• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > De Gaulle avait-il vraiment compris les Algériens ? (2)

De Gaulle avait-il vraiment compris les Algériens ? (2)

En 1962, donc, alors que soldats français et colons, les uns chargés de leur paquetage les autres traînant leurs valises, embarquaient sur des navires à destination de Marseille ou de Brest, les Algériens sortaient dans une sorte de liesse populaire festoyer. Les gorges déployées, les drapeaux vert et rouge ornés d’une étoile et d’un croissant au milieu portés par des milliers de bras, les Algérois convergeaient vers la place des Martyrs dans une cohue indescriptible. Les cris de joie, les youyous et les « tahia el djazair » résonnent encore dans ma tête. Il faut dire qu’à cette époque-là je n’étais qu’un bambin, pas plus haut que trois pommes, mais j’ai gardé des souvenirs intacts, je dirais même impérissables de cette journée mémorable du 5 juillet.

Et des journées suivantes. Car la fête avait duré plusieurs jours. Et il devait en être pareil dans toutes les villes algériennes. Même en plein désert, à des milliers de km de Dunkerque, à Tamanrasset et ailleurs dans les vastes contrées désertiques, les Touareg avaient dû certainement fêter cet événement. A leur manière. L’idée, tant rêvée par de Gaulle, d’une France qui s’étendrait de Dunkerque à Tamanrasset, n’a pu résister à la déferlante guerrière qui a pris naissance dans les Aurès sept ans auparavant.

Mais, paradoxalement, en haut lieu, les choses n’allaient pas. Entre les militaires, particulièrement l’armée dite des frontières, et les politiques, ceux qui ont signé, pour la partie algérienne, les accords d’Evian (pour ne pas les nommer), une guerre de succession commençait à poindre du nez. Les règlements de compte pour une histoire de leadership d’un pays pourtant exsangue par sept ans de guerre et de misère avaient commencé. Pour la plupart des politologues d’ailleurs c’est à cette époque que remonte notre malheur actuel : dès l’indépendance acquise, l’Algérie avait pris une mauvaise direction. Grisés par l’indépendance, ceux qui, quelques mois auparavant, étaient unis comme les doigts de la main, s’étaient lancés dans des guerres intestines pour le pouvoir. Il faut dire que le pouvoir rend les hommes aveugles et sourds. Le slogan, "le seul héros, le peuple" peint sur toutes les façades des immeubles d’Alger, ne leur disait rien. Ne leur rappelait rien. On avait vite oublié que le peuple avait, d’une manière ou d’une autre, participé, lui aussi, à la libération du pays. Ainsi donc, le peuple est écarté de toute décision ; il est considéré comme non mature. Ni pour la démocratie ni pour une autre forme de gouvernance à laquelle il pourrait être associé.

La formation d’une assemblée constituante à laquelle le FFS appelait de tous ses vœux n’a pas véritablement eu lieu. C’était au FLN qui tirait sa légitimité historique de l’ALN qu’incombait la tâche de conduire le peuple vers d’autres victoires : l’édification d’une nouvelle société juste et équitable, démocratique et socialiste.

Dans sa résidence de "Colombey-les-Deux-Eglises", le général de Gaulle à qui, n’en doutons pas, des rapports sur la situation en Algérie étaient dressés quotidiennement, devait certainement savourer cette "paix des braves" : il venait de se dessaisir d’un fardeau ; il venait de se débarrasser d’une "fiole contenant de l’huile et du vinaigre". Non pas que le mélange de ces deux liquides soit détonant, mais comme il l’avait expliqué lui-même, dès que cesse l’agitation de la fiole qui les contient, ils se séparent, chacun occupant un espace propre à lui. Et, effectivement, le général avait raison : en plus d’un siècle de colonisation, Français et Algériens de souche n’avaient jamais pu se mélanger, ni su s’intégrer intelligemment les uns aux autres. Chacun des deux peuples était sur ses gardes, chacun des deux peuples campait sur ses positions : les uns par complexe de supériorité, les autres par peur de perdre leur âme. Pourtant, du métissage de ces deux peuples, du rapprochement de ces deux cultures, aurait pu naître une société telle qu’aujourd’hui les nations de la terre entière l’envieraient. Mais, l’Histoire est ainsi faite. Et elle ne se répète pas. Il ne sert donc à rien de se lamenter sur ce qu’on aurait dû faire ou ne pas faire. Le fait est là. L’Algérie a recouvert son indépendance, sa liberté, après plus de sept ans de guerre et des milliers de morts (les chiffres avancés par les uns sont cependant contestés par les autres), et, malheureusement, par la faute de ses gouvernants successifs, n’a su que faire...

