous appelez l’attaque contr un blindé, la mort de soldats et l’enlèvement d’autres comme un prétexte fallacieux, alors qu’appelez-vous un prétexte acceptable ?


                        • tulku_debunk 11 avril 2008 14:37

                          Et les tirs de Katiusha bourrées de shrapnels contre les localités civiles frontalières ? Aimable plaisanterie...

                          Boh, je ne me fais pas d’illusions, vous êtes combien à penser « bien fait pour ces salauds de Juifs » sans oser le dire ? Seulement, il y a de nombreux Arabes israéliens à cet endroit. Vous les appelez comment, eux, vus de votre PC ? Des renégats ? Des traitres ? Des collabos ?


                        • Daniel Topper 10 avril 2008 23:06

                           

                          « - Comment oserait-on fêter les 60 ans de la création d’Israël ? C’est scandaleux !
                          - Pourquoi ?
                          - Et la cause palestinienne ?
                          - Pourquoi ne pas se réjouir de la création d’une démocratie ? La seule depuis 60 ans dans la région, d’ailleurs…
                          - Une démocratie ? Vous appelez ça une ‘‘démocratie’’, une nation fondée sur un livre religieux ?
                          - La référence à la Torah me paraît plutôt judicieuse. Elle enseigne avant tout le refus de toute idolâtrie et dont le nationalisme est une forme.
                          - Fétichisme ou pas, Israël s’est bâti sur le sang des autres ! C’est un Etat aux racines criminelles ! Je dirais même que c’est la racine du mal dans la région…
                          - Vous pensez à Deir Yassin ?
                          - Parfaitement !
                          - C’était le fait de l’extrême droite que méprisait l’autorité.
                          - Ca reste un massacre…
                          - Vous savez, je n’ai aucune sympathie pour le Groupe Stern ou l’Irgoun, mais…
                          - Une bande de terroristes…
                          - Des terroristes, si vous voulez, qui étaient la réponse malheureusement fatale au terrorisme arabe des années 20 et 30.
                          - En massacrant notamment tout un village ?
                          - En voulant s’emparer d’un village dont les habitants avaient été prévenus avec des haut-parleurs : on leur avait demandé d’évacuer les lieux. On a des témoignages arabes… Mais les choses tournent au drame au moment où le commandant de l’Irgoun meurt sous un déluge de feu…
                          - Pourquoi les villageois ne se sont pas enfuis alors ?
                          - 200 d’entre eux environ l’ont fait.
                          - De toute façon, le but était l’expulsion des palestiniens et la colonisation des territoires. C’est d’ailleurs la Haganah elle-même qui a appliqué le plan Dalet.
                          -S’il y a eu des expulsions, l’exode s’est fait majoritairement sous la pression des Arabes qui avaient prévenu qu’ils se débarrasseraient sur le champ d’Israël et qu’il valait mieux se mettre à l’abri.
                          - Mais les fondations criminelles d’Israël, tout ça a été quand même mis en lumière par des historiens israëliens ! Ne me racontez pas le contraire !
                          - Et alors ? Depuis quand être juif et universitaire vous met à l’abri de l’idéologie ?
                          - Laquelle ? Dans quel but ?
                          - Mon cher ami, le ressentiment humain offre sans doute une image de l’infini…
                          - Vous ne m’enlèverez pas de l’esprit qu’Israël doit payer pour tout ce qu’il a fait. Prenons le massacre de Sabra et Chatilla… »
                           
                          ETC.

                          • armand armand 12 avril 2008 17:56

                            C’est marrant, quand on cite Gandhi qui applaudit à la résistance palestinienne on plusse.

                            Quand on cite ce même Gandhi, habituellement mieux inspiré, suggérant aux Juifs le suicide de masse pour protester contre Hitler, on moinsse.

                            En fait les Juifs ont préféré défendre les armes à la main leur foyer national (comme les Indiens, les Pakistanais, et ainsi de suite). Quelle honte, n’est-ce pas ?

                            Je finirai par me demander si une certaine forme d’antisémitisme insidieux ne se développe pas ici. C’est bien beau de dire qu’on n’a rien contre les Juifs, mais gare à eux s’ils revendiquent un état et, surtout, s’ils se défendent contre des pays et des organisations qui ont déjà montré, à plusieurs reprises, leur grand talent pour ce qui est de se massacrer les uns les autres !

                            Aux grands donneurs de leçons, citez-moi un autre pays qui se serait mieux conduit dans la même situation ? Allez, des noms...


                            • gaiaol 15 avril 2008 14:52

                              ben oui armand. gandhi est comme tous les hommes. meem un aussi grand homme se trompe parfois... mais n’a jamais suggéré le suicide des juifs. revoyez vos lectures.
                               

                              il n’y a pas de honte à prendre les armes pour défendre son pays. selon les critères établis du bien et du mal :) pour défendre son pays pas pour coloniser des terres palestiniennes laissant leurs habitants prisonniers dans des camps à ciel ouvert.

                               

                              les dirigeants israeliens ont revendiqué un état sur des territoires qui n’étaient pas les leurs.c’est un fait avec précédent mais tout de meem innaceptable pour les palestiniens. "L’Organisation des Nations unies (ONU ou encore Nations unies) est une organisation internationale fondée le 26 juin 1945 à San Francisco "pour résoudre les problèmes internationaux". Elle succède à la Société des Nations (SdN). Elle ne dispose pas de force militaire mais elle peut demander aux États-membres de fournir des contingents pour mettre sur pied des forces de maintien de la paix (les Casques bleus)."
                               

                              pour résoudre les problèmes internationaux pas pour en faire naitre... l’onu n’avait et n’a toutjours pas vocation à créer le droit international.elle doit l’appliquer.et si vraiment le droit international était respecté jusqu’au bout, israel serait meem 60 ans après, illégitime.
                               

                              de plus le partage s’est fait d’une manière unilatérale, d’une manière péremptoire. . on a imposé le partage aux palestiniens qui n’eurent meem pas le droit d’en discuter avec ceux qui l’avaient initié. les israeliens ont accepté sachant que les puissances leur laisseraient toute la latititude voulue pour annexer plus de territoires, fermeraient les yeux sur les crimes de guerre commis sur les palestiniens, les aideraient sur tous les plans et ferait fi du droit international. tout cela se vérifie tous les jours delpuis 60 ans. que les palestiniens se défendent et ne veuille pas laisser en paix cet état est dans l’ordre des choses...
                               

                              et ils ont refusé le partage mais quoi de plus normal. la création d’israel en elle meem portait le fondement de la colonisation. alors que cette création soit logique pour vous, tant mieux ça vous évitera moins d’états d’ame. mais elle ne l’était pas pour les palestiniens qui sont tout de meem les premiers concernés. question de survie pour eux... et ils le savaient... le temps leur a donné raison.
                               

                              vous passez votre temps à justifier les israeliens et leur politique. mais alors souffrez que d’autres le fassent en sens inverse sans parler d’antisémitisme. ou alors acceptez à votre tour d’être taxé de raciste (ce que je ne pense évidemment pas).
                               

                              là ou nous pouvons être d’accord, c’est que les années ont passées et israel aujourd’hui existe. et qu’il faut l’accepter en tant que tel. pour les palestiniens, il n’y pas de choix. mais pour autant doit-on toujours se taire et taire la colonisation et son cortège de malheurs ?

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