De La Hoya au panthéon du noble art

Ses plus fidèles supporters, ses plus sincères partisans n’ont jamais autant souffert. Et pourtant, Oscar n’a jamais été aussi beau que lors de ces septième et huitième reprises. L’œil gauche tuméfié, le visage cabossé, le regard noir attendant patiemment la fin du calvaire, l’homme face à sa vulnérabilité. La photo peut choquer le grand public submergé d’images glorifiantes le classant définitivement « playboy latino-américain chanteur de charme » alors qu’il fut surtout un grand et méritant combattant au palmarès exceptionnel, un gaucher évoluant en droitier au bras-avant fulgurant.
On retiendra son sacre aux J.O. de Barcelone en 92 peu après le décès de sa mère. Puis ses deux succès sur l’empereur Chavez, une passation de pouvoir classique entre vieux briscard et jeune loup. Et enfin ses multiples championnats du monde -souvent gagnés, parfois volés par les juges- face à des champions comme Molina, Paez, Gonzales, Whitaker, Quartey, Trinidad, Vargas, Gatti, Sturm, Mosley, Mayorga, Hopkins, Mayweather Jr…
Pas de polémique stérile avec Oscar De La Hoya, une sorte d’anti-Mohamed Ali dans ce registre. Juste ce besoin de prouver, de se prouver à soi-même, de prouver aux autres, d’apporter du bonheur au public, d’apporter à son sport… pour finalement rentrer dans le club fermé des boxeurs de légende et désormais des promoteurs confirmés.
http://livernette.blogspot.com/
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