Le règne de A. Benbella n’a pas duré longtemps. Les rumeurs disaient qu’il a été arrêté pendant qu’il assistait à un match de football de coupe d’Algérie. Mis sous résidence surveillée, on n’entendra plus parler de lui pendant de longues années. Le putschiste n’était autre que Houari Boumediene qui était vice-président du Conseil de la révolution algérienne. Après la destitution, le 19 juin 1965, sans effusion de sang, il faut le reconnaître, du premier Zaїm de l’Algérie indépendante, Houari Boumediene est devenu le nouveau président de l’Algérie. Ambitieux, il s’attellera vite à redonner espoir à la population, particulièrement à la paysannerie qu’il chérissait tant. La révolution agraire est vite lancée. Son objectif : la terre à ceux qui la travaillent. Et puis, c’était aussi une façon d’arrêter l’exode rural qui commençait à poser problème, à dénaturer l’environnement immédiat des villes par l’érection de bidonvilles à perte de vue. Sur le plan social, la gratuité des soins est garantie à toute la population, riche ou pauvre. Malheureusement, celle-ci a beaucoup plus profité aux riches qu’aux pauvres et cela par la faute d’une bureaucratie encline à favoriser les uns par rapport aux autres et de l’esprit "ben âmiste" encore ancré dans les mentalités. Pour des soins dentaires, par exemple, les "pistonnés" bénéficiaient de prise en charge à l’étranger, notamment en France, aux frais de la princesse : la Sécurité sociale.

"On tourne la page (de l’Histoire) mais on ne la déchire pas", disait feu Houari Boumediene chaque fois qu’il évoquait la guerre d’Algérie et les relations tumultueuses, les relations en dents de scie, les relations de "je t’aime moi non plus" entre l’Algérie indépendante et la France de la Ve République. Malheureusement en 1978 celui-ci rendra l’âme. Presque subitement et mystérieusement. Et comme nous avons une dent contre l’Histoire, la génération actuelle ne connaît rien ou presque de cet homme qui a, pourtant, jeté les premiers jalons d’une nation qui devait être grande. Il a parachevé la constitution des "institutions de l’Etat qui ne devraient pas s’éteindre avec la disparition des hommes", selon ses propres mots. Il a surtout nationalisé les hydrocarbures qui font remplir les caisses de l’Etat maintenant. Un 24 février 1971.

Encore une fois, la France a mal digéré ce fait accompli. Sa presse commence alors à jouer les trouble-fête allant jusqu’à inventer des caractéristiques physico-chimiques de piètre qualité à notre pétrole. Mais, lors d’un discours historique, Boumediene réplique sous forme de boutade : si notre pétrole est rouge c’est parce que notre sous-sol est abreuvé du sang des martyrs, avait-il dit en substance. Dans la salle où il tenait son discours, on se mit debout et on applaudit longuement. Chaudement. La phrase est répétée plusieurs fois, accompagnée de petites chiquenaudes sur le pupitre comme lui seul savait le faire ! D’émotion, l’assistance n’a pu retenir ses larmes. Des larmes de joie sans doute pour cette courageuse prise de décision. Des larmes de joie sans doute pour cette deuxième indépendance d’une tutelle devenue trop encombrante. La nationalisation des hydrocarbures en Algérie a eu un effet de douche froide sur les capitales européennes d’autant plus qu’elle a été suivie quelques mois après par d’autres pays exportateurs de pétrole tels l’Indonésie, l’Angola... Ce qui augurait du premier choc pétrolier de 1973. Mais malgré un prix de 100 dollars le baril, peu d’Algériens profitent réellement, actuellement, de cette manne.

A suivre...


Moyenne des avis sur cet article :  3.82/5   (17 votes)




Réagissez à l'article

10 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 26 février 2008 13:36

    Oui,nous connaissons l’histoire de France et l’Algérie en 1962

    Nous sommes en 2008 et l’Algérie dispose de plus de 100 milliards de dollars dans ses caisses.

