De l’urgence d’aller vite
Comment réagir rationnellement face à cette "société de l'urgence" que l'on nous impose ?
Dans « le zapping permanent… », Rosemar dénonçait ce qui s’est imposé à nous et qui, malheureusement, nous a fait oublier ce qui est essentiel : prendre le temps.
Prendre le temps d’observer, de comprendre, de réfléchir et de revenir sur ce qui nous entoure. Reprendre le contrôle sur notre environnement quotidien.
C’est un état de fait : nous vivons dans cette « société McDo » où l’idéologie dominante nous claironne délibérément que tout doit être absorbé et digéré aussi rapidement que possible et sans se poser de question, parce que le temps c’est de l’argent. Nous n’aurions plus le temps alors.
Mais plus le temps pour quoi au juste ? Probablement pour tout ce qui tend à s’extraire des forces économiques dominantes qui souhaiteraient que vous vous sentiez bien à leurs façons : consommer toujours plus, toujours plus rapidement, encore et encore. Un puits sans fond.
Dès lors, l’individu se retrouve enfermé dans cette machine infernale dans laquelle il est difficile de s’en dépêtrer si l’on ne fait pas un retour sur soi-même.
Prendre conscience que notre société évolue au gré des normes imposées « par le haut » c’est déjà admettre que ce modèle ne nous convient pas. Et qu’il est temps de se remettre en question en adoptant un comportement plus respectueux envers nous-mêmes.
Nos contraintes professionnelles et/ou personnelles nous imposent à agir de la sorte car elles sont, elles aussi, calées sur cette société de l’urgence basée sur le primat de la rationalité économique : tout doit se faire vite et bien, et à distance tant qu’à faire, histoire de gagner du temps.
Sans faire l’apologie de la lenteur et de l’archaïsme, l’antidote progressiste est à notre portée : il s’agit alors d’utiliser les outils « modernes » sans s’y subordonner. C'est-à-dire en (re)prendre le contrôle (au cas où vous l’auriez perdu).
Recevoir un courrier électronique ou un appel téléphonique ne signifie y pas répondre immédiatement. Ce n’est pas pour rien que le post-it ou la messagerie vocale existent.
Vous et vous seuls avez ce pouvoir de décision qui vous donne les moyens de renouer votre rapport au temps. Accepter de toujours vivre dans l’urgence c’est admettre que ce temps ne vous appartient plus.
Crédit photo : John Talbot - Speed of Light
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