    Alors,au lieu de jeter votre haine anti-française,commencez par dénoncer la corruption de vos "élites" car dans un pays qui après 40 ans ,n’a toujours pas le tout a l’égout et n’est pas capable de permettre à sa population de vivre dignement de ses richesses,c’est vraiment une catastrophe

    Nous attendons de vous lire dans votre critique qui interesse tous les citoyens algériens et les femmes algériennes pour la liberté,la démocratie,et une meilleure répartition des richesses de ce pays tres riche

     


    • HELIOS HELIOS 26 février 2008 15:46

      Au mois de mai dernier, a Alger, il etait impossible de prendre la douche entre 7 heures et 9 heures. l’eau est absente... des tuyaux, mais coule sur les hauteurs a coté des captages que personne n’a entretenu depuis... 1962 !!!

      Un petit tour ensuite, a pied, jusqu’au "marché" ou quelques étals font illusion quand à la quantité de fruits et de légumes dont l’aspect n’est pas engageant... a un prix exhorbitant puisqu’equivalent a ceux de France. Le poissonier n’a que trois poissons sur un peu de glace et la vitrine du boucher ne montre que quelques bas morceaux. Le seul commerçant qui "marche" c’est le boulanger avec ses croissants et ses pains au chocolat excellent.

      Petit tour en voiture, peu importe où, c’est pareil, pour constater qu’entre deux barrages on slalomme autour des trous sur la route et on admire le délabrement des maisons. même les paraboles sont rouillées.

      Mais le pire, ce sont les yeux. Les yeux de certains, pas tous, je le reconnais, les yeux donc des gens qui sont completement eteint. La vue d’un européen les fait sourire et on hesite entre fierté et detresse qu’on semble lire derriere. Les quelques femmes que l’on croise baissent les yeux. Les hommes, comme d’habitude soutiennent les murs preferant rever que d’entretenir leur pays.

      En poussant un peu plus loin, dans les beaux quartiers, on passe devant le ministère de l’energie (beau batiment construit par les italiens et les saoudiens) puis devant le ministère des finances, dont la surface en verre n’a jamais du être néttoyé depuis que les chinois l’ont terminé. C’est repère de bandits et le petit personnel subit la volonté des "chefs" plus corrompus les uns que les autres. Mon dieu que la reconciliation nationale en offre, des excuses !...

      Un peu plus loin, l’autoroute sort de la zone habitée au fil des kilomètres nous apercevons les villes nouvelles que ces même algeriens ne veulent pas habiter en France. Elle sont inhabitables ! l’eau n’y arrive pas, l’electricité non plus et le téléphone reste un espoir qu’Algerie Télecom entretien. heureusement qu’il existe les portables et que Nedjma n’est pas cher (on devrait prendre l’exemple ici en France).

      On peu pousser, soit vers l’aeroport pour apprecier le developpement "industriel", soit vers Tipaza et profiter de la route cotière. Dans tous les cas, nous savons que nous sommes en Afrique pour la saleté ambiante et le tiers-mondisme du pays. Un pays "gelé" en 1962, même les fenetres bleues de la capitale en perdent les couleurs ?

      Encore une fois, De Gaulle avait bien compris l’Algérie. Nous l’avons échappé belle.


      • GHEDIA Aziz Sidi KhaledI 26 février 2008 16:04

        Mon cher Lerma

        Il est vrai que je ne relate pas l’Histoire à la manière d’un historien de formation, mais je ne vois pas où est "ma haine anti française". Ce n’est qu’un article tout de même, entre gens cultivés et civilisés, je pense. J’admets qu’on me critique, je le prends avec plaisir même, mais me traiter de r... ou de quoi encore, ça, ça me fait vraiment de la peine. Pour la simple raison que je ne suis pas du tout r... ni n’éprouve de la haine pour qui que ce soit. Pour ce qui est de "dénoncer la corruption de vos "élites" eh bien saches que je l’ai déjà fait et je le ferais encore. Et, je sais que ce n’est pas les occasions qui manquent pour cela : DANS MON PAYS RIEN NE VA. Si j’ai choisi d"écrire sur agora vox c’est parce que, pensais-je, les lecteurs et les rédacteurs sont quand même imbibés d’une certaine culture et d’un certain esprit critique. Alors Lerma, SVP, ne me gâche pas le plaisir ! 


        • thepadisha 26 février 2008 17:00

          Ah l’histoire de la colonisation française toujours aussi passionnante et surtout 40 ans après aussi passionné ! Toujours autant de problèmes de digestion ? oui biensûr ! Quand on perd un département, c’est en effet assez dure à avaler... alors pour le digérer c’est une autre histoire ! Alors pour se consoler on aura tendance à dire, "regardez les maintenant, regardez cette si belle Algérie, qu’on avait si positivement changée, si positivement civilisée... Qu’est-ce-qu’elle devenu ? Pauvreté, guerre civile, islamisme" ! Alors que grâce à nous, par le biais de notre contact, on avait réussi à les faire évoluer... avec l’éducation, les soins, les routes, les écoles, les beaux quartiers, le commerce... tout... les ingrats, ils n’ont rien compris, et voilà le résultat...en 2008 !

          Alors nos chers parlementaires enfoncent le clou : comme ils ont le devoir de montrer la voix -une autre voix que le chemin d’une repentance injustifiée - ils nous promulguent une loi qui "conseille" d’enseigner, à notre jeunesse innocente, le rôle si positif de la France dans ces anciennes colonies ! (vous me direz comme ca, c’est vite torché... et les cours d’histoire s’en porteront mieux : mauvaise langue !!!!) On leur montrera les beaux quartiers européens d’Alger avec des photos de 1961, avec un léger discours nostalgique, mais on oubliera de montrer le reste... pas très interressant tout ca ! Ou bien, on leur montrera les très belles écoles algériennes sans signifier qu’une infime partie des algériens étaient scolarisés, alors quasiment la totalité de cette belle jeunesse française l’était... les ingrats

          bref, j’arrête là...

           


        • Philippe D Philippe D 26 février 2008 17:07

          @ Sidi Khaledi,

          J’aime vous lire, vous voir décrire ce pays que je ne connais pas, qui aurait pu...

          Un mélange de nostalgie de regrets de colère et d’espoir. Comme partout en fait, rien ne va jamais aussi bien que nous le souhaiterions. Mais avec de plus graves problèmes encore chez vous, que j’imagine relatés dans un prochain article.

          L’impression que l’on n’arrivera jamais à se quitter tout à fait. Trop de souvenirs et de beaux souvenirs, derrière les pages sombres et non déchirées de nos deux livres d’histoire. Et l’envie de croire que quelque chose sera encore possible, que l’on finira bien par apaiser nos passions, si vous aussi parvenez à apaiser les vôtres.


          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 27 février 2008 10:54

            @L’Auteur

            Ces généralités sont connues de tous ; il faut seulement rappeler que BOUMEDIENE qui n’était pas putschiste avait réussi à créer un embryon d’Etat pour une "Algérie nouvelle" c’est à dire une "Algérie algérienne" (le contraire d’une Algérie française) qui a, il faut bien le rappeler aux ignorants, avait affolé la Mère Patrie française au point de dépécher régulièrement ses experts à Alger pour assurer une meilleure ingérence !

            La Nouvelle Algérie fondée par le plus grand dirigeant de cette planète (BOUMEDIENE) devait sortir de la médiocrité dans les années 80, la suite vous la connaissez !

            Au lieu de raconter ce que tout le monde sait, il suffit de dire que BOUMEDIENE disait lors dans ses meeting : "Seuls les morts avaient accompli leur devoir , la Révolution continue !)

            Oui, il disait que "la terre devait appartenir à ceux qui la travaillent", simplement pour ne pas dire que c’est une honte d’importer des oignons et des pommes de terre par le pays le plus fertile d’Afrique ! Il voulait assurer au moins les produits alimentaires de base tout en sachant que si les Algériens travaillaient deux heures par jour ils pourraient exporter leur production vers les cinq continents !

            BOUMEDIENE n’a pas voulu verser des pensions illégitimes et n’autorisait pas les constructions illicites dans les villes et les campagnes ; il y’avait, je le disais l’ambryon d’un Etat de droit

            BOUMEDIENE avait créé tous les services publics qui fonctionnaient alors de la même manière que dans tous les pays qui se respectent !

            BOUMEDIENE avait créé l’école et les Universités qui en l’espace seulement d’une décennie avaientt mis à la disposition du pays une élite capable de développer le territoire de la même manière que dans tous les pays qui se respectent !

            Faites donc le point, quand et pourquoi il y’a eu avortement et mort de l’ambryon-Etat pour réveiller les consciences et faire avancer les choses dans l’intérêt général !

            L’Algérie de BOUMEDIENE n’était pas une anarchie, et la politique internationale de BOUMEDIENE aurait pu et aurait dû empécher la Mondialisation batarde si la jalousie et l’égoïsme des néoimpérialistes n’étaient pas à ce point incommensurables !

            Non, De Gaulle qui avait refusé l’indépendance de l’Algérie et donc triché avec l’Histoire, était un grand ignorant ; il avait programmé notre médiocrité et fatalement le déclin de la France !

            MOHAMMED.


            • HELIOS HELIOS 27 février 2008 15:00

              Cher Mohammed... je comprends qu’on puisse être fier de son pays, de ses dirigeants etc...

              ...de la a dire que Boumedienne fut le "plus grand dirigeant de cette planète" serait tres négatif pour vous... car... si il était si bon que ça, il aurait réussi, a moins que son peuple, lui, soit particulierement mauvais.

              C’est implicitement ce que vous dites quand vous evoquez que les paysans pourraient vivre en travaillant 2 heures par jour. Vous dites cela comme une blague, hélas, ce n’est pas une blague et ils travaillent vraiment 2 heurs par jour entre 14 et 16 heures. Pour les autres, ils travaillent 3 jours par semaine le lundi, mardi et mercredi ! c’est trés peu, pour metiers qui communiquent avec le reste du monde, les algeriens se reposent le jeudi et le vendredi et ne font rien le samedi et le dimanche car ils sont les seuls au bureau. pensez aux banques par exemple...

              Enfin, un autre petit détail qui vous interresse peut être, mais si l’algerie est riche, cela fera plaisir a tout le monde, y compris a la France et aux français... mais si l’algerie se casse la gueule, cela ne nous fait ni chaud, ni froid, sauf au bi-nationaux qui vont rappliquer dare dare ici, pour nous expliquer que c’est pas bien de manger du cochon, de ne pas battre sa femme et de respecter la république plutôt qu’Allah ! Ce sont des poncifs, je sais, mais ça fait bien de les répeter dans un discours en réponse a vos clichés.

              Avant de vous saluer, pensez quand même que De Gaulle souhaitait, au départ, garder l’Algerie, mais qu’il a vite changé d’avis, non pas parcequ’il considerait que vous etiez mediocre, ce qui est faux, vous êtes seulement en majorité des aigris qui ne savent que se plaindre au lieu de bosser plus de 2 haures et a attendre devant un consulat pour avoir un visa.

              On constate en France qu’une nouvelle génération de Mahgrebins est en train d’emmerger, ceux qui n’ont pas eux de cousins envahissants, qui ont donc coupé les ponts avec le "pays", et qui sont aujourd’hui ouvert,et performant comme n’importe quel Européen (qu’ils sont devenus).

              Je vous salue donc


            • HELIOS HELIOS 27 février 2008 15:15

              Excusez moi, Mohammed, mais j’ai oublié de faire mon mea culpa.

              Oui vous avez raison, Boumedienne a reussi, l’algerie n’importe pluis d’oignons, plus de pommes de terre, mais c’est normal, il n’y en a plus sur les marché non plus, ce doit être de la faute au rechauffement climatique, pas plus que du lait puisque le pays l’importe en grande quantité sous forme de lait en poudre. Mais ou sont donc passées les vaches ?

              Alors, l’elite algerienne dont vous parlez, étudiante dans les université de l’époque, sous Boumedienne, se trouve elle aux affaires aujourd’hui ? Au vu de leurs résultats, on peut penser qu’ils sont soit mauvais et Boumedienne a été trahi pas on propre peuple, soit bon et je ne qualifierais donc pas votre leader massimo....

              je vous laisse le choix dans ces deux affirmations...

              Re salutations.

              (PS) pour vous eviter de devenir tout rouge, je vous confirme qu’en France nous avons un peuple de qualité et des dirigeants de merde, pour la plupart. Nous sommes donc trés differents des algeriens vous voyez, comme derniers exemples notre ministre de l’outremer et ses locations d’avions aux frais des contribuables ou ce cumulard de maire qui se permet de toucher, en plus de ses emoluments de maire et de député, le chomage.

              Ce n’est pas le cas en Algerie, si je vous ai bien compris, surtout du temps de Boumedienne.


            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 28 février 2008 16:29

              @HELIOS (IP:xxx.x05.229.250) le 27 février 2008 à 15H00

              Queque chose vous empêche de comprendre mais je dois dire que vous n’’étes pas loin puisque vous semblez posseder beaucoup d’élements !

              Raisonnez calmement vous y arriverez sans doute !

              Pour cette question par exemple : "Alors, l’elite algerienne dont vous parlez, étudiante dans les université de l’époque, sous Boumedienne, se trouve elle aux affaires aujourd’hui ?" Il faut vraiment être bête pour ne pas savoir que l’élite algérienne et en général africaine est au service de la Mère Patrie Française Chérie !

              Quand à BOUMEDIENE, n’y touchez pas car je sais que vous l’ignorez mais seul ce Grandissime politicien avait refusé d’apporter sa signature aux "Accords d’Evian" de De Gaulle !

              Remuez votre cervelle "Hélios" et assurez une meilleure analyse en dégageant toute la merde et l’intox qu’on a introduit dans votre crane !

              BOUMEDIENE n’était pas assimilé ! Lisez la terreur de Francis Jeanson, cet individu qui avait empoisonné le siècle passé en Algérie depuis les années 40, en France depuis les années 60 et surtout en 1968, en Yougoslavie dans les années 90... Cet individu, je vous dis a bien marqué son temps !

              MOHAMMED.


              • HELIOS HELIOS 29 février 2008 09:52

                Merci de répondre Mohammed...

                Ne vous méprenez pas, je n’ai pas dit que Boumedienne n’a pas marqué l’Algerie. Il restera un homme de l’histoire. Mais il ne faut pas confondre "grand" homme et "homme de l’histoire".

                Les grand hommes se construisent dans une adversité, souvent cruelle, mais toujours sanglante. Les hommes de l’histoire sont les travailleurs de fond qui batisssent leur pays, avec tous les aleas que cela comporte, mais sans la gloire. Qui sait si Boumedienne n’aurait pas été un "grand homme" personne ne le dira jamais, les circonstances ne se sont jamais présentée et nous ne pouvons en n’être que plus heureux.

                Maintenant, le cas "Jeansson". Avec le recul nous avons quand même appris beaucoup de chose. Il n’est pas nécessaire de revenir sur les parasites (les bruits dans la radio, pas ceux qui vivent a dépends des autres) de l’histoire qui brouillent l’écoute. 

                Vous qui semblez attaché a defendre votre pays, vous devriez le savoir, les accords d’Evian ont été une sortie de guerre civile, telle que la France dans son ensemble l’a vecu. Vous parlez toujours de guerre "d’indépendance", mais ce n’est que la justification des combats APRES COUP. d’où l’hésitations de certains politiques lorsqu’ils se pronnoncaient pour garder l’algérie. Plus tard les décisions de séparation laissant a l’Algerie sa destinée, devraient être pris comme des décisions favorables et saluées comme telles.

                Enfin, vous avez une mauvaise perception des relations internationales. A partir de l’indépendanvce et surtout apres la prise de pouvoir de Boumedienne, l’Algerie a tourné le dos a la France pour flirter avec les pays socialo-communistes au point d’alienner des bouts de territoires a leur profit (les bases). Vous ne pouvez donc pas pretendre que la France a interagi avec l’Algerie alors que sa présence etait totalement rejetée.

                La France a toujours, avec faiblesse a mon goût, soutenu l’algérie économiquement et humainement parlant. est-il nécessaire de vous rappeler qu’il existe dans les prefectures des circuits administratifs spéciaux et favorables aux Algeriens ? Est-il nécessaire de rappeler qu’un grand nombre de Maghrebins sont binationaux algerien/français. Alors, evidement le comportement politique des algeriens vivant en France ou en Europe n’est pas politiquement le même que celui des algeriens restant au pays. la censure fait toujours son travail, malgré les paraboles aujourd’hui beaucoup plus tournée vres al Manar que vers télécom 2b.

                En conclusion, je vous conseillerai, amicalement, de regarder l’Europe et l’Occident avec un peu plus de reconnaissance, malgré la dureté du modèle, même pour les européens. Sans renoncer à la fierté légitime dont les algeriens font preuve, l’integration dans le concert des nations passe par le respect de certaines règles comportementales réalistes : la France, comme les autres et donc comme l’Algérie n’a pas de dogme societal, si ce n’est ceux liés aux droits de l’homme et a la liberté individuelle. Vous ne trouverez, comme français en Algerie, que des hommes d’affaires qui travaillent a bâtir leurs négoces au profit des deux parties... et n’oubliez pas que les décideurs algeriens ne sont pas français mais algeriens. ne nous le reprochez pas.

                 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès